Etudier sous Bologne - HES-SO
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Etudier sous Bologne - HES-SO
15 Education et science 255-0900 Etudier sous Bologne Rapport principal de l’enquête sur la situation sociale et économique des étudiant·e·s des hautes écoles suisses 2009 Neuchâtel, 2010 La série «Statistique de la Suisse» publiée par l’Office fédéral de la statistique (OFS) couvre les domaines suivants: 0 Bases statistiques et produits généraux 1 Population 2 Espace et environnement 3 Vie active et rémunération du travail 4 Economie nationale 5 Prix 6 Industrie et services 7 Agriculture et sylviculture 8 Energie 9 Construction et logement 10 Tourisme 11 Mobilité et transports 12 Monnaie, banques, assurances 13 Protection sociale 14 Santé 15 Education et science 16 Culture, médias, société de l’information, sport 17 Politique 18 Administration et finances publiques 19 Criminalité et droit pénal 20 Situation économique et sociale de la population 21 Développement durable et disparités régionales et internationales Statistique de la Suisse Etudier sous Bologne Rapport principal de l’enquête sur la situation sociale et économique des étudiant·e·s des hautes écoles suisses 2009 Rédaction Laurence Boegli Sarah Gerhard Martin Teichgräber Office fédéral de la statistique (OFS) Editeur Office fédéral de la statistique (OFS) Neuchâtel, 2010 IMpressum Editeur: Office fédéral de la statistique (OFS) Complément d’information: Laurence Boegli, OFS, tél. 032 713 68 15, e-mail: [email protected] Sarah Gerhard, OFS, tél. 032 713 69 08, e-mail: [email protected] Laurence Boegli, Sarah Gerhard, Martin Teichgräber Concept et réalisation: Diffusion: Office fédéral de la statistique, CH-2010 Neuchâtel tél. 032 713 60 60 / fax 032 713 60 61 / e-mail: [email protected] Numéro de commande: 255-0900 Prix: Série: Domaine: Langue du texte original: Traduction: Page de couverture: OFS; concept: Netthoevel & Gaberthüel, Bienne; photo: © gradt – Fotolia.com Graphisme/Layout: OFS 27 francs (TVA excl.) Statistique de la Suisse 15 Education et science Allemand et Français Services linguistiques de l’OFS Copyright: OFS, Neuchâtel 2010 La reproduction est autorisée, sauf à des fins commerciales, si la source est mentionnée 978-3-303-15511-0 ISBN: Table des matières Table des matières Introduction L’essentiel en bref 1 Profil des étudiant·e·s 1.1 Evolution des entrées et du nombre d’étudiant·e·s dans les hautes écoles suisses Réforme de Bologne Accès aux hautes écoles et formation préalable des étudiant·e·s Composition sociale de la population estudiantine Etudiant·e·s avec enfants 1.2 1.3 1.4 1.5 2 2.1 2.2 2.3 2.4 Motivations des étudiant·e·s et modalités des études Choix des études Limitation de la durée des études Interruption des études Participation à des activités au sein de la haute école 5 7 12 12 15 5 Financement des études 62 5.1 5.2 5.3 5.4 5.5 5.6 Dépenses totales Structure des dépenses Composition des ressources Endettement des étudiant·e·s Perception de la situation financière Situation financière des étudiant·e·s HES en cours emploi 62 65 68 72 73 19 6 Subsides d’études 76 22 29 6.1 6.2 6.3 76 77 32 6.4 6.5 6.6 Bénéficiaires de subsides d’études Caractéristiques des subsides d’études Demande de subsides d’études et conséquences d’un refus Prêts bancaires privés Bourses d’excellence Subsides d’études pour étudiant·e·s HES en cours d’emploi 84 32 37 38 7 Activités rémunérées des étudiant·e·s 40 7.1 Le passage du bachelor au master – Etudiant·e·s en bachelor 42 3.1 3.2 3.3 3.4 Intention de débuter un master Titre final envisagé Transition du bachelor au master Etudiant·e·s HES en cours d’emploi 42 45 45 52 7.2 7.3 7.4 7.5 Proportion d’étudiant·e·s exerçant une activité rémunérée Temps consacré aux activités rémunérées Activités principales et lien avec les études Motivations à exercer une activité rémunérée Conséquences de l’exercice d’une activité rémunérée Activités rémunérées des étudiant·e·s HES en cours d’emploi 4 Le passage du bachelor au master – Etudiant·e·s en master 54 3 4.1 4.2 4.3 4.4 Conditions d’accès au master Intervalle de temps Changement de type de haute école Changement de haute école pour débuter le master 54 55 59 59 7.6 8 Budget-temps 8.1 8.2 8.3 Vue d’ensemble du budget-temps Temps consacré aux études Temps consacré aux études et aux activités rémunérées Relation entre le temps consacré aux études et l’exercice d’une activité rémunérée Budget-temps des étudiant·e·s HES en cours d’emploi 8.4 8.5 2010 OFS étudier sous Bologne 74 80 81 82 83 84 85 90 93 95 97 99 99 101 103 106 107 3 Table des matières 9 Logement 108 9.1 9.2 9.3 Modes de logement des étudiant·e·s Coûts de logement Bassin de résidence des étudiant·e·s durant les cours Eloignement du lieu d’études Moyens de transport pour se rendre à la haute école Mode de logement des étudiant·e·s HES en cours d’emploi 108 110 9.4 9.5 9.6 111 113 115 115 Considérations finales 117 Annexe 119 A1 A2 119 121 4 Eléments méthodologiques Définitions Étudier sous Bologne OFS 2010 Introduction Introduction L’enquête sur la situation sociale et économique des étudiant·e·s fournit des informations sur les conditions d’études et de vie des étudiant·e·s des hautes écoles suisses. Elle a été réalisée pour la première fois en 2005. Nous présentons ici les résultats de la deuxième enquête, qui a été réalisée au cours du semestre de printemps 2009 auprès de quelque 24’000 étudiant·e·s des hautes écoles universitaires et des hautes écoles spécialisées. La construction de l’espace européen de l’enseignement supérieur a commencé il y a un peu plus de dix ans en Europe. Les principaux objectifs de cet espace commun de l’enseignement supérieur sont d’assurer la qualité des études en Europe, de promouvoir la mobilité des étudiant·e·s et de garantir l’égalité des chances dans les études. Ce processus de réforme s’accompagne de nouveautés dont les plus visibles sont la mise en place du système européen de transfert et d’accumulation de crédits (ECTS) et la création d’un système d’études composé des niveaux bachelor et master. Lors de la cinquième conférence de suivi du processus de Bologne, organisée en 2009, les ministres européens en charge de l’enseignement supérieur ont défini les priorités de l’espace européen de l’enseignement supérieur pour les prochaines années. Ces priorités sont notamment une surveillance accrue de la situation sociale des étudiant·e·s et la promotion de la mobilité dans l’espace européen de l’enseignement supérieur. L’égalité des chances dans les études, le financement et l’encouragement des études, la conciliation entre famille et études, la double charge études – activité rémunérée et la mobilité durant les études posent d’importantes questions de société et de politique des hautes écoles. Pour répondre à ces questions, il faut disposer de données statistiques qui permettent d’appréhender ces phénomènes complexes et d’en étudier l’évolution au fil du temps. Des données statistiques sont nécessaires également pour évaluer la réalisation des objectifs du processus de Bologne. 2010 OFS Étudier sous Bologne Le présent rapport fournit des indications centrales sur les conditions sociales et économiques des études et contribue ainsi aux discussions sur l’organisation et le financement de la formation dans les hautes écoles. Les données sur le profil des étudiant·e·s renseignent sur la composition sociale et sur la diversité de la population estudiantine et donne des points de repère sur l’égalité des chances dans la formation supérieure. Les données sur les motivations qui sous-tendent le choix du domaine d’études et de la haute école permettent d’analyser la situation des étudiant·e·s au seuil des études. Les données relatives aux ressources et aux dépenses des étudiant·e·s permettent de présenter les principales charges financières et les différents piliers du financement des études. Elles renseignent également sur les subsides d’études et sur les activités rémunérées des étudiant·e·s. La description des conditions de vie des étudiant·e·s est complétée par des informations sur le logement et sur le temps consacré aux études et aux activités rémunérées. On trouvera également dans ce rapport des données sur le passage du bachelor au master tel qu’il est perçu par les étudiant·e·s. L’accent est mis sur des questions liées au démarrage d’études de master et à un éventuel changement de haute école, ainsi que sur la question de la perméabilité entre les deux types de hautes écoles. Les données sont basées sur l’appréciation que les étudiant·e·s eux-mêmes portent sur le déroulement des études. Remerciements Cette étude a été réalisée par l’Office fédéral de la statistique (OFS) sur mandat du Secrétariat d’Etat à l’éducation et à la recherche. L’OFS remercie toutes les étudiantes et tous les étudiants qui ont participé à cette enquête ainsi que toutes les hautes écoles qui ont contribué à rendre celle-ci possible. Sans leur participation, l’enquête n’aurait pas pu être réalisée avec succès. 5 Introduction Note aux lecteurs et aux lectrices L’enquête sur la situation sociale et économique des étudiant·e·s s’intéresse aux conditions d’études et de vie des étudiant·e·s immatriculés dans un cursus de bachelor, de master ou de diplôme dans les hautes écoles suisses. Les personnes réalisant un doctorat ou des études en formation continue sont exclues de l’enquête. L’enquête nationale a été réalisée durant l’année académique 2008/2009 et fait suite à celle effectuée selon des modalités identiques durant l’année académique 2004/2005. L’introduction des cursus de bachelor et de master n’étant pas entièrement achevée, il n’est pas possible de décrire statistiquement de manière exhaustive l’ensemble des évolutions et conséquences de la réforme de Bologne. A quelques exceptions près, les filières de bachelor en Médecine humaine, vétérinaire et dentaire n’ont été introduites dans les hautes écoles universitaires (HEU) qu’à partir de l’année académique 2007/2008 et la plupart des masters dans les hautes écoles spécialisées (HES) que lors de l’année académique 2008/2009. Les statistiques portent sur les groupes de domaines d’études pour les HEU et sur les domaines d’études pour les HES. Dans les HEU, les groupes de domaines d’études comprennent environ 90 branches d’études, entre lesquelles se répartissent les filières d’études HEU. Dans les hautes écoles spécialisées, les filières d’études, au nombre d’une centaine, sont directement regroupées par domaines d’études. 6 Les filières d’études ne sont pas toutes proposées à chaque niveau d’études, ce qui peut influencer certains résultats quand les données sont analysées par niveau d’études. Ce phénomène concerne principalement le groupe de domaine d’études «Interdisciplinaire et autres» dans les HEU ainsi que les filières master des HES qui, au moment de l’enquête, n’étaient proposées qu’en nombre limité et dans certains domaines d’études seulement. En raison de la révision partielle de la loi fédérale sur les hautes écoles spécialisées en 2005, le regroupement des filières d’études dans les différents domaines d’études HES a été revu entre les deux enquêtes. Les comparaisons entre les enquêtes de 2005 et de 2009 se basent sur la classification actuellement en vigueur. Les résultats sont présentés pour le système des hautes écoles considéré globalement et pour chacun des deux types de hautes écoles («hautes écoles universitaires» et «hautes écoles spécialisées»); les données sont différenciées selon les niveaux d’études «bachelor» et «master». Dans les tableaux et les graphiques, les résultats sont présentés soit par groupe de domaines d’études, respectivement par domaine d’études, soit par haute école et généralement par ordre décroissant des pourcentages. Une description détaillée de la méthode d’enquête, de la classification et des définitions se trouve dans l’annexe. Étudier sous Bologne OFS 2010 L’essentiel en bref L’essentiel en bref Profil des étudiant·e·s Une brève présentation du système suisse des hautes écoles et de la composition de la population estudiantine permet de mettre en contexte la situation sociale et économique des étudiant·e·s. Pour cela, le rapport s’intéresse notamment aux questions suivantes: qui accède au système des hautes écoles et par quelles voies? Combien y a-t-il d’étudiant·e·s dans les hautes écoles suisses et quelle est la composition de la population estudiantine? De quelle formation professionnelle préalable disposent les étudiant·e·s? Combien d’étudiant·e·s ont des enfants et comment concilient-ils leurs études avec la garde des enfants? • Cette étude porte sur les étudiant·e·s des hautes écoles suisses inscrits dans un cursus de bachelor, de master ou de diplôme. Au cours de l’année académique 2008/2009, leur nombre était de 153’519. Sur ce total, 96’270 personnes étudiaient dans les hautes écoles universitaires (HEU) et 57’249 dans les hautes écoles spécialisées (HES), y compris les hautes écoles pédagogiques. La proportion de femmes s’élève à 52% dans les HEU comme dans les HES. Les HES enregistrent une augmentation notable (+8 points) de la proportion de femmes par rapport à l’année 2004/2005 en raison de la création progressive des hautes écoles pédagogiques. • Dans les HEU, l’âge moyen des étudiant·e·s est de 20,9 ans à l’entrée en bachelor et de 25,0 ans à l’entrée en master. Dans les HES, l’âge moyen est respectivement de 23,2 ans et 29,2 ans. La différence d’âge entre les deux types de hautes écoles s’explique d’une part par le fait que les étudiant·e·s des HES exercent plus fréquemment une activité rémunérée avant leurs études que ceux des HEU. D’autre part, de nombreux cursus des HES offrent la possibilité de suivre des études en cours d’emploi. • 40% des étudiant·e·s proviennent de familles dans lesquelles un parent au moins est titulaire d’un diplôme d’une haute école. Mais les différences sont 2010 OFS Étudier sous Bologne importantes selon le type de haute école. En termes d’origine sociale, la composition de la population estudiantine est plus hétérogène dans les HES que dans les HEU. Dans les HEU, la proportion d’étudiant·e·s dont un parent au moins est titulaire d’un diplôme d’une haute école est de 46%. Ce taux est nettement supérieur à celui des HES (30%). Si l’on distingue, pour les HES, entre les modes d’enseignement, le taux est de 22% pour les études «en cours d’emploi» et de 32% pour les études «à plein temps». 21% des étudiant·e·s des HEU et 31% des étudiant·e·s des HES ont des parents qui ont achevé une formation professionnelle (degré secondaire II). • 5,5% des étudiant·e·s ont des enfants. La proportion d’étudiant·e·s avec enfants tend à être plus élevée dans les HES (7,4%) que dans les HEU (4,3%). Cela s’explique par le fait qu’une part importante des étudiant·e·s effectuant des études HES en cours d’emploi ont déjà des enfants (17,4%). Dans plus de la moitié des cas, la garde des enfants est assurée pendant les études soit par le/la partenaire de l’étudiant·e (41%), soit par d’autres membres de la famille ou par des proches (17%). La part des enfants placés dans une crèche est de 18%, les crèches des hautes écoles n’en représentant qu’une petite partie (2%). Motivations des étudiant·e·s et modalités des études Le chapitre consacré aux motivations des étudiant·e·s et aux modalités des études traite du choix des études, de la limitation de la durée des études, de l’interruption des études et de la participation à des activités internes des hautes écoles. Il répond en particulier aux questions suivantes: quelles raisons motivent le choix d’un cursus ou d’une haute école? Quelles sont les conséquences d’une limitation de la durée des études sur la planification des études? Pour quelles raisons certains étudiant·e·s interrompent-ils leurs études? 7 L’essentiel en bref • Le choix d’un domaine d’études et d’une haute école dépend de critères économiques, sociaux et liés à la matière. L’intérêt pour le domaine est le critère qui joue le plus grand rôle lors du choix du domaine d’études. Il est suivi par d’autres raisons liées à la matière (aptitudes, aspirations professionnelles et diversité des possibilités professionnelles). Viennent ensuite les critères socioéconomiques: chances sur le marché du travail, élargissement de l’horizon, amélioration de la société, perspectives de revenus. Pour le choix de la haute école également, les critères liés à la matière atteignent en règle générale des valeurs plus élevées que les critères sociaux et économiques. Fait exception la proximité du domicile avant le début des études. • Dans les HES, la moitié (51%) des étudiant·e·s ne savent pas s’ils sont concernés par une limitation de la durée des études. La proportion est de 35% dans les HEU. Près de la moitié des étudiant·e·s dont la durée d’études est limitée déclarent que cette limitation n’a aucune influence sur le déroulement de leurs études (44%), qu’elle les amène à étudier de façon plus ciblée (44%) ou qu’elle leur limite la possibilité d’exercer une activité rémunérée (43%). Près d’un quart (23%) a reporté à plus tard leur souhait d’avoir des enfants, un huitième (13%) s’est endetté du fait de cette limitation. •Un quart environ des étudiant·e·s HEU (cohorte des entrants 1999: 26,1%) et un sixième des étudiant·e·s HES (cohorte des entrants 2004: 18,3%) ont arrêté leurs études. Parmi les raisons invoquées pour expliquer l’interruption de leurs études, les étudiant·e·s citent le plus souvent le fait de douter du sens de leurs études (43%), puis le stress et la surcharge de travail, le désir de faire d’autres expériences et la nécessité d’exercer une activité rémunérée (plus de 20% pour chacune de ces raisons). Le passage du bachelor au master – Etudiant·e·s en bachelor La réforme de Bologne a fondamentalement modifié les cursus d’études, découpant les anciennes études diplôme/licence en des études bachelor, suivies ou non d’études master. L’enquête livre diverses informations sur les intentions des étudiant·e·s en bachelor concernant le passage en master: quelle proportion d’étudiant·e·s en bachelor a l’intention de débuter un master? Dans quel 8 délai cette transition est-elle envisagée? Quelles sont les raisons de ne pas débuter le master immédiatement après la fin du bachelor? Quelles sont les motivations à changer de haute école? • Dans les HEU, plus du 80% des étudiant·e·s veulent entamer un master, ce qui est proche des taux de passage observés au cours des dernières années. Dans les HES, l’intention de poursuivre son cursus au niveau supérieur (27%) est nettement plus élevée que le taux de passage effectif 2008 (16%). Si l’écart entre les deux types de hautes écoles s’explique par le fait que dans les HEU le master est considéré comme le diplôme de fin d’études tandis que c’est le plus souvent le bachelor qui a ce rôle dans les HES, la différence entre les intentions et le taux de passage effectif des étudiant·e·s HES provient quant à elle, pour une part du moins, du développement progressif de l’offre de master. • La plupart des étudiant·e·s déterminés à s’engager dans un master entendent le faire le plus rapidement possible après le bachelor. Ils sont 72% dans cette situation en HEU et 62% en HES. Cette différence s’explique par un accès aux masters plus facile pour les étudiant·e·s des HEU que des HES. L’acquisition d’une expérience professionnelle est le motif le plus fréquemment évoqué pour retarder le début du master. Ce motif est nettement plus souvent évoqué dans les HES (23%) que dans les HEU (13%). • Seul un quart des étudiant·e·s HEU (27%) et un peu moins de la moitié des étudiant·e·s HES (46%) envisagent de changer de haute école pour débuter leur master. L’intention de changer de haute école est largement liée à l’offre de masters existant dans la haute école d’origine ainsi qu’aux alternatives offertes dans d’autres hautes écoles, en Suisse ou à l’étranger. D’une manière générale, plus la proportion d’étudiant·e·s ayant l’intention de débuter un master est élevée, plus basse est celle qui envisage un changement de haute école. Le passage du bachelor au master – Etudiant·e·s en master Le système de Bologne veut encourager la mobilité des étudiant·e·s et la recherche de l’excellence. La transition entre le bachelor et le master apparaît dès lors comme un moment clé. Comment a-t-elle été réalisée par les Étudier sous Bologne OFS 2010 L’essentiel en bref étudiant·e·s en master? Quelles ont été les conditions d’accès au master? Quel laps de temps s’est écoulé entre la fin du bachelor et le début du master? Quel·le·s étudiant·e·s ont changé de haute école pour débuter celui-ci? • 73% des étudiant·e·s en master HEU et 47% de ceux en master HES indiquent que leur bachelor ou leur licence a été suffisant pour accéder au master. Les étudiant·e·s HES sont nettement plus fréquemment que leurs collègues HEU confrontés à des exigences supplémentaires pour accéder au master. C’est le cas en particulier pour les procédures de sélection sur dossier qui touchent 32% des étudiant·e·s en master HES contre 13% en HEU. Cette procédure touche également davantage les personnes scolarisées à l’étranger au moment de l’accès aux hautes écoles suisses que les étudiant·e·s suisses ou scolarisés en Suisse. • Près des trois quarts des étudiant·e·s HEU (71%) et un peu plus de la moitié des étudiant·e·s HES (56%) ont débuté leur master dans les trois mois qui ont suivi l’obtention du bachelor alors que 11% des étudiant·e·s HEU et un tiers des étudiant·e·s HES ont attendu plus d’une année. La volonté de disposer tout d’abord d’une expérience professionnelle ainsi que les contraintes financières sont les principales raisons évoquées pour n’avoir pas débuté le master immédiatement après le bachelor. • Parmi les étudiant·e·s suisses ou scolarisés en Suisse, près des trois quarts de ceux qui ont changé de haute école l’ont fait par nécessité, le master qu’ils désiraient suivre n’existant pas dans leur haute école d’origine (71% en HEU, 73% en HES). Seuls 5% en HEU et 8% en HES ont changé de haute école alors qu’ils auraient pu suivre un master similaire dans leur haute école d’origine. Financement des études Comment se présentent les dépenses mensuelles des étudiant·e·s? Par quelles sources de revenus les études sont-elles financées? Comment les étudiant·e·s perçoivent-ils leur situation financière? Telles sont les principales questions traitées dans le volet Financement des études. • Les dépenses mensuelles des étudiant·e·s fluctuent avant tout selon la nécessité ou non d’assumer un 2010 OFS Étudier sous Bologne loyer. Loger chez ses parents permet de contenir les dépenses à une moyenne de 1210 francs, alors que devoir assumer les coûts d’un logement (chambre dans un foyer, colocation, appartement, etc.) fait croître les besoins financiers à 1870 francs par mois en moyenne. Les dépenses augmentent généralement aussi avec l’âge des étudiant·e·s. • Indépendamment du mode de logement, les dépenses des étudiant·e·s ont reculé entre 2005 et 2009. Cette diminution n’est pas uniforme entre les différents postes de dépenses. Elle provient principalement des dépenses de loisirs, qui diminuent de plus d’un tiers entre 2005 et 2009. • Les revenus provenant de la parenté fournissent plus de la moitié et ceux issus des activités rémunérées plus du tiers des ressources des étudiant·e·s quel que soit le mode de logement. Les subsides fournissent un apport inférieur à 10% dans la moyenne des ressources, mais leur part s’élève à 38% des ressources pour les bénéficiaires ayant un logement à charge. • L’âge et l’origine sociale sont deux facteurs qui influencent fortement la perception de la situation financière. Les étudiant·e·s de 31 à 35 ans jugent le plus fréquemment leur situation financière «(très) mauvaise» (22%), alors que les étudiant·e·s de moins de 21 ans ne sont que 5% dans ce cas. De même, les étudiant·e·s dont les parents n’ont pas de formation post-obligatoire ont une perception moins positive de leur situation financière que ceux dont les parents ont une formation académique (16% contre 8% de perception «(très) mauvaise»). Subsides d’études Le chapitre consacré aux subsides d’études aborde les questions suivantes: quels étudiant·e·s perçoivent des subsides d’études et quel en est le montant? Quels types de subsides d’études sont versés et de quelles sources proviennent-ils? Quand les subsides sont refusés, quelles en sont les conséquences pour les étudiant·e·s? • Au moment de l’enquete (printemps 2009), 16% des étudiant·e·s bénéficiaient d’une bourse ou d’un prêt et 2% étaient dans l’attente d’une réponse à leur demande de subside. Un tiers (32%) des étudiant·e·s dont les parents n’ont pas suivi de formation postobligatoire bénéficient d’un subside d’études. Parmi les étudiant·e·s dont les parents ont suivi des études 9 L’essentiel en bref dans une haute école, un neuvième seulement (11%) perçoivent une bourse ou bénéficient d’un prêt. Les bénéficiaires de subsides reçoivent en moyenne 760 francs par mois en 2009, dont 680 francs proviennent d’une bourse et 80 francs d’un prêt. En 2005, l’aide mensuelle moyenne était de 790 francs. • 81% des étudiant·e·s bénéficiant de subsides de formation perçoivent exclusivement une bourse. La proportion d’étudiant·e·s bénéficiant d’un prêt augmente avec le niveau d’études: 19% des étudiant·e·s en bachelor bénéficiant de subsides perçoivent cette aide (en partie) sous forme de prêt, contre 24% chez les étudiant·e·s en master. • Près des deux tiers des étudiant·e·s dont la demande a été rejetée indiquent qu’ils dépendent financièrement de leurs parents suite à ce refus et plus de la moitié (55%) déclarent qu’ils doivent consacrer plus de temps à une activité rémunérée. Un quart (25%) ont emprunté de l’argent à leurs parents ou à des amis. Près d’un cinquième (21%) envisagent une prolongation de la durée de leurs études. Activités rémunérées des étudiant·e·s Le chapitre consacré aux activités rémunérées exercées parallèlement aux études présente les principales caractéristiques de ces activités, les motivations qui poussent les étudiant·e·s à exercer une telle activité et leurs répercussions sur les études. L’accent est mis sur les questions suivantes: quelle est la proportion d’étudiant·e·s exerçant une activité rémunérée et quel temps y consacrent-ils? Quels genres d’activités exercent les étudiant·e·s? Pour quelles raisons et quelles en sont les répercussions sur leurs études? • 75% des étudiant·e·s des HEU et 74% des étudiant·e·s HES exercent une activité rémunérée. L’exercice d’une activité rémunérée ne se limite pas aux périodes sans cours. 83% des étudiant·e·s exerçant une activité rémunérée travaillent également pendant les semestres. La proportion est plus élevée dans les HEU que dans les HES (86% contre 77%). Par rapport à 2005, année de la précédente enquête, la part des étudiant·e·s HEU exerçant une activité rémunérée a légèrement baissé (–3 points). • De nombreux étudiant·e·s, dans les HEU comme dans les HES, exercent une activité ne nécessitant aucune connaissance préalable (HEU: 47% et HES: 41%). 10 La proportion d’étudiant·e·s effectuant des tâches nécessitant une formation spécifique (par ex. employé·e spécialisé·e ou enseignant·e) s’élève à 28% dans les HEU et à 35% dans les HES. Les stages obligatoires ou facultatifs revêtent également une grande importance (HEU: 9% et HES: 13%). La possibilité d’exercer une tâche comme assistant·e-étudiant·e dans une haute école est offerte en premier lieu aux étudiant·e·s des HEU (9% contre 2% en HES). Dans les HEU, l’activité rémunérée principale diffère sensiblement entre les niveaux bachelor et master. Par rapport à leurs camarades de bachelor, les étudiant·e·s en master effectuent plus souvent des tâches qui requièrent une formation spécifique préalable et qui sont le plus souvent fortement liées aux études. • Les principales motivations à exercer une activité rémunérée sont d’ordre économique, pour les étudiant·e·s des HES comme pour ceux des HEU. Ainsi, 67% des étudiant·e·s ont indiqué travailler parce que cela leur permet d’être plus à l’aise financièrement et 53% parce que cela les rend indépendants de leurs parents. 47% déclarent qu’ils travaillent parce que le revenu de ce travail leur est indispensable pour vivre. Après les motivations économiques viennent les motivations d’ordre professionnel. Beaucoup d’étudiant·e·s souhaitent acquérir une expérience pratique pour préparer leur avenir professionnel (47%). La proportion d’étudiant·e·s qui travaillent parce qu’ils n’ont pas obtenu de bourse ou de prêt, ou parce que l’aide qui leur a été allouée est insuffisante, est de 10 points plus élevée dans les HES que dans les HEU. Budget-temps Le chapitre Budget-temps traite du temps que les étudiant·e·s consacrent à différentes activités. Il répond notamment aux questions suivantes: quelle part de leur temps les étudiant·e·s consacrent-ils à leurs études? Quelle relation y a-t-il entre le temps consacré aux études et aux activités rémunérées? • Dans les HEU, les étudiant·e·s consacrent, durant le semestre, en moyenne 35 heures par semaine à leurs études, dont 19 au programme d’études et 16 à d’autres travaux en lien avec les études. L’emploi du temps évolue au fil des études, aussi bien dans le cursus de bachelor que dans celui de master. A la fin de chacune de ces phases d’études, le temps consacré au programme d’études diminue, alors que le temps Étudier sous Bologne OFS 2010 L’essentiel en bref consacré aux autres travaux augmente notablement, en particulier en master (HEU). • Plus de la moitié des étudiant·e·s ont une charge de travail «études + activités rémunérées» comprise entre 36 et 55 heures par semaine (HEU: 54%, HES: 58%). Dans les HEU, la durée moyenne de la semaine de travail (études et activités rémunérées) est d’environ 50 heures pour les étudiant·e·s en Sciences techniques et d’environ 40 heures pour les étudiant·e·s en Sciences humaines et sociales. En général, le temps accordé aux activités rémunérées est plus important dans les branches où la charge d’études est moindre. Dans les HES, le budget-temps moyen consacré aux études et aux activités rémunérées dépasse 50 heures par semaine dans les domaines Architecture, construction et planification et Design, alors qu’il n’est que de 37 heures en Sport. Là aussi, les étudiant·e·s des domaines d’études où la charge d’études est élevée ont les taux d’activité rémunérée les plus faibles. Ainsi, dans les domaines d’études Chimie et life science, Technique et IT, Design et Architecture, construction et planification, les étudiant·e·s consacrent moins de 5 heures par semaine à une activité rémunérée. • Les étudiant·e·s qui n’exercent pas d’activité rémunérée investissent en moyenne 42 heures par semaine dans leurs études (programme d’études et autres travaux en rapport avec les études). Plus les étudiant·e·s travaillent contre rémunération, plus le temps consacré aux études est bas. La double charge que représentent les études et l’exercice d’une activité rémunérée augmente le volume total de travail des étudiant·e·s. Cette double charge mène non seulement à une diminution du temps consacré aux études, mais également à une réduction du temps libre. Logement Le chapitre consacré au logement traite des modes de logement des étudiant·e·s ainsi que des coûts y afférents et s’intéresse aux conséquences de l’éloignement de la haute école. Il aborde en particulier les questions suivantes: quels sont les modes de logement des étudiant·e·s durant le semestre? Quels coûts incombent aux étudiant·e·s qui ne vivent pas chez leurs parents? Dans quelle région habitent les étudiant·e·s durant la semaine? 2010 OFS Étudier sous Bologne • 40% des étudiant·e·s habitent chez leurs parents, 27% vivent dans une colocation, 15% dans un logement en compagnie de leur conjoint·e et/ou enfants, 12% seul·e·s dans un logement (en location) et 4% dans un foyer d’étudiant·e·s. Par rapport à 2005, les étudiant·e·s sont un peu plus nombreux à vivre dans une colocation et un peu moins à vivre seuls. Alors que les étudiant·e·s HES habitent plus fréquemment chez leurs parents, la proportion de ceux qui habitent dans une colocation ou dans un foyer est plus élevée dans les HEU. Ces différences sont dues au fort ancrage régional des HES. Le mode de logement dépend fortement de l’offre de logements. Ainsi, la proportion d’étudiant·e·s vivant dans un foyer varie par exemple de 0 à 13% en fonction de la haute école. • Le foyer d’étudiant·e·s est de loin le logement (en dehors du foyer parental) le meilleur marché, coûtant en moyenne 510 francs par mois. Les étudiant·e·s paient en moyenne 570 francs par mois s’ils vivent dans une colocation et 800 francs s’ils habitent leur propre logement. Les loyers sont légèrement plus élevés pour les étudiant·e·s des HEU que pour ceux des HES, ce qui semble s’expliquer par les différences des montants des loyers en fonction des sites. • Dans le cas des universités cantonales, les régions dans lesquelles les étudiant·e·s vivent durant la semaine se concentrent sur une zone relativement restreinte. Les rayons d’attraction des hautes écoles se chevauchent uniquement dans un petit nombre de régions. Le rayon d’attraction des écoles polytechniques fédérales et des hautes écoles spécialisées est un peu plus vaste que celui des universités cantonales. Les HES disposent souvent de plusieurs sites, relativement éloignés les uns des autres. Dans de nombreuses régions de Suisse orientale et centrale, les bassins d’attraction des hautes écoles se chevauchent. • Plus de la moitié des étudiant·e·s (54%) habite à 10 km au maximum de la haute école. Les étudiant·e·s qui vivent chez leurs parents ou avec leur conjoint·e et/ou des enfants doivent parcourir un trajet nettement plus long que ceux qui résident dans un foyer d’étudiants, en colocation ou dans leur propre logement. Les étudiant·e·s des HEU effectuent en moyenne un trajet plus court entre le domicile et la haute école. 11 Profil des étudiant·e·s 1Profil des étudiant·e·s Ce chapitre présente un aperçu du système suisse des hautes écoles et de la composition de la population estudiantine. Il répond en particulier aux questions suivantes: qui a accès au système des hautes écoles et par quelles voies? Combien y a-t-il d’étudiant·e·s dans les hautes écoles suisses et quelle est la composition de la population estudiantine? De quelle formation préalable disposent les étudiant·e·s? Combien d’étudiant·e·s ont des enfants et comment concilient-ils études et garde des enfants? 1.1 Evolution des entrées et du nombre d’étudiant·e·s dans les hautes écoles suisses 1.1.1 Vue d’ensemble Le système suisse des hautes écoles comprend les universités cantonales, les écoles polytechniques fédérales, les hautes écoles spécialisées et les hautes écoles pédagogiques. Au cours de l’année académique 2008/2009, 153’519 personnes au total étaient inscrites dans un cursus de bachelor, de master ou de diplôme. Sur ce total, 96’270 personnes étudiaient dans les hautes écoles universitaires (HEU), qui regroupent les universités cantonales, les deux écoles polytechniques fédérales ainsi que d’autres instituts universitaires, et 57’249 personnes dans les hautes écoles spécialisées (HES), y compris les hautes écoles pédagogiques. Par rapport à l’enquête de 2004/ 2005, le nombre d’étudiant·e·s a augmenté de plus de 20’000 dans les niveaux d’études mentionnés. Le nombre total d’étudiant·e·s a progressé de 8% dans les HEU et de 33% dans les HES. Ce fort taux de croissance dans les HES est dû principalement à la création progressive des hautes écoles pédagogiques 1. 1 12 La création des hautes écoles pédagogiques a en outre conduit à une baisse statistique du nombre d’étudiant·e·s dans les HEU. La haute école pédagogique de Saint-Gall figurait parmi les hautes écoles universitaires jusqu’à l’année académique 2007/2008. La haute école pédagogique de Berne a ouvert ses portes lors de l’année académique 2005/2006. Les instituts chargés de la formation des enseignants étaient jusque-là rattachés à l’Université de Berne. L’enquête sur la situation sociale et économique des étudiant·e·s prend en considération uniquement les personnes immatriculées dans une haute école suisse (HEU ou HES) aux niveaux suivants: • Bachelor • Master • Licence / Diplôme / Examen d’Etat / Diplôme HES Les personnes effectuant un doctorat ou une formation post-grade sont exclues de l’enquête. La plupart des universités cantonales proposent une offre diversifiée de cursus. Seules les universités de SaintGall, de Lucerne et de la Suisse italienne proposent des formations plus limitées. L’offre de formations des écoles polytechniques fédérales se concentre prioritairement sur les sciences exactes, les sciences naturelles et les sciences techniques (de l’ingénieur). La plupart des HES proposent un large spectre de formations. Elles se distinguent toutefois des HEU par leur orientation plus marquée sur la pratique. Seule la haute école spécialisée Kalaidos propose principalement des cursus dans le domaine Economie et services et, de manière plus restreinte, dans le domaine Santé. La formation des enseignants est du ressort des hautes écoles pédagogiques. La proportion de femmes s’élève à 52% aussi bien dans les HEU que dans les HES. A cet égard, les HES enregistrent une augmentation relativement importante de 8 points par rapport à l’année académique 2004/2005 en raison de la création progressive des hautes écoles pédagogiques. La proportion d’étudiant·e·s étrangers suivant un cursus de bachelor, licence, diplôme ou master s’élève à 18%. Un tiers d’entre eux ont obtenu leur certificat d’accès aux études en Suisse (étudiant·e·s étrangers scolarisés en Suisse). Par rapport à l’année 2005, la part des étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger est passée de 10% à 13% dans les HEU. 1.1.2 Etudiant·e·s des hautes écoles suisses Dans l’ensemble, la participation dans les hautes écoles a encore augmenté au cours des quatre dernières années. L’augmentation a été un peu plus forte pour les femmes que pour les hommes. Le taux d’entrées dans les hautes étudier sous Bologne OFS 2010 Profil des étudiant·e·s T 1.1 Vue d’ensemble de différents caractères sociodémographiques, en % Caractères 2005 2009 Total HEU HES Total HEU HES Sexe Hommes 51 49 56 48 48 48 Femmes 49 51 44 52 52 52 7 8 4 7 9 3 21– 25 ans 58 59 56 57 57 56 26 – 30 ans 22 22 25 24 23 26 Âge Jusqu’à 20 ans 31– 35 ans 6 5 7 6 6 7 Plus de 35 ans 7 6 8 6 5 8 25,6 25,4 26,2 25,8 25,3 26,5 Age moyen Etat civil Marié·e Célibataire Autre (divorcé·e, veuf/veuve) 7 7 9 7 5 9 90 91 87 92 94 89 3 2 4 1 1 2 84 84 84 82 81 84 6 6 6 6 6 6 10 10 10 12 13 10 Lieu de scolarisation Etudiant·e·s suisses Etudiant·e·s étrangers scolarisés en Suisse Etudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2005 et 2009; SIUS, semestre d’automne 2004/05 et 2008/09 Taux d’entrées aux niveaux licence/diplôme et bachelor selon le type de haute école et le sexe, en % G 1.1 40% 18,8 16,8 16,1 15,3 10% 17,8 15,6 18,2 16,7 15% 19,4 18,5 20% 20,7 36,7 33,5 32,4 2004/05 2008/09 20,5 25% 30,3 34,5 30% 31,8 35% 5% Source: SIUS, semestre d’automne 2004/05 et 2008/09 0% Total Hommes Femmes Total Total Hommes HEU Femmes Total Hommes Femmes HES © Office fédéral de la statistique (OFS) 2010 OFS étudier sous Bologne 13 Profil des étudiant·e·s Nombre d’étudiant·e·s HEU et proportion de femmes selon le groupe de domaines d’études 67 63 64 54 60% 57 50% 50 25 000 44 30% 27 3 156 7 571 8 701 20% 9 098 7 961 12 056 25 10 695 5 000 12 751 11 962 10 000 35 33 14 127 30 15 000 10% 0 0% Sciences humaines et sociales Sciences économiques Proportion de femmes en % 2004/05 Proportion de femmes en % 2008/09 Total 2004/05 Total 2008/09 40% 37 13 853 20 000 1 850 30 000 36 291 35 000 70% 65 35 279 40 000 G 1.2a Sciences exactes et naturelles Droit Sciences techniques Médecine et pharmacie Source: SIUS, semestre d’automne 2004/05 et 2008/09 Interdisciplinaire et autres Remarque: étudiant·e·s en cursus bachelor, master et licence/diplôme. © Office fédéral de la statistique (OFS) Nombre d’étudiant·e·s HES et proportion de femmes selon de domaine d’études G 1.2b 16 000 100% 90% on om se ie e de F rvic t 10 836 s e or es 14 220 ns ma ei tio gn n Te 7 232 an ch ts ni 11 917 qu e et 8 825 IT Tr av 8 346 la Mu ail s sc si èn qu ocia 3 727 e e, l et a 5 785 au rts tre de sa 4 066 rts 4 795 tru Arc h ct it io ec San 1 646 n tu et re té 3 950 pl , c an o ifi nsca 2 524 tio 2 909 n D es sc i g 1 898 ie C n nc h 2 259 es im de ie e t Li 1 153 ng la v ui ie 1 632 s t ap iq pl ue 238 Ps iqu yc é 500 ho e l a o éc Ag pp gie 313 l on ric iq om ul ué 468 ie ture e fo e re t 358 st iè 337 re Sp or 66 t 131 14 000 77 12 000 84 86 79 79 73 75 83 76 76 10 000 8 000 6 000 37 41 41 2123 4 000 2 000 58 59 56 57 35 34 5 6 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Source: SIUS, semestre d’automne 2004/05 et 2008/09 Ec 0 25 33 31 80% Proportion de femmes en % 2004/05 Proportion de femmes en % 2008/09 Total 2004/05 Total 2008/09 Remarque: étudiant·e·s en cursus bachelor, master et diplôme HES. © Office fédéral de la statistique (OFS) écoles s’est élevé en 2008/2009 2 à 34,5%. Le taux était de 36,7% pour les femmes et 32,4% pour les hommes. La plupart des étudiant·e·s des HEU sont inscrits en Sciences humaines et sociales (37%). Suivent les Sciences économiques et les Sciences exactes et naturelles. A l’exception des Sciences humaines et sociales, tous les groupes de domaines d’études ont enregistré une augmentation du nombre d’étudiant·e·s par rapport à l’année 2 14 Le taux d’entrées net est la part des personnes d’un groupe d’âge fictif donné qui s’immatricule pour la première fois dans un niveau d’études donné. Le taux d’entrées net n’est pas influencé par les variations de la taille du groupe de population considéré, ni par l’âge d’entrée typique. Il se calcule en divisant le nombre d’entrées de chaque âge par la population de cet âge, et en additionnant ces rapports pour tous les âges. académique 2004/2005. Le léger recul des Sciences humaines et sociales s’explique par la création des hautes écoles pédagogiques. Dans les HES, le domaine d’études Economie et services vient en tête, suivi en deuxième et troisième positions par les domaines Formation des enseignants et Technique et IT. Par rapport à 2004/2005, le nombre d’étudiant·e·s a augmenté dans pratiquement tous les domaines d’études. Un recul n’a été enregistré que dans les domaines Technique et IT et Agronomie et économie forestière. Dans l’ensemble, on compte parmi les étudiant·e·s des hautes écoles suisses davantage de femmes que d’hommes. Étudier sous Bologne OFS 2010 Profil des étudiant·e·s Localisation et nombre d'étudiant-e-s dans les HEU en Suisse, semestre d'automne 2008/09 C1 Nombre d’étudiant-e-s 20330 Université de Bâle 10000 5000 2013 Université de St-Gall Université de Zurich EPF Zurich Réparition des étudiant-e-s selon le niveau d’études Université de Lucerne Université de Neuchâtel Master Bachelor Université de Berne Licence/diplôme Université de Fribourg Université de Lausanne Canton avec une haute école universitaire (HEU) EPF Lausanne Université de Genève Università della Svizzera italiana Suisse 0 Source: SIUS, OFS Les différences entre les hommes et les femmes restent toutefois notables suivant les filières d’études. Dans les HEU, les femmes sont majoritaires dans les groupes de domaines d’études Sciences humaines et sociales ainsi que Médecine et pharmacie, avec des proportions respectives de 67% et 64%. En revanche, les femmes sont sousreprésentées dans les Sciences techniques, les Sciences exactes et naturelles ainsi que dans les Sciences économiques. Le tableau est à peu près le même dans les HES: plus des trois quarts des étudiant·e·s sont des femmes dans les domaines d’études Santé, Linguistique appliquée, Formation des enseignants, Psychologie appliquée et Travail social. A l’inverse, les femmes sont sous-représentées dans les domaines Technique et IT et Architecture, construction et planification. 1.2 Réforme de Bologne La Suisse fait partie de l’espace européen de l’enseignement supérieur. Elle s’est engagée à mettre en œuvre la réforme de Bologne et à achever jusqu’en 2010 l’introduction d’un système d’études composé des niveaux bachelor et master. Ce système remplace les cursus traditionnels de diplôme et de licence. Les principaux objectifs de l’espace européen de l’enseignement supérieur sont l’introduction de diplômes d’études clairs et comparables, la mise en place d’un système de crédits pour 2010 OFS Étudier sous Bologne 25 50 km Nombre d’étudiant-e-s : 96 270 Autres institutions universitaires (non représenté) : 405 © OFS, ThemaKart, Neuchâtel 2010 permettre la reconnaissance des prestations d’études (ECTS 3), la promotion de la mobilité et l’augmentation de l’égalité des chances dans l’accès aux hautes écoles. Lors de l’enquête de 2005, l’évolution de la réforme de Bologne et ses répercussions sur les conditions de vie et d’études des étudiant·e·s n’ont pas pu être examinées d’un point de vue statistique, car l’introduction des cursus de bachelor et de master était encore très peu avancée dans les HEU et dans les HES. Les HES, par exemple, ont commencé à introduire les nouveaux cursus après l’enquête, au cours de l’année académique 2005/2006. La mise en œuvre de la réforme de Bologne dans les deux types de hautes écoles est à présent suffisamment avancée pour nous permettre de dresser, sur la base de l’enquête 2009, un premier bilan de la situation sociale et économique des étudiant·e·s dans ce nouveau système d’études. Lors de l’année académique 2008/2009, seulement 20% des étudiant·e·s des HEU et 13%4 des étudiant·e·s des HES étaient encore inscrits dans un cursus de licence ou de diplôme. Les autres étudiant·e·s se trouvaient dans un cursus d’études de Bologne (bachelor ou master). Les graphiques présentent le nombre d’étudiant·e·s et leur répartition par niveau d’études dans les hautes écoles. A l’exception des universités de Zurich et de Berne, plus de 3 ECTS: European Credit Transfer System (cf. Annexe). 4 Si l’on exclut les étudiant·e·s inscrits dans un cursus de diplôme HEP, la proportion dans les HES s’élève à 9% 15 Profil des étudiant·e·s Localisation et nombre d'étudiant-e-s dans les HES en Suisse, semestre d'automne 2008/09 C2 Nombre d’étudiant-e-s Fachhochschule Nordwestschweiz 14 714 10 000 5 000 Fachhochschule Ostschweiz Zürcher Fachhochschule 535 Kalaidos Fachhochschule Réparition des étudiant-e-s selon le niveau d’études Fachhochschule Zentralschweiz Master Bachelor Berner Fachhochschule Diplôme HES Haute Ecole Spécialisée de Suisse occidentale Scuola Universitaria Professionale della Svizzera italiana 0 Source: SIUS, OFS 80% des étudiant·e·s des HEU étaient inscrits selon le nouveau système d’études. La proportion s’élève à plus de 85% dans les HES, sauf dans la Haute Ecole Spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO). Parmi les étudiant·e·s suivant des études selon le système de Bologne, la part de ceux inscrits dans un cursus de bachelor était de 92% dans les HES et de 75% dans les HEU. La proportion relativement faible d’étudiant·e·s immatriculés dans un cursus de master s’explique par l’introduction progressive du système de Bologne. En outre, au moment de l’enquête, certains domaines d’études – par exemple Agronomie et économie forestière, Chimie et sciences de la vie et Santé – ne disposaient encore d’aucun cursus de master 5. Dans le domaine d’études Formation des enseignants, les étudiant·e·s qui se destinent à l’enseignement au degré primaire doivent obtenir un bachelor, ceux qui se destinent à l’enseignement au degré secondaire I un master. La formation des enseignants du degré secondaire II prévoit, en complément des études dans une université, l’obtention dans une haute école pédagogique d’un diplôme correspondant à 60 points ECTS. Cette formation peut être suivie consécutivement ou parallèlement aux études universitaires. 5 16 Hormis quelques exceptions dans les filières d’études Architecture, Enseignement spécialisé, Réalisation de films et Formation des enseignants (degré secondaire I et formation professionnelle), les premiers cursus de master ont été introduits dans les HES lors de l’année académique 2008/2009. 25 50 km Suisse Nombre d’étudiant-e-s : Autres HEP : 57 249 8 547 © OFS, ThemaKart, Neuchâtel 2010 Dans les HEU, le groupe de domaines d’études Médecine et pharmacie enregistre jusqu’à présent la plus faible proportion d’étudiant·e·s en master. Au moment de l’enquête, le niveau d’études master regroupait principalement des étudiant·e·s des spécialités Pharmacie et sciences infirmières 6. Par rapport à l’année académique 2004/2005, l’âge moyen des étudiant·e·s a quelque peu changé: il a reculé légèrement dans les HEU et a augmenté dans les HES. La hausse de l’âge moyen dans les HES s’explique par la création des HEP. La proportion des étudiant·e·s de plus de 30 ans s’élève en effet à 23% en Formation des enseignants. Des proportions encore plus élevées ne s’observent que dans les domaines Travail social (30%) et Psychologie appliquée (60%). En moyenne, les étudiant·e·s sont plus âgés dans les HES que dans les HEU. Ce fait ne tient pas à une durée des études plus élevée mais à un âge plus avancé au début des études. Dans les HEU, l’âge moyen 7 des étudiant·e·s est de 20,9 ans au début des études de bachelor et de 25,0 ans au début des études de master. Dans les HES, l’âge moyen est respectivement de 23,2 ans et 29,2 ans. 6 Hormis quelques rares exceptions, les cursus de bachelor en Médecine humaine, vétérinaire et dentaire n’ont été introduits qu’à partir de l’année académique 2007/2008. 7 Pour calculer l’âge moyen au début des études, seuls les étudiant·e·s des niveaux bachelor et master ont été pris en considération. Les étudiant·e·s commençant des études de diplôme selon l’ancien système d’études ont été exclus du calcul. Étudier sous Bologne OFS 2010 Profil des étudiant·e·s Nombre d’étudiant·e·s HEU selon le groupe de domaines d’études et le niveau d’études G 1.3a 25 000 Licence /diplôme Bachelor Master 19 539 20 000 2 047 750 éd Sc ec In te rd isc ar ph et e in Source: SIUS, semestre d’automne 2008/09 ip l et ina au ire tre s ac m qu ni ch te es nc ie 359 4 075 4 010 ie 483 es it ro D M Sc ie 616 6 043 2 572 7 658 2 556 1 842 3 728 1 063 3 734 nc ie Sc nc ie es nc éc es on om iq ue hu m et ai so ne cia s le s s e et s ex na ac tu tes re lle s 0 Sc 9 062 9 843 5 214 5 000 550 10 000 10 526 15 000 © Office fédéral de la statistique (OFS) Nombre d’étudiant·e·s HES selon le groupe de domaines d’études et le niveau d’études G 1.3b 14 000 12 829 Diplôme HES Bachelor Master 12 000 10 000 0 101 30 0 324 13 33 402 33 93 407 0 1 519 0 113 45 2 086 128 165 2 593 151 3 748 0 1 266 2 341 1 188 61 1 097 166 832 1 762 2 316 325 Source: SIUS, semestre d’automne 2008/09 Ec o no m se ie e r t de F vice s s e or ns ma ei tio g Te na n ch nt ni s qu e et IT Tr av ai M ls la oc sc usi ia èn qu l e e, et a r au ts tre de sa rts A tru rc Sa ct hit nt io ec n tu é et re pl , c an o ifi nsCh ca tio im ie n et D es sc ig ie n nc es Li ng de ui la st vi iq e ue Ps ap yc pl ho iq lo ué gi e e ap pl iq ué éc Ag e on ric om ul ie ture fo e re t st iè re Sp or t 0 1 066 2 000 4 627 4 000 202 6 000 7 348 7 839 8 000 © Office fédéral de la statistique (OFS) La différence d’âge au début des études de bachelor s’explique d’une part par le fait que les étudiant·e·s des HES exerçaient plus fréquemment que ceux des HEU une activité rémunérée avant leurs études. D’autre part, de nombreux cursus HES offrent la possibilité de suivre des études en cours d’emploi. Les étudiant·e·s plus âgés, qui disposent d’une formation professionnelle et de plusieurs années d’expérience, profitent souvent de cette opportunité. Dans ce groupe, l’âge moyen est 2010 OFS Étudier sous Bologne de 26,0 ans à l’entrée en bachelor et de 34,5 ans à l’entrée en master. La proportion d’étudiant·e·s étrangers dans le système des hautes écoles a légèrement augmenté par rapport à l’année académique 2004/2005. Parmi les étudiant·e·s étrangers, 32% ont obtenu leur certificat d’accès aux études en Suisse (étudiant·e·s étrangers scolarisés en Suisse). La hausse générale du nombre d’étrangers est avant tout due à une augmentation dans les HEU des 17 Profil des étudiant·e·s Age moyen au début des études de niveau bachelor et master selon le groupe de domaines d’études HEU, en ans G 1.4a 30 Bachelor Master 25 20 26,0 21,8 24,8 24,7 20,9 20,5 24,6 24,2 20,4 25,6 23,9 20,8 20,2 20,1 25,0 20,9 15 10 5 Source: SIUS, semestre d’automne 2008/09 nc e et s ex na ac tu tes re lle s M éd e ph cine ar e m t ac Sc ie ie nc es te ch ni qu es In te rd isc ip l et inai au re tre s M oy en ne H EU Sc ie D ro i t hu m ain es Sci et en so ce Sc cia s ie les nc es éc on om iq ue s 0 © Office fédéral de la statistique (OFS) Age moyen au début des études de niveau bachelor et master selon le domaine d’études HES, en ans G 1.4b 40 Bachelor Master 23,2 22,1 29,2 32,7 35,8 23,1 25,3 23,2 22,8 26,8 27,6 28,8 23,8 23,0 28,4 23,2 22,8 23,6 20 22,8 26,2 25 23,1 26,7 30 30,9 34,4 35 15 10 5 Source: SIUS, semestre d’automne 2008/09 tru Ar ct chi io te n ct et ur pl e, a Te nif con ch ica stio Ch ni n im qu ie e e tI et T sc ie éc A d nc on g e l es r om icu a v ie ltu ie fo re Ec re et on st om iè re ie et se rv ice s D es ig n M us Sp sc iqu è e or Li ne , a t ng e r ui t a ts d ut e st iq ue res la ap arts pl iq ué e Tr Ps av yc ai ls ho oc lo ia gi l e ap pl iq ué e Sa nt é de Fo s e rm ns at ei io gn n M an oy ts en ne H ES 0 © Office fédéral de la statistique (OFS) étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger. La proportion d’étudiant·e·s étrangers dans les HES a en revanche peu changé. De grosses différences s’observent entre les niveaux d’études: la proportion d’étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger est beaucoup plus élevée dans les études de master que dans celles de bachelor. Les études approfondies de master rencontrent un vif intérêt auprès des étrangers scolarisés à l’étranger et reflètent l’attractivité d’une telle formation en Suisse. Ce n’est toutefois pas un 18 phénomène propre à la Suisse. Les comparaisons internationales montrent que, dans de nombreux pays, la proportion d’étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger a tendance à être plus faible en bachelor qu’en master 8. On peut en déduire que les étudiant·e·s, après avoir réussi leur bachelor, recherchent des cursus de master correspondant précisément à leurs intérêts et qu’ils envisagent pour cela de traverser les frontières. 8 Panorama des hautes écoles 2007, OFS, Neuchâtel, 2008. Étudier sous Bologne OFS 2010 Profil des étudiant·e·s Lieu de scolarisation des étudiant·e·s selon le type de haute école et le niveau d’études, en % 100% 90% 10 10 6 6 13 12 6 6 80% 10 25 6 G 1.5 7 6 4 70% 21 Etudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger 4 Etudiant·e·s étrangers scolarisés en Suisse Etudiant·e·s suisses 60% 50% 40% 84 84 81 82 30% 84 87 75 71 20% 10% Source: SIUS, semestre d’automne 2008/09 0% HEU HES HEU 2004/2005 Bachelor HEU Master HEU 2008/2009 HES Bachelor HES Master HES 2008/2009 © Office fédéral de la statistique (OFS) 1.3 Accès aux hautes écoles et formation préalable des étudiant·e·s 1.3.1 Accès aux hautes écoles L’accès «traditionnel» aux études dans une HEU passe par une maturité gymnasiale ou par un certificat étranger équivalent reconnu. Il existe également des voies d’accès non traditionnelles, telles que les examens d’admission ou la passerelle proposée depuis 2003 aux titulaires d’une maturité professionnelle. Ces voies d’accès sont toutefois très limitées. Seul 1% des entrées dans une HEU provient d’une maturité professionnelle avec examen complémentaire 9. L’accès aux HES se fait le plus souvent par une formation professionnelle, complétée par une maturité professionnelle. Cette dernière crée les conditions d’accès aux études HES en approfondissant la formation de base et en enrichissant la culture générale. Toutefois, les personnes au bénéfice d’une maturité gymnasiale et qui justifient d’une formation professionnelle ou d’un stage dans un secteur correspondant à la filière d’étude choisie entreprennent de plus en plus souvent des études dans une HES (23%). D’autres voies d’accès sont par exemple le certificat fédéral de capacité avec examen d’admission ou un diplôme d’une école de culture générale avec une expérience pratique spécifique. 9 Maturités et passage vers les hautes écoles 2009, OFS, Neuchâtel, 2010. 2010 OFS Étudier sous Bologne Les hautes écoles pédagogiques et autres institutions de la formation des enseignants offrent des filières d’études à la fois pour les enseignant·e·s des niveaux préprimaire et primaire ainsi que secondaire I et II et dans les domaines de la pédagogie curative et thérapeutique. Selon le type de formation envisagé (au niveau primaire ainsi qu’aux niveaux secondaire I et secondaire II), les voies d’accès sont partiellement différentes. La voie «traditionnelle» pour devenir enseignant·e au degré secondaire I ou dans une école de formation générale du degré secondaire II est la maturité gymnasiale. Cette voie d’accès est moins utilisée dans le cas de la formation des enseignant·e·s du degré primaire et des écoles professionnelles. 1.3.2 Parcours de formation antérieur L’analyse se rapporte uniquement aux personnes suivant des études de bachelor. Ont été considérés comme des étudiant·e·s au bénéfice d’une formation professionnelle ou supérieure préalable ceux qui ont indiqué avoir suivi l’une des formations suivantes: •apprentissage professionnel (CFC ou équivalent) ou école professionnelle à plein temps (par ex. école de commerce, écoles des métiers) •école normale •formation professionnelle supérieure (brevet fédéral, maîtrise, école supérieure de gestion commerciale ESGC, technicien ET) •école supérieure (par ex. ETS, ESCEA, ESAA, école supérieure de travail social), au minimum 3 ans de formation à plein temps •haute école spécialisée, haute école pédagogique •université, EPF 19 Profil des étudiant·e·s Etudiant·e·s au niveau diplôme et bachelor selon le type de haute école et le certificat d’accès, en % 100% 5 14 90% 3 80% G 1.6 Certificat étranger Autre certificat d’accès suisse Maturité gymnasiale Certificat fédéral de capacité Maturité professionnelle 13 29 17 70% 60% 23 50% 3 82 40% 62 30% 44 20% 10% 1 3 1 0% HEU Source: SIUS, semestre d’automne 2008/09 HEP HES © Office fédéral de la statistique (OFS) Du fait de la diversité des voies d’accès aux hautes écoles, les parcours de formation suivis par les étudiant·e·s avant leur entrée dans l’un des deux types de haute école sont assez divers. Ainsi 13% des étudiant·e·s HEU en bachelor sont déjà titulaires d’une formation professionnelle ou supérieure. La répartition selon le niveau de formation le plus élevé atteint montre que 39% des personnes de ce groupe disposent d’un premier diplôme d’une haute école et que 46% ont suivi au moins un apprentissage professionnel avant le début des études. Formation antérieure des étudiant·e·s HEU au niveau bachelor, en % G 1.7a Formation antérieure des étudiant·e·s HES au niveau bachelor selon le mode d’enseignement, en % G 1.7b HES à plein temps 3 2 51 49 79 HES en cours d’emploi 6 2 100% 11 3 30 13 100% 0% 100% 3 8 4 4 9 5 7 26 87 74 76 46 0% Sans formation professionnelle ou supérieure achevée Formation professionnelle ou supérieure achevée Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 20 Université/EPF Haute école spécialisée/HEP Ecole professionnelle supérieure Formation professionnelle supérieure Ecole normale Apprentissage © Office fédéral de la statistique (OFS) 0% Sans formation professionnelle ou supérieure achevée Formation professionnelle ou supérieure achevée Université/EPF Haute école spécialisée/HEP Ecole professionnelle supérieure Formation professionnelle supérieure Ecole normale Apprentissage Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 © Office fédéral de la statistique (OFS) Étudier sous Bologne OFS 2010 Profil des étudiant·e·s Proportion d’étudiant·e·s au niveau bachelor ayant une formation supérieure ou professionnelle, selon le groupe de domaines d’études HEU, en % G 1.8a 19 Sciences humaines et sociales Médecine et pharmacie 11 Interdisciplinaire et autres 11 Droit 11 Sciences économiques 10 Sciences exactes et naturelles 10 7 Sciences techniques 13 Moyenne HEU 0% 10% Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% © Office fédéral de la statistique (OFS) Dans les HES, la proportion d’étudiant·e·s au bénéfice d’une formation professionnelle ou supérieure s’élève à 54%, soit quatre fois plus que dans les HEU. Cette proportion est en règle générale nettement plus élevée dans les domaines de la technique, de l’économie et des services que dans les domaines de la santé, du social et des arts. Parmi les étudiant·e·s qui poursuivent des études en cours d’emploi, 74% disposent déjà d’une première formation professionnelle ou supérieure, contre 49% parmi les étudiant·e·s qui suivent des études HES à plein temps. La majeure partie des étudiant·e·s ont auparavant un apprentissage comme plus haut niveau de formation (plein temps: 79%, en cours d’emploi: 76%). On observe également, dans les HEU comme dans les HES, que certains étudiant·e·s en bachelor disposent déjà d’un diplôme d’une haute école. En outre, 4% des étudiant·e·s titulaires d’une maturité gymnasiale ont suivi un apprentissage professionnel avant leurs études de bachelor. La proportion est de 3% chez les étudiant·e·s au bénéfice d’une maturité gymnasiale cantonale en vertu du règlement du 15.02.1995 sur la reconnaissance des certificats de maturité gymnasiale (RRM). Elle est de 14% parmi ceux qui ont obtenu leur maturité gymnasiale en passant un examen organisé par la Commission suisse de maturité (CSM). La différence résulte ici principalement du fait que cette deuxième voie peut être empruntée soit directement après l’école obligatoire soit ultérieurement, par ex. après avoir suivi des cours dans un gymnase du soir. Dans les HEU, les Sciences humaines et sociales enregistrent la plus forte proportion d’étudiant·e·s au bénéfice d’une formation professionnelle ou supérieure 2010 OFS Étudier sous Bologne antérieure (19%). Dans les autres groupes de domaines d’études, la proportion avoisine souvent les 10%. Les Sciences techniques affichent le taux le plus faible (7%). Les différences selon les domaines d’études sont plus marquées dans les HES. La proportion d’étudiant·e·s ayant déjà suivi une formation professionnelle ou supérieure antérieure varie entre 22% en Formation des enseignants et 89% en Psychologie appliquée. La plupart des étudiant·e·s en bachelor du domaine Formation des enseignants réalise une formation en tant qu’enseignant·e pré-primaire ou primaire. Les domaines d’études Musique, arts de la scène et autres arts et Santé affichent des taux comparativement plus faibles (respectivement 31% et 37%). Dans le cas des matières musicales et artistiques, cela s’explique par les conditions d’accès en partie divergentes pour débuter des études dans une haute école d’arts ou de musique. Il en est de même pour le domaine d’études Santé. Dans ces cursus, presque un étudiant·e sur deux a fait valoir une maturité gymnasiale pour accéder aux hautes écoles. Dans les différents domaines d’études HES, on retrouve les différences générales constatées précédemment entre les étudiant·e·s à plein temps et ceux en cours d’emploi. Ainsi, la proportion d’étudiant·e·s qui disposent d’une formation professionnelle préalable est nettement supérieure dans les domaines qui proposent des études en cours d’emploi que dans ceux où les études sont à plein temps. Par exemple, la proportion d’étudiant·e·s au bénéfice d’une formation préalable dans le domaine d’études Economie et services est de 57% parmi ceux qui suivent des études à plein temps et 21 Profil des étudiant·e·s Proportion d’étudiant·e·s au niveau bachelor ayant une formation supérieure ou professionnelle, selon le domaine d’études HES, en % G 1.8b 89 Psychologie appliquée Technique et IT Sport* Chimie et sciences de la vie Architecture, construction et planification Economie et services 79 76 72 71 65 64 Agriculture et économie forestière Travail social Design Linguistique appliquée 53 47 41 37 Santé Musique, arts de la scène et autres arts Formation des enseignants Moyenne HES 31 22 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 54 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% * 24 < n < 50 © Office fédéral de la statistique (OFS) L’origine sociale est mesurée au moyen de la profession et du niveau de formation des parents biologiques et ne permet pas de présentation sur les nouvelles formes familiales (familles patchwork). Pour les comparaisons avec la population résidante permanente, les données de l’enquête suisse sur la population active ont été utilisées. Les analyses se réfèrent au niveau de formation et aux grands groupes de professions ou divisions de professions dans la population résidante de 45 à 64 ans, qui peuvent être déterminés d’après le métier exercé. Ce groupe d’âge correspond approximativement à la génération des parents des étudiant·e·s actuels. Du fait de la grande disparité entre de 74% parmi ceux qui étudient en cours d’emploi. Les taux sont respectivement de 45% et 65% dans le domaine d’études Travail social. Le domaine d’études Technique et IT constitue une exception, avec des taux quasiment identiques (79% et 81%). 1.4 Composition sociale de la population estudiantine Les principaux critères sociodémographiques utilisés pour mesurer l’origine sociale des étudiant·e·s sont la formation accomplie et le métier exercé par leurs parents. Plus haut niveau de formation des parents selon le type de haute école et le mode d’enseignement, en % G 1.9 100% 90% 80% 23 36 40 42 50% 40% 17 11 10 16 16 11 10 30% 20% 10% 0% 26 25 22 9 8 9 2009 2005 2005 Total 32 24 22 18 25 46 70% 60% 30 15 19 11 22 19 11 11 31 32 9 10 8 2005 2009 9 21 7 11 2009 2005 HEU 2009 HES 20 10 11 36 33 Université, haute école spécialisée Formation professionnelle supérieure Degré sec. II: général Degré sec. II: professionnel Sans formation post-obligatoire 22 35 30 HES à plein temps 16 13 2005 2009 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 HES en cours d’emploi Remarque: niveau de formation atteint par au moins l’un des parents. © Office fédéral de la statistique (OFS) 22 Étudier sous Bologne OFS 2010 Profil des étudiant·e·s moins un parent est diplômé d’une haute école est de 46%, soit un taux nettement supérieur à celui des HES (30%). Dans les HES, le taux s’élève à 22% pour les études en cours d’emploi et à 32% pour les études à plein temp. 21% des étudiant·e·s HEU et 31% des étudiant·e·s HES ont des parents qui ont achevé une formation professionnelle (degré secondaire II). Par rapport à 2005, la proportion d’étudiant·e·s dont au moins un parent a achevé une formation supérieure a augmenté de 4 points. Cette tendance s’observe à la fois dans les HEU et dans les HES. Dans les HEU, il n’y a pas à cet égard de différence statistique significative entre les études de bachelor et celles de master. les hommes et les femmes concernant le niveau de formation et le métier exercé, la comparaison est réalisée par sexe. 1.4.1 Niveau de formation des parents 40% de l’ensemble des étudiant·e·s proviennent de familles dans lesquelles au moins un parent est diplômé d’une haute école. Il existe toutefois des différences importantes en fonction du type de haute école. En termes d’origine sociale, la composition de la population estudiantine est ainsi plus hétérogène dans les HES que dans les HEU. Dans les HEU, la proportion d’étudiant·e·s dont au Niveau de formation et de la population résidante âgée de 45 à 64 ans et des parents des étudiant·e·s selon le sexe et le type de haute école, en % 100% 90% 22 11 27 80% 70% 60% 13 5 30 6 8 36 11 21 50 17 7 44 7 29 30 0% 25 12 10 21 13 11 7 36 26 22 17 26 12 15 9 25 16 26 17 6 16 6 7 12 9 19 36 18 19 16 20% 10% 42 18 50 30% 16 22 9 5 48 35 14 50% 40% 5 9 13 15 G 1.10 9 15 19 7 43 33 Université, haute école spécialisée Formation professionnelle supérieure Degré sec. II: général Degré sec. II: professionnel Sans formation post-obligatoire 42 32 36 36 16 14 13 26 10 20 25 19 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2005 et 2009 et Enquête suisse sur la population active (ESPA) 2005 et 2009 2005 2009 2005 2009 2005 2009 2005 2009 2005 2009 2005 2009 2005 2009 2005 2009 Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes Population résidante de 45 à 64 ans Total HEU HES © Office fédéral de la statistique (OFS) Plus haut niveau de formation des parents selon le type de maturité, en % des étudiant·e·s G 1.11 100% 90% 80% 25 42 70% 21 60% 50% 40% 30% 20% 17 9 11 37 24 10% 0% Université, haute école spécialisée Formation professionnelle supérieure Degré sec. II: général Degré sec. II: professionnel Sans formation post-obligatoire 6 Maturité gymnasiale 8 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 Maturité professionnelle Remarque: Les certificats d'accès aux hautes écoles étrangers et autres ne sont pas présentés. © Office fédéral de la statistique (OFS) 2010 OFS Étudier sous Bologne 23 Profil des étudiant·e·s Plus haut niveau de formation des parents selon le lieu de scolarisation et le type de haute école, en % G 1.12 100% 90% 80% 37 60% 40% 19 11 8 17 9 27 10% 0% 29 12 6 Suisses 13 Etudiant·e·s Etudiant·e·s étr. scol. étr. scol. en Suisse à l'étranger 45 60 9 10 13 6 8 11 22 10 8 23 26 Total 9 34 11 Etudiant·e·s Etudiant·e·s étr. scol. étr. scol. en Suisse à l'étranger 10 19 33 11 6 Suisses 21 8 17 10 30 44 7 30% 20% 44 56 70% 50% 28 39 Université, haute école spécialisée Formation professionnelle supérieure Degré sec. II: général Degré sec. II: professionnel Sans formation post-obligatoire 17 7 Suisses HEU Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 Etudiant·e·s Etudiant·e·s étr. scol. étr. scol. en Suisse à l'étranger HES Remarque: niveau de formation atteint par au moins l’un des parents. © Office fédéral de la statistique (OFS) Pour déterminer si cette évolution signifie que les possibilités d’accès aux études se sont réduites au cours des dernières années pour les étudiant·e·s dont les parents ont un niveau de formation inférieur, il faut la comparer avec le niveau de formation de la population résidante de 45 à 64 ans. La proportion de pères d’étudiant·e·s ayant un diplôme d’une haute école est de 42% dans les HEU et de 25% dans les HES. Pour les mères, les proportions sont respectivement de 26% et de 15%. La proportion de personnes diplômées d’une haute école est plus élevée parmi les pères et les mères des étudiant·e·s HEU que dans la population résidante d’âge comparable (hommes: 27% et femmes: 15%). Dans les HES, les taux sont en revanche pratiquement identiques et l’on peut parler de quasi parité pour ce qui est du niveau de formation des pères et des mères des étudiant·e·s. Dans les HEU, les étudiant·e·s dont les parents sont diplômés d’une haute école sont en revanche nettement surreprésentés. Au cours des cinq dernières années, la proportion d’étudiant·e·s dont le père ou la mère ont achevé une formation dans une haute école a augmenté dans les deux types de hautes écoles, et celle des étudiant·e·s dont les parents ont un niveau de formation inférieur s’est réduite. Une évolution similaire mais nettement moins marquée s’observe dans la population résidante d’âge comparable. Durant la période sous revue, la proportion d’hommes et celle de femmes diplômés d’une haute école a augmenté respectivement de 5 et 4 points. 24 Cette augmentation explique en grande partie la hausse enregistrée chez les parents des étudiant·e·s. Les différences entre les deux types de hautes écoles pour ce qui est de l’origine sociale des étudiant·e·s s’expliquent par les diverses possibilités d’accès aux hautes écoles. Un des fondements de la formation en haute école spécialisée est de permettre la plus grande perméabilité possible entre les HES et les autres domaines du système éducatif 10. Ainsi, la maturité professionnelle, qui donne accès sans examen aux hautes écoles spécialisées, a augmenté les chances d’accéder à une haute école pour les étudiant·e·s issus de familles au niveau de formation modeste. Elle permet aux personnes ayant acquis une formation professionnelle d’entreprendre des études dans une haute école. 75% des étudiant·e·s titulaires d’une maturité professionnelle sont ainsi issus de familles dans lesquelles aucun parent n’est diplômé d’une haute école. Le taux est de 58% chez les étudiant·e·s au bénéfice d’une maturité gymnasiale. Afin d’augmenter encore la perméabilité entre les niveaux de formation et les types de hautes écoles, on a donné aux titulaires d’une maturité professionnelle la possibilité d’obtenir un certificat d’accès aux études dans une HEU via un examen complémentaire (cf. chapitre 1.1). En 2009, 444 personnes ont passé avec succès cet 10 Art. 1b de la loi fédérale du 06.10.1995 sur les hautes écoles spécialisées (RS 414.71). Étudier sous Bologne OFS 2010 Profil des étudiant·e·s Plus haut niveau de formation des parents des étudiant·e·s étrangers scolarisés en Suisse pour une sélection de pays, en % 100% 6 90% 9 80% 10 70% 60% G 1.13 3 2 13 30 9 11 61 70 Université, haute école spécialisée Formation professionnelle supérieure Degré sec. II: général Degré sec. II: professionnel Sans formation post-obligatoire 18 8 24 35 12 50% 40% 30% 20% 10% 0% 10 2 11 15 7 3 Allemagne/Autriche France* 25 71 12 9 49 40 25 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 Italie Portugal/Turquie Espagne Ex-Yougoslavie * 24 < n < 50 Remarque: niveau de formation atteint par au moins l'un des parents. © Office fédéral de la statistique (OFS) Plus haut niveau de formation des parents des étudiant·e·s HEU selon le groupe de domaines d'études, en % Sciences techniques 5 Médecine et pharmacie 6 Sciences exactes et naturelles 6 17 8 17 10 20 Sciences économiques 8 21 Sciences humaines et sociales 9 6 Moyenne HEU 7 0% 46 16 10 45 17 12 21 30% 41 18 10 20% 48 16 10 26 10% 55 13 10 23 Sans formation post-obligatoire Degré sec. II: professionnel Degré sec. II: général Formation professionnelle supérieure Université, haute école spécialisée 56 14 23 8 Interdisciplinaire et autres 14 8 Droit G 1.14a 38 16 40% 46 50% 60% 70% Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 80% 90% 100% © Office fédéral de la statistique (OFS) Plus haut niveau de formation des parents des étudiant·e·s HES selon le domaine d'études, en % Musique, arts de la scène et autres arts Design Economie et services Linguistique appliquée Technique et IT Chimie et sciences de la vie Architecture, construction et planification Agriculture et économie forestière Santé Psychologie appliquée Travail social Formation des enseignants Sport Moyenne HES 8 6 11 7 10 7 9 11 11 6 11 8 5 9 0% 10% 19 22 9 10 31 29 33 36 35 28 34 35 34 32 44 31 20% 30% G 1.14b 14 50 45 17 9 16 9 8 10 12 10 7 11 16 20 20 21 22 19 24 20 27 19 19 14 11 40% 50% 14 19 60% 70% 29 28 27 27 27 25 25 25 25 25 23 30 80% Sans formation post-obligatoire Degré sec. II: professionnel Degré sec. II: général Formation professionnelle supérieure Université, haute école spécialisée Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 90% 100% © Office fédéral de la statistique (OFS) 2010 OFS Étudier sous Bologne 25 Profil des étudiant·e·s examen 11. En moyenne, près de 80% de ces personnes ont débuté des études dans une HEU. Les variations au niveau de l’origine sociale des étudiant·e·s sont renforcées par les différentes proportions d’étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger dans les deux types de hautes écoles (HEU: 13% et HES: 10%). Plus de la moitié des étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger sont issus de familles dont au moins un parent est titulaire d’un diplôme d’une haute école. La proportion est de 60% dans les HEU et de 45% dans les HES. Elle est nettement plus élevée que parmi les étudiant·e·s suisses ou les étudiant·e·s étrangers scolarisés en Suisse. Elle a augmenté globalement de 4 points durant la période sous revue. La part des étudiant·e·s dont au moins un parent est diplômé d’une haute école est à peu près la même parmi les étrangers scolarisés en Suisse et parmi les Suisses (respectivement 39% et 37%). En même temps, c’est dans le groupe des étrangers scolarisés en Suisse qu’on observe de loin la plus grande part d’étudiant·e·s dont les parents n’ont pas suivi de formation post-obligatoire (29%). Cette répartition s’explique par la composition nationale variée de ce groupe d’étudiant·e·s. Les étrangers scolarisés en Suisse de nationalité portugaise, espagnole ou turque sont en moyenne issus plus souvent de familles au niveau de formation peu élevé tandis que ceux de nationalité française, autrichienne ou allemande proviennent de familles possédant en moyenne un niveau de formation élevé. Le choix du domaine d’études et l’origine sociale des étudiant·e·s sont étroitement liés. Ainsi, dans certains groupes de domaines d’études, on observe une tendance à la reproduction sociale 12 des couches de la population disposant d’une formation académique. Dans les HEU, les plus fortes proportions d’étudiant·e·s issus de familles dans lesquelles un parent au moins est diplômé d’une haute école s’observent en Sciences techniques et en Médecine et pharmacie. Les plus faibles proportions s’observent en Sciences humaines et sociales et dans le groupe de domaines d’études «Interdisciplinaire et autres». Ces deux derniers groupes comprennent la plupart des étudiant·e·s dont les parents ont une formation inférieure au niveau tertiaire. Dans la plupart des domaines d’études HES, la proportion d’étudiant·e·s dont les parents ont une formation inférieure au niveau tertiaire est d’environ 50%. Font exception le domaine d’études Sport et les domaines 11 Maturités et passage vers les hautes écoles 2009, OFS, Neuchâtel 2010. 12 Le terme de «reproduction sociale» désigne dans ce contexte la transmission héréditaire du niveau de formation. 26 d’études artistiques et musicaux. En Sport, la proportion est supérieure à 60%. Dans les domaines Design et Musique, arts de la scène et autres arts, elle est inférieure à 40%. Ces deux derniers domaines d’études sont à cet égard très semblables aux HEU. On y trouve de loin la plus grande proportion d’étudiant·e·s provenant de familles dans lesquelles au moins un parent est diplômé d’une haute école. Le niveau de formation des parents est utilisé dans les chapitres suivants comme critère principal pour l’analyse de l’origine sociale des étudiant·e·s. 1.4.2Divisions de professions et grands groupes de professions des parents 13 Si l’on compare les divisions de professions des pères et mères des étudiant·e·s avec celles de la population résidante âgée de 45 à 64 ans, on constate que les parents des étudiant·e·s sont en moyenne plus représentés dans les professions de la santé, de l’enseignement et de la culture, dans les professions scientifiques, dans le management et dans l’administration ainsi que dans le secteur des banques et des assurances. La proportion de parents d’étudiant·e·s dans les professions techniques et de l’informatique coïncide avec la proportion correspondante dans la population résidante d’âge équivalent. Les proportions sont plus faibles pour les métiers de l’hôtellerie et de la restauration et pour les métiers du secteur des services. Cela concerne aussi bien les pères que les mères des étudiant·e·s. Fait remarquable: près des trois quarts des mères exercent une profession dans le secteur de la santé, de l’enseignement, de la culture ou des sciences, soit 16 points de plus que dans le groupe témoin. Les profils professionnels se retrouvent sous cette forme tant dans les HEU que dans les HES. Si l’on distingue entre les types de hautes écoles, il apparaît toutefois que ces résultats sont plus prononcés pour les pères et les mères des étudiant·e·s HEU que HES. La différenciation par divisions de professions ne permet pas de dresser un tableau précis de l’activité exercée par les personnes. Il faut par conséquent effectuer dans une deuxième étape une répartition par grands groupes de professions. Cette représentation fait apparaître de plus grandes différences entre les deux types de hautes écoles et la population résidante d’âge équivalent. 13 Les professions des parents ont été regroupées par divisions de professions d’après la Nomenclature suisse des professions 2000 (NSP 2000) ou par grands groupes de professions d’après la Classification internationale type des professions (CITP 88 (COM)) (cf. annexe). Étudier sous Bologne OFS 2010 Profil des étudiant·e·s Divisions des professions des parents des étudiant·e·s et population active âgée de 45 à 64 ans selon le sexe, en % G 1.15 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 16 0% 28 18 16 16 5 Hommes 25 3 12 8 16 21 24 24 15 1 6 3 Femmes Population résidante de 45 à 64 ans 4 9 2 1 3 Hommes Femmes Parents des étudiant·e·s (total) 10 Professions commerciales et professions des transports et de la circulation 13 12 Professions de la construction et de l’exploitation minière 6 3 16 8 17 11 10 4 22 6 24 4 17 Professions de l’hôtellerie, de la restauration et des services personnels 12 2 12 23 5 16 Professions du management, de l’administration, de la banque et des assurances et professions judiciaires 49 51 51 5 20% 10% 25 35 Professions de la santé, de l’enseignement et de la culture et professions scientifiques 22 9 3 Hommes 11 2 1 3 Femmes Hommes Parents des étudiant·e·s HEU 2 Femmes Parents des étudiant·e·s HES Remarque: divisions des professions selon la nomenclature suisse des professions 2000 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 et Enquête suisse sur la population active (ESPA) 2009 © Office fédéral de la statistique (OFS) Grands groupes de professions des parents des étudiant·e·s et population active âgée de 45 à 64 ans selon le sexe, en % 100% 90% 80% 11 50% 40% 30% 20% 10% 0% 5 14 14 5 15 20 13 23 23 70% 60% 5 26 40 6 6 5 19 10 Hommes Femmes Population résidante de 45 à 64 ans 35 19 19 8 4 15 20 18 4 4 35 36 18 2 4 4 3 16 13 15 4 3 Hommes 5 Femmes Parents des étudiant·e·s (total) 19 1 2 4 2 11 3 16 5 5 5 14 16 4 2 Hommes 1 2 4 Femmes 16 18 4 3 3 6 Hommes Femmes Parents des étudiant·e·s HEU Professions de l’industrie et des arts et métiers (sauf construction) Professions de l’agriculture, de l’économie forestière et de l'élevage G 1.16 29 36 Professions de la technique et de l’informatique 2 1 Parents des étudiant·e·s HES Membres de l’Exécutif et des corps législatifs, hauts fonctionnaires des services publics, dirigeants et cadres de direction des entreprises Professions intellectuelles et scientifiques Professions intermédiaires Employés de type administratif Personnel des services et vendeurs de magasin et de marché Agriculteurs et ouvriers qualifiés de l’agriculture et de la pêche Artisans et ouvriers des métiers de type artisanal Conducteurs d'installations et de machines et ouvriers de l’assemblage Ouvriers et employés non qualifiés Remarque: grands groupes de professions selon la classification internationale type des professions (CITP – 88) Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 © Office fédéral de la statistique (OFS) Par rapport à la population résidante du même âge, les parents des étudiant·e·s HEU exercent bien plus souvent des professions scientifiques (pères: 40%, mères: 23% versus hommes: 23%, femmes: 14%) et exercent plus rarement les professions d’artisan, d’ouvrier, de conducteur de machine et d’employé non qualifié. Les pères des étudiant·e·s HES occupent certes plus fréquemment des postes de scientifiques (29%), mais chez les mères le taux est pratiquement le même que dans la population résidante (15%). De manière générale, la composition des grands groupes de professions pour les parents d’étudiant·e·s HES se rapproche fortement de celle de la population résidante du même âge. Ce résultat est étroitement lié au niveau de formation des parents des étudiant·e·s. S’agissant du niveau de formation, une quasisimilitude a également été constatée avec la population résidante. La répartition par grands groupes de professions suit par conséquent également ce modèle, car la formation professionnelle et supérieure influe fortement sur les possibilités d’activité professionnelle. 2010 OFS Étudier sous Bologne 27 Profil des étudiant·e·s école suivent en moyenne plus souvent des études qui coïncident fortement avec la profession exercée par le père ou la mère. On constate que la profession du père ou de la mère se reflète également, dans les groupes de domaines d’études déjà mentionnés, dans le choix des études. Ainsi, il existe à nouveau un rapport en moyenne plus étroit entre le métier du père ou de la mère et le choix des domaines d’études des enfants dans les disciplines Médecine et pharmacie et Sciences techniques, mais aussi dans les Sciences exactes et naturelles. Parmi les étudiant·e·s de Médecine et pharmacie dont le père a achevé une formation supérieure, 36% ont un père biologiste ou médecin. Dans les Sciences techniques et les Il n’est donc pas surprenant d’observer ici encore une différence plus marquée pour les parents des étudiant·e·s des HEU. Une formation dans une haute école est ainsi quasiment une condition sine qua non pour exercer une profession scientifique. Par exemple, 73% des pères des étudiant·e·s diplômés d’une haute école exercent une profession scientifique. Le taux est de 59% pour les mères. Pour les étudiant·e·s HEU, les données relatives au niveau de formation montrent une tendance à la reproduction sociale des couches de la population disposant d’un diplôme d’une haute école, notamment dans les groupes de domaines d’études Sciences techniques et Médecine et pharmacie. Partant de ce constat, il faut examiner si les étudiant·e·s issus de familles dont au moins un parent est diplômé d’une haute Etudiant·e·s selon le grand groupe de professions des pères et le groupe de domaines d’études HEU, en % des pères diplomés d’une haute école 20 Sciences humaines et sociales 18 17 Sciences économiques 14 14 Droit 19 12 14 Interdisciplinaire et autres 21 Moyenne HEU 22 0% 38 30 16 15 36 31 Sciences techniques 19 16 19 12 10% 20% 40% 19 28 11 15 30% 10 10 27 18 26 13 16 Spécialistes des sciences physiques, mathématiques et techniques Spécialistes des sciences de la vie et de la santé Spécialistes de l'enseignement Autres spécialistes des professions intellectuelles et scientifiques Autres professions 25 29 22 Médecine et pharmacie 18 13 27 Sciences exactes et naturelles G 1.17a 25 17 50% 60% 28 70% 80% Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 90% 100% Remarque: grands groupes de professions selon la classification internationale type des professions (CITP – 88) © Office fédéral de la statistique (OFS) Etudiant·e·s selon le grand groupe de professions des mères et le groupe de domaines d’études HEU, en % des mères diplômées d’une haute école Sciences humaines et sociales 3 Sciences économiques 2 14 22 Droit 2 13 25 Sciences exactes et naturelles 10 6 Sciences techniques Moyenne HEU 32 9 Médecine et pharmacie Interdisciplinaire et autres 8 1 4 0% 20 27 10 11 21 37 13 17 35 12 44 14 26 20% 37 17 28 10% 47 23 15 30% 47 17 40% Spécialistes des sciences physiques, mathématiques et techniques Spécialistes des sciences de la vie et de la santé Spécialistes de l'enseignement Autres spécialistes des professions intellectuelles et scientifiques Autres professions 37 15 25 12 G 1.17b 50% 42 60% 70% 80% Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 90% 100% Remarque: grands groupes de professions selon la classification internationale type des professions (CITP – 88) © Office fédéral de la statistique (OFS) 28 Étudier sous Bologne OFS 2010 Profil des étudiant·e·s enfants dans les études HES en cours d’emploi s’explique par l’âge moyen nettement plus élevé de ces étudiant·e·s. Dans les HEU, les étudiant·e·s ayant des enfants sont principalement des femmes (62%). Dans les HES, le rapport entre les sexes est plus équilibré (femmes 55%). 43% des étudiant·e·s avec enfants ont un seul enfant, un tiers deux enfants (38%) et 14% trois enfants. 5% d’entre eux ont plus de trois enfants. Pour 50% des étudiant·e·s avec enfants, le plus jeune enfant n’a pas encore atteint six ans et pour 19% d’entre eux, il a au moins 16 ans. Sciences exactes et naturelles, respectivement 31% et 27% des étudiant·e·s ont un père physicien, mathématicien ou ingénieur. Le tableau est identique pour les mères: dans le groupe de domaines d’études Médecine et pharmacie, 25% des étudiant·e·s ont une mère médecin et, dans les Sciences techniques, 12% ont une mère mathématicienne, physicienne, chimiste ou ingénieure. Ce constat est d’autant plus impressionnant qu’en moyenne, seulement 4% des mères diplômées d’une haute école exercent une de ces professions. En résumé, on constate que, parmi les étudiant·e·s en Sciences techniques, en Sciences exactes et naturelles et en Médecine et pharmacie, la transmission de l’intérêt professionnel et, de ce fait, du choix du domaine d’études est davantage marquée que dans les autres groupes de domaines d’études. Garde des enfants Les étudiant·e·s avec enfants ont été interrogés afin de connaître la personne qui garde le plus souvent l’enfant (le plus jeune) durant les heures consacrées aux études. Seules ont été prises en considération les réponses des étudiant·e·s avec enfants dont un au moins vit avec ses parents et dont le plus jeune a moins de 16 ans. Les étudiant·e·s ayant plus d’un enfant ont été interrogés sur le mode de garde principal de leur plus jeune enfant. Par étudiant·e·s avec enfants, on entend ci-après également les étudiant·e·s avec un seul enfant. 1.5 Etudiant·e·s avec enfants Au total 5,5% des étudiant·e·s ont des enfants. La proportion d’étudiant·e·s avec enfants tend à être plus élevée dans les HES (7,4%) que dans les HEU (4,3 %). Une part importante des étudiant·e·s effectuant leurs études HES en cours d’emploi ont en effet déjà des enfants (17,4%). Parmi les étudiant·e·s à plein temps, la proportion d’étudiant·e·s qui ont des enfants est la même en HES et en HEU. La proportion accrue d’étudiant·e·s avec Dans plus de la moitié des cas, la garde des enfants est assurée principalement par le ou la partenaire (41%) ou par d’autres membres de la famille ou des proches (17%). La part des enfants placés dans une crèche est de 18%, les crèches des hautes écoles n’en représentant qu’une petite partie (2%). Etudiant·e·s avec enfants et âge moyen selon le type de haute école, le mode d’enseignement et le sexe, en % et en ans G 1.18 25% 31,0 29,9 29,0 20% 22,0 25,6 25,6 25,6 25,1 25,1 25,2 25,3 25,6 25,0 30 Etudiant·e·s avec enfants Age moyen 28 17,4 15% 32 26 13,6 24 10% 22 5% 5,5 6,2 4,7 4,3 5,2 3,4 4,4 4,4 20 4,4 0% 18 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 Total Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total HEU HES plein-temps HES en emploi © Office fédéral de la statistique (OFS) 2010 OFS Étudier sous Bologne 29 Profil des étudiant·e·s La forme de la garde dépend de l’âge de l’enfant (le plus jeune): la garde de l’enfant par l’un des partenaires est la forme la plus fréquente jusqu’à l’âge de onze ans. Cette forme de garde diminue toutefois à mesure que l’enfant grandit pour céder la place à la crèche puis à l’école enfantine et à l’école en tant que formes institutionnalisées de prise en charge des enfants. La comparaison par sexe montre que les hommes délèguent plus souvent la garde de l’enfant à leur partenaire (74%) que les femmes (17 %) alors que les femmes assument cette tâche le plus souvent avec l’aide d’autres membres de la famille ou recourent aux formes institutionnalisées de prise en charge des enfants. Par rapport à 2005, les formes de garde les plus fréquentes sont demeurées relativement stables. Seule la garde par l’école enfantine ou l’école (7%) est plus rarement citée en 2009 qu’en 2005 (18%). Les étudiant·e·s avec enfants ont été interrogés quant à l’impact de la garde des enfants sur leurs études. Plus des trois quarts d’entre eux (77%) estiment qu’ils ont été contraints, du fait de la garde des enfants, de structurer leur vie d’étudiant·e. Près de la moitié (47%) ont indiqué qu’il est difficile de concilier la garde des enfants et les études. Environ un tiers (36%) n’est pas en mesure de suivre la totalité des cours en raison de la garde des enfants et 30% considèrent la garde des enfants comme Prise en charge selon l’âge du plus jeune enfant et selon le sexe de l’étudiant·e, en % 100% 90% 80% 70% 1 5 9 1 7 1 10 3 6 16 15 2 9 60% 2 7 20 50% 17 4 9 40% 5 24 14 18 28 4 8 29 3 9 16 46 5 4 3 11 24 11 23 14 37 2 2 7 53 41 10% 4 8 74 30% 20% G 1.19 45 35 32 17 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 0% Total Hommes Femmes L’enfant reste seul/n’a pas besoin d’être pris en charge L’enfant est pris à la haute école Jardin d’enfants/école Autre crèche Crèche de la haute école Maman de jour/babysitter Autres membres de la famille/connaissances Partenaire Jusqu’à 1 an De 1 à moins de 2 ans De 2 à moins de 6 ans De 6 à moins de 11 ans De 11 à moins de 16 ans Âge du plus jeune enfant Sexe © Office fédéral de la statistique (OFS) Conséquences de la prise en charge de l’enfant, en % (échelle de 1 = pas du tout à 5 = entièrement) G 1.20 Obligation de structurer la vie d’étudiant·e 77 Conciliation difficile entre études et prise en charge des enfants Enfants aident à surmonter les phases difficiles des études 47 30 Impossibilité d’accomplir un séjour d’études pourtant désiré 29 Le manque de soutien logistique est un handicap pour la poursuite des études 23 Les études ne constituent plus qu’une activité secondaire 21 49 20 50 15 56 63 26 53 20 20% 31 15 14 18 Positions 4 et 5 Position 3 Position 1 et 2 10 27 26 36 Handicap potentiel pour la réussite des études 0% 26 43 Empêchement à suivre certains enseignements Problèmes de santé dûs à la double charge (enfants – études) 13 62 40% 60% Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 80% 100% © Office fédéral de la statistique (OFS) 30 Étudier sous Bologne OFS 2010 Profil des étudiant·e·s Conséquences de la prise en charge de l’enfant selon le type de haute école et le sexe, positions 4 et 5 en % (échelle de 1 = pas du tout à 5 = entièrement) G 1.21 100% Obligation de structurer la vie d’étudiant·e Empêchement à suivre certains enseignements Handicap potentiel pour la réussite des études 90% 88 80% 70% 77 75 68 60% 62 59 50% 50 40% 30% 88 80 36 36 37 40 30 34 30 30 20% 23 23 10% 17 18 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 0% Total Total Hommes Femmes Total HEU Hommes Femmes HES © Office fédéral de la statistique (OFS) un obstacle possible pour terminer leurs études avec succès. Pour un quart d’entre eux (23%), le manque de soutien logistique constitue un handicap pour poursuivre des études. Les conséquences de la garde des enfants sur les études dépendent également du sexe et du type de haute école. Le fait d’être contraint de structurer sa vie d’étudiant·e est plus fréquemment cité par les femmes (88% dans les HEU et les HES) que par les hommes 2010 OFS Étudier sous Bologne (68% et 62%). Parmi les étudiant·e·s des HEU, les pères indiquent plus souvent que les mères que la garde des enfants pourrait représenter un obstacle pour terminer des études avec succès, et ce, bien que les mères approuvent plus souvent l’affirmation selon laquelle elles ne peuvent pas assister à certains cours du fait de la garde des enfants. La raison se situe probablement dans la proportion plus importante de pères exerçant une activité rémunérée (84%) (cf. chapitre 7). 31 Motivations des étudiant·e·s et modalités des études 2Motivations des étudiant·e·s et modalités des études Ce chapitre traite du choix des études, de la limitation de la durée des études, de l’abandon des études et de la participation des étudiant·e·s à des activités internes aux hautes écoles. Il répond en particulier aux questions suivantes: quelles raisons motivent le choix d’un cursus ou d’une haute école? Quelles sont les conséquences de la limitation de la durée des études sur la planification des études par les étudiant·e·s? Pour quelles raisons certains étudiant·e·s interrompent-ils leurs études? 2.1 Choix des études Le choix d’un domaine d’études et d’une haute école dépend de critères sociaux, économiques et liés à la matière. Les étudiant·e·s interrogés ont évalué 13 critères relatifs au choix du domaine d’études et neuf critères relatifs au choix de la haute école, sur une échelle allant de 1 = «pas du tout» à 5 = «entièrement». 2.1.1 Choix du domaine d’études Concernant le choix du domaine d’études, les critères liés à la matière sont l’intérêt pour le domaine d’études, les aptitudes, les objectifs professionnels et la diversité professionnelle. Les critères sociaux comprennent l’élargissement de l’horizon, la participation à l’amélioration de la société, la reconnaissance sociale et la tradition familiale. Quant aux critères économiques, ils peuvent être différenciés selon leur horizon temporel: il y a d’une part les perspectives d’emploi et de revenus qui concernent la période située après l’obtention du diplôme, d’autre part le coût des études et la possibilité d’exercer une activité rémunérée en parallèle qui s’appliquent directement à la période des études. Avec une valeur moyenne de 4,6, l’intérêt pour le domaine est prédominant. Il est suivi par d’autres critères liés à la matière (aptitudes, réalisation d’une aspiration professionnelle et diversité des possibilités professionnelles) qui obtiennent des valeurs supérieures à 3,5. Viennent ensuite les critères socio-économiques: chances sur le marché du travail, élargissement de l’horizon, 32 amélioration de la société et perspectives de revenus. Le critère le moins important pour les étudiant·e·s lors du choix du domaine d’études est la tradition familiale. Les critères «aspiration professionnelle» et «formation complémentaire» sont plus importants pour les étudiant·e·s des hautes écoles spécialisées (HES) que pour ceux des hautes écoles universitaires (HEU). Cette différence s’explique par le fait que les étudiant·e·s des HES ont souvent déjà terminé une première formation professionnelle et qu’ils désirent, en s’inscrivant dans une HES, se spécialiser et se réorienter. Les critères «marché du travail», «revenu» et «reconnaissance sociale» sont plus importants pour les hommes que pour les femmes. Cette différence s’explique en partie seulement par la différence de répartition des femmes et des hommes entre les domaines d’études. Le critère «activité en parallèle» est beaucoup plus important pour les étudiant·e·s qui suivent des études HES en cours d’emploi que pour les étudiant·e·s à plein temps. Les étudiant·e·s en cours d’emploi accordent aussi une importance particulière aux critères liés à la poursuite de la carrière professionnelle (perspectives de revenus, chances sur le marché du travail, possibilités professionnelles) et au développement des connaissances (formation complémentaire, élargissement de l’horizon). Ces différences s’expliquent principalement par les conditions de vie des étudiant·e·s HES en cours d’emploi, qui se différencient clairement de celles des étudiant·e·s à plein temps (cf. chapitre 1). Quel que soit le groupe de domaines d’études HEU, l’intérêt pour le domaine constitue la principale motivation de choix. Au-delà, trois tendances se dessinent: en Médecine et pharmacie, les étudiant·e·s sont plus que les autres mus par une «aspiration professionnelle» alors qu’en Droit et Sciences économiques, les possibilités professionnelles (multiplicité des possibilités, marché du travail et revenus) sont au premier plan. Enfin, en Sciences humaines et sociales ainsi qu’en Sciences techniques, l’importance des différentes motivations apparaît plus équilibrée. Les étudiant·e·s en Sciences humaines et sociales accordent plus que les autres de l’importance Étudier sous Bologne OFS 2010 Motivations des étudiant·e·s et modalités des études Critères pour le choix du domaine d’études selon le type de haute école, le mode d’enseignement et le sexe, moyenne G 2.1 Intérêt pour le domaine d’études Tradition familiale Possibilité d’une activité rémunérée en parallèle Reconnaissance sociale 5,0 4,5 4,0 3,5 3,0 2,5 2,0 1,5 1,0 Hommes HEU Femmes HEU Hommes HES plein temps Femmes HES plein temps Hommes HES en cours d’emploi Femmes HES en cours d’emploi Capacités Réalisation d’une aspiration professionelle Multiples possibilités professionnelles Bonnes chances sur le marché du travail Formation complémentaire après formation professionnelle Elargir l’horizon Coût des études bas Améliorer les chances de revenu Participer à l’amélioration de la société Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 © Office fédéral de la statistique (OFS) T 2.1 Arguments pour le choix du domaine d’études selon le groupe de domaine d’études HEU, moyenne Intérêt pour le domaine d’études Capacités Réalisation d’une aspiration professionelle Multiples possibilités professionelles Bonnes chances sur le marché du travail Elargir l’horizon 2,8* 3,2* Participer à l’amélioration de la société Sciences humaines et sociales 4,7* 3,8 3,3* 3,1* 3,0 Sciences économiques 4,4* 3,7 3,6* 4,3* 4,2* 3,0 2,7* Droit 4,5* 3,7 3,6* 4,3* 3,8* 3,0 2,8* Sciences exactes et naturelles 4,7* 3,7 3,3* 3,5* 3,2* 3,0 3,0 Médecine et pharmacie 4,8* 3,8 4,2* 3,9* 3,4 2,8* 3,2* Sciences techniques 4,6 3,8 3,5 4,0* 3,5* 2,8* 3,1* Interdisciplinaire et autre 4,8* 4,0* 3,6 3,3* 3,0* 3,1 3,1 Moyenne HEU 4,6 3,8 3,5 3,7 3,3 3,1 3,0 * = sig. par rapport à la moyenne HEU Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 T 2.1 Arguments pour le choix du domaine d’études selon le groupe de domaine d’études HEU, moyenne (suite) Améliorer les chances de revenu Sciences humaines et sociales 2,4* Coût des études bas 2,4* Formation complémentaire après formation professionnelle Reconnaissance sociale 2,0 2,1* Possibilité d’une activité rémunérée en parallèle 2,2* Tradition familiale 1,7 Sciences économiques 3,8* 2,2 1,8 2,6* 1,9 1,9 Droit 3,4* 2,1* 1,9 2,4* 2,0 1,8 Sciences exactes et naturelles 2,7* 2,1 1,7* 2,0* 1,6* 1,7 Médecine et pharmacie 2,8 1,8* 1,9 2,2 1,3* 1,8 Sciences techniques 3,0 2,3 1,7* 2,2 1,3* 1,9* Interdisciplinaire et autre 2,5* 2,1* 1,9 1,9* 2,1* 1,5* Moyenne HEU 2,9 2,2 1,9 2,2 1,9 1,8 * = sig. par rapport à la moyenne HEU Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 2010 OFS Étudier sous Bologne 33 Motivations des étudiant·e·s et modalités des études T 2.2 Arguments pour le choix du domaine d’études selon le domaine d’études HES, moyenne Intérêt pour le domaine d’études Capacités Réalisation d’une aspiration professionelle Multiples possibilités professionelles Bonnes chances sur le marché du travail Elargir l’horizon Participer à l’amélioration de la société Architecture, construction et planification 4,6 3,9 4,0 3,7 3,6 3,2 2,9 Technique et IT 4,5 3,9* 3,8* 3,9* 4,1* 3,3 2,6* Chimie et sciences de la vie 4,7* 3,8* 3,7* 3,9* 3,7 3,6* 3,0 Agriculture et économie forestière 4,8* 3,8* 3,9 4,1* 3,4* 3,3 2,9 Economie et services 4,3* 3,8* 3,7* 4,2* 4,3* 3,5* 2,6* Design 4,8* 4,2* 4,1* 3,3* 3,0* 3,4* 2,8* Sport 5,0* 4,5* 3,9* 3,6* 3,2* 3,9* 2,6* Musique, arts de la scène et autres arts 4,9* 4,5* 4,3* 3,0* 2,8* 3,1* 3,1* Linguistique appliquée 4,7* 4,5* 3,5* 3,6* 3,3* 3,6* 2,1* Travail social 4,7* 4,0 4,2* 4,0* 3,4* 3,1* 3,6* Psychologie appliquée 4,9* 4,4* 3,8* 4,0* 3,5* 4,5* 3,1 Santé 4,8* 3,8* 4,2* 3,9* 3,3* 2,6* 3,1* Formation des enseignants 4,6 4,1* 4,2* 3,0* 3,2* 3,1 3,2* Moyenne HES 4,6 4,0 4,0 3,7 3,6 3,2 2,9 * = sig. par rapport à la moyenne HES Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 aux critères liés à la durée des études (faible coût des études et activité en parallèle). Dans les domaines d’études des HES, le tableau est complexe. Les motivations des étudiant·e·s du domaine Economies et services ainsi que ceux de Technique et IT s’approchent de celles des étudiant·e·s HEU de Sciences économiques avec une forte orientation vers le marché du travail (chances sur le marché du travail, possibilités de revenu). A l’exception des domaines d’études Santé et Travail social, on observe une relation complémentaire entre les critères «aspirations professionnelles» et «diversité professionnelle». Une importance supérieure à la moyenne est accordée aux «aptitudes» dans les domaines Sport, Musique et Linguistique appliquée. Les grandes différences de valeurs pour le critère «activité en parallèle» s’expliquent par la proportion variable d’étudiant·e·s qui suivent des études en cours d’emploi selon les domaines d’études. 2.1.2 Choix de la haute école Le choix de la haute école est déterminé par des critères liés à la matière tels que la réputation de la haute école, sa réputation dans la branche d’études choisie, la qualité de l’encadrement et l’exclusivité de l’offre de formation. 34 S’y ajoutent des critères sociaux: proximité du lieu de résidence avant le début des études ou du lieu de travail, possibilité de suivre les cours avec des amis et des connaissances. La situation financière constitue un critère économique. La langue d’enseignement ne peut pas être classée clairement dans l’un de ces trois groupes. Les critères liés à la matière atteignent en règle générale des valeurs plus élevées que les critères sociaux et économiques. Fait exception la proximité du domicile avant le début des études, classée à la troisième place après la réputation de la haute école et de l’enseignement qu’elle prodigue dans la discipline choisie. Les critères «situation financière», «proximité du lieu de travail» et «possibilité de suivre les cours avec des amis» enregistrent les valeurs les plus basses. La réputation de la haute école et de l’enseignement qu’elle prodigue dans la discipline choisie est plus importante pour les étudiant·e·s des HES que pour ceux des HEU; elle est par ailleurs moins importante pour les femmes que pour les hommes. Le critère de l’exclusivité de l’offre joue un rôle relativement important pour les étudiant·e·s des HES. Ces différences sont dues en partie à l’offre d’études des deux types de hautes écoles et à la répartition inégale des sexes dans les domaines d’études. Étudier sous Bologne OFS 2010 Motivations des étudiant·e·s et modalités des études T 2.2 Arguments pour le choix du domaine d’études selon le domaine d’études HES, moyenne (suite) Améliorer les chances de revenu Coût des études bas Formation complémentaire après formation professionnelle Reconnaissance sociale Possibilité d’une activité rémunérée Tradition familiale Architecture, construction et planification 3,0 2,2 3,0* 2,2 1,9* 1,6 Technique et IT 3,7* 2,2 3,1* 2,2* 2,1* 1,6 Chimie et sciences de la vie 3,1 2,0* 2,8 2,0* 1,6* 1,4* Agriculture et économie forestière 2,9* 2,3 2,8 1,8* 1,6* 1,4* Economie et services 3,9* 2,3 3,1* 2,5* 2,7* 1,7* Design 2,3* 2,3 2,4* 2,0 1,6* 1,7* Sport 3,1 1,6* 2,9* 1,7* 2,0 1,3* Musique, arts de la scène et autres arts 2,4* 2,7* 2,2* 1,8* 2,1 1,9* Linguistique appliquée 2,8* 1,5* 2,0* 1,8* 1,7* 1,3* Travail social 2,8* 2,5* 2,5* 2,1 2,6* 1,5 Psychologie appliquée 2,9* 1,5* 3,4* 2,2 2,3 1,2* Santé 2,4* 2,5* 2,6 2,0 1,7* 1,6 Formation des enseignants 2,8* 1,8* 2,3* 1,8* 2,0* 1,4* Moyenne HES 3,1 2,2 2,7 2,1 2,2 1,6 * = sig. par rapport à la moyenne HES Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 Critères pour le choix de la haute école selon le type de haute école, le mode d'enseignement et le sexe, moyenne G 2.2 Réputation de la haute école Suivre les cours avec des amis Proximité avec lieu de l'activité rémunérée 5,0 4,5 4,0 3,5 3,0 2,5 2,0 1,5 1,0 Réputation de la branche d’études Proximité avec le domicile Qualité d’encadrement Situation financière Orientation d’études exclusive Hommes HEU Femmes HEU Hommes HES plein temps Femmes HES plein temps Hommes HES en cours d’emploi Femmes HES en cours d’emploi Langue d’enseignement Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 © Office fédéral de la statistique (OFS) Les critères «proximité du lieu de travail», «situation financière» et «proximité du domicile avant le début des études» sont plus importants pour les étudiant·e·s HES en cours d’emploi que pour les autres. Ces différences tiennent à l’exercice d’une activité professionnelle en parallèle aux études et à l’offre des hautes écoles dans chaque domaine d’études. 2010 OFS Étudier sous Bologne Dans les HEU, les Sciences techniques présentent des valeurs supérieures à la moyenne pour tous les critères liés à la matière. Alors que les étudiant·e·s·des groupes de domaines d’études Droit et Sciences économiques accordent une importance plus grande aux critères «réputation» et «qualité de l’encadrement», l’importance du critère «exclusivité de l’offre» est nettement plus élevée 35 Motivations des étudiant·e·s et modalités des études T 2.3 Arguments pour le choix de la haute école selon le groupe de domaine d’études HEU, moyenne Réputation Réputation de la haute de la école branche d’études Proximité avec le domicile Qualité d’encadrement Langue d’enseignement Orientation Situation d’études financière exclusive Proximité Suivre les avec lieu cours avec de l’activité des amis rémunérée Sciences humaines et sociales 2,8* 2,8* 3,1 2,5* 2,7 2,5* 2,3* 2,0* 1,8 Sciences économiques 3,7* 3,6* 3,0 3,1* 2,7 2,0* 2,1 1,7 2,1* Droit 3,4 3,4* 3,3* 3,0* 2,9* 1,7* 2,2 1,9* 2,0* Sciences exactes et naturelles 3,5* 3,2 3,1 3,0 2,5* 2,4 2,1 1,6* 1,8 Médecine et pharmacie 3,0* 3,1 3,2* 2,9 2,9* 2,0* 2,1 1,5* 1,8 Sciences techniques 4,2* 3,7* 2,5* 3,5* 2,6 2,9* 1,7* 1,3* 1,7* Interdisciplinaire et autres 2,8* 2,7* 2,8* 2,5* 2,5* 2,9* 2,0* 1,8 1,7 Moyenne HEU 3,3 3,2 3,0 2,9 2,7 2,3 2,1 1,7 1,8 * = sig. par rapport à la moyenne HEU Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 T 2.4 Arguments pour le choix de la haute école selon le domaine d’études HES, moyenne Réputation de la haute école Réputation de la branche d’études Proximité avec le domicile Qualité d’encadrement Architecture, construction et planification 3,0* 3,2* 2,8 2,9* Technique et IT 3,1* 3,1* 3,2* Chimie et sciences de la vie 2,5* 2,8 Agriculture et économie forestière 2,5* 2,8 Economie et services 3,1* Design Langue d’enseignement Orientation d’études exclusive Situation financière Proximité avec lieu de l’activité rémunérée Suivre les cours avec des amis 2,5* 2,9 2,1 1,7* 1,7 2,9* 2,6* 2,8 2,2 1,8 1,9* 2,2* 2,7 2,5 3,9* 1,9* 1,4* 1,5* 1,6* 2,8 2,0* 4,5* 1,5* 1,2* 1,3* 3,2* 3,1* 2,9* 2,5* 2,7 2,4* 2,3* 1,7* 3,3* 3,4* 2,4* 3,1* 2,3 3,4* 1,9* 1,5* 1,4* Sport 3,3* 3,7* 1,7* 3,1* 1,9* 4,1* 1,7* 1,5* 1,5 Musique, arts de la scène et autres arts 3,3* 3,5* 2,3* 3,5* 2,1* 2,4* 1,8* 1,6* 1,6 Linguistique appliquée 2,5* 2,6* 2,3* 2,4* 2,2* 4,2* 1,8* 1,4* 1,3* Travail social 2,8 2,7* 3,1 2,5* 2,3 2,3* 2,2 2,1* 1,5* Psychologie appliquée 3,0* 3,2* 2,5* 3,0* 2,1* 3,9* 2,0* 1,8 1,2* Santé 2,4* 2,5* 2,8* 2,3* 2,7* 3,0* 2,0* 1,6* 1,4* Formation des enseignants 2,1* 2,1* 3,2* 2,1* 2,1* 2,8 2,1* 1,8 1,7 Moyenne HES 2,8 2,9 3,0 2,7 2,4 2,8 2,2 1,9 1,6 * = sig. par rapport à la moyenne HES Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 en Sciences humaines et sociales. S’agissant des critères sociaux et économiques, les valeurs ont tendance à être plus élevées en Sciences humaines et sociales et en Droit tandis qu’elles sont toutes plus faibles en Sciences techniques. Dans les HES, les critères liés à la matière mettent en évidence deux groupes: le premier groupe (par ex. dans le domaine de la musique) présente des valeurs plus élevées pour les critères «réputation» et «qualité de l’encadrement», valeurs qui sont nettement plus basses 36 pour l’autre groupe (par ex. Santé et Formation des enseignants). Le domaine d’études Economie et services présente des valeurs élevées pour tous les critères sociaux et économiques. La proximité du lieu de résidence est le critère qui obtient la valeur la plus élevée dans les domaines d’études Technique et IT et Formation des enseignants. Les différences s’expliquent, dans les HES également, en partie par la taille de l’offre d’études. En outre, la proportion d’étudiant·e·s suivant des études en cours d’emploi joue également un rôle. Étudier sous Bologne OFS 2010 Motivations des étudiant·e·s et modalités des études Limitation de la durée des études selon le type de haute école et le niveau des études, en % G 2.3 100% 13 14 18 19 90% Non Je ne sais pas Oui 9 14 80% 24 70% 35 60% 44 39 51 53 36 33 50% 40% 62 30% 46 20% 43 47 10% 0% Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 Total Bachelor Master Total Bachelor HEU Master HES © Office fédéral de la statistique (OFS) T 2.5 Conséquences de la limitation de la durée des études selon le type de haute école, le mode d’enseignement et le sexe, 2005 et 2009, en %, positions 4 et 5 (échelle de 1 = pas du tout à 5 = entièrement) Année d’enquête 2005 2009 Type de haute école et mode d’enseignement Sexe HEU Hommes HES plein temps HES en emploi Femmes Etudier de manière plus ciblée 45 44 42* 47* 47 40* 47* Limitation des possibilités d’exercer une activité lucrative 45 43 44 46* 20* 43 42 Endettement 16* 13* 11* 19* 11* 13 13 Retarder le moment d’avoir des enfants 27* 23* 22* 28* 23 21* 26* Risque de ne pas pouvoir terminer les études 9 10 11 9 9 12* 9* Problèmes de santé 6* 8* 8 8 9 8 9 40* 44* 44 44 47 45 44 Sans influence sur la manière d’étudier * = sig. entre 2005 et 2009, entre HEU et HES, entre études à plein temps et en cours d’emploi, entre hommes et femmes Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2005 et 2009 2.2 Limitation de la durée des études 42% des étudiant·e·s indiquent que la durée de leurs études est limitée dans le temps, un sixième (17%) déclare qu’elle n’est pas limitée, 41% ne savent pas. Dans les HES, 51% des étudiant·e·s ne savent pas s’ils sont concernés par une limitation de la durée des études; la proportion est de 35% dans les HEU. Les étudiant·e·s en master des deux types de hautes écoles indiquent fréquemment que la durée de leurs études est limitée. Mais la proportion d’étudiant·e·s qui ont répondu «Je ne sais pas» est nettement plus faible dans le cursus de master que dans celui de bachelor. Les étudiant·e·s en master sont probablement mieux informés de leurs conditions 2010 OFS Étudier sous Bologne d’études parce qu’ils ont passé plus de temps dans une haute école. Les étudiant·e·s qui indiquent que la durée de leurs études est limitée dans le temps ont été interrogés sur les conséquences de cette limitation. Près de la moitié d’entre eux ont déclaré qu’elle n’a aucune influence sur leur manière d’étudier (44%), qu’elle les amène à étudier de façon plus ciblée (44%) ou qu’elle limite la possibilité d’exercer une activité rémunérée (43%). Près d’un quart (23%) ont reporté à plus tard leur souhait d’avoir des enfants, un huitième (13%) s’est endetté du fait de cette limitation. Près d’un dixième déclarent ne pas être certains de pouvoir terminer leurs études (10%) ou souffrir de problèmes de santé (8%) en raison de cette limitation. 37 Motivations des étudiant·e·s et modalités des études Par rapport à 2005, la proportion d’étudiant·e·s indiquant que la limitation de la durée des études n’a aucune influence sur leur façon d’étudier a augmenté. Les proportions d’étudiant·e·s déclarant avoir reporté leur souhait d’avoir des enfants ou s’être endettés sont en baisse. La proportion de ceux souffrant de problèmes de santé en raison de la limitation de la durée des études a en revanche augmenté. Les conséquences d’une limitation de la durée des études varient légèrement selon le type de haute école. Les étudiant·e·s HES indiquent plus souvent que les étudiant·e·s HEU étudier de façon plus ciblée, devoir reporter leur souhait d’avoir des enfants ou être contraints de s’endetter en raison de cette limitation. Les étudiant·e·s HES en cours d’emploi déclarent plus rarement que la limitation de la durée des études restreint leur possibilité d’exercer une activité rémunérée ou qu’elle les contraint à s’endetter. Ces différences s’expliquent par les situations de vie des étudiant·e·s qui tendent à être différentes. Les femmes répondent plus fréquemment que les hommes devoir étudier de manière plus ciblée ou avoir reporté leur souhait d’avoir des enfants en raison de la limitation de la durée des études. Les hommes, de leur côté, disent plus souvent craindre de ne pas pouvoir terminer leurs études. 2.3 Interruption des études Le taux de réussite, le taux de restants et le taux d’interruption des études permettent de déterminer la proportion d’étudiant·e·s qui ont obtenu leur titre de fin d’études (licence ou diplôme) au cours d’une période de dix ans (HEU) ou de cinq ans (HES), la proportion de ceux qui sont toujours immatriculés et de ceux qui ont interrompu leurs études. Parmi les étudiant·e·s qui ont commencé leurs études dans une HEU en 1999, 70,5% ont obtenu leur titre de fin d’études dans les dix ans qui ont suivi. 3,4% étaient, après dix ans, encore immatriculés dans une HEU. Plus d’un quart (26,1%) ont interrompu leurs études. Selon estimation de l’OFS, 64% des entrant·e·s au niveau bachelor terminent des études de master en l’espace de 10 ans 14. Le taux de réussite est nettement plus élevé dans les HES que dans les HEU: les trois quarts des étudiant·e·s (76,5%) qui ont commencé leurs études dans une HES en 2004 ont obtenu un titre dans les cinq ans. 5,3% étaient encore inscrits, plus d’un sixième (18,3%) ont interrompu leurs études. Dans les HES, le taux de réussite des femmes est nettement plus élevé que celui des hommes. Les différents taux d’interruption des études selon le sexe dans les deux types de hautes écoles s’expliquent en partie par l’inégale répartition des étudiantes et des étudiants entre les domaines d’études. Dans les HEU, les femmes sont par exemple surreprésentées dans le groupe de domaine d’études Sciences humaines et sociales, domaine où le taux d’interruption des études est élevé et où la durée des études est supérieure à la moyenne. Dans l’enquête menée au semestre de printemps 2009, les personnes qui ont arrêté leurs études pendant le semestre sans avoir obtenu de titre ont été interrogées sur les raisons de cette décision, avec un maximum de cinq réponses possibles. Près de la moitié (47%) des étudiant·e·s qui ont interrompu provisoirement ou définitivement leurs études n’ont cité qu’une seule raison. 20% en ont indiqué deux, un tiers en ont cité trois ou plus. L’interruption des études s’explique donc souvent par plusieurs raisons. T 2.6 Taux de réussite, taux de restants et taux d’abandon selon le type de haute école et le sexe, en % Licence/Diplôme HEU, cohorte 1999 Total Taux de réussite Hommes 70,5 71,2 Diplôme HES, cohorte 2004 Femmes Total 69,8 Hommes 76,5 Femmes 73,3 79,9 Taux de restants 3,4 3,3 3,5 5,3 5,9 4,6 Taux d’abandon 26,1 25,5 26,8 18,3 20,9 15,5 Source: SIUS 2009 14 38 Panorama des hautes écoles 2010, OFS, Neuchâtel, 2010 Étudier sous Bologne OFS 2010 Motivations des étudiant·e·s et modalités des études La raison la plus fréquemment citée est le fait de douter du sens des études (43%). Plus de 20% ont également mentionné le stress et la surcharge de travail, le désir de faire d’autres expériences et la nécessité d’exercer une activité rémunérée. La moitié des étudiant·e·s (52%) a cependant répondu avoir simplement interrompu les études et vouloir les reprendre ultérieurement. Les étudiant·e·s signalant avoir interrompu temporairement leurs études citent fréquemment comme raison la nécessité d’exercer une activité Raisons de l’interruption des études, en % (réponses multiples possibles) G 2.4 50% 43 40% 30% 27 20% 21 21 18 18 14 10% 14 11 5 0 3 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 D se out ns es St de su re r ss s ét le ud et es du su s a rch So ux ar u g d’ ha au it étu e tre d’ de s e acq s O bl ig xpé uér un at r ir e ion ien c ac d tiv ’e es ité xe Pr lu rce ob cr r at lè m iv e es fin an Pe cie rs rs pe Ec he ct iv d c es ’e lo xa rs pr m of en e tro ssi s o p n in ne ce lle Ra rta s iso in es ns fa m ilia Ra le iso s ns de Re sa fu nt sd é d’ e l’o un c e tro bo i ur se Se M rv a te ice rn civ ité il ou m ilit ai re 0% © Office fédéral de la statistique (OFS) Raisons de l’interruption des études selon le type de haute école et le sexe, en % (réponses multiples possibles) G 2.5 60% 48 43 45 50% Hommes HEU Femmes HEU Hommes HES Femmes HES 18 1 0 1 0 0 0 4 7 10 13 9 3 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 D se out ns es St s re des ur ss é le et tud du su es s r So au cha d’ uha x é rge tu au it de tr d O es e ’acq s bl ig xpé uér un at r ir e ion ien ac d ce s tiv ’e ité xe Pr lu rce ob cr r lè at m iv es e fin Ec a he nc Pe c ie rs lo rs pe rs ct d iv ’e es xa pr m en of es s tro si o p nn in e ce lle Ra rta s iso in es ns fa m ilia Ra le s iso ns de Re sa fu nt sd é e d’ l’o un c e tro bo i ur se Se M rv at ice er ni civ té il ou m ilit ai re 0% 3 3 4 19 11 13 14 10 10 10 15 18 19 23 21 26 21 21 23 24 18 20 13 9 10% 11 20% 21 25 30% 24 25 30 32 35 40% © Office fédéral de la statistique (OFS) 2010 OFS Étudier sous Bologne 39 Motivations des étudiant·e·s et modalités des études Raisons de l’interruption des études selon l’âge, en % (réponses multiples possibles) G 2.6 60% 55 Jusqu’à 25 ans 26–30 ans Plus de 30 ans 43 50% 13 12 11 1 0 0 0 2 3 1 Source: Situation sociale et économique économique des étudiant·e·s 2009 D se out ns es St s re des ur ss ét le u e du t su des s r So au cha d’ uha x ét rge au it u tre d’ des s e ac xp qué O bl ér rir i ie un gat nc e ion es ac d t ’ i vi ex Pr ob té er l c lè m ucra er es ti f in ve Ec an he cie c Pe lo rs rs rs pe d’ ct ex iv am es en pr of s tro essi p onn Ra ince ell rt es iso ns ain es fa m ilia Ra le s iso ns de Re sa fu nt sd é e d’ l’ un oc e tro bo i ur se M at er ni té Se rv i ou ce m civil ilit ai re 0% 0 2 5 9 10 9 10% 15 16 17 16 13 15 19 21 21 26 25 28 18 20% 28 30% 30 32 33 36 40% © Office fédéral de la statistique (OFS) rémunérée, le désir de faire d’autres expériences ou une grossesse. Les personnes qui ont abandonné définitivement leurs études (48%) mentionnent fréquemment comme raison le doute quant au sens des études, le stress et la surcharge de travail ainsi que l’échec aux examens. L’importance de chaque raison expliquant une interruption provisoire ou définitive des études dépend du type de haute école et du sexe. Ainsi, il est plus rare pour les hommes suivant des cours en HES de douter du sens de leurs études. Le stress et la surcharge de travail sont plus fréquemment cités dans les HES que dans les HEU. Enfin, les femmes invoquent plus fréquemment cette raison que les hommes. Les raisons expliquant une interruption des études sont également différentes selon le groupe d’âge des étudiant·e·s. Tandis que plus de la moitié des personnes de moins de 26 ans citent comme raison le doute quant au sens des études, seul un sixième des plus de 30 ans mentionne ce motif. Ces dernières citent en revanche beaucoup plus fréquemment la nécessité d’exercer une activité rémunérée. Le désir de faire d’autres expériences diminue avec l’âge et disparaît chez les personnes de plus de 30 ans. Ce motif cède alors la place aux raisons familiales et aux grossesses. La situation de vie se modifiant à mesure que l’âge augmente, les autres raisons conduisant à l’abandon ou à l’interruption des études évoluent en conséquence. 40 2.4 Participation à des activités au sein de la haute école Les étudiant·e·s participent dans leur haute école à différentes activités, qui sont organisées par la haute école ou par des groupements estudiantins. Il s’agit d’activités sportives, culturelles, politiques ou caritatives. Les activités les plus pratiquées dans les hautes écoles sont les activités sportives. En comparaison, la proportion d’étudiant·e·s qui participent à des activités culturelles, politiques ou caritatives est assez faible. La moitié des étudiant·e·s HEU (49%) pratiquent un sport dans leur haute école. La proportion est de près d’un tiers (30%) pour les étudiant·e·s HES à plein temps et de 8% pour ceux qui étudient en cours d’emploi. La différence entre les deux types de hautes écoles s’explique par la longue tradition du sport universitaire et par la plus forte concentration géographique des HEU. Les étudiant·e·s des HEU participent plus souvent que ceux des HES à des activités politiques et à but caritatif dans leur haute école. Cela s’explique probablement par le fait que les hautes écoles spécialisées ne disposent pas toutes d’organisations estudiantines embrassant tous les domaines d’études. Dans les HEU, il existe en revanche depuis longtemps des organisations représentant les intérêts des étudiant·e·s. Étudier sous Bologne OFS 2010 Motivations des étudiant·e·s et modalités des études Participation à des activités au sein de la haute école selon le type de haute école et le mode d’enseignement, en % G 2.7 60% HEU HES plein temps HES en cours d’emploi 50% 49 40% 30% 30 20% 16 10% 12 8 8 4 0% Activités sportives Activités politiques ou caritatives 6 1 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 Activités culturelles © Office fédéral de la statistique (OFS) Dans le cas des activités culturelles également, il semble à première vue que la participation varie selon le type de haute école. Dans les études HES à plein temps, la participation est nettement plus élevée (16%) que dans les HEU (6%). Cette différence s’explique par la forte participation des étudiant·e·s du domaine d’études Musique, arts de la scène et autres arts des HES (70%). Sans ce domaine d’études, la participation aux activités culturelles des étudiant·e·s des HES se monte à 9%, une proportion à peine plus élevée que celle des HEU. Les étudiant·e·s HES en cours d’emploi participent dans l’ensemble beaucoup plus rarement aux activités des hautes écoles. Cela s’explique probablement par l’emploi du temps nettement plus chargé de ces étudiant·e·s qui cumulent études et activité professionnelle (cf. chapitre 8). 2010 OFS Étudier sous Bologne 41 Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en bachelor 3Le passage du bachelor au master – Etudiant·e·s en bachelor La réforme de Bologne a fondamentalement modifié les cursus d’études, découpant les anciennes études diplôme/ licence en des études bachelor, suivies ou non d’études master. Les chapitres concernant le passage du bachelor au master (chapitres 3 et 4) présentent pour le premier les intentions des étudiant·e·s en bachelor concernant la poursuite ou non de leur parcours d’études en master et pour le second la manière dont les étudiant·e·s actuellement en master ont réalisé leur transition. Les questions qui se trouvent au centre du chapitre 3 sont: quelle proportion d’étudiant·e·s en bachelor a l’intention de débuter un master et dans quel laps de temps après la fin du bachelor? Pour quelles raisons certain·e·s étudiant·e·s prévoient-ils de ne pas débuter le master immédiatement après le bachelor? Quelles sont les motivations à envisager un changement de haute école? Au moment de l’enquête (semestre de printemps 2009), l’implémentation du système «bachelor – master» était bien avancée dans les hautes écoles universitaires (HEU), mais n’était que partielle dans les hautes écoles spécialisées (HES), ce qui se reflète aussi dans les projections que peuvent faire les étudiant·e·s en bachelor quand à la poursuite de leur cursus. Ces différences ainsi que les différences de réglementation d’accès au master conduisent à présenter toutes les informations de ce chapitre séparément selon le type de haute école. Le chapitre 3 présente les intentions des étudiant·e·s en bachelor, au moment de l’enquête, concernant la poursuite ou non de leurs études, à l’exception des étudiant·e·s HES en cours d’emploi, dont la situation est présentée à la section 3.4. Dans l’ensemble du chapitre les masters et les masters spécialisés sont considérés conjointement. 3.1 Intention de débuter un master Poursuivre les études au niveau master est envisagé par 82% des étudiant·e·s en bachelor HEU et par 27% en HES. Ce contraste entre les deux types de hautes écoles 42 s’explique largement par la nature très différente des cursus qui y sont proposés. Dans les HEU, le master est considéré comme le diplôme de fin d’études, tandis que c’est le plus souvent le bachelor qui a ce rôle dans les HES. Il est de ce fait logique qu’une large majorité des étudiant·e·s en bachelor HEU ait l’intention de poursuivre leur cursus académique, alors que seule une minorité est dans cette situation en HES. Au cours des dernières années, le taux de passage du bachelor au master a été de 90% dans les HEU (période 2002–2006) et de 16% dans les HES (année 2008) 15. Les intentions des étudiant·e·s HEU au moment de l’enquête s’approchent ainsi des taux de passage observés au cours des années précédentes. La proportion d’étudiant·e·s HES décidés à entamer un master est par contre nettement plus élevée que le taux de passage effectif 2008. Cet écart dans les HES est dû pour une part du moins au développement progressif de l’offre de masters et peut-être également à l’intention d’utiliser de manière accrue les possibilités de passerelles entre HES et HEU, possibilités encore peu utilisées actuellement. Alors que la volonté de poursuivre les études est bien établie dans les HEU et que seuls 15% des étudiant·e·s en bachelor ne savent pas encore s’ils vont débuter un master, 44% des étudiant·e·s HES en bachelor sont dans cette situation. Cette forte incertitude dans les HES s’explique notamment par le fait que l’offre de masters y est plus restreinte et les conditions d’accès plus restrictives que dans les HEU. Dans les HES, les femmes ont plus fréquemment que leurs collègues masculins l’intention d’arrêter leurs études au niveau du bachelor. Cette différence est significative et provient principalement de deux domaines d’études, à savoir Santé et Formation des enseignants, domaines dans lesquels les femmes sont fortement majoritaires (voir chapitre 1) et où elles envisagent deux fois moins fréquemment que leurs collègues masculins de mener leurs études au niveau master. Ces deux 15 Baromètre de Bologne: impact de la réforme de Bologne sur les flux et la mobilité dans les hautes écoles suisses, Actualités OFS, Neuchâtel, 2009. Étudier sous Bologne OFS 2010 Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en bachelor domaines d’études comprennent un tiers des étudiantes en bachelor HES et exercent ainsi une forte influence sur la moyenne pour les femmes. En Formation des enseignants, le bachelor permet d’accéder à l’enseignement pré-primaire et primaire – choix plus fréquemment féminin – alors que le master est une condition pour enseigner au niveau secondaire I – choix plus souvent masculin. Dans le domaine de la Santé, le bachelor permet l’accès à la plupart des professions alors que les masters sont définis comme postgrade et sont largement orientés vers le management et la recherche. La proportion d’étudiant·e·s envisageant de débuter un master varie selon le groupe de domaines d’études HEU mais reflète les taux de passage observés durant la période 2002–2006. Dans les HEU, l’intention de poursuivre les études en master est la plus élevée dans les groupes de domaines d’études Médecine et pharmacie (96%), Sciences techniques (94%) et Droit (90%). Dans ces domaines plus encore que dans les autres le master semble être nécessaire à la poursuite d’une carrière professionnelle. En Sciences humaines et sociales ainsi qu’en Sciences économiques, la proportion d’étudiant·e·s décidés à débuter un master est légèrement inférieure à 75%, mais la proportion d’étudiant·e·s décidés à ne pas entamer de master y reste très basse (5%). C’est essentiellement Intention des étudiant·e·s en bachelor de débuter un master, selon le type de haute école et le sexe, en % 100% 90% 4 2 15 3 15 G 3.1 16 25 29 80% Non Je ne sais pas Oui 32 70% 60% 50% 40% 45 44 83 82 43 80 30% 20% 30 27 10% 25 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 0% Total Hommes Femmes Total Hommes HEU Femmes HES © Office fédéral de la statistique (OFS) Intention des étudiant·e·s en bachelor de débuter un master, selon le groupe de domaines d’études HEU, en % G 3.2a 96 Médecine et pharmacie 4 1 5 99 94 Sciences techniques 90 Droit 9 1 11 94 88 Sciences exactes et naturelles 97 1 Sciences humaines et sociales 74 82 21 5 Sciences économiques 73 82 22 5 70 Interdisciplinaire et autres 24 10% 20% 30% 40% 6 90 82 Moyenne HEU 0% 65 50% 60% 70% 80% Oui Je ne sais pas Non Taux de passage 2002–06 15 3 90% Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 et Baromètre de Bologne 2009 100% © Office fédéral de la statistique (OFS) 2010 OFS Étudier sous Bologne 43 Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en bachelor Intention des étudiant·e·s en bachelor de débuter un master, selon le domaine d’études HES, en % G 3.2b 74 Musique, arts de la scène et autres arts Psychologie appliquée Linguistique appliquée 22 52 45 Economie et services Architecture, construction et planification Design Formation des enseignants Chimie et sciences de la vie Technique et IT Sport* Santé Travail social Agriculture et économie forestière Moyenne HES 0% 25 30 28 25 24 22 23 18 14 11 27 20% 44 Oui Je ne sais pas Non 4 5 43 11 51 46 55 24 24 17 32 43 49 46 27 32 63 14 49 33 37 49 32 57 44 40% Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 29 60% 80% 100% * 24 < n < 50 © Office fédéral de la statistique (OFS) la proportion d’étudiant·e·s indécis qui s’accroît (21% respectivement 22%). Dans les HES, près des trois quarts (74%) des étudiant·e·s en bachelor du domaine Musique, arts de la scène et autre arts déclarent vouloir acquérir un master alors que seuls 4% sont décidés à ne pas le faire. Ces proportions correspondent davantage à celles des HEU. Le domaine musical en particulier constitue une exception dans le paysage des HES par le fait que le master y constitue le titre professionnalisant, indispensable pour une reconnaissance internationale. A l’opposé, le fait qu’aucun master n’existe encore en Agronomie et économie forestière explique largement le fait que seuls 11% des étudiant·e·s de ce domaine indiquent vouloir poursuivre leurs études après le bachelor. Les différences entre les domaines d’études induisent également des écarts entre les hautes écoles. Ainsi dans les HEU, l’intention de débuter un master dépasse 90% dans les deux écoles polytechniques fédérales, qui enseignent essentiellement les Sciences techniques (dont 94% des étudiant·e·s déclarent vouloir débuter un master). A l’exception des formations à distance (64%), les autres HEU varient entre 73% (Université de Berne) et 84% (Université de Lausanne). Dans les HES, le taux est de 31% à la Zürcher Fachhochschule, qui dispose de l’offre de masters la plus large, et varie entre 24% et 27% dans les autres hautes écoles faîtières. L’intention d’entamer un master est également liée à l’année d’études. Ainsi, en première année HEU, 78% des étudiant·e·s déclarent avoir l’intention de poursuivre leurs études alors que 19% n’ont pas encore pris de décision et 3% ont l’intention de ne pas faire de master. 44 En troisième année de bachelor HEU, 86% des étudiant·e·s sont décidés à poursuivre leurs études et les incertain·e·s ne sont plus que 11%. Dans les HES, la proportion d’étudiant·e·s voulant débuter un master reste stable (28% en 1ère année et 25% en 3ème année). C’est la proportion d’indécis·e·s qui diminue, passant de 51% en 1ère année à 33% en 3ème année et celle des étudiant·e·s décidés à ne pas entamer de master qui augmente, passant de 21% à 42%. A nouveau, l’évolution des intentions en HES provient pour une large part des inconnues entourant les possibilités de débuter un master dans quelques années (développement des masters et conditions d’accès), incertitude qui est plus grande en 1ère qu’en 3ème année de bachelor. Dans les HEU, le niveau de formation des parents influence également l’intention de débuter un master. Indépendamment du groupe de domaines d’étude, les étudiant·e·s dont les parents n’ont pas de formation post-obligatoire ont moins fréquemment l’intention de débuter un master que ceux dont un parent au moins dispose d’une formation dans une haute école. Le lieu de scolarisation n’influence guère l’intention de débuter un master parmi les étudiant·e·s HEU. Dans les HES, les étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger ont plus fréquemment la volonté de poursuivre leurs études. Il s’agit toutefois pour l’essentiel d’un effet dû au domaine Musique, arts de la scène et autres arts qui est à la fois un domaine dans lequel la proportion d’étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger est très élevée (26% parmi les étudiant·e·s en bachelor) et dans lequel trois quarts des étudiant·e·s entendent poursuivre leurs études au niveau master (74%). Étudier sous Bologne OFS 2010 Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en bachelor Intention des étudiant·e·s en bachelor de débuter un master, selon le type de haute école et le lieu de scolarisation, en % 100% 90% 3 2 4 14 19 19 80% 31 G 3.3 21 Non Je ne sais pas Oui 17 70% 40 60% 44 50% 40% 44 83 79 77 30% 20% 25 10% 35 43 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 0% Suisses Etrangers/ères scolarisés en Suisse Etrangers/ères scolarisés à l'étranger Suisses HEU Etrangers/ères scolarisés en Suisse Etrangers/ères scolarisés à l'étranger HES © Office fédéral de la statistique (OFS) T 3.1 Titre final envisagé par les étudiant·e·s en bachelor selon le type de haute école, en % HEU HES Bachelor dans une université/EPF 9 1 Bachelor dans une HES/HEP 1 50 62 7 Master dans une université/EPF Master dans une HES/HEP Doctorat Autres (examen d’Etat, diplôme d’études approfondies, etc.) 2 30 17 2 9 10 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 3.2 Titre final envisagé Près des deux tiers des étudiant·e·s HEU en bachelor ont pour objectif final d’acquérir un master dans une université ou une EPF (62%). 2% visent un master dans une HES ou une HEP, alors que 17% envisagent de poursuivre leur cursus jusqu’au doctorat. Les choix des étudiant·e·s HES sont plus partagés. Un peu moins du tiers (30%) vise un master dans le même type de haute école, alors que 7% souhaitent changer de type de haute école pour acquérir leur master dans une HEU. Le doctorat n’est pas totalement absent de leurs intentions (2%). Dans l’ensemble, les étudiant·e·s HES ont ainsi davantage l’intention d’utiliser les possibilités de passerelles entre les deux types de hautes écoles que leurs collègues des HEU. 2010 OFS Étudier sous Bologne 3.3 Transition du bachelor au master Cette section présente les choix des étudiant·e·s en bachelor décidés à entamer un cursus de master, soit 82% des étudiant·e·s en bachelor HEU et 27% des étudiant·e·s en bachelor HES. 3.3.1.Intervalle de temps La plupart des étudiant·e·s déterminés à s’engager dans un master entendent le faire le plus rapidement possible après le bachelor. Ils sont 72% dans cette situation en HEU et 62% en HES. Cette différence s’explique à nouveau par un accès aux masters plus facile pour les étudiant·e·s des HEU que des HES. Indépendamment du type de haute école, l’acquisition d’une expérience professionnelle est le motif le plus 45 Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en bachelor Temps de transition du bachelor au master selon le type de haute école, en % (réponses multiples possibles) G 3.4 80% 70% 60% HEU HES 72 62 50% 40% 30% 13 22 9 11 10 11 8 10 6 8 7 L po e pl ss us ib tô l le e ap t ba rè ch s ex el pé or Ap rie rè nc s e a a Ap pr cq vo rè of ui ir sa es s u sio n v fin oi nn e an r tr el a ce v le r m ail l é a p fo o rm ur at io n Ap rè sa vo ir vo ya Ap gé rè un s a v Ap sé o jo ir e rè ur f ex s u lin fec ig n s gu tu é ta isi é po g qu ur e p e l’a ro cc fes ès sio au nn Ap m el rè as sa te vo r ir «p p/ ris ra du p au rec x ul ét » ud es 0% Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 4 3 tre s 10% 23 Au 20% © Office fédéral de la statistique (OFS) Après avoir pris du recul par rapport aux études Après un stage professionnel exigé pour l’accès au master Après avoir effectué un séjour linguistique Après avoir voyagé Après avoir travaillé pour financer ma formation Après avoir acquis une expérience professionnelle Le plus tôt possible après le bachelor Intention de débuter master T 3.2 Temps de transition du bachelor au master selon le domaine d’études, en % (réponses multiples possibles) Hautes écoles universitaires/EPF Sciences humaines et sociales Sciences économiques 74 73 71 60 14 29 11 10 14 11 11 16 7 9 7 9 Droit Sciences exactes et naturelles Médecine et pharmacie Sciences techniques Interdisciplinaire et autres 90 88 96 94 70 80 77 91 58 73 9 6 5 11 11 8 9 3 7 10 10 12 4 8 12 12 13 3 9 10 3 6 2 34 8 2 8 3 7 7 29 59 21 23 9 10 6 11 22 24 25 28 74 58 67 51 48 84 26 18 29 35 4 32 23 23 30 10 9 7 15 18 5 11 11 15 13 2 6 6 11 3 3 9 6 9 10 6 45 14 53 18 25 56 30 67 25 78 24 48 13 47 19 24 38 23 42 10 18 16 5 14 8 18 6 7 10 2 10 1 2 17 1 11 14 5 12 4 Hautes écoles spécialisées et pédagogiques Architecture, construction et planification Technique et IT Chimie et sciences de la vie Economie et services Design Musique, arts de la scène et autres arts Linguistique appliquée Travail social Psychologie appliquée Santé Formation des enseignants Remarque: le nombre restreint d’observations ne permet pas de présenter de résultat pour les domaines HES Agriculture et économie forestière et Sport. Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 46 Étudier sous Bologne OFS 2010 Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en bachelor fréquemment évoqué pour retarder le début du master. Ce motif est cependant nettement plus souvent évoqué dans les HES (23%) que dans les HEU (13%), ce qui provient de la nature différente des titres. Le bachelor HES permet davantage l’insertion dans le monde professionnel que le bachelor HEU. Les étudiant·e·s HEU sont ainsi plus incités à poursuivre directement leurs études que leurs collègues des HES qui peuvent grâce au bachelor et à leur pratique professionnelle antérieure s’établir dans leur métier avant de reprendre des études à un niveau supérieur. De plus, disposer d’une expérience professionnelle constitue parfois une condition d’accès au master HES. Retarder le début du master pour des motifs financiers (nécessité de financer sa formation) concerne plus d’un·e étudiant·e sur cinq (22%) dans les HES et moins d’un·e sur dix dans les HEU (9%). Le fait que les étudiant·e·s HES disposent généralement d’une première formation professionnelle et que le bachelor leur permette de gagner leur vie constitue probablement une incitation à vouloir être autonome financièrement, quitte à fragmenter les cursus d’études. Si la volonté de voyager est évoquée par une proportion quasi identique d’étudiant·e·s HEU et HES, celle de se perfectionner dans les langues est davantage le fait des étudiant·e·s HEU que HES (11% contre 8%). Ce sont essentiellement les étudiant·e·s en Sciences économiques (16%) qui tirent la moyenne HEU vers le haut et ceux en Musique, arts de la scène et autres arts (2%) qui tirent celle des HES vers le bas. Les étudiant·e·s sont 10% en HEU et 6% en HES à projeter d’accomplir un stage professionnel avant de débuter leur master. Dans les HEU, cette situation concerne avant tout les étudiant·e·s en Sciences techniques. Dans les autres raisons de ne pas débuter immédiatement le master, le service civil ou militaire est invoqué par 3% des étudiants. Les intentions diffèrent peu selon le sexe, le lieu de scolarisation et l’âge. Ce sont essentiellement les domaines d’études qui induisent de grandes différences. Dans les HEU comme dans les HES, la proportion d’étudiant·e·s ayant l’intention de débuter un master immédiatement après le bachelor tend à évoluer de manière similaire à la proportion totale d’étudiant·e·s ayant l’intention de débuter un master. Les Sciences techniques (HEU) et la Formation des enseignants (HES) sont les principales exceptions. Les étudiant·e·s en Sciences techniques (HEU) sont un tiers (34%) à indiquer accomplir un stage professionnel avant d’accéder à leur master. De ce fait, ils sont les 2010 OFS Étudier sous Bologne moins nombreux à envisager de débuter le master directement après le bachelor. En architecture par exemple, un stage de 6 mois est exigé pour accéder au master HEU. En Sciences économiques (HEU), la transition entre le bachelor et le master est souvent envisagée comme une occasion d’acquérir une expérience professionnelle (29%) ou de perfectionner les compétences linguistiques (16%), facteurs qui poussent les étudiant·e·s à retarder le début de leur master. Les économistes HEU sont également ceux qui envisagent le plus fréquemment de prendre du recul par rapport à leurs études (9%). Les étudiant·e·s en Médecine et pharmacie sont les moins nombreux à envisager une interruption entre le bachelor et le master (9%). Pour eux, la phase d’insertion professionnelle se déroule essentiellement après la fin du master. Dans les HES, le domaine Musiques, arts de la scène et autres arts se distingue non seulement par la proportion d’étudiant·e·s qui veulent poursuivre leurs études au niveau master, mais également par le fait qu’ils sont les plus nombreux à vouloir le faire immédiatement après le bachelor (84%). Les intentions des étudiant·e·s dans ce domaine d’études rejoignent celles des étudiant·e·s HEU. Les domaines Travail social et Santé se distinguent par la forte proportion d’étudiant·e·s voulant ou devant acquérir une expérience professionnelle (48% et 47%) ou travailler pour financer leur formation (38% et 42%) avant de débuter leur master. Il s’agit également des étudiant·e·s qui ressentent le plus souvent le besoin de prendre du recul par rapport à leurs études. 3.3.2 Intention de changer de haute école L’intention de changer de haute école pour débuter un master est largement liée à l’offre de masters existant dans la haute école d’origine ainsi qu’aux alternatives offertes dans d’autres hautes écoles, en Suisse ou à l’étranger. De ce fait, elle diffère selon le type de haute école, la haute école et le domaine d’études. D’une manière générale, plus la proportion d’étudiant·e·s ayant l’intention de débuter un master est élevée, plus basse est celle qui envisage un changement de haute école. Seul un quart des étudiant·e·s HEU (27%) et un peu moins de la moitié des étudiant·e·s HES (46%) envisagent de changer de haute école pour débuter leur master. Dans les HEU, l’intention de changer de haute école est la plus basse parmi les étudiant·e·s en Médecine et pharmacie (5%) et en Sciences techniques (13%), groupes de domaines d’études dans lesquels le master 47 Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en bachelor Proportion d’étudiant·e·s HEU ayant l’intention de débuter un master et parmi eux proportion qui entend changer de haute école, en % 100% 90% 96 94 80% 100 90 88 93 95 82 79 74 73 70 70% G 3.5a 83 80 73 84 78 76 82 75 80 75 60% 76 70 64 60 50% Intention de changer de haute école Intention de débuter un master 50 40% 37 36 30% 20% 23 10% 26 24 22 24 26 27 27 28 29 34 39 44 45 40 30 27 Source: Situation sociale des étudiant·e·s 2009 Groupe de domaines d’études Autres IU Moyenne HEU USI FR NE LS LU UZH SG GE BS BE 0 EPFL Sciences humaines et sociales Droit Sciences économiques Interdisciplinaire et autres Sciences exactes et naturelles ETHZ 7 Sciences techniques 20 10 13 5 Médecine et pharmacie 0% 90 Haute école © Office fédéral de la statistique (OFS) Proportion d’étudiant·e·s HES ayant l’intention de débuter un master et parmi G 3.5b eux proportion qui entend changer de haute école, en % 100% 100 90% 90 80% 80 74 70% 53 63 52 50 43 28 24 25 26 26 27 24 40 27 30 20 10 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 Moyenne HES Economie et services Chimie et sciences de la vie Architecture, construction et planification Domaine d’études Technique et IT 0 Design Santé Travail social Linguistique appliquée Psychologie appliquée Formation des enseignants Musique, arts de la scène et autres arts 31 27 46 23 10% 0% 24 43 FHO 14 22 18 42 27 60 50 SUPSI 28 40 70 70 56 FHNW 23 27 29 HES-SO 25 63 BFH 20% 50 60 FHZ 45 40% 30% 58 ZFH 50% Autres HEP-I 60% 69 66 Intention de changer de haute école Intention de débuter un master Haute école Remarque: Le nombre restreint d’observations ne permet pas de présenter de résultat pour les domaines HES Agriculture et économie forestière et Sport. © Office fédéral de la statistique (OFS) 48 Étudier sous Bologne OFS 2010 Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en bachelor s’impose le plus comme le diplôme qualifiant mais qui sont enseignés dans un nombre restreint d’institutions, ce qui limite les possibilités de changer de haute école. Les possibilités de changer de haute école sont plus larges en Sciences économiques (36%) et en Sciences humaines et sociales (37%), matières enseignées dans la quasi-totalité des hautes écoles et qui disposent également d’une offre de masters plus diversifiée. C’est dans les deux écoles polytechniques fédérales que l’intention de changer de haute école est la plus basse, ce qui s’explique par la spécificité des branches étudiées ainsi que, probablement, par le prestige de ces deux institutions. Dans les HES, les étudiant·e·s voulant faire une formation d’enseignant·e sont davantage que les autres liés à leur haute école, respectivement à la région dans laquelle ils entendent enseigner. Changer de haute école dans ce contexte s’avère plus difficile et est envisagé par moins d’un quart des étudiant·e·s. La proportion est également basse en Musique, arts de la scène et autres arts, les étudiant·e·s de ces domaines étant souvent liés à un «maître», avec lequel ils souhaitent poursuivre leur formation. En Linguistique appliquée, l’offre de masters se limite à une localisation et en Psychologie appliquée à deux, ce qui réduit d’autant les possibilités de changer de haute école. Ces situations expliquent les relative- ment faibles proportions d’étudiant·e·s ayant l’intention de changer de haute école pour leur master. En tenant compte du type de haute école et du domaine d’études, l’intention de changer de haute école ne diffère pas significativement selon le sexe, l’âge et le lieu de scolarisation. 3.3.3 Motifs de changement de haute école Ce point s’intéresse aux 27% d’étudiant·e·s HEU et 46% d’étudiant·e·s HES ayant l’intention de changer de haute école pour débuter leur master. Par rapport à l’ensemble de la population en bachelor, il s’agit du 22% du total des étudiant·e·s HEU en bachelor et du 12% du total des étudiant·e·s HES en bachelor. Parmi les 27% d’étudiant·e·s HEU ayant l’intention de changer de haute école pour débuter leur master, le motif le plus fréquemment évoqué est la volonté d’effectuer celui-ci à l’étranger (41%). Suivent les motifs «voisins» que sont le fait d’étudier dans une autre langue ou de découvrir une autre région. Les principaux motifs des étudiant·e·s HEU à changer de haute école relèvent donc davantage d’une volonté de découvrir un nouvel horizon que d’une contrainte. Le fait que le master désiré n’existe pas dans la haute école d’origine est toutefois cité par un Motifs de changement de haute école, en % des étudiant·e·s ayant l’intention de changer de haute école pour débuter leur master (réponses multiples possibles) G 3.6 55% HEU HES 53 50% 45% 40% 35% 30% 41 38 36 36 32 31 25% 20% 21 23 24 15% 10% 8 5% 8 3 2 6 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 la ha in ut ex M e ist as éc an te ol t d r e d’ an Ef or s fe ig ct in ue e ru n m à l’é ast tra er Ef ng da fect er ns ue un r u e nm au tre ast D éc la er ou ng vr ue ir un e au tre Bo ré nn gi on un e ré e pu au ta tre tio ha n d ut an e ét M éc s ud a ol e es in au ten ss ir i b le as co qu ût e de po s ss ib le Et ce udi rta er in av pr ec of un es se ur Ex er ce ru ne a ré cti m vit un é ér ée 0% 3 © Office fédéral de la statistique (OFS) 2010 OFS Étudier sous Bologne 49 Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en bachelor Motifs de changement de haute école selon le groupe de domaines d’études, en % des étudiant·e·s HEU ayant l’intention de changer de haute école pour débuter leur master (réponses multiples possibles) G 3.7a Master inexistant dans la haute école d’origine 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% Effectuer un master à l’étranger 10% Bonne réputation dans une autre haute école Sciences humaines et sociales Sciences économiques Droit Sciences exactes et naturelles Sciences techniques Interdisciplinaire et autres Effectuer un master dans une autre langue Remarque: le nombre restreint d’observations ne permet pas de présenter de résultat pour le groupe de domaines d’étude Médecine et pharmacie. Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 © Office fédéral de la statistique (OFS) Motifs de changement de haute école pour une sélection de domaines d’études, en % des étudiant·e·s HES ayant l’intention de changer de haute école pour débuter leur master (réponses multiples possibles) G 3.7b Master inexistant dans la haute école d’origine 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% Effectuer un master à l’étranger * 24 < n < 50 10% Effectuer un master dans une autre langue Bonne réputation dans une autre haute école Technique et IT Chimie et sciences de la vie Economie et services Design Musique, arts de la scène et autres arts Linguistique appliquée* Santé Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 © Office fédéral de la statistique (OFS) 50 Étudier sous Bologne OFS 2010 Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en bachelor peu plus du tiers des étudiant·e·s HEU (36%) et devance ainsi l’attrait par la réputation du master envisagé (32%). Sans surprise, les questions financières (maintenir le coût des études aussi bas que possible et devoir exercer une activité rémunérée) sont rarement évoquée comme raisons de changer de haute école. Dans les HEU, près d’un·e étudiant·e sur deux en Sciences techniques et en Sciences économiques souhaite effectuer un master à l’étranger (52%) et/ou dans une autre langue (57% et 46%). Ce sont également les étudiant·e·s en Sciences économiques qui indiquent le plus fréquemment vouloir se déplacer en fonction de la réputation du master (43%). Parmi les 46% d’étudiant·e·s HES ayant l’intention de changer de haute école pour débuter leur master, plus de la moitié (53%) indiquent devoir changer de haute école, le master envisagé n’existant pas dans leur haute école d’origine. Cette contrainte relègue les autres motifs au deuxième plan. Effectuer un master à l’étranger est cependant envisagé par 31% des étudiant·e·s HES ayant l’intention de changer de haute école et par plus de la moitié des étudiant·e·s en Linguistique appliquée (64%). La réputation du master dans une autre haute école est évoquée en particulier par les étudiant·e·s en Sciences techniques et IT (40%). La volonté d’étudier avec un certain professeur est dans l’ensemble mentionnée par moins d’un·e étudiant·e HES sur dix, mais par près de la moitié des étudiant·e·s du domaine Musique, arts de la scène et autre arts (46%). Les facteurs économiques, tout en restant minoritaires, touchent davantage les étudiant·e·s HES que HEU. 3.3.4 Motifs de non changement de haute école Ce point s’intéresse aux 73% d’étudiant·e·s HEU et 54% d’étudiant·e·s HES n’ayant pas l’intention de changer de haute école pour débuter leur master. Par rapport à l’ensemble de la population en bachelor, il s’agit du 60% du total des étudiant·e·s HEU en bachelor et du 15% du total des étudiant·e·s HES en bachelor. Les questions socio-économiques (ne pas devoir déménager, maintenir le coût des études aussi bas que possible, exercer une activité rémunérée) occupent une place importante dans les motifs pour ne pas changer de haute école. Près du quart des étudiant·e·s ayant l’intention de ne pas changer de haute école évoquent le coût des études comme un frein au changement. Dans les HEU, la réputation du master dans la haute école d’origine constitue une forte incitation à ne pas changer de haute école (41%). Elle l’est moins dans les HES (17%), dans Motifs de non changement de haute école selon le type de haute école, en % des étudiant·e·s ayant l’intention de ne pas changer de haute école pour débuter leur master (réponses multiples possibles) G 3.8 80% HEU HES 75 70% 69 60% 50% 40% 41 40 35 30% 28 20% 10% 25 23 24 17 5 12 15 8 10 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 ha pro ut po e sé M éc d as ol an te e s r d’ m Bo or a ig nn in e e r da ép ns ut éc m at ol a io e h n d’ au or te ig in e Au cu ne de ra ch iso an n ge r N e pa dé s de m vo én ir M ag ai er nt de en s é ir ba tu le c s q de oû ue s a t po uss ss i ib un le ce E rta tu in die pr r a of v es ec se Ex ur er ce ru ne ré act m ivi un té ér Ef ée fe da ctu ns er m le êm m e ast la er ng ue 0% 16 © Office fédéral de la statistique (OFS) 2010 OFS Étudier sous Bologne 51 Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en bachelor lesquelles le désir d’étudier avec un professeur occupe une place identique (16%). Les motifs à ne pas changer de haute école diffèrent également selon le domaine d’études. Dans les HEU, la réputation du master est mentionnée avant tout par les étudiant·e·s des Sciences techniques (66%) et Sciences économiques (56%). C’est en Sciences humaines et sociales que les raisons socio-économiques sont les plus fortes (ne pas déménager 32%, maintenir le coût des études aussi bas que possible 26%, exercer une activité rémunérée 18%). Dans les HES, étudier avec un certain professeur est pour 49% des étudiant·e·s de Musique, arts de la scène et autres arts la principale raison de ne pas changer de haute école. 3.4 Etudiant·e·s HES en cours d’emploi Les moyennes présentées à la section 3.4 sont fortement influencées par le domaine Economie et services, qui forme 57% des étudiant·e·s en bachelor HES en cours d’emploi. Le mode d’études HES en cours d’emploi ou à temps partiel ne semble pas freiner l’intention d’accomplir un master. Au contraire, les étudiant·e·s HES en cours d’emploi ont davantage l’intention de débuter un master que leurs collègues étudiant à plein temps (30% contre 27%) et ils sont moins nombreux à avoir déjà décidé de ne pas débuter de master (16% contre 29%). T 3.3 Transition du bachelor au master, en % (réponses multiples possibles) Etudiant·e·s HES en cours d’emploi Le plus tôt possible après le bachelor 52 Après avoir pris du recul par rapport aux études 23 Après avoir travaillé pour financer ma formation 18 Après avoir acquis une expérience professionnelle 14 Après avoir voyagé 14 Après avoir effectué un séjour linguistique 6 Après un stage professionnel exigé pour l’accès au master 3 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 Intention des étudiant·e·s HES en cours d’emploi en bachelor de débuter un master selon le domaine d’études, en % 52 Psychologie appliquée* Santé* 36 Economie et services 35 Technique et IT 27 Architecture, construction et planification 26 Chimie et sciences de la vie* Travail social Moyenne HES en emploi 0% G 3.9 46 54 10 53 12 60 13 51 18 23 51 14 31 58 30 28 54 20% 40% Oui Je ne sais pas Non 2 16 60% 80% Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 100% *24 < n < 50 Remarque: le nombre restreint d’observations ne permet pas de présenter de résultat pour les domaines HES en cours d’emploi Linguistique appliquée et Formation des enseignants. © Office fédéral de la statistique (OFS) 52 Étudier sous Bologne OFS 2010 Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en bachelor Motifs de changement de haute école des étudidant·e·s HES en emploi, en % (réponses multiples possibles) G 3.10 60% 50% 48 40% 37 30% 20% 23 18 10% 16 12 11 2 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 M a la ste ha r i ut ne e xis éc ta ol nt e d Bo d’ a or ns nn ig e un r in e e ép au ut tre ati Ef o fe ha n ct ut da ue e ns ru éc n ol m e as te rà l’é Ef tra fe ct ng ue er ru n un m e ast au e tre r d D éc la ans ou ng vr ue ir un e au Ex tre er ce ré ru gi ne on ac tiv ité M ré ai m nt un en ér ir ée l au e c ss oû ib t Et ud as de ie qu s é ra e tud ve po e c ss s un ib le ce rta in pr of es se ur 0% © Office fédéral de la statistique (OFS) Parmi les étudiant·e·s HES en cours d’emploi déterminés à débuter un master, près du quart (23%) envisage de prendre du recul par rapport aux études avant de débuter le master, contre 8% pour les étudiant·e·s HES à plein temps. Le lourd cumul des études et d’une activité professionnelle (voir chapitre 8) explique que ces étudiant·e·s aient plus que les autres besoin de faire une pause avant de poursuivre leurs études. Les étudiant·e·s HES en cours d’emploi étant généralement déjà insérés professionnellement, il est logique que la 2010 OFS Étudier sous Bologne proportion qui envisage d’acquérir une expérience professionnelle avant le master soit relativement basse (14%). Elle concerne probablement avant tout les étudiant·e·s à temps partiel et ceux qui effectuent une formation dans un domaine différent de leur profession. Les étudiant·e·s HES en emploi sont 61% à envisager de changer de haute école pour débuter un master. Parmi eux, près de la moitié (48%) indique comme raison que le master envisagé n’existe pas dans leur haute école. 53 Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en master 4Le passage du bachelor au master – Etudiant·e·s en master l’offre de masters était largement développée dans les HEU mais encore en phase d’introduction dans les HES. Le système de Bologne veut encourager la mobilité des étudiant·e·s et la recherche de l’excellence. La transition entre le bachelor et le master apparaît dès lors comme un moment clé. Comment a-t-elle été réalisée? Les questions centrales de ce chapitre sont: Quelles ont été les conditions d’accès au master? Quel laps de temps s’est écoulé entre la fin du bachelor et le début du master? Quel·le·s étudiant·e·s ont changé de haute école pour débuter celui-ci? Durant l’année académique 2008/2009, les étudiant·e·s inscrits dans un cursus de master étaient au nombre de 19’170 dans les hautes écoles universitaires (HEU) et de 3844 dans les hautes écoles spécialisées (HES). Les étudiant·e·s HEU en master constituent ainsi 25% des étudiant·e·s suivant un cursus dans le système de Bologne alors qu’ils représentent 8% dans les HES. Deux éléments expliquent cette différence: premièrement le master est considéré comme le titre principal dans les HEU tandis que dans les HES c’est le plus souvent le bachelor qui a cette fonction. Deuxièmement, au moment de l’enquête, Dans l’ensemble du chapitre, les étudiant·e·s en master et en master spécialisé sont considérés conjointement. Dans les HES, le nombre restreint d’étudiant·e·s en master au moment de l’enquête ne permet pas la présentation d’analyses détaillées et seules les moyennes pour les étudiant·e·s HES à plein temps sont présentées. Cette dernière est par ailleurs fortement influencée par le fait que 48% des étudiant·e·s HES en master étudient dans le domaine Musique, arts de la scène et autres arts et 30% dans le domaine Formation des enseignants. Au moment de l’enquête, les étudiant·e·s en master en Formation des enseignants étaient en grande majorité (70%) inscrits dans une filière de pédagogie curative, les autres étant inscrits dans la filière du secondaire I. 4.1 Conditions d’accès au master 73% des étudiant·e·s en master HEU et 47% de ceux en master HES indiquent que leur bachelor ou leur diplôme/ Conditions d’accès au master selon le type de haute école, en % G 4.1 80% 70% HEU HES 73 60% 50% 40% 47 30% 32 20% 10% 9 6 3 9 2 9 5 5 3 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 1 Ba lic che en lo ce r ( ) s di eu plô ls m uf e/ fis Sé an le t ct io n su rd os Ac sie qu r isi tio n de c du réd ra its nt E le CT m S St as ag te e r av an dé t d bu e te po r l uv e m oir as Re te pa r ss er de se x dé am jà en ré s us sis Ex am en Ac de qu la ng av isit ue an io td nd e ec dé ré bu di te ts r l EC e m TS as te r 0% 13 © Office fédéral de la statistique (OFS) 54 Étudier sous Bologne OFS 2010 Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en master Conditions d’accès au master selon le groupe de domaines d’études HEU, en % G 4.2 68 70 69 80% 70% Sciences humaines et sociales Sciences économiques Droit Sciences exactes et naturelles Médecine et pharmacie Sciences techniques Interdisciplinaire et autres 91 90% 80 81 100% 37 50% 48 60% 40% Bachelor (licence) seul suffisant Acquisition de crédits ECTS durant le master Stage avant de pouvoir débuter le master 7 Examen de langue 4 2 3 2 2 3 0 5 13 Repasser des examens déjà réussis 2 3 0 1 1 2 2 2 3 4 2 8 10 10 13 13 4 6 8 11 Sélection sur dossier 1 0% 2 2 0 0 1 10% 3 9 20% 12 17 17 30% Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 Acquisition de crédits ECTS avant de débuter le master © Office fédéral de la statistique (OFS) licence a été suffisant pour accéder au master. Les étudiant·e·s HES sont ainsi nettement plus fréquemment que leurs collègues HEU confrontés à des exigences supplémentaires pour accéder au master. C’est le cas en particulier des procédures de sélection sur dossier qui touchent 32% des étudiant·e·s HES contre 13% en HEU 16, de la nécessité d’effectuer un stage (9% en HES contre 3% en HEU) ou de celle de repasser des examens déjà réussis (9% contre 2%). Inversement les étudiant·e·s HEU ont légèrement plus fréquemment dû acquérir des crédits ECTS supplémentaires avant ou durant leur master. Dans les HEU, c’est en Droit et en Médecine et pharmacie que le bachelor suffit le plus fréquemment pour accéder au master (91% et 81%), alors que la sélection sur dossier est avant tout le fait des études Interdisciplinaire et autres (37%), des Sciences humaines et sociales et des Sciences économiques (17%). L’exigence d’avoir effectué un stage avant de débuter les études semble une caractéristique des Sciences techniques (10%) ainsi que de Médecine et pharmacie (8%), alors qu’en Sciences économiques une forte proportion a dû passer un examen de langue (13%) et/ou doit acquérir des crédits ECTS durant le master (12%). Dans les HES, les conditions supplémentaires à remplir pour accéder au master diffèrent fortement selon le domaine d’études. Ainsi la procédure de sélection sur dossier et la nécessité de repasser un examen touchent bien davantage les étudiant·e·s en Musique, arts de la 16 Dans les HEU, les procédures de sélections sur dossier ne concernent en principe que les étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger et ceux voulant débuter un master spécialisé. 2010 OFS Étudier sous Bologne scène et autres arts que ceux en Formation des enseignants. C’est l’inverse concernant l’exigence d’un stage. Le lieu de scolarisation des étudiant·e·s influence également les conditions d’accès au master dans les hautes écoles suisses. Alors que 82% des étudiant·e·s HEU et 52% des étudiant·e·s HES ayant obtenu leur certificat d’accès à une haute école suisse (étudiant·e·s suisses ou étrangers scolarisés en Suisse) déclarent avoir accédé au master sans conditions complémentaires, les étudiant·e·s scolarisés à l’étranger ne sont que 44% en HEU et 35% en HES dans cette situation. Les personnes scolarisées à l’étranger au moment de l’accès aux hautes écoles suisses ont ainsi plus fréquemment été confrontées à des exigences supplémentaires pour débuter leur master. Dans les HEU, elles sont 33% à avoir été sélectionnées sur dossier (contre 8% des étudiant·e·s suisses ou scolarisés en Suisse), 14% à avoir dû passer un examen de langue (contre 3%) et 15% doivent acquérir des crédits supplémentaires durant leur cursus de master (contre 7%). 4.2 Intervalle de temps 4.2.1 Etudiant·e·s HEU Près des trois quarts des étudiant·e·s HEU (71%) ont débuté leur master dans les trois mois qui ont suivi l’obtention du bachelor. 18% ont attendu entre 4 et 12 mois et 11% plus d’une année. Ces proportions sont similaires entre hommes et femmes mais diffèrent selon le lieu de scolarisation, les étudiant·e·s scolarisés à l’étranger 55 Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en master Intervalle de temps entre la fin du bachelor et le début du master HEU, en % G 4.3 Moyenne HEU 71 18 Hommes 71 18 11 Femmes 71 17 12 92 Médecine et pharmacie* 3 5 87 Droit 7 74 Sciences exactes et naturelles 17 72 Sciences humaines et sociales 9 16 58 Sciences économiques 24 22 20 77 Etudiant·e·s suisses et scolarisés en Suisse Etudiant·e·s scolarisés à l’étranger 17 50 0% 10 28 60 Interdisciplinaire et autres 22 20% 40% 6 9 18 63 Sciences techniques Jusqu’à 3 mois 4 à 12 mois Plus d’un an 11 6 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 28 60% 80% 100% * 24 < n < 50 © Office fédéral de la statistique (OFS) Motifs pour avoir débuté le master HEU plus de trois mois après la fin du bachelor, en % (réponses multiples possibles) G 4.4 60% 50% 52 47 40% Total 4 à 12 mois Plus d’un an 44 33 30% 29 26 20% 20 17 24 19 18 13 10% 28 12 11 13 9 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 2 0% Disposer d’abord d’une expérience professionnelle Raisons financières Apprendre/ perfectionner une langue étrangère Conditions Attente de plusieurs mois supplémentaires avant de pouvoir à remplir commencer le master Autres © Office fédéral de la statistique (OFS) débutant moins fréquemment leur master dans les 3 mois suivant l’obtention du bachelor. Cet écart provient à la fois d’un décalage dans le temps entre la fin du bachelor et le début du master et de contraintes administratives et financières 17 mais pas de conditions supplémentaires que les étudiant·e·s scolarisés à l’étranger devraient remplir pour accéder au master. Les groupes de domaines d’études les plus «professionnalisant», à savoir Médecine et pharmacie et Droit, sont ceux dans lesquels le taux de passage immédiat est 17 56 Afin de pouvoir venir étudier en Suisse, les étudiant·e·s étrangers doivent disposer d’un permis de séjour et attester jouir du financement nécessaire à leurs études. Ces démarches, qui sont généralement entreprises après la fin du bachelor, peuvent requérir plusieurs mois et retarder ainsi le début du master. le plus élevé (92% et 87% dans un délai de 3 mois; 95% et 94% dans un délai d’une année). Viennent ensuite les Sciences exactes et naturelles, les Sciences humaines et sociales et les Sciences techniques avec des taux de passage avoisinant 90% dans un délai d’une année. En Sciences techniques, le passage a plus fréquemment été effectué dans un délai de 4 à 12 mois suivant l’obtention du bachelor (28%). Ceci est essentiellement dû aux conditions supplémentaires à remplir telles que stage ou acquisition de crédits ECTS. Les Sciences économiques et les études interdisciplinaires présentent la plus forte proportion d’étudiant·e·s ayant attendu plus d’un an avant de débuter leur master (20% respectivement 24%). Étudier sous Bologne OFS 2010 Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en master Proportion d’étudiant·e·s ayant attendu plus de trois mois et raisons de cette attente, par groupe de domaines d’études HEU, en % (réponses multiples possibles) G 4.5 70% 50% 65 45% 42 50 31 30 26 30 Sciences humaines et sociales Sciences économiques 11 6 8 9 8 10 12 11 20 19 22 24 26 7 5 0% Sciences exactes et naturelles 25% 20% 17 12 11 18 19 12 30% 26 30% 10% 35% 29 28 20% 37 44 50 50% 40% 40% 40 47 60% 15% 10% 5% 0% Sciences techniques Interdisciplinaire et autres* Disposer d’une expérience professionnelle Raisons financières Apprendre/perfectionner une langue étrangère Attente de plusieurs mois avant de pouvoir commencer le master Conditions supplémentaires à remplir Proportion d’édutiant·e·s ayant attendu plus de trois mois pour débuter le master Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 Moyenne HEU * 24 < n < 50 Remarque: le nombre restreint d’observations ne permet pas de présenter de résultat pour les groupes de domaines d’études Médecine et pharmacie et Droit. © Office fédéral de la statistique (OFS) Motifs pour avoir débuté le master plus de trois mois après la fin du bachelor L’acquisition d’une expérience professionnelle est la première raison mentionnée pour avoir débuté le master plus de trois mois après la fin du bachelor (47%). Les contraintes financières constituent la deuxième raison évoquée par les étudiant·e·s qui ont attendu plus d’une année (26%), alors que ceux qui ont attendu entre 4 et 12 mois signalent plus fréquemment une interruption liée à une volonté de perfectionnement linguistique (24%) ou aux contraintes du calendrier (18%). Cette différence laisse supposer que les étudiant·e·s sont prêts à investir du temps dans l’amélioration de leurs compétences linguistiques pour autant que cela ne retarde pas le début de leur master d’une année. Près d’un tiers des étudiant·e·s (29%) mentionnent également d’«autres» motifs: parmi eux, le service militaire, les voyages et le fait que le master n’existait pas encore à la fin du bachelor sont les plus fréquemment évoqués. Un cinquième (21%) des étudiant·e·s HEU ont été retardés par des difficultés que l’on peut qualifier d’institutionnelles ou structurelles: 11% ont dû remplir des conditions supplémentaires, 12% ont eu un délai d’attente, certain·e·s étant confrontés aux deux difficultés. En regard du total des étudiant·e·s en master HEU, ce sont ainsi 6% des étudiant·e·s qui ont été retardés dans le début de leurs études à cause des structures ou des exigences des hautes écoles. 2010 OFS Étudier sous Bologne En résumé, on constate que la majeure partie des étudiant·e·s HEU (71%) a débuté le master directement après l’obtention du bachelor. Pour ceux qui ne l’ont pas fait, cela relève davantage d’une volonté (acquérir une expérience professionnelle, développer ses compétences linguistiques) ou d’une nécessité financière que de freins dus à la structure des études (attente avant de débuter le master ou conditions supplémentaires à remplir). La proportion d’étudiant·e·s HEU n’ayant pas débuté leur master directement après le bachelor varie selon le groupe de domaines d’études. Elle est la plus élevée en Sciences économiques, en Interdisciplinaire et autres et en Sciences techniques. Ces domaines d’études sont également ceux dans lesquels la volonté d’acquérir une expérience professionnelle avant de débuter le master est la plus forte (65% et 50%). 30% des étudiant·e·s en Sciences exactes et naturelles et 26% de ceux en Sciences techniques déclarent avoir différé le début de leurs études pour des raisons financières, contre 12% des étudiant·e·s en Sciences humaines et sociales. Ces différences recoupent celles observées (voir chapitre 7) concernant les possibilités plus restreintes d’exercer une activité rémunérée en parallèle aux études pour les étudiant·e·s en Sciences techniques et en Sciences naturelles et exactes. Les étudiant·e·s en Sciences techniques sont ceux qui ont le plus fréquemment dû remplir des conditions supplémentaires (31%) et développé leurs compétences linguistiques (30%). 57 Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en master un délai de 4 à 12 mois suivant l’obtention du bachelor soit à cause d’un décalage entre la fin du bachelor et le début du master soit pour des raisons financières. Bien que la proportion d’étudiant·e·s HES à ne pas avoir débuté le master immédiatement après le bachelor soit largement supérieure à celle des étudiant·e·s HEU (44% contre 29%), les raisons invoquées pour cette situation sont proches: vient en premier lieu l’acquisition d’une expérience professionnelle (43%), puis les motifs financiers (19%). Les contraintes liées aux hautes écoles touchent 24% des étudiant·e·s HES, soit 15% à cause de «conditions supplémentaires à remplir» et 11% à cause d’un délai de plusieurs mois entre la fin du bachelor et le début du master. La volonté d’améliorer ses compétences linguistiques, par contre, n’est mentionnée que par 3% des étudiant·e·s HES, contre 19% en HEU. Les différences entre les deux types de haute école sont synthétisées dans le tableau 4.1. 4.2.2 Etudiant·e·s HES Un peu plus de la moitié des étudiant·e·s HES (56%) ont débuté leur master dans les trois mois suivant l’obtention du bachelor, 11% dans un délai de 4 à 12 mois et un tiers ont attendu plus d’une année. Comme pour toutes les informations de ce chapitre, ces moyennes sont influencées avant tout par le domaine d’études Musique, arts de la scène et autres arts ainsi que dans une moindre mesure par le domaine Formation des enseignants. Les hommes (61%) débutent plus fréquemment que leurs collègues féminines (52%) le master dans les trois mois qui suivent l’obtention du bachelor. Cette différence provient essentiellement du domaine Formation des enseignants, dans lequel les femmes ont tendance à débuter leur master plus tardivement que leurs collègues masculins. Comme dans les HEU, les étudiant·e·s scolarisés à l’étranger débutent plus fréquemment leur master dans Intervalle de temps entre la fin du bachelor et le début du master HES, en % 56 Moyenne HES 11 61 Hommes Suisses et étrangers scolarisés en Suisse 11 62 Etudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger 0% 10% 20% 3 1 21 30% 40% 50% 27 37 7 44 Jusqu’à 3 mois 4 à 12 mois Plus d’un an 33 12 52 Femmes G 4.6 35 60% 70% 80% Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 90% 100% © Office fédéral de la statistique (OFS) T 4.1 Délai entre la fin du bachelor et le début du master et raisons d’un délai supérieur à trois mois, en % (réponses multiples possibles pour les raisons) HEU HES Passage immédiat (jusqu’à 3 mois) Raisons d’un délai de plus de 3 mois Volonté Acquérir une expérience professionnelle Développer les compétences linguistiques Contrainte externe aux hautes écoles Raisons financières Contrainte due aux hautes écoles Conditions supplémentaires à remplir 71 29 56 44 14 6 19 1 6 8 3 7 Attente avant de pouvoir débuter master 3 5 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 58 Étudier sous Bologne OFS 2010 Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en master T 4.2 Titres antérieurs des étudiant·e·s en master selon le type de haute école, en % Master HEU Titre du même type de haute école Bachelor HEU prérequis Autre bachelor HEU Licence/diplôme HEU Autre titre HEU Titre uniquement de l’autre type de haute école Bachelor HES Autre titre HES Master HES 74 63 5 4 2 5 3 2 58 30 3 14 11 19 13 6 Titre du même type de haute école Bachelor HES prérequis Autre bachelor HES Diplôme HES Autre titre HES Titre uniquement de l’autre type de haute école Bachelor HEU Autre titre HEU Remarque: le total diffère de 100% car quelques personnes ont signalé ne disposer d’aucun titre antérieur. Il s’agit probablement de personnes qui ont été transférées directement des études diplôme/licence à celles de master. Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 4.3 Changement de type de haute école Comme pour l’ensemble du chapitre 4, les sections 4.3 et 4.4 présentent la situation des étudiant·e·s qui ont entamé un master dans une haute école suisse. Les étudiant·e·s ayant obtenu un bachelor en Suisse et ayant choisi de réaliser leur master à l’étranger ne font pas partie de la population d’enquête. De ce fait, seules les décisions des étudiant·e·s menant un master en Suisse sont présentées. Les voies d’accès aux études de master varient selon le type de haute école. Dans les HEU, près des deux tiers (63%) des étudiant·e·s en master sont titulaires du bachelor HEU correspondant. 5% sont titulaires d’un autre bachelor HEU et 6% d’un autre titre HEU. Une personne sur vingt (5%) a accédé à une filière de master HEU avec un bachelor HES ou un autre titre d’une HES. En Sciences économiques, 11% des étudiant·e·s ont un titre d’une HES, ce qui est une proportion supérieure à la moyenne. Pour le reste, il y a dans les HEU peu de différences entre les groupes de domaines d’études en ce qui concerne le titre obtenu au préalable par les étudiant·e·s en master. Les voies d’accès aux études de master sont un peu plus hétérogènes dans les HES. 30% des étudiant·e·s sont titulaires du bachelor HES correspondant; 28% sont titulaires d’un autre bachelor HES, d’un diplôme HES ou d’un autre titre HES. La forte proportion d’étudiant·e·s titulaires d’un diplôme HES ou d’un autre titre HES s’explique par la prédominance des domaines d’études Musique, arts de la scène et autres arts et Formation des enseignants parmi les filières master des HES. Dans les HES, 19% des étudiant·e·s en master ont acquis préalablement un titre HEU. Cette proportion s’explique par la part relativement élevée (23%) d’étudiant·e·s qui entreprennent des études dans le domaine Musique, arts de la scène et autres arts après avoir acquis une titre HEU. Ce domaine d’études se caractérise par une forte présence d’étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger, qui disposent plus souvent d’un titre HEU. 2010 OFS Étudier sous Bologne 4.4 Changement de haute école pour débuter le master Dans les HEU, 29% des étudiant·e·s indiquent avoir changé de haute école pour débuter leur master. Cette proportion est largement influencée par la forte proportion d’étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger en master HEU (25%, voir chapitre 1), dont plus du tiers est venu en Suisse pour effectuer un master. Parmi les étudiant·e·s suisses et scolarisés en Suisse au moment de la maturité, seuls 18% ont changé de haute école entre les deux niveaux académiques, contre 67% parmi les étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger. Dans les HEU, le changement de haute école pour entamer un master est fortement lié au groupe de domaines d’études. Les étudiant·e·s HEU en Sciences humaines et sociales et en Sciences économiques sont ainsi 35% à avoir changé de haute école, contre seulement 12% des étudiant·e·s en Droit et 23% de ceux en Sciences techniques. En éliminant les étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger, la proportion d’étudiant·e·s ayant changé de haute école pour débuter le master varie entre 30% en Interdisciplinaire et autres et 7% en Sciences techniques. Dans les HES, 41% des étudiant·e·s ont changé de haute école pour entamer leur master. Cette proportion s’élève à 29% parmi les étudiant·e·s suisses ou scolarisés en Suisse et 68% parmi les étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger. Comme déjà évoqué, la différence entre HEU et HES provient pour une part de l’offre de masters plus étoffée en HEU qu’en HES, ce qui oblige plus souvent les étudiant·e·s HES à changer de haute école. 4.4.1 Motifs de changement de haute école Les motifs de changement de haute école divergent selon le lieu de scolarisation. Parmi les étudiant·e·s suisses ou scolarisés en Suisse, près des trois quarts de ceux qui ont changé de haute école l’ont fait par nécessité, 59 Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en master Changement de haute école pour débuter le master, selon le groupe de domaines G 4.7 d’études HEU et le lieu de scolarisation, en % 90% Total Etudiant·e·s suisses et scolarisés en Suisse Etudiant·e·s scolarisés à l’étranger 80% 79 77 70% 70 67 60% 62 61 50% 40% 42 30% 20% 35 30 29 23 18 10% 35 26 23 23 19 19 13 12 11 7 0% Moyenne HEU Interdisciplinaire et autres Sciences économiques Sciences humaines et sociales Sciences exactes et naturelles Sciences techniques Médecine et pharmacie* Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 Droit* * 24 < n < 50 Remarque: le nombre restreint d’observations ne permet pas de présenter de résultat pour les étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger dans les groupes de domaines d’études Médecine et pharmacie et Droit. © Office fédéral de la statistique (OFS) Motifs de changement de haute école pour débuter le master, selon le type de haute école et le lieu de scolarisation, en % HES* HEU Master inexistant dans la haute école d’origine 28 Bonne réputation du master Effectuer un master dans une autre langue 13 5 Exercer une activité rémunérée Autres 0% 12 39 5 30 10 10 32 3 3 9 0 8 5 16 1 40% 23 3 7 55 20% 65 11 3 4 18 14 20 Venu·e en Suisse pour effectuer le master 73 25 13 Découvrir une autre région Maintenir le coût des études aussi bas que possible 71 43 Etudier avec un certain professeur G 4.8 60% 80% 0% Etudiant·e·s suisses et scolarisés en Suisse 43 9 20% 40% 60% 80% Etudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger * 24 < n < 50 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 le master qu’ils désiraient suivre n’existant pas dans leur haute école d’origine (71% en HEU, 73% en HES). Parmi les étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger, près de la moitié (55% en HEU et 43% en HES) indiquent être venus en Suisse pour réaliser leur master 18. 18 60 Les étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger sont les personnes qui étaient domiciliées à l’étranger lors de l’obtention du certificat d’accès aux hautes écoles (voir définition dans l’Annexe A2). Bien qu’une grande part d’entre eux soient venus en Suisse pour effectuer le master, certains ont déjà réalisé leur bachelor en Suisse. © Office fédéral de la statistique (OFS) Dans l’ensemble, les étudiant·e·s HEU ont fréquemment changé de haute école en fonction de la bonne réputation du master ou pour effectuer un master dans une autre langue et/ou région. Dans les HES, la prépondérance du domaine Musique, arts de la scène et autres arts et en son sein la forte proportion d’étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger, induit la prédominance du motif «étudier avec un certain professeur». Les différences entre les deux types de hautes écoles sont synthétisées dans le tableau 4.3. Parmi les étudiant·e·s suisses ou scolarisés en Suisse, seuls 5% en HEU et 8% en HES ont changé de haute Étudier sous Bologne OFS 2010 Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en master T 4.3 Motifs de changement de haute école entre le bachelor et le master, selon le type de haute école et le lieu de scolarisation, en % HEU HES Etudiant·e·s suisses et scolarisés en Suisse Etudiant·e·s ayant changé de haute école (HE) Etudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger Etudiant·e·s suisses et scolarisés en Suisse Etudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger* 18 67 29 68 7 7 15 5 6 23 6 12 5 37 8 51 car le master n’existait pas dans la HE d’origine, raison unique car le master n’existait pas dans la HE d’origine et autres raisons par volonté (uniquement autres raisons) * 24 < n < 50 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 école alors qu’ils auraient pu suivre un cursus de master similaire dans leur haute école d’origine 19. la bonne réputation du master dans la haute école d’origine est un facteur central pour n’avoir pas changé en HEU mais ne joue qu’un rôle marginal en HES alors que la possibilité d’étudier avec un certain professeur, due à la forte proportion d’étudiant·e·s du domaine Musique, arts de la scène et autres arts, est plus importante en HES qu’en HEU. Contrairement aux étudiant·e·s ayant changé de haute école, ceux qui n’ont pas été mobiles mentionnent plus fréquemment des raisons économiques (ne pas devoir déménager, maintenir le coût des études aussi bas que possible et exercer une activité rémunérée). 4.4.2 Motifs de non changement de haute école La principale raison évoquée pour ne pas avoir changé de haute école est, sans surprise, que le master envisagé existe dans la haute école d’origine. Cela concerne plus des trois quart des étudiant·e·s n’ayant pas changé de haute école (78% en HEU et 69% en HES). Vient ensuite le fait qu’il n’y a «aucune raison de changer de haute école» (39% en HEU et 33% en HES). Comme parmi les étudiant·e·s ayant changé de haute école, Motifs de non changement de haute école pour débuter le master, selon le type de haute école et le lieu de scolarisation, en % G 4.9 80% HEU HES 78 70% 69 60% 50% 41 39 30% 33 10% 14 18 21 20 19 15 9 6 6 5 6 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 Bo nn ha pr ut op M e os as éc é te ol da r e e ré d’ ns pu or la ta ig tio in e n du Au m cu as ne te ra r iso n de N ch e an pa ge sd r ev oi rd ém ét ud M én es ain ag er au te ss nir i b le as co qu ût e de po s ss Et ib u le ce di rta er in av e pr c of un Ex es er se ce ur ru ne Et ac ud ré ti ier m vit un é da ns ér ée la m êm e lan gu e 0% 18 tre s 25 20% Au 40% © Office fédéral de la statistique (OFS) 19 Ces proportions ne tiennent pas compte des étudiant·e·s ayant obtenu un bachelor en Suisse mais qui sont partis à l’étranger réaliser leur master et n’appartiennent pas à la population de base de l’enquête. Parmi les étudiant·e·s en bachelor ayant l’intention de changer de haute école, plus du tiers désire se rendre à l’étranger pour effectuer leur master (voir chapitre 3). 2010 OFS Étudier sous Bologne 61 Financement des études 5Financement des études Quel est le coût des études et quels sont les principaux postes de dépenses? Par quelles sources de revenus les études sont-elles financées? Ce chapitre présente les dépenses et les ressources des étudiant·e·s et, brièvement, la perception que ceux-ci ont de leur situation financière. Afin de rendre les populations étudiées comparables, les analyses financières des sections 5.1 à 5.5 sont restreintes au groupe estudiantin le plus «typique», à savoir les personnes: • âgées de 45 ans ou moins, • ne menant pas des études HES en cours d’emploi, • n’ayant pas d’enfant à charge, • ne vivant pas avec leur conjoint·e et/ou leurs enfants. La situation des étudiant·e·s HES en cours d’emploi est présentée à la section 5.6. La multitude des situations de vie induit une grande diversité dans les situations financières des étudiant·e·s. Il a donc été nécessaire de créer deux groupes relativement homogènes, l’un formé par les personnes habitant chez leurs parents (logement parental), l’autre par celles ayant un logement indépendant des parents, tel que chambre dans un foyer, colocation, studio, etc. Distribution des dépenses mensuelles des étudiant·e·s selon le mode de logement, en % des étudiant·e·s 5.1 Dépenses totales Les dépenses des étudiant·e·s fluctuent avant tout selon l’âge et le mode de logement ainsi que, dans une moindre mesure, la haute école fréquentée. L’influence de ces trois facteurs est présentée dans cette section. Lorsque les étudiant·e·s résident chez leurs parents, les dépenses liées au logement sont souvent prises en charge par ces derniers, ce qui n’est généralement pas le cas pour les étudiant·e·s logeant hors du domicile parental. Loger chez ses parents permet ainsi de contenir les dépenses mensuelles à une moyenne de 1210 francs, alors que devoir assumer les coûts d’un logement (chambre dans un foyer, colocation, appartement, etc.) fait monter les besoins financiers à 1870 francs par mois en moyenne. Parmi les étudiant·e·s logeant chez leurs parents, 25% ont des dépenses allant jusqu’à 860 francs (quartile inférieur) alors que 25% dépensent au moins 1470 francs (quartile supérieur). Chez les étudiant·e·s vivant hors du domicile parental, ces dépenses se montent à 1470 francs (quartile inférieur) et 2140 francs (quartile supérieur). G 5.1 25% Logement parental Logement indépendant 20% 15% 10% 5% Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 0% 1.– à 250.– 251.– à 500.– 501.– 751.– 1001.– 1251.– 1501.– 1751.– 2001.– 2251.– 2501.– 2751.– 3001.– 3251.– Plus à à à à à à à à à à à à de 750.– 1000.– 1250.– 1500.– 1750.– 2000.– 2250.– 2500.– 2750.– 3000.– 3250.– 3500.– 3500.– © Office fédéral de la statistique (OFS) 62 Étudier sous Bologne OFS 2010 Financement des études Indépendamment du mode de logement, les dépenses augmentent avec l’âge. Alors que la moitié des étudiant·e·s de moins de 21 ans ayant un logement indépendant ont des dépenses inférieures à 1500 francs, seul un quart de ceux âgés de 26 à 30 ans sont dans cette situation. Les dépenses ne diffèrent pas selon le type de haute école, le sexe et le niveau d’études. Le coût des études légèrement plus élevé en master qu’en bachelor s’explique par la différence d’âge entre ces deux niveaux d’études. Pour les étudiant·e·s logeant chez leurs parents, le coût moyen des études est ainsi de 1180 francs au niveau bachelor et de 1260 au niveau master. Il est de 1800 francs en bachelor et de 1920 francs en master pour les étudiant·e·s ayant un logement à charge. Les dépenses varient de manière sensible entre les hautes écoles universitaires (HEU). Indépendamment du Dépenses mensuelles des étudiant·e·s selon le mode de logement et l’âge, par quartiles, en francs G 5.2 3500.– Quartile supérieur Médiane Quartile inférieur 3000.– 2500.– 2000.– 1500.– 1000.– 500.– Logement parental Plus de 35 ans 31–35 ans 26–30 ans 21–25 ans Bis 20 ans 26–30 ans 21–25 ans Jusqu'à 20 ans 31–35 ans* Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 0.– Logement indépendant * 24 < n < 50 Remarque: le nombre restreint d’observations ne permet pas de présenter de résultat pour les étudiant·e·s de plus de 35 ans logeant chez leurs parents © Office fédéral de la statistique (OFS) Dépenses mensuelles moyennes des étudiant·e·s selon le niveau d’études et le mode de logement, en francs G 5.3 2000.– 1920 1800.– 1800 1600.– 1400.– 1200.– 1000.– 1260 1180 800.– 600.– 400.– 200.– Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 0.– Bachelor Logement parental Master Bachelor Master Logement indépendant Remarque: Sommes arrondies à 10 francs. © Office fédéral de la statistique (OFS) 2010 OFS Étudier sous Bologne 63 Financement des études type de logement, les dépenses sont les plus élevées à l’Università della Svizzera italiana (USI). Cette situation est due notamment au coût supérieur des études dans cette haute école (voir chapitre 5.2). Parmi les étudiant·e·s logeant chez leurs parents les dépenses sont les plus élevées à l’USI (1590 francs), suivies par les universités de St-Gall (1370 francs) et de Zurich (1300 francs). Les dépenses sont les plus basses à l’Université de Bâle (1100 francs) et à l’EPFL (1120 francs). C’est également à l’USI que les dépenses des étudiant·e·s ayant un logement indépendant sont les plus élevées (2130 francs), devançant les universités de Zurich (2060 francs) et de Lucerne (2040 francs) alors qu’elles sont les plus basses à l’EPFL (1630 francs) et à l’Université de Neuchâtel (1730 francs). Les différences sont moins marquées entre les hautes écoles spécialisées (HES). Cela provient de la structure de ces institutions qui regroupent de nombreux établissements dont la localisation comme les conditions d’études peuvent varier grandement, mais dont l’addition tend à effacer les différences. Dépenses mensuelles moyennes des étudiant·e·s HEU selon la haute école et le mode de logement, en francs G 5.4a 2500.– Total Logement parental Logement indépendant 2250.– 2000.– 1750.– 1500.– 1250.– 1000.– 750.– 500.– 250.– Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 0.– BS BE FR GE LS LU NE SG UZH USI EPFL ETHZ Moyenne HEU Remarque: les dépenses des étudiant·e·s des autres institutions universitaires ne sont pas présentées dans ce graphique. Elles sont toutefois contenues dans la moyenne HEU. © Office fédéral de la statistique (OFS) Dépenses mensuelles moyennes des étudiant·e·s HES selon la haute école et le mode de logement, en francs G 5.4b 2500.– Total Logement parental Logement indépendant 2250.– 2000.– 1750.– 1500.– 1250.– 1000.– 750.– 500.– 250.– Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 0.– BFH HES-SO FHNW FHZ SUPSI FHO ZFH Autres HEP-I Moyenne HES © Office fédéral de la statistique (OFS) 64 Étudier sous Bologne OFS 2010 Financement des études Dépenses mensuelles moyennes selon le mode de logement et l’âge, 2005 et 2009 en francs G 5.5 3500.– 2005 2009 500.– 2870 2190 1990 1780 1860 1660 1600 1560 1620 1340 1200 1320 1240 1000.– 1040 1500.– 1550 2000.– 2110 2570 2500.– 2700 3000.– Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2005 et 2009 0.– Jusqu’à 20 ans 21–25 26–30 ans ans Logement parental 31–35 ans* Jusqu’à 20 ans 21– 25 26 –30 31– 35 ans ans ans Logement indépendant Plus de 35 ans * 24 < n < 50 Remarque: Valeurs 2005 aux prix de 2009 (pour tenir compte du renchérissement de 3,7% entre 2005 et 2009). Sommes arrondies à 10 francs. Le nombre restreint d’observations ne permet pas de présenter de résultat pour les étudiant·e·s de plus de 35 ans logeant chez leurs parents. © Office fédéral de la statistique (OFS) Les dépenses moyennes des étudiant·e·s ont diminué entre 2005 20 et 2009. Elles passent ainsi de 1690 francs en 2005 à 1560 francs en 2009. Par rapport à 2005, la baisse varie selon la catégorie d’âge entre 80 et 210 francs pour les étudiant·e·s logeant chez leurs parents et entre 80 francs et 380 francs pour ceux ayant un logement indépendant. Seules les dépenses des étudiant·e·s de plus de 35 ans ayant un logement indépendant sont en hausse. 5.2 Structure des dépenses Le coût du logement s’élève en moyenne à 600 francs, soit plus de 30% des dépenses pour les étudiant·e·s ayant un logement à charge, alors qu’il est presque nul dans le cas inverse. Avoir ou non un logement à charge induit ainsi une différence importante dans la structure des dépenses. Les dépenses de nourriture et les frais de communication (téléphone, Internet, radio et TV) sont également plus élevés pour les étudiant·e·s ayant un logement indépendant (350 francs contre 260 pour ceux 20 Les sommes 2005 sont présentées aux prix 2009, soit avec une majoration de 3,7% pour tenir compte du renchérissement entre 2005 et 2009. 2010 OFS Étudier sous Bologne logeant chez leurs parents). Au total, l’habitat grève plus de la moitié des dépenses (55%) des étudiant·e·s ayant un logement indépendant contre moins du tiers de ceux logeant chez leurs parents. Inversement, les frais de transports sont légèrement plus bas pour les étudiant·e·s ayant un logement indépendant (120 contre 140 francs), ce qui s’explique notamment par une plus grande proximité avec le lieu d’études. Le coût du logement ainsi que les «autres» dépenses – santé, habits, loisirs, mais aussi impôts – augmentent avec l’âge. Ces dernières sont indépendantes des études et du mode de logement. Alors que les dépenses de santé sont pour une large part incompressibles, l’habillement et les loisirs peuvent servir d’«amortisseur» pour adapter les dépenses aux ressources disponibles. La diminution des dépenses entre 2005 et 2009 n’est pas uniformément répartie, mais intervient de manière ciblée sur certains postes budgétaires. Ce sont en particulier les loisirs (vacances, temps libre, etc.) qui ont reculé de plus d’un tiers quel que soit le mode de logement. Si la structure des dépenses est largement similaire entre les deux types de hautes écoles, des différences marquées apparaissent par contre entre les HEU, liées en particulier au coût direct des études (taxes et autres frais) 65 Financement des études Les différences sont moins marquées au sein des HES, puisque celles-ci regroupent un grand nombre d’institutions ayant des conditions d’inscription variables. qui est plus élevé dans certaines HEU, en particulier l’USI et dans une moindre mesure St-Gall. Le coût du logement, supérieur à Zurich et Lucerne qu’à Neuchâtel, exerce également une influence. Structure des dépenses mensuelles des étudiant·e·s selon l’âge et le mode de logement, en francs G 5.6 3000.– Total 2005 Autres Loisirs Transport Etudes Habitat (loyer, nourriture, communication) 2610 2500.– 2110 2000.– 1700 1550 1500.– 1310 1000.– 390 500.– 140 140 190 150 160 190 390 320 0.– Jusqu’à 25 ans 26–30 ans 440 360 140 140 200 130 110 200 550 450 640 1840 160 200 200 1070 970 160 130 190 1300 480 31– 45 ans Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 Jusqu’à 25 ans Logement parental 26–30 ans 31– 45 ans Logement indépendant Remarque: Valeurs 2005 aux prix de 2009 (pour tenir compte du renchérissement de 3,7% entre 2005 et 2009). Sommes arrondies à 10 francs. © Office fédéral de la statistique (OFS) T 5.1 Structure des dépenses mensuelles selon le mode de logement, 2005 et 2009, en francs Dépenses Logement parental 2005 Dépenses liées à l’habitat Logement indépendant 2009 2005 2009 390.– 340.– 1070.– 1020.– Logement 20.– 20.– 620.– 600.– Nourriture 300.– 260.– 360.– 350.– Communications 70.– 60.– 90.– 70.– Dépenses liées aux études 350.– 330.– 330.– 320.– Taxes et frais d’études 210.– 190.– 210.– 200.– Transports 140.– 140.– 120.– 120.– Autres dépenses 600.– 540.– 570.– 530.– Santé 190.– 180.– 180.– 180.– Habits 100.– 120.– 100.– 100.– Loisirs 220.– 140.– 200.– 130.– Divers 90.– 100.– 90.– 120.– 1340.– 1210.– 1970.– 1870.– Total Remarque: valeurs 2005 aux prix de 2009 (pour tenir compte du renchérissement de 3,7% entre 2005 et 2009). Sommes arrondies à 10 francs. Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2005 et 2009 66 Étudier sous Bologne OFS 2010 Financement des études Principaux postes de dépenses des étudiant·e·s ayant un logement indépendant selon la HEU, en francs G 5.7a 1000.– Logement Nourriture Etudes Transport 900.– 800.– 700.– 600.– 500.– 400.– 300.– 200.– 100.– Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 0.– USI UZH LU SG BE LS GE BS FR ETHZ NE EPFL Moyenne HEU Remarque: les dépenses des étudiant·e·s des autres institutions universitaires ne sont pas présentées dans ce graphique. Elles sont toutefois contenues dans la moyenne HEU. Les hautes écoles sont présentées par ordre décroissant du budget total. © Office fédéral de la statistique (OFS) Principaux postes de dépenses des étudiant·e·s ayant un logement indépendant selon la HES, en francs G 5.7b 1000.– Logement Nourriture Etudes Transport 900.– 800.– 700.– 600.– 500.– 400.– 300.– 200.– 100.– Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 0.– ZFH FHNW FHO HES-SO FHZ Autres HEP-I SUPSI BFH Moyenne HES Remarque: les hautes écoles sont présentées par ordre décroissant du budget total. © Office fédéral de la statistique (OFS) T 5.2 Proportion d’étudiant·e·s bénéficiant d’un apport parental ou d’activités rémunérées, 2005 et 2009, en % Apport parental 2005 Apport des activités rémunérées 2009 2005 2009 Total des étudiant·e·s 90 90 86 79 Etudiant·e·s logeant chez leurs parents 95 94 87 80 Etudiant·e·s ayant un logement indépendant 85 86 85 78 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2005 et 2009 2010 OFS Étudier sous Bologne 67 Financement des études 5.3 Composition des ressources financement. Cette proportion est en augmentation par rapport à 2005 (9%) (voir tableau T5.2). Quatre étudiant·e·s sur cinq (79%) s’appuient sur des ressources provenant d’une activité rémunérée. Cette proportion est inférieure à celle de 2005 (86%), ce qui corrobore les tendances observées au chapitre 7 concernant les activités rémunérées des étudiant·e·s. Pour 5% des étudiant·e·s, les activités rémunérées constituent la seule source de financement des études. Les ressources des étudiant·e·s ont été groupées en quatre catérogies: · Parenté: sommes provenant des parents, du/de la partenaire et d’autres membres de la famille. · Activités rémunérées: sommes provenant des activités rémunérées de l’étudiant·e au moment de l’enquête et des économies issues d’activités rémunérées antérieures. · Bourses et prêts: sommes provenant des bourses et prêts accordés par les pouvoirs publics (Confédération, canton ou commune), par la haute école et par les institutions privées à but non lucratif. · Autres: sommes provenant de prêts bancaires privés, d’autres économies que celles provenant d’une activité rémunérée antérieure, ainsi que de toute autre provenance (p.ex. héritage, rente, etc.). 5.3.1 Mode de logement La part des ressources provenant de la parenté reste stable entre 2005 en 2009, constituant 57% des ressources totales des étudiant·e·s logeant chez leurs parents et 53% (contre 52% en 2005) de ceux ayant un logement indépendant. Bien que l’apport familial constitue une part plus importante des ressources des étudiant·e·s logeant chez leurs parents, l’effort financier des parents est en moyenne, en 2009 comme en 2005, d’environ 200 francs plus important lorsque l’étudiant·e dispose En 2009 comme en 2005, 90% des étudiant·e·s bénéficient d’un soutien de leur parenté. Ce soutien touche 94% des personnes logeant chez leurs parents 21 et 86% de celles ayant un logement indépendant. Pour 13% des étudiant·e·s, la famille constitue la source unique de T 5.3 Provenance des ressources selon le type de logement, 2005 et 2009, en francs 2005 2009 Total Logement parental Logement indépendant Total Logement parental Logement indépendant Parenté 930.– 810.– 1020.– 930.– 810.– 1030.– Activités rémunérées 710.– 560.– 820.– 710.– 580.– 830.– Bourses et prêts 110.– 50.– 170.– 110.– 60.– 150.– 70.– 50.– 90.– 70.– 50.– 80.– 1820.– 1470.– 2100.– 1820.– 1500.– 2090.– Autres Total Remarque: Valeurs 2005 aux prix de 2009 (pour tenir compte du renchérissement de 3,7% entre 2005 et 2009). Sommes arrondies à 10 francs. Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2005 et 2009 T 5.4 Provenance des ressources selon le mode de logement, le type de haute école et le niveau d’études, en francs Logement parental Logement indépendant Bachelor HEU Master HES HEU Bachelor HES* HEU Master HES HEU HES Parenté 830.– 760.– 840.– 550.– 1180.– 970.– 970.– 600.– Activités rémunérées 530.– 570.– 670.– 950.– 630.– 700.– 950.– 1390.– Bourses et prêts 50.– 70.– 50.– 40.– 120.– 210.– 170.– 240.– Autres 40.– 50.– 50.– 50.– 70.– 120.– 90.– 110.– 1450.– 1450.– 1610.– 1590.– 2000.– 2000.– 2180.– 2340.– Total * 24 < n < 50 Remarque: sommes arrondies à 10 francs. Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 21 68 Le coût du logement des parents n’est pas pris en compte comme un soutien financier des parents pour les étudiant·e·s logeant chez leurs parents, considérant qu’il n’y a pas de coût supplémentaire lié à cette situation. Étudier sous Bologne OFS 2010 Financement des études d’un logement indépendant. La parenté contribue ainsi au financement des coûts supplémentaires engendrés par l’existence d’un logement indépendant. Les revenus issus des activités rémunérées fournissent plus du tiers des ressources des étudiant·e·s (36% pour les étudiant·e·s logeant chez leurs parents et 35% pour ceux ayant un logement indépendant). Les subsides fournissent un apport inférieur à 10% dans la moyenne des ressources, mais leur part est de première importance pour les étudiant·e·s bénéficiaires. Le total des ressources ne varie pas selon le type de haute école. Les étudiant·e·s des HES reçoivent toutefois moins de soutien de leur parenté et se financent d’avantage par des activités rémunérées, quel que soit le niveau d’études et le mode de logement. Pour les étudiant·e·s ayant un logement indépendant, le montant des bourses vient également compenser le moindre apport de la parenté. 35 ans logeant chez leurs parents et moins de 400 francs par mois chez ceux ayant un logement indépendant. A l’inverse, les ressources provenant des activités rémunérées augmentent, en proportion comme en francs, avec l’âge des étudiant·e·s et supplantent progressivement le soutien parental. Elles fournissent plus de 1000 francs par mois aux étudiant·e·s de plus de 30 ans quel que soit leur mode de logement. 5.3.3 Origine sociale La structure des ressources diffère également selon l’origine sociale des étudiant·e·s. Le niveau de formation des parents est utilisé ici comme un indicateur de la capacité financière à soutenir leurs enfants en études. Plus le niveau de formation des parents est élevé, plus l’apport de la parenté dans le total des ressources est important et celui des subsides faible. La part des activités rémunérées varie également, mais dans une moindre mesure et de manière moins régulière. Elle diminue cependant de manière significative pour les étudiant·e·s issus d’une famille dans laquelle un des parents au moins dispose d’une formation dans une haute école. La taille de la famille d’origine influence également les possibilités de soutien financier de la parenté. Celui-ci passe ainsi de 59% pour les étudiant·e·s n’ayant pas de frères et sœurs à moins de 50% pour ceux en ayant plus de 3. Les activités rémunérées dans une certaine mesure mais surtout la part des bourses et prêts viennent compenser cette diminution. 5.3.2 Age La structure des ressources évolue avec l’âge. Plus les étudiant·e·s sont âgés et plus l’apport de la parenté diminue, tant en francs qu’en proportion du total des ressources. Pour les étudiant·e·s de moins de 21 ans logeant chez leurs parents, l’apport de la parenté procure plus de 900 francs par mois, soit près des trois quarts des ressources. Il diminue progressivement jusqu’à moins de 500 francs par mois pour les étudiant·e·s âgés de 31 à Provenance des ressources selon le mode de logement et l’âge, en francs G 5.8 3500.– 130 250 3000.– 2500.– 2000.– 110 1500.– 1000.– 260 500.– 930 0.– 40 50 70 40 60 580 820 810 720 50 90 190 21–25 ans 26 –30 ans Logement parental 130 590 70 90 220 110 200 2740 1200 1790 1260 1350 Jusqu’à 20 ans 60 1200 740 490 31– 35 ans* Jusqu’à 20 ans Autres Bourses et prêts Activités rémunérées Parenté 21– 25 ans 26 –30 ans 390 31– 35 ans 210 36–45 ans Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 Logement indépendant * 24 < n < 50 Remarque: le nombre restreint d’observations ne permet pas de présenter de résultat pour les étudiant·e·s de plus de 35 ans logeant chez leurs parents. Sommes arrondies à 10 francs. © Office fédéral de la statistique (OFS) 2010 OFS Étudier sous Bologne 69 Financement des études logeant chez leurs parents. L’importance des activités rémunérées, le mode de logement et l’origine sociale sont les principaux facteurs influençant la structure des ressources. L’apport de la parenté reste toutefois plus important que celui des activités rémunérées dans tous les groupes de domaines d’études, quel que soit le mode de logement. 5.3.4 Domaines d’études La structure des ressources diffère sensiblement selon le domaine d’études. Dans les HEU, la part provenant de la parenté varie de 45% parmi les étudiant·e·s en Sciences humaines et sociales ayant un logement indépendant à 74% parmi ceux en Sciences techniques Provenance des ressources des étudiant·e·s selon le mode de logement et le niveau de formation des parents, en % 100% 3 9 90% 3 4 3 2 5 12 17 80% 70% 3 5 39 5 8 7 36 40 51 50 4 5 3 33 39 39 41 G 5.9 60% 42 37 Autres Bourses et prêts Activités rémunérées Parenté 31 50% 40% 30% 20% 54 47 62 56 53 43 41 60 10% Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 Université, haute école spécialisée Formation professionnelle supérieure Degré sec. II: général Degré sec. II: professionnel Sans formation post-obligatoire Université, haute école spécialisée Formation professionnelle supérieure Degré sec. II: général Degré sec. II: professionnel Sans formation post-obligatoire 0% Logement indépendant Logement parental © Office fédéral de la statistique (OFS) Provenance des ressources des étudiant·e·s HEU selon le mode de logement et le groupe de domaines d'études, en % 100% 90% 80% 3 3 3 36 70% 44 3 3 3 4 37 36 42 3 2 4 30 27 3 3 7 9 3 6 6 3 4 9 34 27 57 60 G 5.10a 4 4 4 7 4 9 32 26 20 60 63 67 Autres Bourses et prêts Activités rémunérées Parenté 20 35 43 46 60% 50% 40% 30% 58 20% 50 52 57 57 63 69 74 55 45 45 10% Logement parental Sciences techniques Médecine et pharmacie Sciences économiques Sciences exactes et naturelles Droit Sciences humaines et sociales Interdisciplinaire et autres Moyenne HEU Sciences techniques Médecine et pharmacie Sciences exactes et naturelles Droit Sciences économiques Interdisciplinaire et autres Sciences humaines et sociales Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 Moyenne HEU 0% Logement indépendant © Office fédéral de la statistique (OFS) 70 Étudier sous Bologne OFS 2010 Financement des études Provenance des ressources des étudiant·e·s HES logeant chez leurs parents selon le domaine d’études, en % Logement parental Travail social 41 51 Economie et services 49 Linguistique appliquée 50 Technique et IT 52 Musique, arts de la scène et autres arts 53 Santé 55 Architecture, construction et planification 56 6 39 5 3 3 4 4 34 4 3 25 7 38 Sport* 32 52 39 Agriculture et économie forestière 47 Formation des enseignants 47 Linguistique appliquée 10 51 44 4 4 4 65 31 8 36 21 4 13 5 9 7 13 34 4 14 38 49 5 8 38 7 11 2 Chimie et sciences de la vie 51 31 12 Architecture, construction et planification 50 32 13 5 Technique et IT 50 10 6 34 Economie et services 52 34 Santé 53 32 Design 54 Moyenne HES 0% 20% 9 60% 5 6 9 8 10 6 36 40% 6 9 29 48 Parenté Activités rémunérées Bourses et prêts Autres 3 4 34 54 Travail social 7 41 64 Musique, arts de la scène et autres arts Logement indépendant 51 35 59 Design Moyenne HES 6 3 44 52 Formation des enseignants 4 4 42 Chimie et sciences de la vie Psychologie appliquée G 5.10b 80% Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 100% * 24 < n < 50 Remarque: le nombre restreint d’observations ne permet pas de présenter de résultat en Agriculture et économie forestière, Psychologie appliquée et Sport pour les étudiant·e·s logeant chez leurs parents. Sommes arrondies à 10 francs. © Office fédéral de la statistique (OFS) Provenance des ressources selon le mode de logement et l’existence de subsides d’études, en % 100% 3 4 G 5.11 4 4 38 38 90% 80% 29 38 Autres Bourses es prêts Activités rémunérées Parenté 70% 60% 27 50% 25 40% 30% 59 58 40 20% 33 10% 0% Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 Sans subsides Avec subsides Logement parental Sans subsides Avec subsides Logement indépendant © Office fédéral de la statistique (OFS) 2010 OFS Étudier sous Bologne 71 Financement des études La situation est plus contrastée dans les HES. La part provenant de la parenté varie entre 21% pour les étudiant·e·s en Psychologie appliquée ayant un logement indépendant et 64% pour les étudiant·e·s en Design logeant chez leurs parents. Dans deux domaines d’études – Psychologie appliquée et Travail social – la part provenant des activités rémunérées dépasse celle de la parenté. La part des subsides d’études dans le total des ressources a légèrement diminué entre 2005 et 2009, passant de 42% à 38% des ressources des bénéficiaires ayant un logement indépendant et de 32% à 29% des ressources pour ceux logeant chez leurs parents. 5.4 Endettement des étudiant·e·s 5.3.5 Subsides d’études Dans leur grande majorité, les étudiant·e·s disposent de ressources qui couvrent leurs dépenses. A la question «Avez-vous actuellement des dettes liées à votre situation financière en tant qu’étudiant·e?» une partie d’entre eux signale cependant avoir recouru à l’emprunt pour équilibrer leur budget. En 2009 comme en 2005, 13% de étudiant·e·s signalent être endettés, 84% indiquent ne pas avoir de dettes et 3% ne veulent pas donner d’information à ce sujet. L’âge apparaît comme le facteur clé à la fois dans la probabilité d’être endetté et dans l’ampleur des dettes 22: plus les étudiant·e·s sont âgés, plus leur endettement est important. Alors que les étudiant·e·s jusqu’à 25 ans sont moins de 10% à être endettés et que leurs dettes dépas- La présence de subsides d’études modifie profondément la structure des ressources des étudiant·e·s qui en bénéficient. Ainsi, pour les bénéficiaires de subsides ayant un logement indépendant, les bourses et prêts constituent le principal apport financier (38%), devant la parenté (33%) et les activités rémunérées (25%). La parenté reste le premier soutien des étudiant·e·s logeant chez leurs parents (40% des ressources), mais les subsides (29%) devancent les activités rémunérées (27%). Quel que soit le mode de logement, les subsides d’études viennent principalement compenser l’apport plus modeste de la parenté et, dans une moindre mesure, celui des activités rémunérées. Proportion des étudiant·e·s endettés selon le montant de la dette, en % G 5.12 35% Taux 2005 Pas d’indication Plus de 10’000.– 2’501.– à 10’000.– Jusqu’à 2’500.– 33 1 4 5 6 5 4 4 Niveau d’études 7 1 3 5 Type de haute école 7 9 7 3 4 4 4 1 10 2 3 5 5 5 5 6 7 7 6 Sans formation post-obligatoire 6 Université, haute école spécialisée Mode de logement 1 2 15 1 12 1 12 4 31– 45 ans 6 5 7 26–30 ans 4 4 4 Jusqu’à 25 ans 3 3 Master Moyenne 1 6 Bachelor 5 0% 8 1 14 1 HES 4 5% 5 1 12 HEU 3 Idépendant 10% Parental 13 18 7 16 1 15% 16 Formation professionnelle supérieure 22 20% Degré sec. II: général 25% Degré sec. II: professionnel 30% Age Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 Niveau de formation des parents © Office fédéral de la statistique (OFS) 22 72 A la question «Quel est actuellement le montant de vos dettes?» la possibilité de répondre «Pas d’indication» a été ajoutée en 2009. Cette possibilité n’était pas offerte dans le questionnaire 2005. Étudier sous Bologne OFS 2010 Financement des études sent rarement 10’000 francs, ceux de plus de 30 ans sont près du tiers (30%) à avoir des dettes et celles-ci dépassent 10’000 francs pour la moitié d’entre eux. L’influence de l’âge se répercute également dans la différence d’endettement des étudiant·e·s selon le mode de logement ou le niveau d’études. Un autre facteur important concernant la probabilité de s’endetter est l’origine sociale. Plus celle-ci est modeste plus le risque d’endettement est élevé, passant de 11% pour les étudiant·e·s issus de familles avec une formation d’une haute école à 20% pour ceux issus de familles sans formation post-obligatoire. Nature de l’endettement La moitié des étudiant·e·s endettés ont un emprunt auprès de leur famille (51%), un tiers a des factures non payées en retard (34%), un quart (26%) bénéficie d’un prêt des pouvoirs publics, de la haute école ou d’une fondation et 20% ont emprunté de l’argent à leurs ami·e·s. Seule une personne endettée sur dix s’est adressée à une banque privée pour obtenir un prêt. La nature de l’endettement varie selon le type de haute école et le niveau d’études. Si les prêts provenant d’ami·e·s ou de banques privées restent les options auxquelles il est le moins fait recours, l’accès à des prêts provenant des pouvoirs publics, de la haute école ou d’une fondation sont fréquents au niveau master HEU (44%) alors que l’emprunt à la famille apparaît plutôt en bachelor HES (62%). 5.5 Perception de la situation financière Il a été demandé aux étudiant·e·s d’évaluer leur situation financière à l’aide de la question «Comment considérezvous votre situation financière actuelle? 1 = Très mauvaise 2 = Mauvaise 3 = Pas très bonne 4 = Bonne 5 = Très bonne En raison d’un changement dans la formulation de l’échelle des réponses, les résultats de ne peuvent pas être comparés avec ceux de 2005. Plus de la moitié des étudiant·e·s jugent leur situation financière «bonne» (52%) ou «très bonne» (7%) et seuls 10% la jugent «très mauvaise» (2%) ou «mauvaise» (8%). 31% la considèrent comme «pas très bonne». Les étudiant·e·s des HEU ont un jugement plus positif de leur situation financière que leurs collègues des HES (61% contre 53% de perception «(très) bonne»). L’âge et l’origine sociale sont deux facteurs qui influencent fortement la perception de la situation financière. Les étudiant·e·s de 31 à 35 ans jugent le plus fréquemment leur situation financière comme «(très) mauvaise» (22%), alors que les étudiant·e·s de moins de 21 ans ne sont que 5% dans ce cas. De même, les étudiant·e·s dont les parents n’ont pas de formation post-obligatoire ont une perception moins bonne de leur situation financière que ceux dont les Nature des dettes selon le niveau d’études, en % G 5.13 70% 60% 50% 40% Total Bachelor HEU Bachelor HES Master HEU 62 51 45 44 41 39 34 30% 37 26 20% 28 21 20 21 15 10% 23 18 10 10 10 12 0% Emprunt à la famille Factures en retard Prêt des pouvoirs publics, de la HE, d’une fondation Emprunt à des amis Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 Crédit bancaire Remarque: Le nombre restreint d’observations ne permet pas de présenter de résultat pour les étudiant·e·s HES en master. © Office fédéral de la statistique (OFS) 2010 OFS Étudier sous Bologne 73 Financement des études Perception de la situation financière selon le type de haute école, l’âge et le niveau de formation des parents, Proportion de réponses «mauvaise» et «très mauvaise» (échelle de 1 = très mauvaise à 5 = très bonne) G 5.14 25% Mauvaise Très mauvaise 20% 15% 15 11 11 9 8 3 2 2 Degré sec. II: général 6 HEU HES Type de haute école 5 1 2 26–30 ans 3 21–25 ans 2 Jusqu’à 20 ans 2 Total 4 0% 8 Degré sec. II: professionnel 8 7 7 5 Sans formation post-obligatoire 8 31–35 ans 5% Age 6 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 2 Formation professionnelle supérieure Université, haute école spécialisée 10% Niveau de formation des parents © Office fédéral de la statistique (OFS) parents ont une formation supérieure (16% contre 8 % de perception «(très) mauvaise»). La situation financière est également jugée différemment selon l’existence de subsides d’études ou de dettes. Ainsi, les bénéficiaires de subsides sont moins de la moitié (47%) à juger leur situation financière comme «(très) bonne», contre 61% des étudiant·e·s sans subsides et seulement 22% des étudiant·e·s endettés (contre 66% des étudiant·e·s sans dettes). 5.6 Situation financière des étudiant·e·s HES en cours emploi De part leurs caractéristiques sociodémographiques et leur insertion professionnelle, les étudiant·e·s HES en cours d’emploi ont un mode de vie qui diffère largement de celui des autres étudiant·e·s. Cela se reflète également dans leur situation financière, avec des dépenses plus élevées que celles des autres étudiant·e·s et très largement couvertes par les activités rémunérées. Cette section présente la situation financière des étudiant·e·s HES en cours d’emploi: · âgés de 45 ans ou moins, · n’ayant pas d’enfant à charge, · ne vivant pas avec leur conjoint·e et/ou leurs enfants. 74 La médiane des dépenses des étudiant·e·s HES en cours d’emploi s’élève à 2490 francs (moyenne 2730 francs). Un quart des étudiant·e·s a des dépenses inférieures à 1950 francs et un quart des dépenses supérieures à 3440 francs. Comme pour les autres étudiant·e·s, les dépenses varient selon l’âge et le type de logement. Parmi les étudiant·e·s âgés de 21 à 25 ans, la médiane s’établit à 2210 francs, contre 3110 pour les étudiant·e·s de dix ans leurs aîné·e·s. Ceux devant assumer un loyer ont une médiane à près de 3000 francs (2980 francs), soit 1000 francs de plus que leurs collègues (généralement plus jeunes) logeant chez leurs parents (1940 francs). Contrairement aux autres étudiant·e·s, des différences significatives apparaissent également entre les sexes. Les hommes ont ainsi davantage de dépenses que leurs collègues féminines (médianes à 2590 pour les hommes et 2380 pour les femmes), particulièrement lorsqu’ils ont un logement indépendant. Grâce à leur insertion professionnelle, les étudiant·e·s HES en cours d’emploi ont une plus large autonomie financière et les activités rémunérées leur fournissent en moyenne plus de 90% des ressources (88% pour les Étudier sous Bologne OFS 2010 Financement des études étudiant·e·s logeant chez leurs parents et 94% pour les étudiant·e·s ayant un logement indépendant). La part des activités rémunérées dans le total des ressources augmente également avec l’âge. Quel que soit l’âge et le mode de logement, la parenté et les subsides d’études n’occupent qu’une place marginale dans l’ensemble des ressources. Les hommes ont davantage de ressources issues des activités rémunérées que leurs collègues féminines. En proportion, ces dernières dépendent davantage des ressources provenant de leur parenté. Mais comme leurs ressources sont globalement inférieures à celles des hommes (3360 francs contre 3860 francs), le montant provenant de la parenté ne diffère guère entre hommes et femmes. Dépenses mensuelles des étudiant·e·s HES en cours d’emploi selon le mode de logement, l’âge et le sexe, par quartiles, en francs G 5.15 4500.– Quartile supérieur Médiane Quartile inférieur 4000.– 3500.– 3000.– 2500.– 2000.– 1500.– 1000.– 500.– Mode de logement Age Femmes Hommes 36–45 ans* 31–35 ans 26–30 ans 21–25 ans Indépendant Parental Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 Moyenne 0.– Sexe * 24 < n < 50 Remarque: le nombre restreint d’observation ne permet pas de présenter de résultat pour les étudiant·e·s de 20 ans ou moins. © Office fédéral de la statistique (OFS) Provenance des ressoursces des étudiant·e·s HES en cours d’emploi selon le mode de logement, l’âge et le sexe, in % 91 Mode de logement Moyenne 88 Parental 11 11 1 4 11 89 26–30 ans Age 7 94 Indépendant 21–25 ans 10 93 5 11 98 2 36 –45 ans 98 11 93 Femmes 0% 6 1 89 10% 20% 30% 40% 9 50% Activités rémunérées Parenté Bourses et prêts Autres 1 31–35 ans Hommes Sexe G 5.16 60% 70% 80% 90% 11 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 100% * 24 < n < 50; Remarque: le nombre restreint d’observation ne permet pas de présenter de résultat pour les étudiant-e-s de 20 ans ou moins. © Office fédéral de la statistique (OFS) 2010 OFS Étudier sous Bologne 75 Subsides d’études 6Subsides d’études Ce chapitre présente diverses formes de subsides d’études et montre leur importance respective en Suisse. Il répond en particulier aux questions suivantes: quels types de subsides d’études sont alloués et de quelles sources proviennent-ils? Quel·le·s étudiant·e·s reçoivent des subsides d’études, et de quelle ampleur? Quelles sont les conséquences d’un refus de subsides? Les subsides d’études considérés dans ce chapitre incluent les bourses et prêts alloués par les pouvoirs publics (Confédération, canton, commune), par les hautes écoles et par les organisations privées à but non lucratif. Ne sont pas prises en considération les bourses de mobilité (par ex. bourses «Erasmus») et les prêts bancaires privés, qui font l’objet d’une section particulière à la fin de ce chapitre. Les analyses portent sur la totalité de la population estudiantine, à l’exception des étudiant·e·s menant des études HES en cours d’emploi, dont la situation est présentée à la fin du chapitre. L’attribution de bourses et prêts des pouvoirs publics est régie par les législations cantonales qui varient d’un canton à l’autre. La publication de l’Office fédéral de la statistique «Bourses et prêts d’études cantonaux 2009» présente un aperçu et dresse la liste des bourses et prêts accordés chaque année par les cantons à des fins d’études 23. 6.1 Bénéficiaires de subsides d’études Au moment de l’enquête, 16% des étudiant·e·s bénéficiaient d’une bourse ou d’un prêt pour l’année académique 2008/2009 et 2% étaient dans l’attente d’une réponse. L’objectif des subsides accordés par les pouvoirs publics est de soutenir les étudiant·e·s qui ne pourraient pas suivre de formation sans aide financière ou qui ne le pourraient qu’avec difficulté. La proportion de bénéficiaires de subsides est de ce fait liée à la situation financière de l’étudiant·e et de sa famille. Bien que l’enquête Bénéficiaires de subsides selon le niveau de formation des parents, en % G 6.1 35% 30% 32 25% 20% 21 18 15% 13 10% 11 5% Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 0% Sans formation post-obligatoire Degré sec. II: professionnel Degré sec. II: général Formation professionnelle Université, haute école spécialisée supérieure © Office fédéral de la statistique (OFS) 23 76 Bourses et prêts d’études cantonaux 2009, Office fédéral de la statistique, Neuchâtel, 2010. Étudier sous Bologne OFS 2010 Subsides d’études 6.2 Caractéristiques des subsides d’études ne dispose pas de données sur les revenus des parents des étudiant·e·s, un lien peut être présumé entre le niveau de formation des parents et leurs revenus. Le niveau de formation des parents est de ce fait utilisé ici comme approximation et met en évidence qu’un tiers (32%) des étudiant·e·s dont les parents n’ont pas suivi de formation post-obligatoire bénéficient d’un subside alors que cette proportion n’est que de 11% parmi les étudiant·e·s dont les parents ont suivi des études dans une haute école. Les étudiant·e·s des hautes écoles spécialisées (HES) perçoivent plus souvent des subsides d’études (20%) que les étudiant·e·s des hautes écoles universitaires (HEU) (14%). Cette différence tient probablement aux différences d’origine sociale des étudiant·e·s des deux types de hautes écoles (cf. chapitre 1) et au lien supposé avec le revenu des parents. Il n’existe par contre pas de différence statistique significative entre les étudiant·e·s en bachelor et ceux en master en ce qui concerne la fréquence de l’aide. Les étudiant·e·s qui ne vivent pas chez leurs parents reçoivent plus souvent des subsides d’études (19%) que ceux qui logent chez leurs parents (12%). Le fait d’habiter hors du domicile parental induit en effet un surcoût de dépenses qui amène plus fréquemment les étudiant·e·s à devoir recourir à une aide pour pouvoir suivre leurs études. Les subsides d’études se différencient selon leur type (bourse ou prêt) et selon leur source (pouvoirs publics, haute école, organisme privé). Les étudiant·e·s peuvent recevoir un soutien émanant d’une seule ou de plusieurs sources, et bénéficier d’un seul ou des deux types de subsides. 81% des bénéficiaires reçoivent exclusivement une bourse. Dans 11% des cas, celle-ci est complétée par un prêt. Seuls 8% des étudiant·e·s ne bénéficient que d’un prêt. En 2005, la proportion d’étudiant·e·s qui bénéficiaient à la fois d’une bourse et d’un prêt était de 16%. Les bourses et prêts cantonaux accordés en 2009 montrent également que les subsides de formation sont davantage versés aux étudiant·e·s sous forme de bourses et plus rarement sous forme de prêts 24. Les étudiant·e·s ayant un logement indépendant perçoivent plus souvent des aides financières sous forme de prêt (22%) que les étudiant·e·s qui habitent chez leurs parents (12%). La proportion d’étudiant·e·s bénéficiant d’un prêt augmente en outre avec le niveau d’études: 19% des étudiant·e·s en bachelor bénéficiant de subsides perçoivent cette aide (en partie) sous forme de prêt, contre 24% chez les étudiant·e·s en master. 93% des étudiant·e·s bénéficiaires de subsides les reçoivent d’une source unique. Il s’agit majoritairement d’aides publiques (74%), ou de contributions d’institutions T 6.1 Bénéficiaires de subsides selon le type de haute école, le niveau d’études et le mode de logement, en % Total Type de haute école HEU Bénéficiaire de subsides En attente de réponse Pas de subsides Niveau d’études HES Bachelor Mode de logement Master Logement parental Logement indépendant 16 14 20 17 18 12 19 2 2 2 2 2 2 2 82 84 78 81 80 86 79 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 T 6.2 Type de subsides, 2005 et 2009, en % des bénéficiaires 2005 2009 Uniquement bourse 76 81 Bourse et prêt 16 11 8 8 Uniquement prêt Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2005 et 2009 24 2010 OFS Étudier sous Bologne Bourses et prêts d’études cantonaux 2009, OFS, Neuchâtel, 2010. 77 Subsides d’études T 6.3 Type de subsides selon le type de haute école, le niveau d’études et le mode de logement, en % des bénéficiaires Type de haute école HEU Niveau d’études HES Bachelor Mode de logement Master Logement parental Logement indépendant Uniquement bourse 79 83 81 76 88 78 Bourse et prêt 13 9 11 12 6 13 8 8 8 12 6 9 Uniquement prêt Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 privées à but non lucratif (10%), ou encore de contributions des hautes écoles (9%). Les 7% restants reçoivent des subsides de plusieurs sources. La proportion d’étudiant·e·s bénéficiant de subsides provenant en totalité ou en partie des pouvoirs publics (80%) est en baisse par rapport à 2005 (86%). Ce résultat coïncide avec l’évolution du taux des bénéficiaires de bourses dans les hautes écoles, qui est passé de 11,6% en 2005 à 10,1% en 2009 25. La proportion d’étudiant·e·s bénéficiant de fonds provenant de plusieurs sources (7%) a baissé par rapport à 2005 (10%). Comme la proportion d’étudiant·e·s qui bénéficient du soutien financier d’une institution privée ou d’une haute école n’a pas changé par rapport à 2005, on peut supposer que la raison de cette évolution réside dans un changement au niveau des pratiques d’octroi des aides des institutions privées et des hautes écoles. De nettes différences s’observent en effet dans l’octroi des subsides d’études selon leur source: dans le cas des pouvoirs publics, l’octroi des bourses et des prêts dépend en premier lieu du revenu de la parenté (respectivement 84% et 79%). Les institutions privées et les hautes écoles accordent quant à elles plus fréquemment leurs bourses indépendamment du revenu des parents ou du/ de la partenaire de l’étudiant·e. Il faut par ailleurs noter que 5 à 12% des étudiant·e·s bénéficiant de subsides ne sont pas capables de dire si ces derniers dépendent ou non du revenu de leurs parents ou partenaire. Montant des subsides L’analyse du montant mensuel moyen des subsides d’études se limite aux étudiant·e·s · ne menant pas des études HES en cours d’emploi, · ne vivant pas avec leur partenaire et/ou leurs enfants et · indiquant un montant pour leur bourse/prêt. 25 78 Statistique des bourses et prêts d’études cantonaux (OFS, données provenant d’une exploitation spécifique). Origine des subsides, 2005 et 2009, en % des bénéficiaires G 6.2 2005 5% 8% 5% 10% 77% 3% 1% 1% 2009 10% 9% 4% 7% 2% 74% 1% Uniquement pouvoirs publics Uniquement institution privée à but non lucratif Uniquement haute école Pouvoirs publics et institution privée Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2005 et 2009 Pouvoirs publics et haute école Haute école et institution privée Pouvoirs publics et haute école et institution privée © Office fédéral de la statistique (OFS) Les bénéficiaires de subsides d’études reçoivent en moyenne 760 francs par mois en 2009. En 2005, ce montant était de 790 francs. La proportion des prêts s’élève en 2009 à 11% en moyenne, alors qu’elle était de 13% en 2005. Étudier sous Bologne OFS 2010 Subsides d’études Mode d’attribution des subsides selon leur origine, en % des bénéficiaires 100% 5 90% 8 11 7 11 G 6.3 Inconnu 12 Indépendant du revenu des parents ou partenaire Dépendant du revenu des parents ou partenaire 13 80% 70% 40 39 45 60% 50% 84 40% 79 30% 53 50 20% 43 10% 0% Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 Bourses Prêts Bourses Pouvoirs publics Prêts* Bourses Organisations privées Prêts** Hautes écoles * 24 < n < 50; ** n < 25 Remarque: le nombre restreint d’observations ne permet pas de présenter de résultats pour les bénéficiaires des prêts des hautes écoles. © Office fédéral de la statistique (OFS) Les subsides de formation des pouvoirs publics se montent en moyenne à 770 francs; ceux des hautes écoles et des institutions privées s’élèvent en moyenne à 700 francs. Les étudiant·e·s qui, en plus de l’aide des pouvoirs publics, reçoivent une aide financière d’une autre source touchent en moyenne de 900 francs par mois. Le montant moyen des subsides dépend de l’âge et du mode de logement des étudiant·e·s. En effet, les besoins financiers augmentent avec l’âge et avec le départ du domicile parental. Les étudiant·e·s ayant un logement indépendant reçoivent en moyenne 300 francs de plus en subsides que ceux qui logent chez leurs parents. Les étudiant·e·s en master bénéficient en moyenne chaque mois de 900 francs, contre 720 francs en moyenne pour les étudiant·e·s en bachelor. Il s’agit d’une tendance qui s’explique par la hausse des besoins financiers à Montant mensuel moyen des subsides et proportion des prêts selon l’origine des subsides, 2005 et 2009, en francs et en % G 6.4 1000 900 800 700 16% 14 14 13 790 11 810 770 600 880 12 760 900 12 700 9 630 500 14% Montant Proportion des prêts 12% 10% 8% 400 6% 300 4 4% 200 2% 100 0 0% 2005 2009 Total 2005 2009 Pouvoirs publics 2005 2009 Autres (hautes écoles, organisations privées) Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2005 et 2009 2005 2009 Pouvoirs publics et autres Remarque: Valeurs 2005 aux prix de 2009 (pour tenir compte du renchérissement de 3,7% entre 2005 et 2009). Sommes arrondies à Fr. 10.– Les personnes ayant indiqué bénéficier d’un subside mais sans fournir de montant ont été exclues de l’analyse. De ce fait, les valeurs 2005 ne peuvent pas être comparées à celles des publications précédentes. © Office fédéral de la statistique (OFS) 2010 OFS Étudier sous Bologne 79 Subsides d’études Montant mensuel moyen des subsides selon le niveau d’études, l’âge et le mode de logement, en francs G 6.5 1600 1400 Prêt Bourse 160 1200 140 1000 800 80 80 600 400 90 120 100 1310 80 40 680 640 840 780 480 200 50 1010 770 600 510 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 0 Total Bachelor Master Jusqu’à 20 ans 21–25 ans 26–30 ans Age Niveau d’études 31– 35 ans Plus de 35 ans Parental Indépendant Logement © Office fédéral de la statistique (OFS) mesure que l’âge augmente. Par ailleurs, les étudiant·e·s en master habitent plus rarement chez leurs parents que ceux de bachelor, ce qui augmente également leurs besoins financiers. 6.3 Demande de subsides d’études et conséquences d’un refus Outre les 16% d’étudiant·e·s bénéficiant d’un subside au moment de l’enquête et les 2% dans l’attente d’une réponse, 3% avaient antérieurement bénéficié de subsides, 16% avaient vu leur demande rejetée et 63% n’ont jamais fait de demande de soutien financier. La proportion d’étudiant·e·s ayant fait une demande de subsides est légèrement plus faible en 2009 (37%) qu’en 2005 (39%). L’attitude des étudiant·e·s en matière de demandes diffère considérablement selon le niveau de formation des parents. 61% des étudiant·e·s dont les parents n’ont pas suivi de formation post-obligatoire ont déposé une demande de subsides, contre seulement 24% de ceux dont les parents ont accompli une formation supérieure. On constate également des différences selon le niveau de formation pour les aides financières échues et pour les demandes refusées. T 6.4 Demande de subside selon le niveau de formation des parents, 2005 et 2009, en % Pas de demande Année de l’enquête Niveau de formation des parents 2009 2005 Sans formation post-obligatoire 61* 2009 63* Degré sec. II: professionnel 39** Degré sec. II: général Formation professionnelle supérieure Université, haute école spécialisée 51** 61 64 76** Demande de subsides 39 37 61 49 39 36 24 Demande rejetée 16 16 19 22** 16 18 10 En attente de réponse 3 2 4 2 2 2 1 Subside échu 3 3 6** 4 3 3 2** 17 16 32** 21** 18 13** 11** Au bénéfice de subsides * = sig. entre 2005 et 2009 ** = sig. par rapport à la moyenne (2009) Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2005 et 2009 80 Étudier sous Bologne OFS 2010 Subsides d’études Quatre étudiant·e·s sur cinq (80%) dont la demande de subsides a été rejetée indiquent que la principale raison du refus était la situation financière de leurs parents ou de leur partenaire. Seuls 5% attribuent le refus à leur propre situation financière. Deux tiers (66%) des étudiant·e·s dont la demande a été rejetée indiquent qu’ils dépendent financièrement de leurs parents suite à ce refus. Plus de la moitié (55%) déclarent que ce refus les oblige à consacrer plus de temps à leur activité rémunérée. Un quart (25%) a emprunté de l’argent à leurs parents ou à des amis. Près d’un cinquième (21%) envisagent une prolongation de la durée des études. 11% répondent que ce refus n’a aucune conséquence sur la poursuite de leurs études. 6.4 Prêts bancaires privés Une petite proportion d’étudiant·e·s dépend de prêts bancaires privés pour financer leurs études. La proportion était de 2,3% en 2005 et de 1,6% en 2009. Elle varie selon le statut et le type des subsides. 5,5% des étudiant·e·s bénéficiant de subsides d’études ont contracté dans le même temps un prêt bancaire privé pour financer leurs études. Chez les étudiant·e·s qui n’ont pas déposé de demande de subsides, la proportion s’élève à 0,5% et a baissé par rapport à 2005. Les étudiant·e·s dont la demande a été rejetée ont plus fréquemment recours à un prêt bancaire (1,5%) que ceux qui n’ont pas déposé de demande (0,5%). Conséquences d’un refus de subside, en % (réponses multiples possibles) G 6.6 66 Je dépends financièrement de mes parents Je dois consacrer davantage de temps à des activités rémunérées 55 25 J’ai emprunté de l’argent à ma famille ou à des amis 21 La durée globale de mes études va augmenter Cela n’a pas de conséquence, je pourrai poursuivre mes études comme prévu 11 Je dépends financièrement de mon/ma partenaire 9 J’envisage d’abandonner mes études 7 J’ai emprunté de l’argent à une banque 1 J’ai choisi de mener des études HES en cours d’emploi 1 0% Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% © Office fédéral de la statistique (OFS) Proportion d’étudiant·e·s ayant un prêt bancaire privé pour financer (partiellement) leurs études selon l’existence et le type de subside, en % G 6.7 25% 2005 2009 20% 19,5 15% 13,9 10% 5% 0% 4,9 2,3 1,6 Total 1,3 0,5 Pas de demande 2,1 5,5 2,2 1,5 Demande rejetée Demande de subside Au bénéfice de subsides Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2005 et 2009 2,0 Uniquement bourse Prêt (et bourse) Type de subside © Office fédéral de la statistique (OFS) 2010 OFS Étudier sous Bologne 81 Subsides d’études Parmi les étudiant·e·s qui perçoivent exclusivement une bourse, 2,0% seulement ont contracté un prêt bancaire. La proportion est de 19,5% parmi les étudiant·e·s dont les subsides sont constitués en totalité ou en partie d’un prêt. 6.5 Bourses d’excellence L’enquête 2009 contient pour la première fois des données relatives aux bourses d’excellence en Suisse, un instrument d’encouragement en partie introduit après l’enquête de 2005. Les bourses d’excellence ont pour objectif de récompenser par un soutien financier des prestations d’études particulièrement brillantes. Près d’un tiers des étudiant·e·s qui bénéficient d’une bourse d’une haute école (31%) ou d’une institution privée sans but lucratif (29%) indique qu’il s’agit d’une bourse d’excellence. La majorité des bourses attribuées par les hautes écoles (52%) ou les institutions privées (54%) ne font pas partie de cette catégorie. Il est frappant de constater que près d’un sixième (17%) des étudiant·e·s bénéficiant de subsides provenant de ces deux dernières sources ne sait pas s’il s’agit d’une bourse d’excellence. La part des bourses d’excellence est à peu près la même dans les HEU (1,2%) et dans les HES (0,8%). Cela s’explique par la présence dans les HES du domaine d’études Musique, arts de la scène et autre arts, domaine où la proportion d’étudiant·e·s recevant une bourse d’excellence est largement supérieure à la moyenne. Si l’on ne tient pas compte de ce domaine d’études, la proportion d’étudiant·e·s bénéficiant de bourses d’excellence dans les HES est de 0,2%, ce qui est nettement moins que dans les HEU. Il y a peu de différences entre les groupes de domaines d’études dans les HEU. La proportion varie au contraire en fonction des hautes écoles. La part des étudiant·e·s bénéficiant d’une bourse d’excellence est de 0,5% en bachelor et de 3,4% en master. Cela s’explique par les critères d’attribution de ces bourses, qui prévoient souvent que les étudiant·e·s soient au bénéfice d’un bachelor. La part des bourses d’excellence attribuées aux étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger est nettement plus élevée que la moyenne (5,1%). Cela peut également s’expliquer par la pratique d’attribution, dans la mesure où les bourses d’excellence sont en partie octroyées uniquement aux personnes titulaires d’un certificat d’études étranger 26. Proportion d’étudiant·e·s ayant une bourse d’excellence selon le type de haute école, le niveau d’études et le lieu de scolarisation, en % G 6.8 6% 5% 5,1 4% 3,4 3% 2% 1% 1,2 0,8 0% HEU HES Type de haute école 1,0 0,5 Bachelor Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 0,4 Master Niveau d’études Etudiant·e·s suisses Etudiant·e·s étrangers scolarisés en Suisse Etudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger Lieu de scolarisation © Office fédéral de la statistique (OFS) 26 82 Ainsi, l’Université de Berne propose par exemple six bourses de master pour étudiant·e·s émérites originaires de l’étranger. Étudier sous Bologne OFS 2010 Subsides d’études 6.6 Subsides d’études pour étudiant·e·s HES en cours d’emploi Seulement 5 % des étudiant·e·s HES en cours d’emploi bénéficient de subsides d’études et près de 1% attendent la réponse à leur demande. Ces faibles pourcentages s’expliquent largement par le fait que ces étudiant·e·s gagnent en principe suffisamment leur vie grâce à leurs activités rémunérées pour subvenir à leurs besoins. Les étudiant·e·s HES en cours d’emploi bénéficiant de subsides reçoivent pour 82% d’entre eux une bourse, pour 13% un prêt et pour 5% une bourse complétée d’un prêt. 82% reçoivent leur subside des pouvoirs publics. Pour un sixième (18%), l’aide financière provient d’une institution privée sans but lucratif. Les étudiant·e·s HES en cours d’emploi déposent beaucoup plus rarement (19%) des demandes de subsides d’études que les étudiant·e·s HES à plein temps (45%). Alors que la proportion des demandes acceptées et refusées est identique (20%) pour les étudiant·e·s à plein temps, les demandes des étudiant·e·s HES en cours d’emploi sont deux fois plus fréquemment refusées (11%) qu’acceptées (5%). Les principales raisons d’un refus de subside sont la situation financière des parents ou du/de la partenaire (47%), la situation financière propre de l’étudiant·e (25%), le fait que la demande concernait une deuxième formation (9%) et l’âge (5%). L’attribution des subsides dépend plus fréquemment de la situation financière propre de l’étudiant·e pour les étudiant·e·s HES en cours d’emploi que pour les étudiant·e·s à plein temps. Deux tiers (64%) des étudiant·e·s HES en cours d’emploi dont la demande de subsides a été refusée disent devoir consacrer de ce fait plus de temps à leur activité rémunérée. 57% déclarent que c’est en raison de ce refus qu’ils accomplissent des études HES en cours d’emploi. Un tiers (35%) envisagent une prolongation de la durée de leurs études et un cinquième (20%) ont emprunté de l’argent à leurs parents ou à des amis. 10% précisent être dépendants financièrement de leur partenaire. 10% envisagent même d’abandonner leurs études. 14% répondent que le refus du subside n’a pas de conséquence sur la poursuite de leurs études. T 6.5 Demande de subside selon le mode d’enseignement, en % HES à plein temps HES en cours d’emploi Pas de demande 55 81 Demande de subsides 45 19 Demande rejetée 20 11 En attente de réponse 2 1 Subside échu 3 2 20 5 Au bénéfice de subsides Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 2010 OFS Étudier sous Bologne 83 Activités rémunérées des étudiant·e·s 7Activités rémunérées des étudiant·e·s Ce chapitre donne des informations sur les activités rémunérées exercées par les étudiant·e·s en parallèle à leurs études. Il présente les principales caractéristiques de ces activités rémunérées ainsi que les motivations à les exercer et leurs répercussions sur les études. L’accent est mis sur les questions suivantes: quelle est la proportion d’étudiant·e·s exerçant une activité rémunérée et quel temps y consacrent-ils? Quelles activités exercent-ils? Pour quelles raisons et quelles en sont les répercussions sur leurs études? Afin de rendre les populations étudiées comparables, les personnes accomplissant une formation HES en cours d’emploi (voir définition «mode d’enseignement»), qui ont par définition déjà une activité rémunérée, ont été éliminées des analyses présentées aux sections 7.1 à 7.5. La section 7.6 donne un aperçu des activités rémunérées des étudiant·e·s HES qui suivent des études en cours d’emploi. Les activités rémunérées prises en compte correspondent aux activités exercées au cours des 12 mois précédant l’enquête, y compris les stages rémunérés et l’assistanat accomplis durant les périodes de cours ou celles sans cours (semestres ou vacances). Les activités exercées avant le début des études sont exclues des analyses. Les activités rémunérées exercées en parallèle aux études continuent de faire partie du quotidien de la majorité des étudiant·e·s des hautes écoles suisses également après l’introduction de la réforme de Bologne. A l’exception des études HES en cours d’emploi (cf. chapitre 7.6), les études dans les hautes écoles spécialisées (HES) et dans les hautes écoles universitaires (HEU) sont conçues comme études à temps plein. Il n’en demeure pas moins que la plupart des étudiant·e·s exercent une activité rémunérée durant les périodes de cours ou de vacances semestrielles. 7. 1 Proportion d’étudiant·e·s exerçant une activité rémunérée 75% des étudiant·e·s des HEU et 74% des étudiant·e·s des HES exercent une activité rémunérée. Celle-ci ne se 84 limite pas aux périodes sans cours. En effet, 83% des étudiant·e·s exerçant une activité rémunérée travaillent également pendant les semestres. Cette proportion est plus élevée dans les HEU que dans les HES (86% contre 77%). Par rapport à 2005, année de la précédente enquête, la part des étudiant·e·s des HEU exerçant une activité rémunérée a légèrement baissé (–3 points). L’exercice d’une activité rémunérée augmente avec l’âge des étudiant·e·s. La proportion est d’environ 50% chez les étudiant·e·s jusqu’à 20 ans et de près de 80% chez les 31 à 35 ans. Par rapport à 2005, le taux d’étudiant·e·s actifs occupés 27 est en baisse chez ceux de 20 ans au plus. Les femmes exercent un peu plus souvent une activité rémunérée que les hommes, du fait notamment qu’elles sont plus souvent inscrites dans des filières où, de manière générale, l’exercice d’une activité rémunérée est plus fréquente. Chez les étudiant·e·s inscrits dans un cursus de Bologne, le taux d’étudiant·e·s actifs occupés est de 71% en bachelor et de 79% en master. Il n’est pas encore possible de déterminer complètement dans quelle mesure le recul de la proportion d’étudiant·e·s exerçant une activité rémunérée par rapport à 2005 est imputable à l’introduction de la réforme de Bologne et concerne de ce fait en particulier les étudiant·e·s plus jeunes en bachelor. Cette baisse peut également être due à une offre de travail réduite pour les étudiant·e·s lors de l’année de l’enquête ou à une modification de la composition de la population estudiantine, notamment selon le lieu de scolarisation (cf. chapitre 7.2). Environ un quart des étudiant·e·s n’exerce aucune activité rémunérée. Les raisons avancées sont l’incompatibilité avec la charge de travail liée aux études (72%) ou le fait que l’exercice d’une telle activité ne leur est pas nécessaire financièrement (41%). 15% (2005: 9%) des étudiant·e·s n’exerçant aucune activité rémunérée 27 «Taux d’étudiant·e·s actifs occupés» et «proportion d’étudiant·e·s exerçant une activité rémunérée» sont ici utilisés indifféremment. Étudier sous Bologne OFS 2010 Activités rémunérées des étudiant·e·s T 7. 1 Vue d’ensemble des activités rémunérées des étudiant·e·s, 2005 et 2009, en % Caractères 2005 Total 2009 HEU HES Total HEU HES Proportion d’étudiant·e·s exerçant une activité rémunérée Au cours des 12 derniers mois 77 78 74 75 75 74 dont durant les périodes de cours 83 85 77 83 86 77 Jusqu’à 20 ans 59 57 64 51 50 57 21– 25 ans 77 78 73 74 75 72 26– 30 ans 84 86 78 83 85 81 31– 35 ans 83 83 81 81 85 73 36 ans et plus 76 78 69 73 74 71 Hommes 75 77 72 72 72 70 Femmes 79 80 77 78 78 76 Etudiant·e·s suisses 79 80 75 77 79 75 Etudiant·e·s étrangers scolarisés en Suisse 75 77 68 71 73 68 Etudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger 65 63 70 59 58 65 Bachelor 71 71 72 Master 79 79 81 Âge Sexe Lieu de scolarisation Niveau d’études Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2005 et 2009 déclarent en outre que leurs recherches d’emploi sont restées infructueuses. Parmi les étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger, la proportion de ceux qui indiquent ne pas travailler faute d’autorisation de travail est de 16%. 7. 2 Temps consacré aux activités rémunérées temps consacrent toutefois nettement moins de temps aux activités rémunérées que celles des HEU. Cette situation s’explique par le fait que les étudiant·e·s HES plus âgés ayant un taux d’occupation élevé choisissent plutôt de suivre des études en cours d’emploi que des études à temps plein (cf. chapitre 7.6). Dans les HEU, les étudiant·e·s de niveau bachelor, notamment ceux des groupes d’âge jusqu’à 20 ans et de 21 à 25 ans, présentent des taux d’activité plus faibles que ceux du niveau diplôme de l’année 2005 28. 7.2.1 Âge Si le taux d’étudiant·e·s actifs occupés augmente avec l’âge de ces derniers, il en va de même du temps qu’ils consacrent à une activité rémunérée. Seulement un·e étudiant·e sur deux âgé de 20 ans et moins travaille. Parallèlement, le temps consacré à l’activité rémunérée est dans la majorité des cas faible. Seul·e un·e étudiant·e sur vingt travaille en moyenne annuelle à plus de 30%. Le tableau est tout autre pour les 31 à 35 ans. Dans ce groupe, plus de 80% exercent une activité rémunérée et au moins un sur deux travaille à plus de 30% en moyenne annuelle, tant dans les HEU que dans les HES. Les personnes plus âgées étudiant dans une HES à plein 2010 OFS Étudier sous Bologne 7.2.2 Lieu de scolarisation La proportion d’étudiant·e·s exerçant une activité rémunérée varie aussi selon le lieu de scolarisation. Elle est la plus élevée chez les étudiant·e·s suisses à la fois dans les HEU et dans les HES. La proportion tend à être généralement plus faible chez les étudiant·e·s étrangers scolarisés en Suisse, mais la différence n’est toutefois pas significative pour les HEU. En revanche, cette proportion est la plus faible chez les étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger, ce qui est en partie dû aux conditions du droit 28 Groupe d’âge jusqu’à 20 ans 61% et de 21 à 25 ans 89% (2005). 85 Activités rémunérées des étudiant·e·s du travail s’appliquant aux étudiant·e·s étrangers qui ne sont pas originaires de l’Union européenne. En outre, les étudiant·e·s étrangers doivent prouver qu’ils disposent des moyens financiers requis pour leurs études indépendamment de leur origine avant le début des études. Il semble par conséquent logique que les étrangers viennent plus facilement étudier en Suisse lorsque le financement de leurs études ne dépend pas de manière prépon- dérante de l’exercice d’une activité rémunérée. Ce groupe affiche en outre les différences les plus faibles dans les HEU au niveau bachelor et master. Ainsi, le taux d’étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger exerçant une activité rémunérée est de 55% au niveau bachelor et de 60% au niveau master. Chez les Suisses et les Suissesses, ce taux est de 74% au niveau bachelor et de 85% au niveau master. Ampleur des activités rémunérées des étudiant·e·s selon le type de haute école et l’âge, en % G 7.1 90% 21– 25 ans 0% 22 26 Total 20 11 6 7 6 5 4 29 HEU 23 18 21 10 10 18 14 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 8 Plus de 35 ans 7 5 8 25 13 9 23 21 16 14 16 31–35 ans 9 17 11 16 26 –30 ans 13 17 36 4 4 3 Jusqu’à 20 ans 7 23 38 Plus de 35 ans 11 10 31–35 ans 21 Jusqu’à 20 ans 5 26 –30 ans 26 20 Plus de 35 ans 10% 8 18 20% 13 21– 25 ans 23 14 Jusqu’à 20 ans 14 29 16 2 3 5 Plus de 50% 31%– 50% 21%–30% 11%–20% Jusqu’ à 10% 11 28 25 34 31–35 ans 30% 13 15 13 22 26 –30 ans 40% 2 3 5 5 24 12 60% 50% 13 5 70% 21– 25 ans 80% HES Remarque: le taux d’activité représente le pourcentage d’activité par rapport à un poste à temps complet. © Office fédéral de la statistique (OFS) Ampleur des activités rémunérées des étudiant·e·s selon le type de haute école G 7.2 et le lieu de scolarisation, en % 90% Plus de 50% 31%– 50% 21%–30% 11%–20% Jusqu’ à 10% 80% 70% 60% 50% 10% 0% 16 15 18 13 12 17 19 9 14 9 21 20% 7 9 9 40% 30% 10 9 15 21 14 10 21 16 18 10 11 12 14 13 13 14 9 11 14 10 12 11 8 18 18 17 17 23 12 13 23 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 Etudiant·e·s Etudiant·e·s Etudiant·e·s Etudiant·e·s Etudiant·e·s Etudiant·e·s Etudiant·e·s Etudiant·e·s Etudiant·e·s suisses étrangers étrangers suisses étrangers étrangers suisses étrangers étrangers scolarisés scolarisés scolarisés scolarisés scolarisés scolarisés en Suisse à l’étranger en Suisse à l’étranger en Suisse à l’étranger Total HEU HES Remarque: le taux d’activité représente le pourcentage d’activité par rapport à un poste à temps complet. © Office fédéral de la statistique (OFS) 86 Étudier sous Bologne OFS 2010 Activités rémunérées des étudiant·e·s Par rapport à l’année 2005, le taux d’étudiant·e·s actifs occupés dans ces trois groupes a tendance à baisser (Suisses/Suissesses: 77% (2009) contre 79% (2005); étudiant·e·s étrangers scolarisés en Suisse: 71% contre 75%; étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger: 59% contre 65%). 7.2.3 Sexe et étudiant·e·s avec enfants Les femmes exercent plus fréquemment une activité rémunérée que les hommes. La proportion de femmes exerçant une activité rémunérée est de 78% dans les HEU et de 76% dans les HES. Chez les hommes, les taux correspondants se chiffrent à 72% et 70%. Cette différence provient du fait que les femmes sont largement surreprésentées dans les domaines d’études qui affichent traditionnellement des taux d’activité élevés. Si l’on tient compte des domaines d’études dans l’analyse, on n’observe aucune différence statistique significative entre les hommes et les femmes. On retrouve malgré tout des écarts entre les sexes chez les étudiant·e·s ayant des enfants. Bien que les étudiant·e·s avec enfants soient souvent un peu plus âgés (cf. chapitre 1), ils présentent un taux d’étudiant·e·s actifs occupés (68%) relativement faible comparé à celui de leurs collègues sans enfants (75%). Si l’on différencie les résultats selon le sexe, il apparaît clairement que le taux est moins élevé uniquement chez les femmes avec enfants (56%). En revanche, le taux des hommes actifs occupés avec enfants est bien supérieur à la moyenne (85%). Cet état de fait montre qu’une vision plutôt «traditionnelle» de la répartition familiale des tâches s’applique également chez les étudiant·e·s avec enfants. Ainsi, les hommes contribuent plus fortement à la sécurité financière de la famille tandis que les femmes s’engagent davantage dans l’éducation des enfants. La proportion d’étudiant·e·s exerçant une activité rémunérée et le taux d’occupation de ces derniers ne varient pas de manière notable en fonction du niveau de formation. 7.2.4 Domaine d’études Le taux d’étudiant·e·s actifs occupés et le temps consacré à l’activité rémunérée varient selon les domaines d’études. Dans les HEU, il est le plus élevé chez les étudiant·e·s de Sciences humaines et sociales et Interdisciplinaire et autres (84%) 29 suivi par le Droit (77%). Ampleur des activités rémunérées des étudiant·e·s selon le sexe et la situation parentale, en % G 7.3 90% 80% 70% 60% 7 16 30% 19 21 19 18 18 Hommes Femmes Total 19 12 14 16 20 22 19 18 6 7 0% 16 13 14 11 20% 10% 48 13 50% 40% 8 9 9 Plus de 50% 31%– 50% 21%–30% 11%–20% Jusqu’ à 10% 7 8 4 8 Hommes Femmes Hommes Avec enfant Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 Femmes Sans enfant Remarque: le taux d’activité représente le pourcentage d’activité par rapport à un poste à temps complet. © Office fédéral de la statistique (OFS) 29 2010 OFS Étudier sous Bologne Le groupe de domaine d’études «Interdisciplinaire et autres» regroupe des filières extrêmement hétérogènes. L’introduction de matières combinées équivalentes (deux matières principales équivalentes) dans les hautes écoles suite à la mise en œuvre de la réforme de Bologne a entraîné un déplacement des filières bachelor spécifiques dans ce groupe de domaine d’études. Les données ne peuvent par conséquent être comparées à celles de 2005 que de manière très limitée. 87 Activités rémunérées des étudiant·e·s Les taux les plus faibles sont enregistrés par les étudiant·e·s de Sciences techniques (63%) et de Sciences exactes et naturelles (66%). Parmi les étudiant·e·s de Sciences humaines et sociales, un·e sur trois travaille à plus de 30% en moyenne annuelle, ce qui correspond à au moins 1,5 jour de travail par semaine. Dans les Sciences techniques et les Sciences exactes et naturelles, ce taux est respectivement de 13% et 16%. Les résultats montrent que le taux d’étudiant·e·s actifs occupés est plus élevé dans les matières moins réglementées car celles-ci permettent de combiner plus facilement une activité rémunérée régulière. En règle générale, il existe une relation entre le temps consacré aux études par semaine et l’activité rémunérée des étudiant·e·s. Les étudiant·e·s dont l’emploi du temps hebdomadaire est chargé présentent en moyenne un taux d’activité plus bas (cf. chapitre 8). Les filières d’études étant en partie plus structurées suite à la réforme de Bologne, il est intéressant de savoir si les écarts décrits entre les groupes de domaines Ampleur des activités rémunérées des étudiant·e·s HEU selon le groupe de domaines d’études, en % 14 Sciences humaines et sociales 18 16 19 Interdisciplinaire et autres G 7.4a 23 23 14 13 Jusqu’ à 10% 11%–20% 21%–30% 31%–50% Plus de 50% 2005 85 20 79 8 13 Droit 25 15 25 Médecine et pharmacie 19 14 Sciences économiques 18 17 Moyenne HEU 0% 11 18 10% 20% 8 13 30% 9 12 8 19 40% 8 9 15 19 24 Sciences techniques 10 12 20 Sciences exactes et naturelles 16 71 9 73 4 73 5 68 16 50% 81 10 60% 70% Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2005 et 2009 78 80% 90% Remarque: le taux d’activité représente le pourcentage d’activité par rapport à un poste à temps complet. © Office fédéral de la statistique (OFS) Ampleur des activités rémunérées des étudiant·e·s HEU selon le groupe de domaines d’études et le niveau d’études, en % Sciences humaines Bachelor et sociales Master Bachelor Interdisciplinaire et autres Master Bachelor Droit Master Bachelor Médecine et pharmacie Master Bachelor Sciences économiques Master Bachelor Sciences exactes et naturelles Master Bachelor Sciences Master techniques Bachelor Moyenne HEU Master 0% 17 14 22 17 15 26 10 14 15 17 17 7 21 21 19 25 23 19 14 10% 14 11 8 Jusqu’ à 10% 11%–20% 21%–30% 31%–50% Plus de 50% 8 5 13 32 14 15 5 14 20 14 19 8 5 4 7 19 22 18 11 14 6 14 20 16 20 9 10 3 18 16 16 3 16 6 5 6 20 15 14 5 21 12 13 6 18 16 21 10 26 20 29 12 8 17 27 21 25 G 7.4b 20% 30% 14 40% 50% 60% 70% 80% Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 90% Remarque: le taux d’activité représente le pourcentage d’activité par rapport à un poste à temps complet. © Office fédéral de la statistique (OFS) 88 Étudier sous Bologne OFS 2010 Activités rémunérées des étudiant·e·s Ampleur des activités rémunérées des étudiant·e·s HES selon le domaine d’études, en % Travail social 6 Psychologie appliquée Linguistique appliquée Sport Musique, arts de la scène et autres arts Formation des enseignants Design Santé Architecture, construction et planification Economie et services Chimie et sciences de la vie Agriculture et économie forestière Technique et IT Moyenne HES 0% 16 14 15 11 18 29 24 25 24 16 22 21 26 22 24 22 10% G 7.4c 24 27 21 25 12 11 9 11 11 6 69 9 4 2 9 63 6 6 4 69 11 8 74 50% 60% 29 22 21 22 20% 82 11 74 32 16 14 70 4 26 14 11 78 22 12 12 6 83 76 20 10 13 8 79 29 11 8 3 73 24 13 11 10 31 9 6 5 78 15 30% 40% 70% 80% Jusqu’ à 10% 11%–20% 21%–30% 31%–50% Plus de 50% 2005 84 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2005 et 2009 90% Remarque: le taux d’activité représente le pourcentage d’activité par rapport à un poste à temps complet. © Office fédéral de la statistique (OFS) d’études sont moins marqués dans le nouveau système. Si l’on exclut les étudiant·e·s qui continuent leurs études en fonction de l’ancien système, un modèle homogène se dessine pour les étudiant·e·s en bachelor et master. Le taux d’étudiant·e·s actifs occupés de niveau bachelor est plus faible dans tous les groupes de domaines d’études, cette situation résultant pour l’essentiel de la différence d’âge des étudiant·e·s. Dans les HES, les domaines d’études Linguistique appliquée, Psychologie appliquée et Travail social enregistrent les taux les plus élevés, supérieurs à 80%. Dans le domaine d’études Technique et IT, par contre, le taux d’étudiant·e·s actifs occupés est de 64%. Le temps consacré à l’activité rémunérée varie lui aussi fortement. Dans le domaine d’études Travail social, un·e étudiant·e sur deux exerce une activité rémunérée à raison d’au moins 30% en moyenne annuelle. C’est de loin le taux le plus élevé, devant le domaine d’études Psychologie appliquée. Le taux d’activité élevé des étudiant·e·s en Travail social s’explique principalement par les règlements qui régissent ces études et qui obligent souvent les étudiant·e·s à exercer une activité professionnelle sous forme de stage au cours de leurs études. Dans les HES, la proportion d’étudiant·e·s exerçant une activité rémunérée en bachelor se chiffre à 73% dans les domaines d’études Musique, arts de la scène et autres arts ainsi que Formation des enseignants; elle s’élève à respectivement 79% et 82% 30 en master. 30 Dans les autres domaines d’études des filières master, le nombre d’étudiant·e·s est jusqu’à présent trop faible pour en tirer des conclusions statistiques. 2010 OFS Étudier sous Bologne 7.2.5 Haute école Les taux d’étudiant·e·s actifs occupés des Universités de Berne, Lucerne et de Zurich sont supérieurs à 80%. Aux deux écoles polytechniques fédérales et à l’Université de Saint-Gall ces taux sont nettement inférieurs à 70%. L’Università della Svizzera italiana (USI) enregistre le taux le plus faible (50%). Le temps consacré à l’activité rémunérée tend également à y être moins élevé. Ces différences s’expliquent en partie par l’éventail des branches et par la structure des études dans les HEU. Celles dont les formations sont orientées vers la technique et les sciences naturelles présentent une proportion plus faible d’étudiant·e·s exerçant une activité rémunérée. D’autres facteurs explicatifs sont la proportion d’étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger dans les hautes écoles ainsi que l’âge des étudiant·e·s. Dans la plupart des HEU, le taux d’étudiant·e·s actifs occupés n’a que légèrement diminué par rapport à l’enquête de 2005. L’USI fait exception: le taux d’étudiant·e·s actifs occupés y a reculé de plus de 10 points. En comparaison des autres hautes écoles cantonales, cette baisse est principalement due à une hausse notable des étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger. Ainsi, à l’USI, la proportion d’étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger est passée de 40% durant l’année académique 2004/2005 à 56 % en 2008/2009. Par rapport à 2005, la proportion d’étudiant·e·s HES exerçant une activité rémunérée a aussi légèrement baissé. Elle diffère toutefois moins selon les institutions. Dans la plupart d’entre elles, elle varie entre 69% et 77%. Fait à nouveau exception la seule haute école spécialisée italophone, qui affiche une proportion de 54%. 89 Activités rémunérées des étudiant·e·s Ampleur des activités rémunérées des étudiant·e·s HEU selon la haute école, en % BE 13 Autres IU 1 3 2 10 13 LU 13 UZ H 15 FR 19 BS 18 GE 18 NE 22 LS 26 EPFL 16 SG 21 ETHZ 15 USI 17 Moyenne HEU 0% 10% 24 G 7.5a 19 20 9 Jusqu’ à 10% 11%–20% 21%–30% 31%–50% Plus de 50% 2005 85 66 21 17 20 17 24 13 16 20 21 18 17 14 14 16 21 16 17 12 9 9 7 19 20% 7 13 30% 40% 84 82 17 9 78 18 7 82 15 9 75 13 4 77 5 5 70 10 64 5 64 65 16 10 78 13 7 11 8 21 12 79 8 16 11 23 50% 60% 70% 80% Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2005 et 2009 90% Remarque: le taux d’activité représente le pourcentage d’activité par rapport à un poste à temps complet. © Office fédéral de la statistique (OFS) Ampleur des activités rémunérées des étudiant·e·s HES selon la haute école, en % Autres HEP-I 26 ZFH 20 BFH 20 FHNW HES-SO 23 0% 24 15 22 15 22 10% 8 11 8 22 20% 30% 40% 73 6 13 8 10 8 Jusqu’ à 10% 11%–20% 21%–30% 31%–50% Plus de 50% 2005 75 80 4 11 11 21 8 11 9 11 10 10 12 21 FHO 12 12 27 19 24 Moyenne HES 10 25 24 FHZ SUPSI 19 G 7.5b 72 74 5 72 73 7 8 58 11 11 8 50% 60% 70% Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 74 80% 90% Remarque: le taux d’activité représente le pourcentage d’activité par rapport à un poste à temps complet. La HES Kalaidos n’est pas présentée puisqu’au moment de l’enquête seuls des étudiant·e·s en cours d’emploi y étaient inscrits. © Office fédéral de la statistique (OFS) 7.3 Activités principales et lien avec les études A côté de leurs études, les étudiant·e·s exercent des activités professionnelles très variées, allant du simple emploi ne nécessitant aucune connaissance préalable jusqu’aux stages professionnels ou aux activités exigeant des connaissances spécialisées ou une formation spécifique. La nature des activités a aussi une influence sur l’existence ou l’absence de lien entre le contenu des études et de l’activité rémunérée. 90 De nombreux étudiant·e·s, tant des HEU que des HES, exercent des activités ne nécessitant aucune connaissance préalable (HEU: 47% et HES: 41%). Ces valeurs n’ont guère changé depuis 2005. La proportion d’étudiant·e·s effectuant des tâches nécessitant une formation spécifique (par ex. employé·e spécialisé·e ou enseignant·e) s’élève à 28% dans les HEU et à 35% dans les HES. Par ailleurs, les stages obligatoires mais aussi facultatifs revêtent une grande importance: 9% des étudiant·e·s HEU exerçant une activité rémunérée et 13% des étudiant·e·s HES ont indiqué qu’il s’agissait là de leur Étudier sous Bologne OFS 2010 Activités rémunérées des étudiant·e·s activité principale. La possibilité d’exercer une tâche en tant qu’assistant·e-étudiant·e ou comme sous-assistant·e dans une haute école est offerte en premier lieu aux étudiant·e·s des HEU (9%, contre 2% en HES). La nature de l’activité rémunérée diffère sensiblement entre les étudiant·e·s HEU de niveau bachelor et master. Les activités exercées par les étudiant·e·s en bachelor ne nécessitent pour la plupart aucune formation (bachelor: 58% et master: 31%). A l’inverse, les étudiant·e·s en master effectuent plus souvent des tâches qui requièrent une formation spécifique préalable. En outre, ils occupent aussi plus fréquemment un poste d’assistant·e étudiant·e ou sous-assistant·e dans une haute école. Ces activités sont également le plus souvent fortement liées aux études. Ainsi, 48% des étudiant·e·s de niveau master indiquent que leur activité présente un rapport étroit ou très étroit avec le contenu de leurs études. Cette proportion est de 26% pour les étudiant·e·s en bachelor. Pratiquement un étudiant·e·s en bachelor sur deux estime en revanche que son activité n’a aucun rapport avec le contenu de ses études. Ce lien est un peu plus étroit pour les étudiant·e·s des HES. De nombreux étudiant·e·s disposent déjà d’une formation professionnelle ou d’expériences professionnelles de plusieurs années (cf. chapitre 1.3). Les études dans une haute école spécialisée font office pour une partie des étudiant·e·s de formation complémentaire dans un domaine d’activité spécifique, raison pour laquelle il est plus facile pour ces derniers d’exercer une activité en rapport avec la formation dès le début des études de bachelor. Dans les HEU, c’est plutôt le cas des étudiant·e·s en master. Par ailleurs, la proportion d’étudiant·e·s qui effectuent un stage obligatoire en tant qu’activité principale, lequel devrait présenter un lien avec les études, est deux fois plus élevée dans les HES que dans les HEU. Les principales activités rémunérées ne sont pas réparties de manière égale dans tous les groupes de domaines d’études. Dans les HEU, le groupe de domaine d’études Droit enregistre la plus grande proportion d’étudiant·e·s exerçant une activité ne nécessitant pas de formation spécifique (56%). Les Sciences techniques ainsi que Médecine et pharmacie affichent des proportions relativement élevées d’étudiant·e·s actifs occupés qui effectuent un stage obligatoire (respectivement 16 et 19%). Dans de nombreuses filières de ce groupe de domaines d’études, les stages obligatoires font partie intégrante des études. La proportion d’étudiant·e·s qui effectuent un stage facultatif est la plus élevée en Sciences économiques (12%). La plupart des autres groupes de domaines d’études affichent des taux sensiblement inférieurs à 10%. Dans tous les groupes de domaines d’études, les différences entre étudiant·e·s en bachelor et étudiant·e·s en master se reflètent dans la nature de l’activité principale. Des résultats similaires peuvent être constatés dans les HES. Dans les domaines d’études Formation des enseignants, Linguistique appliquée et Santé, plus de 50% des étudiant·e·s exercent une activité rémunérée ne nécessitant aucune formation spécifique. Cette G 7.6 Activité principale selon le niveau d'études et le type de haute école, en % 100% 90% 80% 3 4 28 3 3 4 4 5 4 4 3 10 21 31 70% 35 32 60% 51 50% 40% 47 58 31 41 30% 0% 45 18 17 20% 10% 8 9 5 4 7 5 3 Total Bachelor HEU 8 5 2 4 9 2 4 10 Master Total Bachelor 5 4 4 Master HES Autre activité rémunérée Activité indépendante Activité salariée requérant une formation particulière Activité salariée ne demandant pas de formation particulière, auxiliaire Assistant·e – étudiant·e, assistant·e académique dans la haute école Stage volontaire (stage rémunéré, mais non obligatoire dans le cadre des études) Stage obligatoire dans le cadre des études (y c. stage de médecine) Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 © Office fédéral de la statistique (OFS) 2010 OFS Étudier sous Bologne 91 Activités rémunérées des étudiant·e·s Autre activité rémunérée Activité indépendante Activité salariée requérant une formation particulière Activité salariée ne demandant pas de formation particulière Assistant·e – étudiant·e, assistant·e académique dans la haute école Stage volontaire Stage obligatoire T 7.2a Activité rémunérée principale selon la fonction, par groupe de domaines d’études HEU, en % et lien avec les études, positions 4+5 (échelle de 1= sans lien à 5 = très largement lié) Sciences humaines et sociales 2 3 8 47 33 4 3 Sciences économiques 2 12 9 43 27 4 3 Droit 0 5 5 56 26 4 4 Sciences exactes et naturelles 2 6 17 48 21 3 3 Médecine et pharmacie 19 3 7 46 21 2 2 Sciences techniques 16 8 20 38 11 5 2 Interdisciplinaire et autres 3 3 4 40 43 3 4 Moyenne HEU 4 5 9 47 28 4 3 81 68 77 11 48 42 44 Lien avec les études, positions 4+5 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 Autre activité rémunérée Activité indépendante Activité salariée requérant une formation particulière Activité salariée ne demandant pas de formation particulière Assistant·e – étudiant·e, assistant·e académique dans la haute école Stage volontaire Stage obligatoire T 7.2b Activité rémunérée principale selon la fonction, par domaine d’études HES, en % et lien avec les études, positions 4+5 (échelle de 1= sans lien à 5 = très largement lié) Architecture, construction et planification 2 17 4 29 44 3 1 Technique et IT 2 5 2 30 51 5 5 Chimie et sciences de la vie 3 8 4 46 34 2 3 Agriculture et économie forestière 4 6 0 36 39 7 8 Economie et services 9 5 4 38 37 4 3 Design 5 8 3 49 21 13 1 Sport* 0 2 0 22 66 2 8 Musique, arts de la scène et autres arts 1 4 2 31 41 10 11 Linguistique appliquée 0 4 4 53 34 3 2 39 2 0 36 19 1 3 5 1 10 14 67 2 1 27 2 1 51 16 1 2 Formation des enseignants 4 1 2 55 31 1 5 Moyenne HES 9 4 2 41 35 4 5 77 81 64 20 60 59 61 Travail social Psychologie appliquée Santé Lien avec les études, positions 4+5 * 24 < n < 50 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 92 Étudier sous Bologne OFS 2010 Activités rémunérées des étudiant·e·s proportion est d’environ 30% en Architecture, construction et planification, Technique et IT ainsi que Musique, arts de la scène et autres arts. Le domaine d’études Travail social se singularise par sa proportion de stagiaires (41%), qui est de loin la plus élevée. Les filières de ce domaine d’études prévoient pour la plupart un stage obligatoire pendant les études. C’est également le cas du domaine d’études Santé mais dans une moindre mesure (29% de stagiaires). Les principales motivations à exercer une activité rémunérée sont d’ordre économique, tant pour les étudiant·e·s des HES que des HEU. Ainsi, 67% des étudiant·e·s exerçant une activité rémunérée (position 4 ou 5) ont indiqué travailler pour être plus à l’aise financièrement et 53% pour être indépendants de leurs parents. 47% déclarent qu’ils travaillent parce que le revenu de ce travail leur est indispensable pour vivre. La proportion d’étudiant·e·s travaillant parce qu’ils n’ont pas obtenu de bourse ou de prêt, ou seulement d’un montant trop faible, est de 10 points plus élevée dans les HES que dans les HEU. Il n’y a pas de grandes différences par rapport à l’année 2005 concernant les motivations économiques. La proportion d’étudiant·e·s des deux types de hautes écoles ayant répondu «Parce que je ne reçois pas de bourse/prêt ou une bourse/un prêt insuffisant·e» tend toutefois à s’égaliser. En 2005, les valeurs présentaient encore de grandes différences. Indépendamment de l’âge, les étudiant·e·s qui n’habitent plus chez leurs parents indiquent plus fréquemment qu’ils travaillent parce que le revenu qu’ils en tirent leur 7.4 Motivations à exercer une activité rémunérée Afin de mieux appréhender les motivations à exercer une activité rémunérée, une série de raisons a été présentée aux étudiant·e·s. Ces derniers ont été invités à les évaluer sur une échelle allant de 1 = «pas du tout» à 5 = «entièrement». Les raisons proposées étaient d’ordre économique, personnel ou professionnel. T 7.3 Motivations concernant l’activité rémunérée selon le type de haute école, 2005 et 2009, en % positions 4+5 (échelle de 1= pas du tout à 5 = entièrement) Total HEU 2005 2009 HES 2005 2009 2005 2009 Motivations économiques Cela me permet d’être plus à l’aise financièrement 65 67 65 68 64 65 Le revenu que j’en tire m’est indispensable pour vivre 51 47 49 46 57 49 Cela m’assure l’indépendance à l’égard de mes parents 51 53 51 54 50 52 Parce que je ne reçois pas de bourse/prêt ou une bourse/un prêt insuffisant·e 41 43 37 40 50 50 6 5 6 5 5 6 Cette activité me permet d’acquérir une expérience pratique utile dans ma vie professionnelle future 48 47 48 48 46 47 J’espère augmenter mes chances sur le marché du travail 34 34 35 36 31 31 J’espère nouer des relations en vue d’une possible insertion professionnelle future 30 28 30 27 32 30 3 5 3 6 3 5 24 21 26 23 19 18 Parce que mes études me laissent du temps libre 9 11 10 12 6 8 L’activité rémunérée est obligatoire dans le cadre de mes études 7 6 5 5 10 9 Je dois subvenir aux besoins d’autres personnes (partenaire, enfants) Motivations professionnelles Mon principal centre d’intérêt réside dans l’activité rémunérée; les études ne viennent qu’au deuxième rang Motivations sociales et autres L’activité rémunérée me permet de me sentir mieux intégré·e socialement Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2005 et 2009 2010 OFS Étudier sous Bologne 93 Activités rémunérées des étudiant·e·s Motivations concernant l’activité rémunérée selon le niveau d’études et le type de haute école, en % positions 4 et 5 (échelle de 1 = pas du tout à 5 = entièrement) G 7.7 Cette activité me permet d’acquérir une expérience pratique utile dans ma vie professionnelle future 70% Bachelor HEU Master HEU Bachelor HES Master HES 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% J’espère nouer des relations en vue d’une possible insertion professionnelle future J’espère augmenter mes chances sur le marché du travail Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 © Office fédéral de la statistique (OFS) Motif: «Le revenu que j’en tire m’est indispensable pour vivre» selon le taux d’activité, l’âge et le sexe, en % positions 4 et 5 et moyenne (échelle de 1 = pas du tout à 5 = entièrement) G 7.8 5 80% Quantité en pourcent 70% 3,5 60% 3,1 50% 40% 2,5 3,8 3,8 3,8 63 66 63 56 4,3 82 80 4 3,2 3,2 46 48 2,9 43 2,3 30% 20% 4,4 3 37 2 25 Positions 4 et 5 Moyenne Moyenne (échelle de 1 à 5) 90% 21 10% Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 1 Sexe Femmes 36 ans et plus ans 31–35 ans 21– 25 ans Jusqu’à 20 ans 26 – 30 Age Hommes Taux d’activité Plus de 50% 31% – 50% 21% – 30% 11% – 20% Jusqu’ à 10% 0% © Office fédéral de la statistique (OFS) est indispensable pour vivre. Dans la catégorie d’âge des 21 à 25 ans, cette proportion est de 31% pour les étudiant·e·s qui habitent chez leurs parents et de 43% pour ceux qui ont quitté le domicile familial. Pour les étudiant·e·s âgés de 26 à 30 ans, la proportion est respectivement de 50% et 67%. En deuxième position, les motivations liées à une future activité professionnelle sont déterminantes. Les étudiant·e·s portent un intérêt particulier à l’acquisition d’expériences pratiques qui pourraient s’avérer utiles 94 dans leur vie professionnelle future (47%). Ils accordent en revanche un peu moins d’importance aux motivations «Augmenter mes chances sur le marché du travail» (34%) et «Nouer des relations en vue d’une possible insertion professionnelle future» (28%). Il n’y a pratiquement pas de différences entre les deux types de hautes écoles en ce qui concerne ces deux motivations. En règle générale, les motivations spécifiques à la profession jouent un rôle plus important pour les étudiant·e·s en master que pour ceux en bachelor. Les premiers Étudier sous Bologne OFS 2010 Activités rémunérées des étudiant·e·s disposent déjà des compétences spécifiques dans leur domaine d’études. Ils recherchent de manière plus ciblée une activité rémunérée en lien avec leurs études pour mieux se préparer au marché du travail. En effet, dans les HEU, l’évaluation positive des motivations professionnelles est de 11 à 18 points plus élevée en master qu’en bachelor. D’autres motivations sociales, liées à la situation individuelle de l’étudiant·e ou à la structure des études jouent un rôle secondaire pour la plupart des étudiant·e·s. Elles peuvent cependant revêtir une assez grande importance pour certains sous-groupes. La proportion d’étudiant·e·s qui indiquent travailler parce que le revenu obtenu leur est indispensable pour vivre est d’autant plus élevée que le temps consacré à cette activité rémunérée est important. Parmi les étudiant·e·s dont le taux d’occupation est inférieur ou égal à 10% en moyenne annuelle, seulement un sur quatre indique que le revenu de ce travail lui est indispensable pour vivre. Chez ceux dont le taux d’occupation est compris entre 31% et 50%, la proportion est de 63%; elle passe à 66% chez ceux dont le taux d’occupation est supérieur à 50%. On constate une évolution semblable avec l’augmentation de l’âge des étudiant·e·s. Cela provient notamment des changements qui surviennent dans la vie des étudiant·e·s et de leur indépendance croissante sur le plan financier. Aucune différence marquante n’est à noter entre les hommes et les femmes. Les étudiant·e·s dont les parents possèdent un niveau de formation plus faible ou qui ont une profession nécessitant moins de qualifications indiquent plus souvent devoir travailler parce que le revenu qu’ils en tirent leur est indispensable pour vivre. Cela semble indiquer que leurs parents ont moins de moyens pour les soutenir financièrement durant leurs études. 7.5 Conséquences de l’exercice d’une activité rémunérée Après avoir mis en évidence l’importance pour les étudiant·e·s des motivations d’ordre financier et liées à la profession future, il convient d’analyser à présent les conséquences sur leurs études de l’exercice d’une activité rémunérée. L’évaluation de ces conséquences par les étudiant·e·s eux-mêmes ne présente pas de différence majeure entre les deux types de hautes écoles. Les résultats sont par ailleurs relativement stables par rapport à 2005. T 7.4 Conséquences de l’exercice d’une activité rémunérée selon le type de haute école, 2005 et 2009, moyenne et en % positions 4+5 (échelle de 1= pas du tout à 5 = entièrement) Conséquences Total HEU HES 2005 2009 2009 2009 Moyenne Moyenne Position 4+5 Mon activité rémunérée me stimule dans mes études 2,5 2,6 28 2,6 31 2,6 Je concilie difficilement les deux (activité rémunérée et études) 2,6 2,6 28 2,6 28 2,6 Les études ne constituent plus qu’une activité secondaire 1,5 1,6 8 1,6 4 1,4 Mon travail risque de devenir un handicap pour la réussite de mes études 2,0 2,1 18 2,1 12 1,9 J’étudie de manière plus ciblée car je perçois ce qui est important 2,5 2,5 25 2,5 27 2,6 Je travaillerais volontiers moins pour avoir davantage de temps pour étudier, mais je ne peux pas me le permettre financièrement 2,5 2,5 30 2,5 31 2,6 Je ne peux pas envisager un séjour d’études, pourtant désiré, dans une autre haute école 1,8 1,8 14 1,8 14 1,8 Je ne peux pas suivre certains cours en raison de l’incompatibilité des horaires 2,1 2,0 22 2,1 11 1,7 Je souffre de problèmes de santé à cause de la double charge études et activité rémunérée 1,8 1,8 12 1,8 11 1,8 Moyenne Position 4+5 Moyenne Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2005 et 2009 2010 OFS Étudier sous Bologne 95 Activités rémunérées des étudiant·e·s Les évaluations des étudiant·e·s varient fortement en fonction du temps consacré à l’activité rémunérée. La double charge «emploi et études» pèse tout particulièrement sur les étudiant·e·s dont le taux d’occupation est élevé. Presque la moitié des personnes qui ont un taux d’occupation annuel moyen de plus de 30% déclare que ce cumul de tâches leur pose problème ou qu’elles préféreraient travailler moins pour consacrer plus de temps à leurs études, mais qu’elle ne peuvent pas se le permettre pour des raisons financières. Plus le temps dédié à un travail rémunéré est important, plus le risque est grand de ne pas pouvoir suivre certains cours. En outre, Conséquences de l’activité rémunérée selon le taux, en % positions 4 et 5 et moyenne (échelle de 1 = pas du tout à 5 = entièrement) G 7.9a 50% 5 Positions 4 et 5 Moyenne 45% 35 2,3 2,4 2,6 2,8 18 2,3 2,8 2,9 3,1 18 2,5 1,9 Jusqu' à 10% Plus de 50% 31%– 50% 21%– 30% 11%– 20% Jusqu’ à 10% Mon activité rémunérée me stimule dans mes études 31%– 50% 7 21%– 30% 5% 11%– 20% 1,6 Jusqu' à 10% 10% 0% 3 26 Je concilie difficilement les deux (activité rémunérée et études) 2,8 2,5 2 2,2 10 Plus de 50% 21 24 31%– 50% 15% 29 3,1 25 35 21%– 30% 20% 35 31 25% 4 11%– 20% 30% Plus de 50% Quantité en pourcent 35% 42 Moyenne (échelle de 1 à 5) 43 40% Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 1 Mon travail risque de devenir un handicap pour la réussite de mes études © Office fédéral de la statistique (OFS) Conséquences de l’activité rémunérée selon le taux, en % positions 4 et 5 et moyenne (échelle de 1 = pas du tout à 5 = entièrement) G 7.9b 50% 5 46 37 32 2,8 14 2,2 3,1 2,8 21 2,3 11 7 1,8 5% 3 3,0 J’étudie de manière plus ciblée car je perçois ce qui est important 2,7 2 2,1 1,7 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 Je travaillerais volontiers moins pour avoir davantage de temps pour étudier, mais je ne peux pas me le permettre financièrement Jusqu’ à 10% Plus de 50% 1 31%– 50% 31%– 50% 21%– 30% 11%– 20% Jusqu’ à 10% 0% Plus de 50% 1,5 2,5 Plus de 50% 2,6 24 21%– 30% 2,5 3,0 21%– 30% 10% 18 26 11%– 20% 15% 22 31 11%– 20% 25% 4 37 31%– 50% 30% 20% 45 40 35% Jusqu’ à 10% Quantité en pourcent 40% Positions 4 et 5 Moyenne Moyenne (échelle de 1 à 5) 45% Je ne peux pas suivre certains cours en raison de l’incompatibilité des horaires © Office fédéral de la statistique (OFS) 96 Étudier sous Bologne OFS 2010 Activités rémunérées des étudiant·e·s Conséquences de l’activité rémunérée selon l’activité principale, en % Mon activité rémunérée me stimule dans mes études 70% 60% 50% 40% 30% G 7.10 Stage obligatoire dans le cadre des études (y c. stage de médecine) Stage volontaire (stage rémunéré, mais non obligatoire dans le cadre des études) Assistant·e – étudiant·e, Assistant·e académique dans la haute école Emploi salarié ne demandant pas de formation particulière, auxiliaire Activité salariée requérant une formation particulière Activité indépendante Autre activité rémunérée 20% Je concilie difficilement les deux (activité rémunérée et études) 10% Je ne peux pas suivre certains cours en raison de l’incompatibilité des horaires J’étudie de manière plus ciblée car je perçois ce qui est important Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 © Office fédéral de la statistique (OFS) ces personnes sont plus nombreuses à affirmer que l’activité exercée pourrait compromettre la réussite de leurs études. Par rapport aux étudiant·e·s ayant un taux d’occupation moindre, elles évaluent de manière plus positive le fait que l’exercice d’une activité rémunérée les stimule dans leurs études ou les fait étudier de façon plus ciblée. Les évaluations des conséquences de l’activité rémunérée sur les études, qu’elles soient positives ou négatives, dépendent fortement de l’activité rémunérée exercée. Ainsi, les activités en lien étroit avec les études ou qui nécessitent une formation spéciale bénéficient d’évaluations nettement plus positives que les activités sans formation. Sans surprise, les stages obligatoires et facultatifs sont les activités jugées les plus positives. Ce constat s’applique en règle générale également aux activités spécialisées. Contrairement à ceux dont l’activité principale est un stage, les étudiant·e·s jugent plus problématique le fait de devoir concilier des cours et la double charge de travail. Pour les étudiant·e·s exerçant une activité indépendante, la double charge ainsi que la coordination des études s’avèrent le plus difficile. 2010 OFS Étudier sous Bologne 7.6 Activités rémunérées des étudiant·e·s HES en cours d’emploi Au moment de l’enquête, environ 97% des étudiant·e·s menant des études en cours d’emploi avaient exercé une activité rémunérée au cours des 12 derniers mois. Leur taux d’occupation était pour la plupart supérieur à 50%, ce qui représente un léger recul par rapport à 2005. Les domaines d’études, Chimie et sciences de la vie ainsi que Psychologie appliquée présentent des taux inférieurs à 90%, tandis que les autres domaines d’activité affichent des taux supérieurs. La nature de l’activité se distingue fondamentalement de celle des étudiant·e·s à plein temps. La majorité de ces étudiant·e·s exerce une activité qui requiert une formation spécifique. Cela montre clairement qu’il ne faut généralement pas assimiler ce travail à une activité rémunérée typique des étudiant·e·s car il s’agit la plupart du temps d’une profession apprise avant de commencer les études. En moyenne, les étudiant·e·s en cours d’emploi sont plus âgés que leurs camarades qui suivent des cours à plein temps et présentent le plus souvent un autre parcours personnel (cf. chapitre 1). 97 Activités rémunérées des étudiant·e·s Ampleur des activités rémunérées des étudiant·e·s HES en cours d’emploi selon le domaine d’études, en % 2005 2009* Economie et 2005 services 2009 Architecture, construc- 2005 tion et planification 2009 Formation des 2005 enseignants 2009 2005 Technique et IT 2009 2005 Travail social 2009 Chimie et sciences 2005 de la vie 2009* 2005 Psychologie appliquée 2009 2005 Moyenne HES 2009 Santé 3 1 6 1 8 4 6 3 11 4 8 2 4 2 13 4 5 32 90 90 84 86 32 62 58 32 91 82 21 24 72 65 4 0% 39 49 15 1 6 3 Jusqu’ à 30% 31%– 50% Plus de 50% 66 44 25 7 G 7.11 40 28 89 15 10% Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2005 et 2009 79 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% * 24 < n < 50 Remarque: le taux d’activité représente le pourcentage d’activité par rapport à un poste à temps complet. Le nombre restreint d’observations ne permet pas de présenter de résultats pour les domaines Santé et Chimie et science de la vie (2005). © Office fédéral de la statistique (OFS) Les personnes de ce groupe considèrent davantage les études comme une forme de formation complémentaire. Ainsi 66% (positions 4 et 5 sur une échelle de 1 = pas du tout à 5 = entièrement) des étudiant·e·s exerçant une activité rémunérée indiquent mener des études en parallèle à un emploi pour acquérir de plus grandes qualifications sans devoir abandonner leur activité actuelle. 63% d’entre eux affirment que cette forme d’études 98 correspond davantage à leur vision de l’existence et qu’ils peuvent ainsi directement faire le lien entre contenu des études et activités pratiques. La décision de débuter des études en cours d’emploi est prise le plus souvent par les étudiant·e·s eux-mêmes. Seuls 11% d’entre eux ont indiqué avoir été invités par leur employeur à acquérir des qualifications supérieures. Étudier sous Bologne OFS 2010 Budget-temps 8Budget-temps Le présent chapitre donne un aperçu du temps consacré par les étudiant·e·s à leurs différentes activités en apportant des réponses aux questions suivantes: quel temps est consacré aux études? Comment le temps est-il réparti pendant les études? Quels sont les liens entre études et activité rémunérée exercée par les étudiant·e·s? Les personnes interrogées ont été priées d’indiquer le temps qu’elles consacraient à certaines activités durant une semaine de cours typique. Outre le temps consacré aux études (fréquentation des cours, préparation des cours, révisions, travaux personnels et de fin d’études, recherches bibliographiques, etc.), est également pris en compte le temps passé à exercer des activités rémunérées ou des activités bénévoles (pour la haute école, des sociétés et des organisations, etc.), à faire le ménage ou à s’occuper des enfants. Les loisirs ne sont pas comptabilisés. Les données indiquent le temps moyen consacré aux différentes activités. Concernant la charge de travail, il n’est pas possible de différencier entre les étudiant·e·s qui suivent pour la première fois un cycle d’enseignement et ceux qui ne font que répéter certaines parties de cycles pour passer des examens intermédiaires en vue de pouvoir poursuivre leurs études. Pour des raisons de comparabilité, les personnes qui suivent une formation en cours d’emploi dans une haute école spécialisée n’ont pas été prises en compte. 8.1 Vue d’ensemble du budget-temps Le budget-temps hebdomadaire de la population estudiantine, réparti entre études, activités rémunérées, activités bénévoles et tâches domestiques et familiales est en moyenne de 51 heures. Les étudiant·e·s investissent en moyenne 36 heures dans leurs études, 8 heures dans l’exercice d’activités rémunérées, 5 heures dans leur ménage, y compris la garde des enfants et 2 heures dans des activités bénévoles. Par rapport à 2005, le temps consacré aux études a légèrement diminué. Cette tendance apparait tant dans les hautes écoles universitaires (HEU) que dans les hautes écoles spécialisées (HES). Budget-temps des étudiant·e·s selon le type de haute école et le niveau d’études, moyenne en heures/semaine G 8.1 60 50 40 2 2 6 6 7 2 6 6 8 2 2 2 2 5 5 5 5 8 9 7 10 36 35 36 34 2 2 1 5 5 8 Activités bénévoles Activités familiales et ménagères 6 6 10 Activités rémunérées Etudes 40 41 30 20 38 36 41 36 10 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2005 et 2009 0 Total HEU HES 2005 Total 2009 Total Bachelor HEU 2009 Master Total Bachelor Master HES 2009 © Office fédéral de la statistique (OFS) 2010 OFS Étudier sous Bologne 99 Budget-temps Le temps hebdomadaire consacré aux études est généralement un peu moins important dans les HEU que dans les HES, alors que celui passé à exercer une activité rémunérée y est un peu plus élevé. Il n’y a pas de différences, en revanche, en ce qui concerne les activités bénévoles ou ménagères. Les étudiant·e·s en bachelor (HEU comme HES) consacrent en moyenne un peu plus de temps aux études et un peu moins aux activités rémunérées que ceux en master 31. En moyenne, les étudiant·e·s en bachelor des HEU consacrent près de 36 heures aux études contre 41 heures pour ceux des HES (master: respectivement 34 heures et 36 heures). Les étudiant·e·s plus âgés ont en moyenne un emploi du temps un peu plus chargé que les autres. Ils consacrent certes moins de temps à leurs études, mais en passent davantage à exercer une activité rémunérée et pour la tenue du ménage. Cette augmentation du temps passé pour la tenue du ménage s’explique également par le fait que les étudiant·e·s plus âgés ont plus souvent des enfants. Le budget-temps pour les études des étudiant·e·s avec enfants est en moyenne nettement plus faible que celui des autres étudiant·e·s (respectivement 28 heures et 37 heures). Le temps passé pour le ménage dans le cas des étudiant·e·s sans enfants s’élève toutefois à 5 heures. Pour ceux avec enfants, ces travaux, y compris la garde des enfants, représentent 25 heures par semaine. Les étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger investissent un peu plus de temps dans les études et un peu moins dans les activités rémunérées que les Suisses et les Suissesses ainsi que les étudiant·e·s étrangers scolarisés en Suisse. Cette situation s’explique notamment par le fait que, d’une part, ils ne peuvent exercer une activité rémunérée en parallèle aux études que de manière limitée pour des raisons légales et que, d’autre part, ils sont souvent inscrits dans des filières qui contiennent en règle générale un nombre d’heures de présence plus élevé sous forme de programme de cours. Il n’existe pas de différences majeures entre les hommes et les femmes. Budget-temps des étudiant·e·s selon divers caractères sociodémographiques, moyenne en heures/semaine G 8.2 80 70 1 60 50 40 Activités bénévoles Activités familiales et ménagères 1 1 4 3 2 4 6 2 6 10 11 16 34 31 1 16 25 15 14 28 28 1 1 7 7 8 9 7 36 37 39 2 2 5 1 6 2 5 8 8 8 37 37 36 5 Activités rémunérées Etudes 30 39 38 10 Age Enfant Sexe Etudiant·e·s étrangers scolarisés en Suisse Etudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger Etudiant·e·s suisses Femmes Hommes Non Oui 31–35 ans 26–30 ans 21–25 ans Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 Jusqu’à 20 ans 0 Plus de 35 ans 20 Lieu de scolarisation © Office fédéral de la statistique (OFS) 31 100 Dans les HES, les possibilités de comparaison entre bachelor et master sont limitées car il n’existait qu’un nombre très limité de filières master au moment de l’enquête (cf. chapitre 1). Étudier sous Bologne OFS 2010 Budget-temps 8.2 Temps consacré aux études 8.2.1 Type de haute école et niveau d’études Le temps consacré aux études englobe le programme de cours (cours, séminaires, stages, exercices) et les autres travaux en rapport avec les études. Ces derniers comprennent la préparation des cours, les travaux de révision, les travaux personnels et de fin d’études, les recherches bibliographiques, les rencontres avec les enseignant·e·s, etc. Dans les HEU, les étudiant·e·s consacrent en moyenne 35 heures à leurs études durant une semaine de cours: 19 heures au programme de cours et 16 heures aux autres travaux en rapport avec les études. Par rapport à 2005, le temps consacré au programme de cours n’a pas changé dans les HEU. En revanche, le temps passé pour les autres travaux a légèrement baissé. Par rapport aux étudiant·e·s en master, ceux en bachelor consacrent un Temps consacré aux études selon le type de haute école et le niveau d’études, moyenne en heures/semaine G 8.3 45 Autres travaux induits par les études Programme d’études 40 35 14 15 30 15 15 16 25 18 18 20 15 21 10 27 25 21 19 18 16 5 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 0 Total Bachelor Total Master Total HEU Bachelor Master HES © Office fédéral de la statistique (OFS) Temps consacré aux études selon le niveau d’études et le semestre, moyenne en heures/semaine G 8.4 45 Autres travaux induits par les études Programme d’études 40 13 35 30 14 15 25 14 16 16 15 16 20 23 20 15 10 29 23 22 19 18 18 15 5 28 23 12 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 0 1. + 2. 3. + 4. 5. + 6. 7. + 8. Bachelor HEU 1. + 2. 3. + 4. 5. + 6. Master HEU 1. + 2. 3. + 4. 5. + 6. Bachelor HES Semestre © Office fédéral de la statistique (OFS) 2010 OFS Étudier sous Bologne 101 Budget-temps peu plus de temps pour le programme de cours (bachelor HEU: 21 heures et master HEU: 16 heures) et un peu moins de temps pour les autres travaux en rapport avec les études (bachelor HEU: 15 heures et master HEU: 18 heures). L’emploi du temps relatif aux études évolue au fil des études, qu’elles préparent au bachelor ou au master. A chaque fin de phase d’études, le temps consacré au programme d’études diminue. En revanche, le temps consacré aux autres travaux augmente notablement, en particulier en master (HEU). Cette forte hausse s’explique notamment par la préparation aux examens finaux et la rédaction du travail de master. L’augmentation des travaux d’études personnels est moins prononcée pour les étudiant·e·s en bachelor (HEU), car les travaux de fin d’études nécessitent moins de temps que ceux de master. Dans les HES, les étudiant·e·s à plein temps consacrent en moyenne 40 heures à leurs études: 25 heures au programme de cours et 15 heures aux autres travaux en rapport avec les études. En raison du programme d’enseignement très structuré, la proportion de cours et séminaires à suivre est ici plus élevée que dans les HEU. La répartition du temps dans le cadre d’un bachelor (HES) est semblable à celle d’une HEU, le temps consacré aux cours et séminaires y étant toutefois toujours plus élevé. 8.2.2 Domaine d’études Dans les HEU, les étudiant·e·s des groupes de domaines d’études Sciences exactes et naturelles, Sciences techniques ainsi que Médecine et pharmacie ont une charge d’études relativement importante. A l’inverse, la charge d’études est en dessous de la moyenne en Sciences humaines et sociales, en Droit ainsi que dans le groupe de domaine d’études «Interdisciplinaire et autres». Cette différence est imputable au nombre de cours et séminaires à suivre, beaucoup plus important dans le premier cas. Cette situation s’applique aussi bien aux cursus de bachelor que de master. En règle générale, le temps consacré aux cours et séminaires est plus important en bachelor qu’en master, quel que soit le groupe de domaines d’études. La situation est en revanche inversée dans le cas des travaux individuels. Seul le groupe de domaines d’études Médecine et pharmacie ne permet qu’une comparaison limitée car au moment de l’enquête, le niveau d’études master regroupait principalement des étudiant·e·s des spécialités Pharmacie et sciences infirmières. Les étudiant·e·s des domaines d’études Médecine humaine, vétérinaire et dentaire n’étaient pas encore inscrits en master. Dans les HES, les étudiant·e·s des domaines d’études Architecture, construction et planification et Design Temps consacré aux études selon le groupe de domaines d’études et le niveau d’études HEU, moyenne en heures/semaine 31 Sciences techniques Bachelor Médecine et pharmacie Bachelor 26 Master* 26 Sciences exactes et naturelles Bachelor Sciences économiques Bachelor Droit Sciences humaines et sociales 17 11 26 14 19 19 15 17 Master 17 19 Bachelor 15 14 Master 17 16 Bachelor 15 13 Master 18 19 Interdisciplinaire Bachelor et autres Master Moyenne HEU 22 20 Master 12 11 18 21 Bachelor 15 16 Master 0 Programme d’études Autres travaux induits par les études 16 21 Master G 8.5a Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 18 10 20 30 40 50 60 * 24 < n < 50 © Office fédéral de la statistique (OFS) 102 Étudier sous Bologne OFS 2010 Budget-temps Temps consacré aux études selon le domaine d’études et le niveau d’études HES, moyenne en heures/semaine 31 Architecture, construction et planification 30 14 Chimie et sciences de la vie 30 13 31 Santé Bachelor 12 27 15 21 Musique, arts de la scène et autres arts 18 26 Formation des enseignants 13 24 Economie et services 14 20 Psychologie appliquée 15 25 Travail social Linguistique appliquée 20 Sport* 21 10 15 9 27 Moyenne HES Master 21 Technique et IT Agriculture et économie forestière Musique, arts de la scène et autres arts 18 Formation des enseignants* 17 Moyenne HES 18 0 Programme d’études Autres travaux induits par les études 19 26 Design G 8.5b 10 14 19 16 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 18 20 30 40 50 60 * 24 < n < 50 Remarque: le nombre restreint d’observations au niveau Master ne permet la présentation de résultats que pour les domaines d’études Formation des enseignants ainsi que Musique, arts de la scène et autres arts. © Office fédéral de la statistique (OFS) consacrent en moyenne chaque semaine plus de 45 heures aux études. Le temps consacré aux études est inférieur à 40 heures dans les domaines d’études Sport, Economie et services, Linguistique appliquée, Psychologie appliquée, Travail social, Musique, arts de la scène et autres arts et dans la Formation des enseignants. Pour les domaines d’études proposant également des cursus de master, le temps consacré aux cours et séminaires en bachelor est en règle générale plus élevé qu’en master. Toutefois, ces deux niveaux d’études ne sont comparables que de manière très limitée. En effet, le nombre de filières master dans chaque domaine d’études est très limité ou les contenus et objectifs de formation s’adressent à un cercle restreint de personnes (cf. chapitre 1). 8.3 Temps consacré aux études et aux activités rémunérées 8.3.1 Type de haute école Plus de la moitié des étudiant·e·s ont une charge de travail «études et activités rémunérées» comprise entre 36 et 55 heures par semaine (HEU: 54% et HES: 58%). La répartition entre les deux types de hautes écoles est 2010 OFS Étudier sous Bologne similaire bien que les étudiant·e·s des HES aient en moyenne une charge légèrement plus élevée que leurs collègues des HEU. Seuls 10% des étudiant·e·s HEU et 7% des étudiant·e·s HES consacrent au maximum 25 heures par semaine aux études et aux activités rémunérées. 8.3.2 Domaine d’études Dans les HEU, la durée moyenne de la semaine de travail (études et activité rémunérée) est de près de 50 heures pour les étudiant·e·s en Sciences techniques et de 40 heures pour ceux en Sciences humaines et sociales. En général, le temps consacré aux activités rémunérées est plus important dans les branches où la charge d’études est moindre. Ainsi, dans les HEU, il représente 9 heures par semaine dans le cas d’un bachelor en Sciences humaines et sociales et 11 heures pour un master. En revanche, il s’élève à près de 4 heures en Sciences techniques au niveau bachelor et à un peu moins de 6 heures au niveau master. Dans les groupes de domaines d’études impliquant une charge d’études élevée, comme les Sciences exactes et naturelles ou les Sciences techniques, cette charge est plus importante en bachelor qu’en master. Dans le cas des filières nécessitant moins de temps, la différence est moins marquée. Par rapport au bachelor, le nombre d’heures consacrées 103 Budget-temps G 8.6a 90 18% 80 16% 70 14% 60 12% 50 10% 40 8% 30 6% 20 4% 10 2% 0 0% <21 21– 25 26 –30 31–35 36 –40 41–45 46 – 50 51– 55 56 – 60 61– 65 66 –70 Etudes Activités rémunérées Etudiant·e·s en % Etudiant·e·s en % Activités en heures/semaine – Moyenne Distribution du budget-temps pour les études et les activités rémunérées, en % des étudiant·e·s HEU Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 >70 Heures/semaine © Office fédéral de la statistique (OFS) G 8.6b 90 18% 80 16% 70 14% 60 12% 50 10% 40 8% 30 6% 20 4% 10 2% 0 0% <21 21– 25 26 –30 31–35 36–40 41–45 46 –50 51–55 56 – 60 61– 65 66 –70 Etudes Activités rémunérées Etudiant·e·s en % Etudiant·e·s en % Activités en heures/semaine – Moyenne Distribution du budget-temps pour les études et les activités rémunérées, en % des étudiant·e·s HES Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 > 70 Heures/semaine © Office fédéral de la statistique (OFS) à l’activité rémunérée augmente en master pour tous les groupes de domaines d’études. Dans les HES, le budget-temps moyen consacré aux études et aux activités rémunérées dépasse 50 heures par semaine en Architecture, construction et planification et en Design alors qu’il n’est que de 37 heures en Sport. 104 Là aussi, les étudiant·e·s des domaines d’études nécessitant une charge d’études élevée investissent le moins de temps dans des activités rémunérées. Ceux des domaines d’études Chimie et sciences de la vie, Technique et IT, Design ainsi qu’Architecture, construction et planification y consacrent moins de 5 heures. Étudier sous Bologne OFS 2010 Budget-temps Temps consacré aux études et aux activités rémunérées selon le niveau d’études et le groupe de domaines d’études HEU, moyenne en heures/semaine G 8.7a 14 Niveau d’études Bachelor Master 13 12 Groupe de domaines d’études Activitées rémunérées en heures/semaine 11 Sciences humaines et sociales Sciences économiques 10 Droit Sciences exactes et naturelles Médecine et pharmacie Sciences techniques 9 8 7 Interdisciplinaire et autres Moyenne HEU 6 5 4 3 2 1 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 0 20 25 30 35 40 45 50 55 Etudes en heures/semaine © Office fédéral de la statistique (OFS) Temps consacré aux études et aux activités rémunérées selon le niveau d’études et le domaine d’études HES, moyenne en heures/semaine G 8.7b 14 Niveau d’études Bachelor Master 13 12 9 Domaine d’études Architecture, construction et planification Technique et IT Chimie et sciences de la vie 8 Economie et services 7 Design Activitées rémunérées en heures/semaine 11 10 Agriculture et économie Sport Musique, arts de la scène et autres arts Linguistique appliquée 6 5 Travail social 4 Psychologie appliquée 3 Santé Formation des enseignants 2 Moyenne HES 1 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 0 20 25 30 35 40 45 50 55 Etudes en heures/semaine © Office fédéral de la statistique (OFS) 2010 OFS Étudier sous Bologne 105 Budget-temps 8.4 Relation entre le temps consacré aux études et l’exercice d’une activité rémunérée représentent les études et l’exercice d’une activité rémunérée augmente le volume total de travail des étudiant·e·s. Cette double charge mène non seulement à une diminution du temps consacré aux études, mais également à une réduction du temps libre. Le rapport linéaire estimé entre le temps consacré à l’activité rémunérée et le temps consacré aux études peut être représenté à l’aide d’une analyse de régression. Comme le temps consacré aux études n’est pas le même dans tous les domaines d’études, l’influence des différents Les étudiant·e·s qui n’exercent pas d’activité rémunérée investissent en moyenne 42 heures par semaine dans leurs études (programme d’études et autres travaux en rapport avec les études). Plus les étudiant·e·s travaillent contre rémunération, plus le temps consacré aux études est bas. Dans le même temps, la double charge que Relation entre études et activités rémunérées des étudiant·e·s, moyenne en heures/semaine G 8.8 70 Activités rémunérées Programme d'études Cumul en heures/semaine 60 Autres travaux induits par les études 50 Activités rémunérées exercées aux dépens du temps libre 40 Activités rémunérées exercées aux dépens des études 30 20 10 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 0 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40 42 Activités rémunérées en heures/semaine © Office fédéral de la statistique (OFS) Satisfaction des étudiant·e·s selon la charge de travail cumulée des études et activités rémunérées, moyenne (échelle de 1 = pas du tout satisfait·e à 5 = très satisfait·e) G 8.9 5,0 4,5 4,0 3,4 3,5 3,4 3,4 3,0 3,2 3,0 3,0 2,9 2,8 2,8 2,8 2,7 2,5 2,5 2,0 1,5 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 1,0 <21 21–25 26 –30 31– 35 36– 40 41– 45 46– 50 51– 55 56 –60 61– 65 66–70 >70 Temps consacré en heures/semaine Remarque: les étudiant·e·s avec enfants ont été exclus. © Office fédéral de la statistique (OFS) 106 Étudier sous Bologne OFS 2010 Budget-temps domaines a été contrôlée. Le résultat montre que le temps consacré aux études diminue en moyenne de 30 minutes pour chaque heure supplémentaire passée à travailler contre rémunération (ß -0,50; R2= 0,24). Par rapport à l’année 2005, cette tendance s’est quelque peu renforcée. Une relation existe également entre le degré de satisfaction des étudiant·e·s quant à leur charge de travail et le temps effectif qu’ils consacrent aux études et aux activités rémunérées. L’évaluation subjective de la satisfaction est relativement constante jusqu’à une charge de travail hebdomadaire de 40 heures. Au-delà, la satisfaction baisse sensiblement avec la charge de travail et l’évaluation passe au-dessous de la moyenne. à 24 heures par semaine (études à plein temps HES: 40 heures) et la charge liée à l’activité rémunérée est de 29 heures (études à plein temps HES: 6 heures). Ces étudiant·e·s investissent en moyenne 8 heures par semaine pour le ménage, y compris la garde des enfants et s’engagent 1 heure pour des activités bénévoles. Ces différences indéniables entre charge d’études et activités rémunérées s’expliquent par la conception même des études en cours d’emploi. En moyenne, la charge d’études hebdomadaire est de 15 heures par semaine pour les cours et séminaires. Les autres travaux en rapport avec les études représentent 9 heures. Les étudiant·e·s des domaines d’études Chimie et sciences de la vie ainsi qu’Architecture, construction et planification enregistrent une charge d’études de plus de 30 heures. Dans les domaines d’études Technique et IT, Economie et services ainsi que Santé, la charge représentée par les études et l’activité professionnelle s’élève à plus de 50 heures, ce qui est très élevé. Celle-ci atteint même plus de 60 heures par semaine pour le domaine d’études Architecture, construction et planification. 8.5 Budget-temps des étudiant·e·s HES en cours d’emploi Le budget-temps hebdomadaire des étudiant·e·s HES en cours d’emploi se distingue de celui des étudiant·e·s HES à plein temps. Leur charge d’études s’élève en moyenne Temps consacré aux études et aux activités rémunérées par les étudiant·e·s HES en cours d’emploi selon le domaine d’études, moyenne en heures/semaine G 8.10 Architecture, construction et planification 17 Technique et IT 17 Santé* 14 Economie et services 15 14 10 12 15 Formation des enseignants 11 16 Moyenne HES 15 0 2 24 12 20 1 16 9 10 3 25 10 Psychologie appliquée 1 17 8 1 29 30 Activiés bénéroles 1 32 21 Activités rémunérées 1 29 9 Programme d’études Autres travaux induits par les études 1 32 13 Chimie et sciences de la vie* Travail social 30 40 1 50 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 60 70 * 24 < n < 50 © Office fédéral de la statistique (OFS) 2010 OFS Étudier sous Bologne 107 Logement 9Logement Le présent chapitre analyse les modes de logement des étudiant·e·s, les coûts qui en découlent et l’éloignement de la haute école. Il traite notamment des questions suivantes: dans quelles conditions et à quel endroit vivent les étudiant·e·s durant le semestre? Quels coûts incombent aux étudiant·e·s qui ne vivent pas chez leurs parents? Quels sont les bassins de résidence des étudiant·e·s et quel lien y a-t-il entre le mode de logement et la distance entre la haute école et le lieu de résidence? Les analyses portent sur la totalité de la population estudiantine, à l’exception des étudiant·e·s HES en cours d’emploi, dont la situation est présentée à la fin du chapitre. 9.1 Modes de logement des étudiant·e·s La majorité des étudiant·e·s ne logent plus chez leurs parents. 27% vivent en colocation, 15% dans un logement en compagnie de leur conjoint·e et/ou enfants, 12% seul·e·s dans un logement (en location), 4% dans un foyer d’étudiant·e·s et 2% recourent à un autre mode de logement, tel que la location d’une chambre chez des particuliers. Par rapport à 2005, les étudiant·e·s sont un peu plus nombreux à vivre en colocation et un peu moins à vivre seuls. En 2005, 21% des femmes habitaient avec leur conjoint·e et/ou leurs enfants contre seulement 11% des hommes. Cette différence n’est plus aussi marquée en 2009 (respectivement 17% et 12%). Tandis que les hommes étaient plus nombreux que les femmes à habiter chez leurs parents en 2005, il n’y a pas de différence notable sur ce point en 2009. La répartition des modes de logement chez les femmes se rapproche dans l’ensemble de celle des hommes. La répartition des modes de logement varie selon le type de haute école. Alors que les étudiant·e·s des hautes écoles spécialisées (HES) habitent plus fréquemment chez leurs parents, la proportion de ceux qui habitent en colocation ou dans un foyer d’étudiant·e·s est plus élevée dans les hautes écoles universitaires (HEU). Ces différences sont dues au plus large ancrage régional des hautes écoles spécialisées, qui permet aux étudiant·e·s d’étudier sur le site le plus proche sans avoir à déménager dans une grande ville. La part des étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger qui vivent chez leurs parents est de 14%. Il s’agit G 9.1 Mode de logement des étudiant·e·s selon le sexe, 2005 et 2009, en % 100% 90% 3 16 80% 70% 15 60% 50% 40% 24 4 3 11 3 21 14 2 15 12 2 12 12 2 Autres Avec partenaire/ enfants Logement seul·e Colocation Foyer d’étudiants Logement parental 17 12 15 26 27 23 5 28 4 4 40 42 4 27 4 30% 20% 38 41 34 38 10% Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2005 et 2009 0% Total Hommes 2005 Femmes Total Hommes Femmes 2009 © Office fédéral de la statistique (OFS) 108 Étudier sous Bologne OFS 2010 Logement Mode de logement des étudiant·e·s selon le type de haute école, le niveau d’études, l’âge et le lieu de scolarisation, en % HEU Type de haute école Niveau d’études 37 5 HES 46 Bachelor 46 Master 24 Age 32 28 –30 ans Lieu de scolarisation 23 19 18 6 3 Etudiant·e·s suisses 29 12 3 0% 6 2 2 14 28 20% 40% 3 11 17 13 14 16 60% Logement parental Foyer d’étudiants Colocation Logement seul·e Avec partenaire/ enfants Autres 2 27 28 3 22 17 54 48 14 9 19 43 Et. étr. scolarisés en Suisse 2 8 13 22 2 20 30 32 3 10 25 4 4 2 16 10 5 4 14 10 28 30 49 25– 27 ans 12 4 58 22– 24 ans Et. étr. scolarisés à l’étranger 2 6 Jusqu’à 21 ans Plus de 30 ans 30 G 9.2 2 16 22 80% 2 6 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 100% © Office fédéral de la statistique (OFS) essentiellement de personnes qui vivent à l’étranger et qui étudient dans des hautes écoles situées dans des régions limitrophes de Suisse. Quant à la part d’étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger qui vivent dans un foyer d’étudiant·e·s, elle est supérieure de 11 points à celle des autres étudiant·e·s. Pour les étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger, le début des études s’accompagne le plus souvent d’un changement de domicile, ce qui implique de quitter le logement parental et favorise par conséquent le mode de logement en foyer. Les modes de logement des étudiant·e·s diffèrent sensiblement selon le niveau d’études. Les étudiant·e·s en bachelor habitent deux fois plus souvent chez leurs parents que ceux en master. A l’inverse, les étudiant·e·s en master vivent environ deux fois plus souvent avec leur conjoint·e et/ou leurs enfants. Ces écarts selon le niveau d’études s’expliquent en partie par les différences d’âge des étudiant·e·s. La proportion d’étudiant·e·s qui vivent chez leurs parents diminue continuellement avec l’âge tandis que la proportion de ceux qui habitent avec leur conjoint·e et/ou leurs enfants augmente en conséquence. La proportion d’étudiant·e·s en colocation augmente légèrement à partir de 22 ans puis demeure relativement stable jusqu’à 30 ans. Au-delà de 30 ans, la colocation ne fait plus partie des deux formes de logement les plus fréquentes. Hautes écoles Les modes de logement des étudiant·e·s varient selon la haute école. Dans le cas des Universités de Saint-Gall et de Fribourg, la proportion d’étudiant·e·s qui vivent chez leurs parents est nettement inférieure à la moyenne. Les 2010 OFS Étudier sous Bologne proportions les plus élevées sont enregistrées par les Universités de Genève et de Neuchâtel ainsi que par l’Università della Svizzera italiana. On constate également des différences pour les modes de logement indépendants: plus de 40% des étudiant·e·s de l’Université de Saint-Gall et de l’EPF de Zurich vivent en colocation. Ce taux est inférieur à 20% dans les Universités de Genève et de Neuchâtel. Ces disparités s’expliquent en partie par les branches enseignées, qui varient selon les HEU, et par des différences de structure d’âge des étudiant·e·s dans les diverses disciplines. Ainsi, les étudiant·e·s en Sciences humaines et sociales sont par exemple plus âgés que la moyenne des étudiant·e·s HEU, ce qui conduit à une plus grande proportion d’étudiant·e·s vivant avec conjoint·e et/ou enfants dans les hautes écoles qui proposent une vaste offre dans ce groupe de domaines d’études (FR, NE, ZH, GE, LU). D’autres facteurs d’explication résident dans l’offre régionale de logements et dans la proportion d’étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger, qui varie selon les hautes écoles. La proportion d’étudiant·e·s habitant dans un foyer dépend nécessairement de la présence de tels foyers près des hautes écoles ainsi que du nombre de places qu’ils offrent. Ainsi, pour les HEU, cette part varie entre 1% (Universités de Bâle et de Berne) et 13% (EPF Lausanne). Dans le cas de la haute école spécialisée bernoise, la proportion d’étudiant·e·s qui vivent avec leurs parents est nettement inférieure à la moyenne des HES. La situation est différente pour la Scuola Universitaria Professionale della Svizzera italiana: tandis que près des deux tiers des étudiant·e·s vivent chez leurs parents, la proportion de ceux qui vivent en colocation ou avec leur conjoint·e et/ou leurs enfants est nettement inférieure à la moyenne HES. 109 Logement Mode de logement des étudiant·e·s selon la haute école universitaire, en % GE USI NE LS GE BS USI BE NE 48 46 46 4548 40 46 37 46 12 14 20 15 11 26 14 14 20 15 11 12 26 16 14 46 34 12 11 18 4 2 18 3 1110 42 17 7 21 18 14 31 Mode de logement des étudiant·e·s selon la haute école universitaire, en % UZH LS LU BS ETHZ BE EPFL UZH FR LU SG ETHZ Autres IU EPFL Moyenne HEU FR 3 1 6 25 34 22 32 2 8 32 25 37 22 10% 2 8 3 3 1 6 1 313 6 2 30% 22 27 34 26 37 23 46 30 20% 30% 30 40% 50% 14 13 19 61 11 G 9.3a 7 21 10 2 22 17 21 7 14 8 1 1321 5 32 2218 2 9 8 21 7 13 5 31 2 1814 60% 70% 80% 90% Logement parental Foyer d’étudiants Colocation seul·e Logement parental Avec partenaire/ Foyer d’étudiants enfants Colocation Autres Logement seul·e Avec partenaire/ enfants Autres 12 12 19 2 70% 80% 90% 9 100% 61 1 © Office fédéral de la statistique (OFS) 12 14 2 60% 5 1114 18 13 12 16 46 34 37 4650% 40% 37 10% 23 13 5 6 20%2 26 3 3 6 22 12 27 34 7 7 1 36 45 34 40 3237 3236 SG0% 6 Autres IU Moyenne HEU 0% 7 7 G 9.3a Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 100% © Office fédéral de la statistique (OFS) Mode de logement des étudiant·e·s selon la haute école spécialisée, en % G 9.3b 2 11 SUPSI Mode de logement des étudiant·e·s64selon la haute école spécialisée, en11 % 9 G 9.3b 3 55 Autres HEP-I 54 64 SUPSI FHO FHO ZFH 43 HES-SO BFH 32 1 30% 5 40% 46 Moyenne HES 10% 20% 20 50%32 2 30% 40% 7 10 8 21 14 10 68 32 20 2 50% 1414 32 23 60% 23 60% 20 8 11 30 32 4 5 11 30 21 12 43 10% 32 20% 1 4 7 15 21 0 2 4246 Moyenne FHZ HES 0% 54 43 42 ZFH FHZ 2 21 1 1 43 51 FHNW HES-SO 15 0 5155 AutresFHNW HEP-I BFH0% 1 106 70% 14 80% 14 9 20 16 2 3 21 14 3 1516 41 14 16 3 1514 43 16 3 14 90% Avec partenaire/ enfants Autres Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 3 100% © Office fédéral de la statistique (OFS) 10 70% 16 80% 90% Logement parental Foyer d’étudiants Colocation Logement parental seul·e Avec partenaire/ Foyer d’étudiants enfants Colocation Autres Logement seul·e 3 Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 100% © Office fédéral de la statistique (OFS) Comme dans les HEU, les disparités dans les HES s’expliquent en partie par les branches enseignées, qui varient selon les hautes écoles, et par la structure d’âge des étudiant·e·s dans les diverses disciplines. 9.2 Coûts de logement L’analyse des coûts de logement mensuels moyens se limite aux étudiant·e·s qui • ne logent pas chez leurs parents, • sont âgés de 45 ans ou moins, • ne suivent pas des études HES en cours d’emploi, • n’ont pas d’enfants, • ne vivent pas avec un conjoint·e et/ou des enfants. • ont indiqué les dépenses nécessaires pour se loger. 110 Les coûts de logement des étudiant·e·s vivant en dehors du domicile familial varient selon le mode de logement. Le foyer est de loin le logement le meilleur marché: il revient en moyenne à 510 francs par mois. Les étudiant·e·s paient en moyenne 570 francs par mois s’ils vivent en colocation et 800 francs s’ils habitent leur propre logement. Les loyers payés par les étudiant·e·s HEU sont en moyenne légèrement plus élevés que ceux à la charge des étudiant·e·s HES. Les étudiant·e·s HEU qui vivent seuls paient un loyer sensiblement plus élevé que les étudiant·e·s des HES. Cette situation s’explique probablement par le fait que les loyers moyens sont plus élevés aux alentours des grands sites universitaires que dans des villes de taille moyenne abritant des établissements HES. Étudier sous Bologne OFS 2010 Logement T 9.1 Loyer mensuel moyen selon le mode de logement et le type de haute école, 2005 et 2009, en francs 2005 2009 HEU HES HEU HES Foyer d’étudiants 490.– 390.– 520.– 480.– Logement seul·e 790.– 730.– 830.– 740.– Colocation 580.– 560.– 570.– 560.– Autres 520.– 450.– 470.– 430.– Moyenne 630.– 600.– 620.– 590.– Remarque: Valeurs 2005 aux prix de 2009 (pour tenir compte du renchérissement de 3,7% entre 2005 et 2009). Sommes arrondies à Fr. 10.– Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2005 et 2009 T 9.2 Loyer mensuel moyen selon le mode de logement et l’emplacement de la haute école universitaire, en francs Mode de logement Bâle Berne Fribourg ** 510.–* Lucerne Foyer d’étudiants ** Logement seul·e 760.– 810.–* 760.–* 850.–* 780.–* Colocation 530.– 570.– 500.– 600.– 590.– * 24 < n < 50 ** Genève ** Neuchâtel St-Gall Lugano Lausanne Zurich ** 520.– 550.–* ** ** ** 700.– 890.–* 730.– 980.– 540.– 590.–* 570.– 600.– 470.–* ** n < 25 Remarque: En raison de l’éparpillement des établissements membres d’une HES, ces dernières ont été exclues. La distance entre le logement et la haute école est ici au maximum de 25 km. Sommes arrondies à Fr. 10.– Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 Il n’y a pas de différence significative en termes de montants de loyer par rapport à 2005. Seul le loyer moyen payé par les étudiant·e·s HES qui habitent un foyer a connu une hausse notable selon les indications des étudiant·e·s. Les étudiant·e·s qui habitent leur propre logement déboursent en moyenne entre 700 francs à Saint-Gall et 980 francs à Zurich en 2009. Le loyer moyen en colocation s’élève à 470 francs à Neuchâtel et à 600 francs à Genève et Zurich. Concernant les foyers, les différences entre les sites des hautes écoles sont beaucoup plus faibles. 9.3 Bassin de résidence des étudiant·e·s durant les cours Les étudiant·e·s ont été priés d’indiquer leur lieu de résidence durant les semaines de cours. Un modèle central se dessine pour les universités cantonales, les écoles polytechniques fédérales et les hautes écoles spécialisées: le bassin de résidence suit clairement les frontières linguistiques entre la Suisse alémanique et la Suisse romande. Les bassins de résidence des étudiant·e·s des universités cantonales se concentrent sur des espaces relativement restreints. Les régions où réside un nombre important d’étudiant·e·s qui se répartissent entre deux ou trois 2010 OFS Étudier sous Bologne hautes écoles sont peu nombreuses. Ces régions se situent la plupart en bordure du bassin de la haute école. Il s’agit par exemple, en Suisse romande, des régions de Morges et de Nyon et, en Suisse alémanique, de la région d’Aarau. Dans le premier cas, les étudiant·e·s se répartissent entre les universités de Genève et de Lausanne tandis que dans le dernier cas, les étudiant·e·s étudient principalement dans les universités de Zurich, Bâle et Berne. Les HES se caractérisent aussi par un bassin de résidence des étudiant·e·s plus étendu que les universités cantonales. En règle générale, elles disposent de plusieurs sites de grande taille, dont certains sont relativement éloignés les uns des autres. Cela explique, par exemple, que la zone de résidence des étudiant·e·s de la HES-SO s’étende à pratiquement toutes les régions de Suisse romande. En Suisse centrale et orientale, de nombreuses régions sont en outre le lieu de résidence d’étudiant·e·s qui se répartissent entre plusieurs hautes écoles. Cette situation est principalement due au fait que ces régions abritent aussi les sites de hautes écoles pédagogiques non intégrées. Les bassins de résidence des étudiant·e·s des écoles polytechniques fédérales sont un peu plus étendus que ceux des universités cantonales. Du fait de la distance entre les deux écoles polytechniques fédérales, le fait que ces bassins soient clairement délimités selon un modèle linguistique n’a rien d’étonnant. 111 Logement Domicile des étudiant-e-s d'une université cantonale durant la semaine, semestre de printemps 2009 C3 Proportion d'étudiant-e-s d'une région inscrits dans une université cantonale particulière par région MS Université Bâle Université Berne Université Fribourg Université Genève Université Lausanne Université Lucerne Université Neuchâtel Université Saint-Gall Université Zurich Università della Svizzera italiana Universités avec des proportions en dessous 10% (groupées) 5 mm = 100% pas de données (nombre de cas trop restreint) 0 25 50 km Source: Situation sociale et économique des étudiant-e-s 2009 Localisation principale de l'université © OFS, ThemaKart, Neuchâtel 2010 Domicile des étudiant-e-s d'une haute école spécialisée durant la semaine, semestre de printemps 2009 C4 Proportion d'étudiant-e-s d'une région inscrits dans une haute école spécialisée particulière par région MS Berner Fachhochschule Haute Ecole Spécialisée de Suisse occidentale Scuola Universitaria Professionale della Svizzera italiana Fachhochschule Nordwestschweiz Fachhochschule Zentralschweiz Fachhochschule Ostschweiz Zürcher Fachhochschule Autres hautes écoles pédagogiques (non intégrées) et institutions de la formation des enseignants Hautes écoles spécialisées avec des proportions en dessous 10% (groupées) 5 mm = 100% pas de données (nombre de cas trop restreint) 0 Source: Situation sociale et économique des étudiant-e-s 2009 112 25 50 km Principales localisations des hautes écoles spécialisées © OFS, ThemaKart, Neuchâtel 2010 Étudier sous Bologne OFS 2010 Logement Domicile des étudiant-e-s d'une école polytechnique fédérale durant la semaine, semestre de printemps 2009 C5 Etudiant-e-s d'une région inscrits dans une école polytechnique fédérale par région MS EPF Zurich EPF Lausanne pas de données (nombre de cas trop restreint) Localisation principale de l'EPF 0 Source: Situation sociale et économique des étudiant-e-s 2009 9.4 Eloignement du lieu d’études Les étudiant·e·s de la formation universitaire à distance (Fernstudien Schweiz) n’ont pas été pris en compte lors de l’analyse de la distance entre le logement et la haute école. Plus de la moitié des étudiant·e·s (54%) habitent à 10 km au maximum de la haute école alors que 3% doivent parcourir plus de 100 kilomètres entre la haute école et leur logement. Les étudiant·e·s HEU effectuent en général un trajet plus court entre le logement et la haute école que ceux des HES. Alors que la majorité des étudiant·e·s HEU (59%) habitent dans un rayon de 10 kilomètres de la haute école, la majorité des étudiant·e·s HES (56%) parcourent plus de 10 kilomètres entre la haute école et leur lieu de résidence. Les différences de distance entre le logement et la haute école se retrouvent entre les niveaux d’études: alors que la proportion d’étudiant·e·s qui habitent à 5 kilomètres au maximum de la haute école s’élève à 39% en bachelor, c’est le cas de 51% des étudiant·e·s en master. A l’inverse, la proportion d’étudiant·e·s qui doivent parcourir entre 10 et 50 kilomètres au maximum est plus faible chez les étudiant·e·s en master. Cette différence est due au fait que les étudiant·e·s en master vivent 2010 OFS Étudier sous Bologne 25 50 km © OFS, ThemaKart, Neuchâtel 2010 nettement moins souvent chez leurs parents. Or, le mode de logement en dehors du domicile des parents permet souvent de réduire la distance entre le lieu de résidence et la haute école. La moitié des étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger (51%) habite à 5 km au maximum de la haute école. Dans le cas des étudiant·e·s suisses, cette proportion est nettement plus faible (39%). Un tiers des Suisses et des Suissesses (35%) vit dans un rayon compris entre 26 et 100 kilomètres de la haute école. Cette proportion est plus faible chez les étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger (23%). Comme pour les modes de logement, ces différences de distance entre le lieu de résidence et la haute école selon le lieu de scolarisation s’expliquent par la proportion élevée d’étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger qui changent de domicile pour commencer des études. Les étudiant·e·s qui vivent chez leurs parents ou avec leur conjoint·e et/ou des enfants doivent parcourir un trajet nettement plus long que ceux qui résident dans un foyer d’étudiant·e·s, en colocation ou dans leur propre logement. Cinq étudiant·e·s sur six (83%) d’un foyer parcourent au maximum 5 kilomètres pour se rendre à la haute école. C’est le cas d’un sixième (16%) seulement des étudiant·e·s vivant chez leurs parents. 113 Logement Distance entre le logement et la haute école selon le type de haute école, le niveau d’études et le lieu de scolarisation, en % 41 Lieu de scolarisation Niveau Type de d’études haute école Total 13 17 45 HEU 14 32 HES 12 10% 20% 40% 50% 14 60% 70% 2 4 10 3 11 2 9 8 80% Jusqu’à 5 km 6 à 10 km 11 à 25 km 26 à 50 km 51 à 100 km Plus de 100 km 3 10 13 14 30% 3 10 17 16 51 9 12 12 18 14 3 17 10 13 44 0% 20 13 39 10 14 19 51 Etudiant·e·s suisses Et. étr. scol. en Suisse Et. étr. scol. à l’étranger 15 13 Master 16 21 39 Bachelor G 9.4 4 90% Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 100% © Office fédéral de la statistique (OFS) Distance entre le logement et la haute école selon le mode de logement, en % 83 Foyer d’étudiants 9 68 Colocation 14 62 Logement seul·e Avec partenaire/ enfants 33 Logement parental 0% 11 13 16 18 14 10% 20% 40% 7 10 50% 60% 6 3 2 6 3 16 27 6 14 70% 80% Jusqu’à 5 km 6 à 10 km 11 à 25 km 26 à 50 km 51 à 100 km Plus de 100 km 4 121 8 14 27 30% G 9.5 2 90% Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 100% © Office fédéral de la statistique (OFS) Type de haute école Moyen de transport le plus fréquemment utilisé selon le type de haute école et la distance entre le logement et la haute école, en % Moyenne 11 HEU 12 11 11 à 25 km 1 43 26 0% 2 5 14 56 16 19 81 5 Plus de 100 km 17 58 7 26 à 50 km 7 40 24 12 86 10 9 82 10% 20% 30% 40% A pied Vélo Bus, tram, etc. Train Voiture, moto, scooter 10 33 20 12 6 à 10 km 36 35 27 Jusqu’à 5 km Distance 30 13 9 HES 51 à 100 km 13 G 9.6 50% 8 60% 70% 80% 90% Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 100% © Office fédéral de la statistique (OFS) 114 Étudier sous Bologne OFS 2010 Logement 9.5 Moyens de transport pour se rendre à la haute école Deux tiers des étudiant·e·s empruntent les transports publics pour se rendre à la haute école (66%). Un quart des étudiant·e·s (24%) s’y rend à pied ou à vélo. Seul un dixième utilise la voiture, la moto ou le vélomoteur pour le trajet. Les étudiant·e·s des HEU empruntent plus souvent le bus et le tram et plus rarement le train ou la voiture que les étudiant·e·s des HES. La raison en est que les étudiant·e·s des HES habitent en moyenne plus loin de la haute école. Parmi les étudiant·e·s qui doivent parcourir au maximum 5 kilomètres entre la haute école et le domicile, plus de la moitié (53%) effectue le trajet à pied ou à vélo. Les étudiant·e·s qui doivent parcourir une distance comprise entre 6 et 10 kilomètres utilisent en majorité (58%) les réseaux de transport en commun de l’agglomération (bus, tram, etc.). A partir d’une distance de 11 kilomètres, le train est le moyen de transport privilégié. 9.6 Mode de logement des étudiant·e·s HES en cours d’emploi Les étudiant·e·s HES en cours d’emploi habitent beaucoup plus souvent avec leur conjoint·e et/ou avec enfants (45%) ou seul·e·s (22%), et nettement plus rarement avec leurs parents (20%) ou en colocation (12%) que les autres étudiant·e·s. Ces différences s’expliquent par l’âge moyen relativement élevé et par la diversité des modes de vie des étudiant·e·s HES qui suivent une formation en cours d’emploi (cf. chapitre 1.1). Dans le cas des étudiant·e·s HES en cours d’emploi, le mode de logement est en effet fortement déterminé par l’âge: alors que les trois quarts (79%) des étudiant·e·s âgés de moins de 22 ans habitent chez leurs parents, cette proportion diminue continuellement avec l’âge. A l’inverse, de plus en plus d’étudiant·e·s vivent avec leur conjoint·e et/ou leurs enfants à mesure qu’ils prennent de l’âge: ainsi, trois quarts (74%) des plus de 30 ans habitent avec leur conjoint·e et/ou leurs enfants. Les hommes habitent nettement plus souvent chez leurs parents (25%) et les femmes en majorité avec leur conjoint·e et/ou leurs enfants (50%). Cette différence tient au fait que les femmes qui suivent des études HES en cours d’emploi ont en moyenne deux ans de plus que les hommes. Les étudiant·e·s HES en cours d’emploi parcourent en moyenne de plus grandes distances entre le domicile et la haute école que leurs collègues à plein temps. En effet, alors que 44% des étudiant·e·s HES à plein temps (et 59% des étudiant·e·s HEU) habitent à une distance maximale de 10 kilomètres de la haute école, cette proportion est de 29% dans le cas des étudiant·e·s HES en cours d’emploi. Ces plus longues distances sont en partie dues au fait qu’il n’est pas possible de suivre toutes les filières en cours d’emploi dans chaque haute école. En outre, les étudiant·e·s en cours d’emploi se trouvent souvent dans une situation professionnelle et familiale qui rend difficile un changement de domicile. Outre la proximité du lieu de résidence, la proximité du lieu où est exercée l’activité rémunérée joue également un rôle important (cf. chapitre 2.1). T 9.3 Mode de logement des étudiant·e·s HES selon le mode d’enseignement, en % HES à plein temps Logement parental HES en cours d’emploi 46 20 2 0 Colocation 23 12 Logement seul·e 10 22 Avec partenaire/enfants 16 45 3 1 Foyer d’étudiants Autres Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 2010 OFS Étudier sous Bologne 115 Logement Du fait du plus grand éloignement de la haute école, les étudiant·e·s HES en cours d’emploi utilisent le plus souvent d’autres moyens de transport: seuls 8% des étudiant·e·s HES en cours d’emploi se déplacent à pied ou à vélo pour se rendre à la haute école. La proportion de ceux qui utilisent la voiture, la moto ou le vélomoteur est de 33%, soit près du double de celle des étudiant·e·s à plein temps. C’est ce que montre l’influence moindre du mode de logement sur l’éloignement entre le logement et la haute école. Seulement un quart des étudiant·e·s ayant un mode de logement non lié à la famille (propre logement et colocation) habitent au plus à cinq kilomètres de la haute école. Dans le cas des étudiant·e·s à plein temps, plus de la moitié adoptant ce mode de logement habitent à cinq kilomètres au maximum de la haute école. Mode de logement des étudiant·e·s HES en cours d’emploi selon l’âge, en % Jusqu’à 21 ans* 79 22 – 24 ans 49 25 – 27 ans 19 22 28 – 30 ans Plus de 30 ans 9 10 13 4 Moyenne HES en cours d’emploi 0% 18 10 15 34 31 Logement parental Foyer d’étudiants Colocation Logement seul·e Avec partenaire/ enfants Autres 2 17 24 2 46 22 74 20 10% G 9.7 12 20% 30% 22 40% 45 50% 60% 70% 1 80% 90% Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 100% * 24 < n < 50 © Office fédéral de la statistique (OFS) T 9.4 Distance entre le logement et la haute école des étudiant·e·s HES en cours d’emploi selon le mode de logement, en % Logement seul·e Colocation Avec partenaire/enfants Logement parental Moyenne HES en cours d’emploi Jusqu’à 5 km 27 26 17 8 19 6 à 10 km 10 14 9 10 10 11 à 25 km 23 24 23 35 26 26 à 50 km 21 14 27 28 24 51 à 100 km 13 17 18 15 16 6 5 6 4 5 Plus de 100 km Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009 116 Étudier sous Bologne OFS 2010 Considérations finales Considérations finales La réforme de Bologne a transformé le paysage des hautes écoles suisses. L’introduction des cursus de bachelor et de master ainsi que du système de crédits ECTS ont considérablement modifié l’offre d’études et par conséquent la formation des étudiant·e·s dans les hautes écoles. Cette transformation a eu une incidence non seulement sur la structure et l’organisation des études mais aussi sur les conditions d’études et de vie des étudiant·e·s. Elle soulève également des questions liées à la dimension sociale et à l’égalité des chances dans les études. L’enquête sur la situation sociale et économique des étudiant·e·s fournit, dans ce contexte, des données centrales sur les conditions d’études et de vie de la population estudiantine. Les analyses montrent qu’il n’existe pas une mais un grand nombre de situations sociales et économiques différentes. Les caractéristiques sociodémographiques et les parcours des étudiant·e·s sont très variés, et les difficultés que ces derniers rencontrent durant leurs études sont très diverses selon la filière choisie. Par ailleurs, les conditions d’études et les exigences varient selon les branches, selon le niveau d’études (bachelor ou master) et selon le type de haute école. Les étudiant·e·s doivent souvent faire preuve de flexibilité et de volonté pour résoudre les problèmes qui se posent à eux. Alors que neuf étudiant·e·s sur dix reçoivent une aide financière de leur famille, moins de deux sur dix bénéficient d’une bourse ou d’un prêt d’études. Le budget des étudiant·e·s dépend principalement du mode de logement: habiter chez ses parents (ce qui dépend en partie de l’âge des étudiant·e·s et de la distance entre le domicile des parents et le lieu d’études) permet de limiter fortement les dépenses. Le coût d’un logement constitue une charge supplémentaire aussi bien pour la famille que pour les étudiant·e·s, qui assument cette dernière soit par l’exercice d’une activité rémunérée ou plus rarement grâce aux subsides d’études. Les étudiant·e·s en bachelor habitent plus fréquemment chez leurs parents que les étudiant·e·s en master et parcourent des distances plus grande pour se rendre dans leur haute école. Les bourses 2010 OFS Étudier sous Bologne sont la forme la plus répandue de subside d’études. Sur dix bénéficiaires d’un subside d’études, huit le perçoivent sous cette forme. Une personne sur dix reçoit à la fois une bourse et un prêt. Les étudiant·e·s en master contractent plus fréquemment un prêt et bénéficient plus souvent d’une combinaison entre bourse et prêt que les étudiant·e·s en bachelor. L’exercice d’une activité rémunérée en parallèle aux études est fortement répandu parmi les étudiant·e·s des HES comme des HEU. Le temps consacré à cette activité varie toutefois fortement selon l’âge des étudiant·e·s et selon la filière d’études. Les motivations à exercer une activité rémunérée sont différentes selon l’origine sociale des étudiant·e·s. La nature de l’activité rémunérée varie selon que l’étudiant·e est en bachelor ou en master. Les étudiant·e·s en bachelor exercent très souvent une activité qui ne nécessite aucune formation ou qui n’a pas de rapport avec les études. La situation est exactement inverse chez les étudiant·e·s en master, qui portent de ce fait une appréciation plus positive sur leur activité rémunérée, laquelle répond souvent à des motivations professionnelles. Changer de haute école entre le bachelor et le master est relativement rare dans les hautes écoles suisses. Seul un quart des étudiant·e·s HEU en bachelor envisage d’effectuer son master dans une autre haute école. Parmi les personnes ouvertes à un tel changement, presque une sur deux veut poursuivre ses études de master à l’étranger. Les résultats de cette enquête permettront de mieux tenir compte des conditions d’études et de vie des étudiant·e·s dans les différents domaines de la politique de la formation, qu’il s’agisse de l’organisation des études, du soutien financier, de la promotion de la mobilité ou de l’offre de logement. L’objectif du processus de Bologne étant de développer un espace européen de l’enseignement supérieur, il convient de placer nos données statistiques nationales dans un contexte comparatif européen. Il est indispensable d’adopter une perspective internationale dans les débats sur la qualité, sur l’orientation et sur la compétitivité du système suisse des hautes écoles. 117 Considérations finales L’OFS contribue avec cette enquête au réseau «Eurostudent», dont l’objectif est de collecter et de publier des données comparables sur les conditions sociales et économiques des étudiant·e·s en Europe. Les informations recueillies permettent aux pays membres du réseau d’estimer leur situation nationale et de mieux évaluer les conditions-cadres. Les pays participant à ce projet (actuellement près de trente) mettent à disposition leurs données nationales afin de constituer des indicateurs relatifs à la dimension sociale des études dans l’espace européen de l’enseignement supérieur. La publication des données comparatives par pays est prévue pour l’automne 2011. Les données collectées par l’OFS font aussi l’objet d’exploitations complémentaires dans le cadre de problématiques spécifiques. Une publication est prévue, par exemple, sur la mobilité des étudiant·e·s. Elle portera en particulier sur les questions de la mobilité à l’étranger des étudiant·e·s durant les études. En outre, les micro-données sont rendues accessibles à la communauté scientifique à des fins de recherche. La mise en œuvre de la réforme de Bologne dans les hautes écoles suisses ne sera définitivement achevée que dans quelques années. Certains domaines se trouvent toutefois déjà dans la phase de consolidation. L’analyse des forces et des faiblesses de cette nouvelle organisation passe par un suivi approfondi du système des hautes écoles durant une période prolongée. Dans le cadre de ces travaux, des données sur les conditions d’études et de vie des étudiant·e·s devraient être produites à intervalles réguliers afin de pouvoir observer les phénomènes et évolutions qui se produiront en Suisse en ce qui concerne la situation sociale des étudiant·e·s, la mobilité des étudiant·e·s et l’égalité des chances, et afin d’intégrer ces observations dans un cadre européen. Comme l’ont souligné les ministres européens en charge de l’enseignement supérieur dans le communiqué de clôture de la cinquième conférence de suivi du processus de Bologne: «Améliorer et faciliter la collecte des données aidera à suivre la progression vers les objectifs fixés en matière de dimension sociale, d’insertion professionnelle et de mobilité, ainsi que pour d’autres politiques, et constitueront la base à la fois des bilans et des comparaisons 32.» 32 118 Processus de Bologne 2020 – L’espace européen de l’enseignement supérieur au cours de la prochaine décennie, Communiqué de la Conférence des ministres européens chargés de l’Enseignement supérieur, Louvain et Louvain-la-Neuve, 28 et 29 avril 2009 Étudier sous Bologne OFS 2010 ANNEXE A 1 Eléments méthodologiques Questionnaire et méthode d’enquête Participation Lors de la conception du questionnaire de l’enquête sur la situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009, la comparabilité de ses résultats avec ceux des enquêtes «Eurostudent IV» et «situation sociale des étudiant·e·s 2005» a fait l’objet d’une attention particulière. En 2004, une enquête pilote a mis en évidence la large acceptation des étudiant·e·s à participer à un relevé par Internet ainsi que la nécessité de faire parvenir aux personnes de l’échantillon un courrier personnalisé leur indiquant le code d’accès et le mot de passe individuel leur permettant d’accéder au questionnaire. Cette méthode d’enquête a été utilisée en 2009 comme en 2005. Le questionnaire est disponible sur les pages Internet du projet, à l’adresse www.etudiants-stat.admin.ch. Le relevé principal a été effectué durant le semestre de printemps 2009, plus précisément du 25 mars au 3 juin 2009 au moyen d’un questionnaire écrit disponible en ligne (sur Internet). Les étudiant·e·s ont été contactés par un courrier postal dans lequel figurait un code d’accès personnalisé au questionnaire. Deux rappels ont été envoyés. De l’échantillon initial de 24’514 personnes, seules 653 n’ont pas pu être jointes. La taille de l’échantillon finalement pris en considération s’élève ainsi à 23’861 étudiant·e·s. Parmi eux, 15’347 ont participé à l’enquête, ce qui constitue un taux de participation de 64,3 % (respectivement 64,5% dans les HES et 64,2% dans les HEU). Le détail des taux de participation par haute école figure dans la tabelle A1. Population de base et échantillon Nettoyage et pondération des données Le cadre de sondage a été constitué par l’ensemble des étudiant·e·s immatriculés dans une haute école suisse (Université, Ecole polytechnique fédérale, Haute école spécialisée ou pédagogique) pour y acquérir une licence, un diplôme, un bachelor, un master ou un examen d’état. Au moment du tirage de l’échantillon, cette population avait un effectif de 153’554 personnes, soit 96’342 inscrites dans les universités et école polytechniques et 57’212 dans les hautes écoles spécialisées et pédagogiques. L’échantillon est stratifié par haute école et par domaine d’études (HES), respectivement groupe de domaines d’études (HEU). Il a été réalisé sur la base des informations du registre des étudiants du Système d’information universitaire suisse (SIUS) (état au 19.01.2009 pour les HEU, état au 20.01.2009 pour les HES). Les cellules de moins de 100 étudiant·e·sont été intégrées exhaustivement dans l’échantillon. L’échantillon a comptabilisé 24’514 personnes, soit 11’500 étudiant·e·s des HEU et 13’014 des HES et HEP. A la fin de l’enquête, un certain nombre de cas (les étudiant·e·s n’ayant pas répondu aux questions clés de l’enquête) ont été retirés de la base de données. Les données recueillies ont ensuite été pondérées sur la base du taux de sondage (strates selon les hautes écoles et les domaines d’études) et d’une correction pour la nonréponse. De plus, un calage a été effectué sur des caractéristiques connues de l’ensemble de la population (sexe, classes d’âge, domicile avant le début des études et niveau d’études). Cette pondération permet l’estimation des résultats pour l’ensemble de la population d’étude. 2010 OFS Étudier sous Bologne Présentation des résultats Toutes les analyses présentées dans ce rapport sont faites avec des données pondérées. Les résultats peuvent varier légèrement selon les dimensions d’analyse présentées. Ces écarts sont dus aux réponses manquantes, qui peuvent s’additionner lors d’analyses combinant plusieurs dimensions. 119 ANNEXE Précision des résultats Agrégat La précision des résultats présentés est fonction de la taille de l’agrégat sur lequel l’analyse se base. Le rapport ne fait pas état des résultats reposant sur moins de 25 cas et affecte d’un astérisque (*) ceux reposant sur un nombre de cas compris entre 25 et 49. Le tableau ci-dessous donne une indication de la précision qui peut être attendue pour les principales dimensions utilisées dans la publication. Elle correspond à une demi-longueur d’un intervalle de confiance à 95%. Précision* (2x écart-type) Population totale < 1% Type de haute école < 1% Mode de logement < 1% Niveau d’études (Bachelor, Master) < 2% Classes d’âge < 3% Lieu de scolarisation < 3% Haute école < 3% Domaine d’études < 3% * La précision est inférieure pour les petits groupes, ce qui est le cas pour les hautes écoles USI et SUPSI (précision de 4%), ainsi que pour le domaine d’études sport (précision de 7%). Participation par haute école Echantillon Adresses non disponibles (1) Population jointe Participation Taux de réponse net (2) Hautes écoles universitaires (HEU) et écoles polytechniques fédérales (EPF) Basel 810 9 801 514 64,2% Bern 885 3 882 578 65,5% Fribourg 789 13 776 527 67,9% Genève 1 002 23 979 586 59,9% Lausanne 787 8 779 525 67,4% Luzern 577 6 571 403 70,6% Neuchâtel 741 14 727 458 63,0% St-Gallen 726 20 706 398 56,4% 1 028 6 1 022 645 63,1% USI 722 59 663 378 57,0% FS-CH 388 8 380 237 62,4% Zürich IUKB 18 0 18 14 77,8% EPFL 2 243 97 2 146 1 402 65,3% ETHZ 784 9 775 538 69,4% Hautes écoles spécialisées (HES) et hautes écoles pédagogiques (HEP) BFH 1 199 27 1 172 753 63,9% HES-SO 5 181 253 4 928 2 930 59,4% FHNW 1 237 16 1 221 811 66,4% FHZ 731 8 723 498 68,9% SUPSI 703 11 692 448 64,7% FHO 693 9 684 486 71,1% ZFH 2 008 40 1 968 1 379 70,1% Kalaidos 522 6 516 327 63,4% Autres HEP-I 740 8 732 512 68,4% 24 514 653 23 861 15 347 64,3% Total (1) adresses non transmises par la haute école et courriers retournés par la poste (2) participation/population jointe 120 Étudier sous Bologne OFS 2010 ANNEXE A 2 Définitions A Nomenclature La nomenclature utilisée reprend celle du SIUS (Système d’information universitaire suisse). Hautes écoles universitaires (HEU) Sont reconnues comme hautes écoles universitaires, dans le cadre du SIUS, les dix universités cantonales, les deux écoles polytechniques fédérales et comme «autres institutions universitaires», les Fern Studien Schweiz Brig (à partir de l’année académique 2006/07), et l’institut universitaire Kurt Bösch (à partir de l’année académique 2008/09). BSUni Bâle BEUni Berne FRUni Fribourg GEUni Genève LSUni Lausanne NEUni Neuchâtel UZHUni Zurich LUUni Lucerne SGUni Saint-Gall USIUni Svizzera italiana ETHZ EPF Zurich EPFL EPF Lausanne Autres IU Autres institutions universitaires Groupes de domaines d’études HEU A la différence de la subdivision habituelle des hautes écoles en facultés et instituts, le SIUS utilise 81 branches d’études qui sont regroupées en vingt domaines d’études, répartis entre sept groupes de domaines d’études, comparables au niveau suisse: • Sciences humaines et sociales • Sciences économiques • Droit • Sciences exactes et naturelles • Médecine et pharmacie • Sciences techniques • Interdisciplinaire et autre 2010 OFS Étudier sous Bologne Hautes écoles spécialisées (HES) Les écoles mentionnées ci-dessous sont considérées comme hautes écoles spécialisées dans le cadre du SIUS, état au semestre d’automne 2008. BFH Berner Fachhochschule HES-SOHaute Ecole Spécialisée de Suisse occidentale FHNW Fachhochschule Nordwestschweiz FHZ Fachhochschule Zentralschweiz SUPSIScuola Universitaria Professionale della Svizzera Italiana FHO Fachhochschule Ostschweiz ZFH Zürcher Fachhochschule KAL FH Kalaidos Fachhochschule Autres HEP-IAutres hautes écoles pédagogiques et institutions de la formation des enseignants Domaines d’études HES Le catalogue des filières d’études se base sur la nomenclature élaborée dans le cadre de la révision partielle de la Loi sur les HES (LHES) entrée en vigueur en 2005. Les filières d’études sont regroupées selon les domaines suivants: • Architecture, construction et planification • Technique et IT • Chimie et life sciences • Agriculture et économie forestière • Economie et services • Design • Sport • Musique, arts de la scène et autres arts • Linguistique appliquée • Travail social • Psychologie appliquée • Santé • Formation des enseignants 121 ANNEXE B Définitions Activité rémunérée Activités exercées au cours des 12 mois précédents l’enquête, durant les périodes de cours ou les vacances, y compris les stages rémunérés et l’assistanat. Les activités rémunérées exercées avant le début des études ne sont pas prises en considération. Le volume des activités rémunérées est donné en proportion d’un emploi à plein temps. Budget des étudiant·e·s Le budget d’un·e étudiant·e pouvant varier fortement d’un mois à l’autre, il était demandé aux étudiant·e·s d’estimer leurs dépenses et ressources moyennes pour un mois «normal», à savoir un mois d’études et non de vacances, durant le semestre de printemps 2009. Dépenses: dépenses mensuelles moyennes effectuées par les étudiant·e·s eux-mêmes ou par d’autres personnes en leur faveur, lorsque celles-ci règlent par exemple une partie ou la totalité du loyer, de l’alimentation, des vêtements ou des assurances. Ressources: ressources mensuelles moyennes, toutes sources confondues. Les ressources des étudiant·e·s ont été groupées en quatre catégories: – Parenté: sommes provenant des parents, du/de la partenaire et d’autres membres de la famille. – Activités rémunérées: sommes provenant des activités rémunérées de l’étudiant·e au moment de l’enquête et des économies issues d’activités rémunérées antérieures. – Bourses et prêts: sommes provenant des bourses et prêts accordés par les pouvoirs publics (confédération, canton ou commune), par la haute école et par les institutions privées à but non lucratif. ECTS – European Credit Transfer and Accumulation System Le système européen de transfert et d’accumulation de crédits (ECTS) est un système européen de reconnaissance des prestations d’études qui permet également de les transférer et de les accumuler. Centré sur l’étudiant·e, il se base sur le volume de travail qu’il ou elle doit fournir en vue de réaliser les objectifs d’une unité d’enseignement. Ceux-ci sont fixés de préférence sous forme d’acquis de formation (learning outcomes). Le volume de travail est exprimé en crédits: – 1 crédit correspond à un volume de travail de 25 à 30 heures – 60 crédits correspondent à 1 année d’études à plein temps – 180 crédits sont nécessaires pour obtenir un diplôme de bachelor, et – 90 à 120 crédits pour un diplôme de master. Budget-temps (emploi du temps) Le budget-temps des étudiant·e·s mesure le temps passé par ces derniers à leurs diverses activités au cours d’une semaine typique d’études. La charge de travail a été saisie pour les activités suivantes: – Etudes – Activités rémunérées en parallèle aux études – Activités bénévoles – Ménage et garde des enfants. Les études incluent la fréquentation des cours et autres travaux induits par les études, tels que préparation des cours, révisions, travaux personnels et de fin d’études, recherches bibliographiques, etc. Les temps de trajets ne sont pas inclus. – Autres: sommes provenant de prêts bancaires privés, d’autres économies que celles provenant d’une activité rémunérée antérieure, ainsi que de toute autre provenance (p.ex. héritage, rente, etc.). 122 Étudier sous Bologne OFS 2010 ANNEXE Entrant·e (Hautes écoles) et taux d’entrée Lieu de scolarisation Par entrant·e on entend toute personne qui s’immatricule pour la première fois à un semestre d’automne donné à un niveau d’études défini (bachelor, master, diplôme/licence, doctorat, formation continue) d’un type de haute école donné (haute école universitaire, haute école spécialisée). Une personne peut être comptée plusieurs fois comme entrant à des niveaux d’études et dans des types de hautes écoles différents au cours de sa formation. Le taux net d’entrées représente le pourcentage de personnes qui, au sein d’une cohorte d’âge fictif, s’immatricule pour la première fois à un certain niveau d’études, indépendamment de la variation de la taille de la population ou de l’âge typique d’immatriculation. Il est calculé en divisant le nombre d’entrants de chaque âge par la population de cet âge, et en additionnant ces rapports pour tous les âges. Étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger: personnes de nationalité étrangère qui habitaient à l’étranger lorsqu’elles ont obtenu leur certificat d’accès aux hautes écoles. Étudiant·e·s étrangers scolarisés en Suisse: personnes de nationalité étrangère qui étaient domiciliées en Suisse lorsqu’elles obtenu leur certificat d’accès aux hautes écoles. Etudes en cours d’emploi voir «Mode d’enseignement». Etudiant·e Toute personne immatriculée dans une haute école suisse (HEU et HES) au semestre d’automne 2008/2009. L’enquête prend en considération uniquement les personnes immatriculées dans les niveaux d’études suivants: – Licence/diplôme: études vers la licence/diplôme. Selon des «Directives de Bologne» de la conférence universitaire suisse (CUS), les filières d’études de licence/diplôme sont remplacées par des filières d’études échelonnées de bachelor et de master. L’application des nouvelles structures pour l’ensemble des filières d’études devra être achevée au plus tard à la fin 2010. – Bachelor: les études de bachelor comprennent 180 crédits, attribués selon le système européen de transfert et d’accumulation des crédits (ECTS). Cela correspond à une durée d’études moyenne de 3 ans (études à temps complet). Mode d’enseignement Les études HES sont structurées de façon à ce qu’elles puissent se dérouler à plein temps ou en cours d’emploi. Dans les HEU, le mode d’enseignement «en cours d’emploi» n’existe pas. Toutes les études HEU sont ainsi considérées comme «à temps complet». Les études HES en cours d’emploi permettent aux personnes qui le souhaitent de se former dans une haute école spécialisée tout en exerçant en parallèle une activité professionnelle. La durée théorique des études n’est ici pas de trois ans, mais de quatre ans. L’enseignement tient compte par ailleurs du fait que la plupart des étudiant·e·s de ces filières exercent déjà une profession. Au moment de l’enquête, des formations en cours d’emploi étaient proposées dans les domaines d’études suivants: «Architecture, construction et planification», «Technique et IT», «Economie et services», «Travail social», «Psychologie appliquée» et «Formation des enseignants». Mode de logement Les diverses formes de logement sont classées en deux groupes: Logement parental: personnes logeant chez leurs parents Logement indépendant: personnes ayant une autre forme d’habitation (foyer pour étudiants, colocation, studio/appartement seul·e, logement avec partenaire et/ ou enfants, autres). Niveau d’études Voir «Étudiant·e» – Master: les études de master comprennent entre 90 et 120 crédits selon les directives de la CUS. La durée normale des études est de 1,5 à 2 ans à plein temps. 2010 OFS Étudier sous Bologne 123 ANNEXE Niveau de formation des parents Renchérissement Le niveau de formation des parents mesure le plus haut niveau de formation atteint par l’un des parents de l’étudiant·e. Il est divisé en cinq catégories: Afin de permettre des comparaisons financières entre les enquêtes 2005 et 2009, les sommes 2005 sont présentées aux prix 2009. Elles sont ainsi majorées de 3,7% pour tenir compte du renchérissement annuel moyen entre 2005 et 2009. –Sans formation post-obligatoire – Degré sec. II: professionnel –Degré sec. II: général –Formation professionnelle supérieure –Université, HES Subsides d’études Totalité des bourses et prêts alloués par les pouvoirs publics, les hautes écoles ainsi que les institutions privées à but non lucratif à l’exclusion des bourses ou prêts de mobilité et des prêts bancaires privés. Profession des parents Les professions des parents sont groupées selon la nomenclature suisse des professions 2000 (NSP 2000) ou selon la classification internationale type des professions (CITP 88 (COM)). NSP 2000: Dans la NSP 2000, toutes les professions figurant dans la banque de données des professions de l’Office fédéral de la statistique, actuellement au nombre de 18’000 environ (état au début de l’année 2004), sont groupées dans un ordre hiérarchique. Les chiffres statistiques relatifs aux professions apprises et exercées établis sur la base des données de différentes enquêtes sont présentés en fonction des catégories de la NSP 2000. Cette dernière est subdivisée selon les domaines d’activité (principe d’organisation semblable à celui des branches économiques, par ex. le domaine des professions de la construction, le domaine des professions de la santé, etc.). CITP 88 (COM): La CITP est la nomenclature internationale des professions (CITP = Classification internationale type des professions; version anglaise: ISCO = International Standard Classification of Occupations); la CITP 88 (COM) est la variante de la CITP 88 axée sur les besoins statistiques propres à l’Union européenne. Elle permet d’établir des comparaisons au plan international de statistiques concernant les professions exercées. En raison de son organisation hiérarchique, elle peut aussi être utilisée pour des analyses relatives à la structure sociale de la population. 124 Taux d’entrée Voir «Entrant·e et taux d’entrée» C Sources Les données utilisées proviennent des relevés suivants de l’OFS: • Situation sociale et économique des étudiant·e·s, OFS • Enquête suisse sur la population active [ESPA], OFS • Statistique des bourses et prêts d’études cantonaux, OFS • Système d’information universitaire suisse [SIUS], OFS Étudier sous Bologne OFS 2010 Programme des publications de l’OFS En sa qualité de service central de statistique de la Confédération, l’Office fédéral de la statistique (OFS) a pour tâche de rendre les informations statistiques accessibles à un large public. L’information statistique est diffusée par domaine (cf. verso de la première page de couverture); elle emprunte diverses voies: Moyen de diffusion Contact Service de renseignements individuels 032 713 60 11 [email protected] L’OFS sur Internet www.statistique.admin.ch Communiqués de presse: information rapide concernant les résultats les plus récents www.news-stat.admin.ch Publications: information approfondie Données interactives (banques de données, accessibles en ligne) 032 713 60 60 [email protected] www.statdb.bfs.admin.ch Informations sur les divers moyens de diffusion sur Internet à l’adresse www.statistique.admin.chServicesLes publications de Statistique suisse. Education et science Dans le domaine de l’éducation et de la science, trois sections de l’Office fédéral de la statistique traitent les thèmes suivants: Section Institutions de formation (BILD-I) – Ressources et infrastructure (enseignants, finances et coûts, écoles) – Personnel et finances des hautes écoles (universitaires, spécialisées et pédagogiques) Section Processus de formation (BILD-P) – Elèves et diplômes (élèves et étudiants, formation professionnelle et examens finals) – Etudiants et diplômes des hautes écoles (universitaires, spécialisées et pédagogiques) Section Système de formation (BILD-S) – Perspectives de la formation (Elèves, étudiants, diplômes et corps enseignant de tous les niveaux de la formation) – Formation et marché du travail (compétences des adultes, transition de l’éducation vers le marché du travail, formation continue) – Système de formation (indicateurs du système de la formation) – Thèmes spécifiques et activités transversales (p.ex. situation sociale des étudiants) Ces trois sections diffusent des publications régulières et des études thématiques. Nous vous invitons à consulter notre site Internet. Vous y trouverez également des informations sur les personnes de contact pour vos éventuelles questions. www.education-stat.admin.ch L’enquête sur la situation sociale et économique des étudiant·e·s a été réalisée pour la deuxième fois au cours du semestre de printemps 2009. Elle fournit des données actuelles sur des thèmes liés à la politique des hautes écoles et des thèmes de société: égalité des chances dans les études, conciliation entre famille et études, financement et subsides d’études, exercice d’une activité rémunérée en parallèle aux études. Elle livre également des informations sur le passage du bachelor au master, tel qu’il est vécu par les étudiant·e·s. Avec ces données, l’enquête fournit des indications importantes sur les conditions-cadre sociales et économiques des études et contribue ainsi aux discussions sur l’organisation et le financement de la formation dans les hautes écoles. N° de commande 255-0900 Commandes Tél.: 032 713 60 60 Fax: 032 713 60 61 E-mail: [email protected] Prix 27 francs (TVA excl.) ISBN 978-3-303-15511-0