Etudier sous Bologne - HES-SO

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Etudier sous Bologne - HES-SO
15
Education et science
255-0900
Etudier sous Bologne
Rapport principal de l’enquête sur la situation sociale
et économique des étudiant·e·s des hautes écoles suisses
2009
Neuchâtel, 2010
La série «Statistique de la Suisse»
publiée par l’Office fédéral de la statistique (OFS)
couvre les domaines suivants:
0 Bases statistiques et produits généraux
1 Population
2 Espace et environnement
3 Vie active et rémunération du travail
4 Economie nationale
5 Prix
6 Industrie et services
7 Agriculture et sylviculture
8 Energie
9 Construction et logement
10 Tourisme
11 Mobilité et transports
12 Monnaie, banques, assurances
13 Protection sociale
14 Santé
15 Education et science
16 Culture, médias, société de l’information, sport
17 Politique
18 Administration et finances publiques
19 Criminalité et droit pénal
20 Situation économique et sociale de la population
21 Développement durable et disparités régionales et internationales
Statistique de la Suisse
Etudier sous Bologne
Rapport principal de l’enquête sur la situation sociale
et économique des étudiant·e·s des hautes écoles
suisses 2009
Rédaction
Laurence Boegli
Sarah Gerhard
Martin Teichgräber
Office fédéral de la statistique (OFS)
Editeur
Office fédéral de la statistique (OFS)
Neuchâtel, 2010
IMpressum
Editeur: Office fédéral de la statistique (OFS)
Complément d’information:
Laurence Boegli, OFS, tél. 032 713 68 15, e-mail: [email protected]
Sarah Gerhard, OFS, tél. 032 713 69 08, e-mail: [email protected]
Laurence Boegli, Sarah Gerhard, Martin Teichgräber
Concept et réalisation: Diffusion: Office fédéral de la statistique, CH-2010 Neuchâtel
tél. 032 713 60 60 / fax 032 713 60 61 / e-mail: [email protected]
Numéro de commande: 255-0900
Prix: Série: Domaine: Langue du texte original: Traduction: Page de couverture: OFS; concept: Netthoevel & Gaberthüel, Bienne; photo: © gradt – Fotolia.com
Graphisme/Layout: OFS
27 francs (TVA excl.)
Statistique de la Suisse
15 Education et science
Allemand et Français
Services linguistiques de l’OFS
Copyright: OFS, Neuchâtel 2010
La reproduction est autorisée, sauf à des fins commerciales,
si la source est mentionnée
978-3-303-15511-0
ISBN: Table des matières
Table des matières
Introduction
L’essentiel en bref
1
Profil des étudiant·e·s
1.1
Evolution des entrées et du nombre
d’étudiant·e·s dans les hautes écoles suisses
Réforme de Bologne
Accès aux hautes écoles et
formation préalable des étudiant·e·s
Composition sociale de la population
estudiantine
Etudiant·e·s avec enfants
1.2
1.3
1.4
1.5
2
2.1
2.2
2.3
2.4
Motivations des étudiant·e·s
et modalités des études
Choix des études
Limitation de la durée des études
Interruption des études
Participation à des activités
au sein de la haute école
5
7
12
12
15
5
Financement des études
62
5.1
5.2
5.3
5.4
5.5
5.6
Dépenses totales
Structure des dépenses
Composition des ressources
Endettement des étudiant·e·s
Perception de la situation financière
Situation financière des étudiant·e·s HES
en cours emploi
62
65
68
72
73
19
6
Subsides d’études
76
22
29
6.1
6.2
6.3
76
77
32
6.4
6.5
6.6
Bénéficiaires de subsides d’études
Caractéristiques des subsides d’études
Demande de subsides d’études
et conséquences d’un refus
Prêts bancaires privés
Bourses d’excellence
Subsides d’études pour étudiant·e·s HES
en cours d’emploi
84
32
37
38
7
Activités rémunérées des étudiant·e·s
40
7.1
Le passage du bachelor au master –
Etudiant·e·s en bachelor
42
3.1
3.2
3.3
3.4
Intention de débuter un master
Titre final envisagé
Transition du bachelor au master
Etudiant·e·s HES en cours d’emploi
42
45
45
52
7.2
7.3
7.4
7.5
Proportion d’étudiant·e·s exerçant
une activité rémunérée
Temps consacré aux activités rémunérées
Activités principales et lien avec les études
Motivations à exercer une activité rémunérée
Conséquences de l’exercice
d’une activité rémunérée
Activités rémunérées des étudiant·e·s HES
en cours d’emploi
4
Le passage du bachelor au master –
Etudiant·e·s en master
54
3
4.1
4.2
4.3
4.4
Conditions d’accès au master
Intervalle de temps
Changement de type de haute école
Changement de haute école
pour débuter le master
54
55
59
59
7.6
8
Budget-temps
8.1
8.2
8.3
Vue d’ensemble du budget-temps
Temps consacré aux études
Temps consacré aux études et
aux activités rémunérées
Relation entre le temps consacré aux études
et l’exercice d’une activité rémunérée
Budget-temps des étudiant·e·s HES
en cours d’emploi
8.4
8.5
2010 OFS étudier sous Bologne
74
80
81
82
83
84
85
90
93
95
97
99
99
101
103
106
107
3
Table des matières
9
Logement
108
9.1
9.2
9.3
Modes de logement des étudiant·e·s
Coûts de logement
Bassin de résidence des étudiant·e·s
durant les cours
Eloignement du lieu d’études
Moyens de transport pour se rendre
à la haute école
Mode de logement des étudiant·e·s HES
en cours d’emploi
108
110
9.4
9.5
9.6
111
113
115
115
Considérations finales
117
Annexe
119
A1
A2
119
121
4
Eléments méthodologiques
Définitions
Étudier sous Bologne OFS 2010
Introduction
Introduction
L’enquête sur la situation sociale et économique des
étudiant·e·s fournit des informations sur les conditions
d’études et de vie des étudiant·e·s des hautes écoles
suisses. Elle a été réalisée pour la première fois en 2005.
Nous présentons ici les résultats de la deuxième enquête,
qui a été réalisée au cours du semestre de printemps
2009 auprès de quelque 24’000 étudiant·e·s des hautes
écoles universitaires et des hautes écoles spécialisées.
La construction de l’espace européen de l’enseignement supérieur a commencé il y a un peu plus de dix ans
en Europe. Les principaux objectifs de cet espace commun de l’enseignement supérieur sont d’assurer la qualité des études en Europe, de promouvoir la mobilité des
étudiant·e·s et de garantir l’égalité des chances dans les
études. Ce processus de réforme s’accompagne de nouveautés dont les plus visibles sont la mise en place du
système européen de transfert et d’accumulation de crédits (ECTS) et la création d’un système d’études composé des niveaux bachelor et master. Lors de la cinquième conférence de suivi du processus de Bologne,
organisée en 2009, les ministres européens en charge de
l’enseignement supérieur ont défini les priorités de l’espace européen de l’enseignement supérieur pour les prochaines années. Ces priorités sont notamment une surveillance accrue de la situation sociale des étudiant·e·s et
la promotion de la mobilité dans l’espace européen de
l’enseignement supérieur.
L’égalité des chances dans les études, le financement
et l’encouragement des études, la conciliation entre
famille et études, la double charge études – activité
rémunérée et la mobilité durant les études posent d’importantes questions de société et de politique des hautes
écoles. Pour répondre à ces questions, il faut disposer de
données statistiques qui permettent d’appréhender ces
phénomènes complexes et d’en étudier l’évolution au fil
du temps. Des données statistiques sont nécessaires également pour évaluer la réalisation des objectifs du processus de Bologne.
2010 OFS Étudier sous Bologne
Le présent rapport fournit des indications centrales sur
les conditions sociales et économiques des études et
contribue ainsi aux discussions sur l’organisation et le
financement de la formation dans les hautes écoles.
Les données sur le profil des étudiant·e·s renseignent
sur la composition sociale et sur la diversité de la population estudiantine et donne des points de repère sur l’égalité des chances dans la formation supérieure. Les données sur les motivations qui sous-tendent le choix du
domaine d’études et de la haute école permettent d’analyser la situation des étudiant·e·s au seuil des études. Les
données relatives aux ressources et aux dépenses des
étudiant·e·s permettent de présenter les principales
charges financières et les différents piliers du financement des études. Elles renseignent également sur les
subsides d’études et sur les activités rémunérées des
étudiant·e·s. La description des conditions de vie des
étudiant·e·s est complétée par des informations sur le
logement et sur le temps consacré aux études et aux
activités rémunérées. On trouvera également dans ce
rapport des données sur le passage du bachelor au master tel qu’il est perçu par les étudiant·e·s. L’accent est mis
sur des questions liées au démarrage d’études de master
et à un éventuel changement de haute école, ainsi que
sur la question de la perméabilité entre les deux types de
hautes écoles. Les données sont basées sur l’appréciation
que les étudiant·e·s eux-mêmes portent sur le déroulement des études.
Remerciements
Cette étude a été réalisée par l’Office fédéral de la statistique (OFS) sur mandat du Secrétariat d’Etat à l’éducation et à la recherche. L’OFS remercie toutes les étudiantes et tous les étudiants qui ont participé à cette
enquête ainsi que toutes les hautes écoles qui ont contribué à rendre celle-ci possible. Sans leur participation,
l’enquête n’aurait pas pu être réalisée avec succès.
5
Introduction
Note aux lecteurs et aux lectrices
L’enquête sur la situation sociale et économique des étudiant·e·s
s’intéresse aux conditions d’études et de vie des étudiant·e·s
immatriculés dans un cursus de bachelor, de master ou de
diplôme dans les hautes écoles suisses. Les personnes réalisant
un doctorat ou des études en formation continue sont exclues
de l’enquête.
L’enquête nationale a été réalisée durant l’année académique
2008/2009 et fait suite à celle effectuée selon des modalités
identiques durant l’année académique 2004/2005.
L’introduction des cursus de bachelor et de master n’étant
pas entièrement achevée, il n’est pas possible de décrire statistiquement de manière exhaustive l’ensemble des évolutions et conséquences de la réforme de Bologne. A quelques
exceptions près, les filières de bachelor en Médecine humaine,
vétérinaire et dentaire n’ont été introduites dans les hautes
écoles universitaires (HEU) qu’à partir de l’année académique 2007/2008 et la plupart des masters dans les hautes
écoles spécialisées (HES) que lors de l’année académique
2008/2009.
Les statistiques portent sur les groupes de domaines d’études
pour les HEU et sur les domaines d’études pour les HES.
Dans les HEU, les groupes de domaines d’études comprennent environ 90 branches d’études, entre lesquelles se répartissent les filières d’études HEU. Dans les hautes écoles
spécialisées, les filières d’études, au nombre d’une centaine,
sont directement regroupées par domaines d’études.
6
Les filières d’études ne sont pas toutes proposées à chaque
niveau d’études, ce qui peut influencer certains résultats
quand les données sont analysées par niveau d’études. Ce
phénomène concerne principalement le groupe de domaine
d’études «Interdisciplinaire et autres» dans les HEU ainsi que
les filières master des HES qui, au moment de l’enquête,
n’étaient proposées qu’en nombre limité et dans certains
domaines d’études seulement.
En raison de la révision partielle de la loi fédérale sur les
hautes écoles spécialisées en 2005, le regroupement des
filières d’études dans les différents domaines d’études HES
a été revu entre les deux enquêtes. Les comparaisons entre
les enquêtes de 2005 et de 2009 se basent sur la classification actuellement en vigueur.
Les résultats sont présentés pour le système des hautes
écoles considéré globalement et pour chacun des deux types
de hautes écoles («hautes écoles universitaires» et «hautes
écoles spécialisées»); les données sont différenciées selon les
niveaux d’études «bachelor» et «master».
Dans les tableaux et les graphiques, les résultats sont présentés soit par groupe de domaines d’études, respectivement
par domaine d’études, soit par haute école et généralement
par ordre décroissant des pourcentages. Une description
détaillée de la méthode d’enquête, de la classification et des
définitions se trouve dans l’annexe.
Étudier sous Bologne OFS 2010
L’essentiel en bref
L’essentiel en bref
Profil des étudiant·e·s
Une brève présentation du système suisse des hautes
écoles et de la composition de la population estudiantine
permet de mettre en contexte la situation sociale et économique des étudiant·e·s. Pour cela, le rapport s’intéresse
notamment aux questions suivantes: qui accède au système des hautes écoles et par quelles voies? Combien y
a-t-il d’étudiant·e·s dans les hautes écoles suisses et quelle
est la composition de la population estudiantine? De quelle
formation professionnelle préalable disposent les étudiant·e·s? Combien d’étudiant·e·s ont des enfants et comment concilient-ils leurs études avec la garde des enfants?
• Cette étude porte sur les étudiant·e·s des hautes
écoles suisses inscrits dans un cursus de bachelor, de
master ou de diplôme. Au cours de l’année académique 2008/2009, leur nombre était de 153’519. Sur
ce total, 96’270 personnes étudiaient dans les hautes
écoles universitaires (HEU) et 57’249 dans les hautes
écoles spécialisées (HES), y compris les hautes écoles
pédagogiques. La proportion de femmes s’élève à
52% dans les HEU comme dans les HES. Les HES
enregistrent une augmentation notable (+8 points)
de la proportion de femmes par rapport à l’année
2004/2005 en raison de la création progressive des
hautes écoles pédagogiques.
• Dans les HEU, l’âge moyen des étudiant·e·s est de
20,9 ans à l’entrée en bachelor et de 25,0 ans à l’entrée en master. Dans les HES, l’âge moyen est respectivement de 23,2 ans et 29,2 ans. La différence d’âge
entre les deux types de hautes écoles s’explique d’une
part par le fait que les étudiant·e·s des HES exercent
plus fréquemment une activité rémunérée avant leurs
études que ceux des HEU. D’autre part, de nombreux
cursus des HES offrent la possibilité de suivre des
études en cours d’emploi.
• 40% des étudiant·e·s proviennent de familles dans
lesquelles un parent au moins est titulaire d’un
diplôme d’une haute école. Mais les différences sont
2010 OFS Étudier sous Bologne
importantes selon le type de haute école. En termes
d’origine sociale, la composition de la population estudiantine est plus hétérogène dans les HES que dans les
HEU. Dans les HEU, la proportion d’étudiant·e·s dont
un parent au moins est titulaire d’un diplôme d’une
haute école est de 46%. Ce taux est nettement supérieur à celui des HES (30%). Si l’on distingue, pour les
HES, entre les modes d’enseignement, le taux est de
22% pour les études «en cours d’emploi» et de 32%
pour les études «à plein temps». 21% des étudiant·e·s
des HEU et 31% des étudiant·e·s des HES ont des
parents qui ont achevé une formation professionnelle
(degré secondaire II).
• 5,5% des étudiant·e·s ont des enfants. La proportion d’étudiant·e·s avec enfants tend à être plus élevée dans les HES (7,4%) que dans les HEU (4,3%).
Cela s’explique par le fait qu’une part importante des
étudiant·e·s effectuant des études HES en cours d’emploi ont déjà des enfants (17,4%). Dans plus de la
moitié des cas, la garde des enfants est assurée pendant les études soit par le/la partenaire de l’étudiant·e
(41%), soit par d’autres membres de la famille ou par
des proches (17%). La part des enfants placés dans
une crèche est de 18%, les crèches des hautes écoles
n’en représentant qu’une petite partie (2%).
Motivations des étudiant·e·s
et modalités des études
Le chapitre consacré aux motivations des étudiant·e·s et
aux modalités des études traite du choix des études, de
la limitation de la durée des études, de l’interruption des
études et de la participation à des activités internes des
hautes écoles. Il répond en particulier aux questions suivantes: quelles raisons motivent le choix d’un cursus ou
d’une haute école? Quelles sont les conséquences d’une
limitation de la durée des études sur la planification des
études? Pour quelles raisons certains étudiant·e·s interrompent-ils leurs études?
7
L’essentiel en bref
• Le choix d’un domaine d’études et d’une haute école
dépend de critères économiques, sociaux et liés à la
matière. L’intérêt pour le domaine est le critère qui joue
le plus grand rôle lors du choix du domaine d’études.
Il est suivi par d’autres raisons liées à la matière (aptitudes, aspirations professionnelles et diversité des possibilités professionnelles). Viennent ensuite les critères
socioéconomiques: chances sur le marché du travail,
élargissement de l’horizon, amélioration de la société,
perspectives de revenus. Pour le choix de la haute
école également, les critères liés à la matière atteignent
en règle générale des valeurs plus élevées que les critères sociaux et économiques. Fait exception la proximité du domicile avant le début des études.
• Dans les HES, la moitié (51%) des étudiant·e·s ne
savent pas s’ils sont concernés par une limitation de la
durée des études. La proportion est de 35% dans les
HEU. Près de la moitié des étudiant·e·s dont la durée
d’études est limitée déclarent que cette limitation n’a
aucune influence sur le déroulement de leurs études
(44%), qu’elle les amène à étudier de façon plus
ciblée (44%) ou qu’elle leur limite la possibilité d’exercer une activité rémunérée (43%). Près d’un quart
(23%) a reporté à plus tard leur souhait d’avoir des
enfants, un huitième (13%) s’est endetté du fait de
cette limitation.
•Un quart environ des étudiant·e·s HEU (cohorte des
entrants 1999: 26,1%) et un sixième des étudiant·e·s
HES (cohorte des entrants 2004: 18,3%) ont arrêté
leurs études. Parmi les raisons invoquées pour expliquer l’interruption de leurs études, les étudiant·e·s
citent le plus souvent le fait de douter du sens de leurs
études (43%), puis le stress et la surcharge de travail,
le désir de faire d’autres expériences et la nécessité
d’exercer une activité rémunérée (plus de 20% pour
chacune de ces raisons).
Le passage du bachelor au master –
Etudiant·e·s en bachelor
La réforme de Bologne a fondamentalement modifié
les cursus d’études, découpant les anciennes études
diplôme/licence en des études bachelor, suivies ou non
d’études master. L’enquête livre diverses informations sur
les intentions des étudiant·e·s en bachelor concernant le
passage en master: quelle proportion d’étudiant·e·s en
bachelor a l’intention de débuter un master? Dans quel
8
délai cette transition est-elle envisagée? Quelles sont
les raisons de ne pas débuter le master immédiatement
après la fin du bachelor? Quelles sont les motivations
à changer de haute école?
• Dans les HEU, plus du 80% des étudiant·e·s veulent
entamer un master, ce qui est proche des taux de passage observés au cours des dernières années. Dans les
HES, l’intention de poursuivre son cursus au niveau
supérieur (27%) est nettement plus élevée que le
taux de passage effectif 2008 (16%). Si l’écart entre
les deux types de hautes écoles s’explique par le fait
que dans les HEU le master est considéré comme le
diplôme de fin d’études tandis que c’est le plus souvent le bachelor qui a ce rôle dans les HES, la différence entre les intentions et le taux de passage effectif
des étudiant·e·s HES provient quant à elle, pour une
part du moins, du développement progressif de l’offre
de master.
• La plupart des étudiant·e·s déterminés à s’engager
dans un master entendent le faire le plus rapidement
possible après le bachelor. Ils sont 72% dans cette
situation en HEU et 62% en HES. Cette différence
s’explique par un accès aux masters plus facile pour
les étudiant·e·s des HEU que des HES. L’acquisition
d’une expérience professionnelle est le motif le plus
fréquemment évoqué pour retarder le début du master. Ce motif est nettement plus souvent évoqué dans
les HES (23%) que dans les HEU (13%).
• Seul un quart des étudiant·e·s HEU (27%) et un peu
moins de la moitié des étudiant·e·s HES (46%) envisagent de changer de haute école pour débuter leur
master. L’intention de changer de haute école est largement liée à l’offre de masters existant dans la haute
école d’origine ainsi qu’aux alternatives offertes dans
d’autres hautes écoles, en Suisse ou à l’étranger. D’une
manière générale, plus la proportion d’étudiant·e·s
ayant l’intention de débuter un master est élevée, plus
basse est celle qui envisage un changement de haute
école.
Le passage du bachelor au master –
Etudiant·e·s en master
Le système de Bologne veut encourager la mobilité des
étudiant·e·s et la recherche de l’excellence. La transition
entre le bachelor et le master apparaît dès lors comme
un moment clé. Comment a-t-elle été réalisée par les
Étudier sous Bologne OFS 2010
L’essentiel en bref
étudiant·e·s en master? Quelles ont été les conditions
d’accès au master? Quel laps de temps s’est écoulé
entre la fin du bachelor et le début du master? Quel·le·s
étudiant·e·s ont changé de haute école pour débuter
celui-ci?
• 73% des étudiant·e·s en master HEU et 47% de ceux
en master HES indiquent que leur bachelor ou leur
licence a été suffisant pour accéder au master. Les
étudiant·e·s HES sont nettement plus fréquemment
que leurs collègues HEU confrontés à des exigences
supplémentaires pour accéder au master. C’est le cas
en particulier pour les procédures de sélection sur
dossier qui touchent 32% des étudiant·e·s en master HES contre 13% en HEU. Cette procédure touche
également davantage les personnes scolarisées à
l’étranger au moment de l’accès aux hautes écoles
suisses que les étudiant·e·s suisses ou scolarisés en
Suisse.
• Près des trois quarts des étudiant·e·s HEU (71%) et
un peu plus de la moitié des étudiant·e·s HES (56%)
ont débuté leur master dans les trois mois qui ont
suivi l’obtention du bachelor alors que 11% des
étudiant·e·s HEU et un tiers des étudiant·e·s HES ont
attendu plus d’une année. La volonté de disposer tout
d’abord d’une expérience professionnelle ainsi que les
contraintes financières sont les principales raisons évoquées pour n’avoir pas débuté le master immédiatement après le bachelor.
• Parmi les étudiant·e·s suisses ou scolarisés en Suisse,
près des trois quarts de ceux qui ont changé de haute
école l’ont fait par nécessité, le master qu’ils désiraient
suivre n’existant pas dans leur haute école d’origine (71% en HEU, 73% en HES). Seuls 5% en HEU
et 8% en HES ont changé de haute école alors qu’ils
auraient pu suivre un master similaire dans leur haute
école d’origine.
Financement des études
Comment se présentent les dépenses mensuelles des
étudiant·e·s? Par quelles sources de revenus les études
sont-elles financées? Comment les étudiant·e·s perçoivent-ils leur situation financière? Telles sont les principales questions traitées dans le volet Financement des
études.
• Les dépenses mensuelles des étudiant·e·s fluctuent
avant tout selon la nécessité ou non d’assumer un
2010 OFS Étudier sous Bologne
loyer. Loger chez ses parents permet de contenir les
dépenses à une moyenne de 1210 francs, alors que
devoir assumer les coûts d’un logement (chambre
dans un foyer, colocation, appartement, etc.) fait
croître les besoins financiers à 1870 francs par mois
en moyenne. Les dépenses augmentent généralement
aussi avec l’âge des étudiant·e·s.
• Indépendamment du mode de logement, les dépenses
des étudiant·e·s ont reculé entre 2005 et 2009. Cette
diminution n’est pas uniforme entre les différents
postes de dépenses. Elle provient principalement des
dépenses de loisirs, qui diminuent de plus d’un tiers
entre 2005 et 2009.
• Les revenus provenant de la parenté fournissent plus
de la moitié et ceux issus des activités rémunérées
plus du tiers des ressources des étudiant·e·s quel que
soit le mode de logement. Les subsides fournissent
un apport inférieur à 10% dans la moyenne des ressources, mais leur part s’élève à 38% des ressources
pour les bénéficiaires ayant un logement à charge.
• L’âge et l’origine sociale sont deux facteurs qui influencent fortement la perception de la situation financière.
Les étudiant·e·s de 31 à 35 ans jugent le plus fréquemment leur situation financière «(très) mauvaise» (22%),
alors que les étudiant·e·s de moins de 21 ans ne sont
que 5% dans ce cas. De même, les étudiant·e·s dont
les parents n’ont pas de formation post-obligatoire
ont une perception moins positive de leur situation
financière que ceux dont les parents ont une formation académique (16% contre 8% de perception
«(très) mauvaise»).
Subsides d’études
Le chapitre consacré aux subsides d’études aborde les
questions suivantes: quels étudiant·e·s perçoivent des
subsides d’études et quel en est le montant? Quels types
de subsides d’études sont versés et de quelles sources
proviennent-ils? Quand les subsides sont refusés, quelles
en sont les conséquences pour les étudiant·e·s?
• Au moment de l’enquete (printemps 2009), 16% des
étudiant·e·s bénéficiaient d’une bourse ou d’un prêt
et 2% étaient dans l’attente d’une réponse à leur
demande de subside. Un tiers (32%) des étudiant·e·s
dont les parents n’ont pas suivi de formation postobligatoire bénéficient d’un subside d’études. Parmi
les étudiant·e·s dont les parents ont suivi des études
9
L’essentiel en bref
dans une haute école, un neuvième seulement (11%)
perçoivent une bourse ou bénéficient d’un prêt. Les
bénéficiaires de subsides reçoivent en moyenne 760
francs par mois en 2009, dont 680 francs proviennent
d’une bourse et 80 francs d’un prêt. En 2005, l’aide
mensuelle moyenne était de 790 francs.
• 81% des étudiant·e·s bénéficiant de subsides de formation perçoivent exclusivement une bourse. La proportion d’étudiant·e·s bénéficiant d’un prêt augmente
avec le niveau d’études: 19% des étudiant·e·s en
bachelor bénéficiant de subsides perçoivent cette aide
(en partie) sous forme de prêt, contre 24% chez les
étudiant·e·s en master.
• Près des deux tiers des étudiant·e·s dont la demande a
été rejetée indiquent qu’ils dépendent financièrement
de leurs parents suite à ce refus et plus de la moitié (55%) déclarent qu’ils doivent consacrer plus de
temps à une activité rémunérée. Un quart (25%) ont
emprunté de l’argent à leurs parents ou à des amis.
Près d’un cinquième (21%) envisagent une prolongation de la durée de leurs études.
Activités rémunérées des étudiant·e·s
Le chapitre consacré aux activités rémunérées exercées
parallèlement aux études présente les principales caractéristiques de ces activités, les motivations qui poussent
les étudiant·e·s à exercer une telle activité et leurs répercussions sur les études. L’accent est mis sur les questions
suivantes: quelle est la proportion d’étudiant·e·s exerçant
une activité rémunérée et quel temps y consacrent-ils?
Quels genres d’activités exercent les étudiant·e·s? Pour
quelles raisons et quelles en sont les répercussions sur
leurs études?
• 75% des étudiant·e·s des HEU et 74% des étudiant·e·s
HES exercent une activité rémunérée. L’exercice d’une
activité rémunérée ne se limite pas aux périodes
sans cours. 83% des étudiant·e·s exerçant une activité rémunérée travaillent également pendant les
semestres. La proportion est plus élevée dans les HEU
que dans les HES (86% contre 77%). Par rapport à
2005, année de la précédente enquête, la part des
étudiant·e·s HEU exerçant une activité rémunérée a
légèrement baissé (–3 points).
• De nombreux étudiant·e·s, dans les HEU comme dans
les HES, exercent une activité ne nécessitant aucune
connaissance préalable (HEU: 47% et HES: 41%).
10
La proportion d’étudiant·e·s effectuant des tâches
nécessitant une formation spécifique (par ex. employé·e spécialisé·e ou enseignant·e) s’élève à 28%
dans les HEU et à 35% dans les HES. Les stages obligatoires ou facultatifs revêtent également une grande
importance (HEU: 9% et HES: 13%). La possibilité d’exercer une tâche comme assistant·e-étudiant·e
dans une haute école est offerte en premier lieu aux
étudiant·e·s des HEU (9% contre 2% en HES). Dans
les HEU, l’activité rémunérée principale diffère sensiblement entre les niveaux bachelor et master. Par rapport à leurs camarades de bachelor, les étudiant·e·s en
master effectuent plus souvent des tâches qui requièrent une formation spécifique préalable et qui sont le
plus souvent fortement liées aux études.
• Les principales motivations à exercer une activité rémunérée sont d’ordre économique, pour les étudiant·e·s
des HES comme pour ceux des HEU. Ainsi, 67% des
étudiant·e·s ont indiqué travailler parce que cela leur
permet d’être plus à l’aise financièrement et 53%
parce que cela les rend indépendants de leurs parents.
47% déclarent qu’ils travaillent parce que le revenu
de ce travail leur est indispensable pour vivre. Après
les motivations économiques viennent les motivations
d’ordre professionnel. Beaucoup d’étudiant·e·s souhaitent acquérir une expérience pratique pour préparer leur avenir professionnel (47%). La proportion d’étudiant·e·s qui travaillent parce qu’ils n’ont
pas obtenu de bourse ou de prêt, ou parce que l’aide
qui leur a été allouée est insuffisante, est de 10 points
plus élevée dans les HES que dans les HEU.
Budget-temps
Le chapitre Budget-temps traite du temps que les
étudiant·e·s consacrent à différentes activités. Il répond
notamment aux questions suivantes: quelle part de
leur temps les étudiant·e·s consacrent-ils à leurs études?
Quelle relation y a-t-il entre le temps consacré aux études
et aux activités rémunérées?
• Dans les HEU, les étudiant·e·s consacrent, durant
le semestre, en moyenne 35 heures par semaine à
leurs études, dont 19 au programme d’études et 16 à
d’autres travaux en lien avec les études. L’emploi
du temps évolue au fil des études, aussi bien dans le
cursus de bachelor que dans celui de master. A la fin
de chacune de ces phases d’études, le temps consacré
au programme d’études diminue, alors que le temps
Étudier sous Bologne OFS 2010
L’essentiel en bref
consacré aux autres travaux augmente notablement,
en particulier en master (HEU).
• Plus de la moitié des étudiant·e·s ont une charge de
travail «études + activités rémunérées» comprise
entre 36 et 55 heures par semaine (HEU: 54%, HES:
58%). Dans les HEU, la durée moyenne de la semaine
de travail (études et activités rémunérées) est d’environ 50 heures pour les étudiant·e·s en Sciences techniques et d’environ 40 heures pour les étudiant·e·s en
Sciences humaines et sociales. En général, le temps
accordé aux activités rémunérées est plus important
dans les branches où la charge d’études est moindre.
Dans les HES, le budget-temps moyen consacré aux
études et aux activités rémunérées dépasse 50 heures
par semaine dans les domaines Architecture, construction et planification et Design, alors qu’il n’est que
de 37 heures en Sport. Là aussi, les étudiant·e·s des
domaines d’études où la charge d’études est élevée
ont les taux d’activité rémunérée les plus faibles. Ainsi,
dans les domaines d’études Chimie et life science,
Technique et IT, Design et Architecture, construction
et planification, les étudiant·e·s consacrent moins de 5
heures par semaine à une activité rémunérée.
• Les étudiant·e·s qui n’exercent pas d’activité rémunérée investissent en moyenne 42 heures par semaine
dans leurs études (programme d’études et autres travaux en rapport avec les études). Plus les étudiant·e·s
travaillent contre rémunération, plus le temps consacré aux études est bas. La double charge que représentent les études et l’exercice d’une activité rémunérée augmente le volume total de travail des étudiant·e·s.
Cette double charge mène non seulement à une diminution du temps consacré aux études, mais également
à une réduction du temps libre.
Logement
Le chapitre consacré au logement traite des modes de
logement des étudiant·e·s ainsi que des coûts y afférents
et s’intéresse aux conséquences de l’éloignement de
la haute école. Il aborde en particulier les questions suivantes: quels sont les modes de logement des étudiant·e·s
durant le semestre? Quels coûts incombent aux étudiant·e·s
qui ne vivent pas chez leurs parents? Dans quelle région
habitent les étudiant·e·s durant la semaine?
2010 OFS Étudier sous Bologne
• 40% des étudiant·e·s habitent chez leurs parents,
27% vivent dans une colocation, 15% dans un logement en compagnie de leur conjoint·e et/ou enfants,
12% seul·e·s dans un logement (en location) et 4%
dans un foyer d’étudiant·e·s. Par rapport à 2005, les
étudiant·e·s sont un peu plus nombreux à vivre dans
une colocation et un peu moins à vivre seuls. Alors que
les étudiant·e·s HES habitent plus fréquemment chez
leurs parents, la proportion de ceux qui habitent dans
une colocation ou dans un foyer est plus élevée dans
les HEU. Ces différences sont dues au fort ancrage
régional des HES. Le mode de logement dépend fortement de l’offre de logements. Ainsi, la proportion
d’étudiant·e·s vivant dans un foyer varie par exemple
de 0 à 13% en fonction de la haute école.
• Le foyer d’étudiant·e·s est de loin le logement (en
dehors du foyer parental) le meilleur marché, coûtant en moyenne 510 francs par mois. Les étudiant·e·s
paient en moyenne 570 francs par mois s’ils vivent
dans une colocation et 800 francs s’ils habitent leur
propre logement. Les loyers sont légèrement plus élevés pour les étudiant·e·s des HEU que pour ceux des
HES, ce qui semble s’expliquer par les différences des
montants des loyers en fonction des sites.
• Dans le cas des universités cantonales, les régions
dans lesquelles les étudiant·e·s vivent durant la
semaine se concentrent sur une zone relativement
restreinte. Les rayons d’attraction des hautes écoles
se chevauchent uniquement dans un petit nombre
de régions. Le rayon d’attraction des écoles polytechniques fédérales et des hautes écoles spécialisées est
un peu plus vaste que celui des universités cantonales.
Les HES disposent souvent de plusieurs sites, relativement éloignés les uns des autres. Dans de nombreuses
régions de Suisse orientale et centrale, les bassins
d’attraction des hautes écoles se chevauchent.
• Plus de la moitié des étudiant·e·s (54%) habite à 10
km au maximum de la haute école. Les étudiant·e·s
qui vivent chez leurs parents ou avec leur conjoint·e
et/ou des enfants doivent parcourir un trajet nettement
plus long que ceux qui résident dans un foyer d’étudiants, en colocation ou dans leur propre logement.
Les étudiant·e·s des HEU effectuent en moyenne un
trajet plus court entre le domicile et la haute école.
11
Profil des étudiant·e·s
1Profil des étudiant·e·s
Ce chapitre présente un aperçu du système suisse des
hautes écoles et de la composition de la population estudiantine. Il répond en particulier aux questions suivantes:
qui a accès au système des hautes écoles et par quelles
voies? Combien y a-t-il d’étudiant·e·s dans les hautes
écoles suisses et quelle est la composition de la population estudiantine? De quelle formation préalable disposent les étudiant·e·s? Combien d’étudiant·e·s ont des
enfants et comment concilient-ils études et garde des
enfants?
1.1 Evolution des entrées et du nombre
d’étudiant·e·s dans les hautes écoles
suisses
1.1.1 Vue d’ensemble
Le système suisse des hautes écoles comprend les universités cantonales, les écoles polytechniques fédérales,
les hautes écoles spécialisées et les hautes écoles pédagogiques. Au cours de l’année académique 2008/2009,
153’519 personnes au total étaient inscrites dans un cursus de bachelor, de master ou de diplôme. Sur ce total,
96’270 personnes étudiaient dans les hautes écoles universitaires (HEU), qui regroupent les universités cantonales, les deux écoles polytechniques fédérales ainsi que
d’autres instituts universitaires, et 57’249 personnes dans
les hautes écoles spécialisées (HES), y compris les hautes
écoles pédagogiques. Par rapport à l’enquête de 2004/
2005, le nombre d’étudiant·e·s a augmenté de plus de
20’000 dans les niveaux d’études mentionnés. Le nombre
total d’étudiant·e·s a progressé de 8% dans les HEU et
de 33% dans les HES. Ce fort taux de croissance dans les
HES est dû principalement à la création progressive des
hautes écoles pédagogiques 1.
1
12
La création des hautes écoles pédagogiques a en outre conduit à une baisse
statistique du nombre d’étudiant·e·s dans les HEU. La haute école pédagogique de Saint-Gall figurait parmi les hautes écoles universitaires jusqu’à l’année académique 2007/2008. La haute école pédagogique de Berne a ouvert
ses portes lors de l’année académique 2005/2006. Les instituts chargés de la
formation des enseignants étaient jusque-là rattachés à l’Université de Berne.
L’enquête sur la situation sociale et économique des
étudiant·e·s prend en considération uniquement les personnes immatriculées dans une haute école suisse (HEU ou HES)
aux niveaux suivants:
• Bachelor
• Master
• Licence / Diplôme / Examen d’Etat / Diplôme HES
Les personnes effectuant un doctorat ou une formation
post-grade sont exclues de l’enquête.
La plupart des universités cantonales proposent une
offre diversifiée de cursus. Seules les universités de SaintGall, de Lucerne et de la Suisse italienne proposent des
formations plus limitées. L’offre de formations des écoles
polytechniques fédérales se concentre prioritairement sur
les sciences exactes, les sciences naturelles et les sciences
techniques (de l’ingénieur). La plupart des HES proposent un large spectre de formations. Elles se distinguent
toutefois des HEU par leur orientation plus marquée sur
la pratique. Seule la haute école spécialisée Kalaidos propose principalement des cursus dans le domaine Economie et services et, de manière plus restreinte, dans le
domaine Santé. La formation des enseignants est du ressort des hautes écoles pédagogiques.
La proportion de femmes s’élève à 52% aussi bien
dans les HEU que dans les HES. A cet égard, les HES
enregistrent une augmentation relativement importante
de 8 points par rapport à l’année académique 2004/2005
en raison de la création progressive des hautes écoles
pédagogiques. La proportion d’étudiant·e·s étrangers
suivant un cursus de bachelor, licence, diplôme ou master s’élève à 18%. Un tiers d’entre eux ont obtenu leur
certificat d’accès aux études en Suisse (étudiant·e·s
étrangers scolarisés en Suisse). Par rapport à l’année 2005,
la part des étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger
est passée de 10% à 13% dans les HEU.
1.1.2 Etudiant·e·s des hautes écoles suisses
Dans l’ensemble, la participation dans les hautes écoles a
encore augmenté au cours des quatre dernières années.
L’augmentation a été un peu plus forte pour les femmes
que pour les hommes. Le taux d’entrées dans les hautes
étudier sous Bologne OFS 2010
Profil des étudiant·e·s
T 1.1 Vue d’ensemble de différents caractères sociodémographiques, en %
Caractères
2005
2009
Total
HEU
HES
Total
HEU
HES
Sexe
Hommes
51
49
56
48
48
48
Femmes
49
51
44
52
52
52
7
8
4
7
9
3
21– 25 ans
58
59
56
57
57
56
26 – 30 ans
22
22
25
24
23
26
Âge
Jusqu’à 20 ans
31– 35 ans
6
5
7
6
6
7
Plus de 35 ans
7
6
8
6
5
8
25,6
25,4
26,2
25,8
25,3
26,5
Age moyen
Etat civil
Marié·e
Célibataire
Autre (divorcé·e, veuf/veuve)
7
7
9
7
5
9
90
91
87
92
94
89
3
2
4
1
1
2
84
84
84
82
81
84
6
6
6
6
6
6
10
10
10
12
13
10
Lieu de scolarisation
Etudiant·e·s suisses
Etudiant·e·s étrangers scolarisés en Suisse
Etudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger
Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2005 et 2009; SIUS, semestre d’automne 2004/05 et 2008/09
Taux d’entrées aux niveaux licence/diplôme et bachelor selon le type
de haute école et le sexe, en %
G 1.1
40%
18,8
16,8
16,1
15,3
10%
17,8
15,6
18,2
16,7
15%
19,4
18,5
20%
20,7
36,7
33,5
32,4
2004/05
2008/09
20,5
25%
30,3
34,5
30%
31,8
35%
5%
Source: SIUS, semestre d’automne
2004/05 et 2008/09
0%
Total
Hommes
Femmes
Total
Total
Hommes
HEU
Femmes
Total
Hommes
Femmes
HES
© Office fédéral de la statistique (OFS)
2010 OFS étudier sous Bologne
13
Profil des étudiant·e·s
Nombre d’étudiant·e·s HEU et proportion de femmes
selon le groupe de domaines d’études
67
63 64
54
60%
57
50%
50
25 000
44
30%
27
3 156
7 571
8 701
20%
9 098
7 961
12 056
25
10 695
5 000
12 751
11 962
10 000
35
33
14 127
30
15 000
10%
0
0%
Sciences
humaines
et sociales
Sciences
économiques
Proportion de femmes en % 2004/05
Proportion de femmes en % 2008/09
Total 2004/05
Total 2008/09
40%
37
13 853
20 000
1 850
30 000
36 291
35 000
70%
65
35 279
40 000
G 1.2a
Sciences
exactes et
naturelles
Droit
Sciences
techniques
Médecine
et pharmacie
Source: SIUS, semestre d’automne
2004/05 et 2008/09
Interdisciplinaire
et autres
Remarque: étudiant·e·s en cursus bachelor, master et licence/diplôme.
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Nombre d’étudiant·e·s HES et proportion de femmes
selon de domaine d’études
G 1.2b
16 000
100%
90%
on
om
se ie e
de F rvic t
10 836
s e or es
14 220
ns ma
ei tio
gn n
Te
7 232
an
ch
ts
ni
11 917
qu
e
et
8 825
IT
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8 346
la Mu ail
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3 727
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5 785
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4 066
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4 795
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1
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1 898
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2 259
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358
st
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337
re
Sp
or
66
t
131
14 000
77
12 000
84 86
79
79
73 75
83
76 76
10 000
8 000
6 000
37
41
41
2123
4 000
2 000
58 59
56 57
35
34
5 6
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Source: SIUS, semestre d’automne
2004/05 et 2008/09
Ec
0
25
33 31
80%
Proportion de femmes en % 2004/05
Proportion de femmes en % 2008/09
Total 2004/05
Total 2008/09
Remarque: étudiant·e·s en cursus bachelor, master et diplôme HES.
© Office fédéral de la statistique (OFS)
écoles s’est élevé en 2008/2009 2 à 34,5%. Le taux était
de 36,7% pour les femmes et 32,4% pour les hommes.
La plupart des étudiant·e·s des HEU sont inscrits en
Sciences humaines et sociales (37%). Suivent les Sciences
économiques et les Sciences exactes et naturelles. A l’exception des Sciences humaines et sociales, tous les
groupes de domaines d’études ont enregistré une augmentation du nombre d’étudiant·e·s par rapport à l’année
2
14
Le taux d’entrées net est la part des personnes d’un groupe d’âge fictif donné qui s’immatricule pour la première fois dans un niveau d’études
donné. Le taux d’entrées net n’est pas influencé par les variations de la
taille du groupe de population considéré, ni par l’âge d’entrée typique. Il
se calcule en divisant le nombre d’entrées de chaque âge par la population de cet âge, et en additionnant ces rapports pour tous les âges.
académique 2004/2005. Le léger recul des Sciences
humaines et sociales s’explique par la création des hautes
écoles pédagogiques.
Dans les HES, le domaine d’études Economie et services vient en tête, suivi en deuxième et troisième positions par les domaines Formation des enseignants et
Technique et IT. Par rapport à 2004/2005, le nombre
d’étudiant·e·s a augmenté dans pratiquement tous les
domaines d’études. Un recul n’a été enregistré que dans
les domaines Technique et IT et Agronomie et économie
forestière.
Dans l’ensemble, on compte parmi les étudiant·e·s des
hautes écoles suisses davantage de femmes que d’hommes.
Étudier sous Bologne OFS 2010
Profil des étudiant·e·s
Localisation et nombre d'étudiant-e-s dans les HEU en Suisse, semestre d'automne 2008/09
C1
Nombre d’étudiant-e-s
20330
Université
de Bâle
10000
5000
2013
Université
de St-Gall
Université
de Zurich
EPF
Zurich
Réparition des étudiant-e-s selon
le niveau d’études
Université de
Lucerne
Université de
Neuchâtel
Master
Bachelor
Université
de Berne
Licence/diplôme
Université de
Fribourg
Université de
Lausanne
Canton avec une haute école
universitaire (HEU)
EPF
Lausanne
Université
de Genève
Università della
Svizzera italiana
Suisse
0
Source: SIUS, OFS
Les différences entre les hommes et les femmes restent
toutefois notables suivant les filières d’études. Dans les
HEU, les femmes sont majoritaires dans les groupes de
domaines d’études Sciences humaines et sociales ainsi que
Médecine et pharmacie, avec des proportions respectives
de 67% et 64%. En revanche, les femmes sont sousreprésentées dans les Sciences techniques, les Sciences
exactes et naturelles ainsi que dans les Sciences économiques. Le tableau est à peu près le même dans les HES:
plus des trois quarts des étudiant·e·s sont des femmes
dans les domaines d’études Santé, Linguistique appliquée,
Formation des enseignants, Psychologie appliquée et Travail social. A l’inverse, les femmes sont sous-représentées
dans les domaines Technique et IT et Architecture,
construction et planification.
1.2 Réforme de Bologne
La Suisse fait partie de l’espace européen de l’enseignement supérieur. Elle s’est engagée à mettre en œuvre la
réforme de Bologne et à achever jusqu’en 2010 l’introduction d’un système d’études composé des niveaux
bachelor et master. Ce système remplace les cursus traditionnels de diplôme et de licence. Les principaux objectifs de l’espace européen de l’enseignement supérieur
sont l’introduction de diplômes d’études clairs et comparables, la mise en place d’un système de crédits pour
2010 OFS Étudier sous Bologne
25
50 km
Nombre d’étudiant-e-s :
96 270
Autres institutions universitaires
(non représenté) :
405
© OFS, ThemaKart, Neuchâtel 2010
permettre la reconnaissance des prestations d’études
(ECTS 3), la promotion de la mobilité et l’augmentation
de l’égalité des chances dans l’accès aux hautes écoles.
Lors de l’enquête de 2005, l’évolution de la réforme
de Bologne et ses répercussions sur les conditions de vie
et d’études des étudiant·e·s n’ont pas pu être examinées
d’un point de vue statistique, car l’introduction des cursus de bachelor et de master était encore très peu avancée dans les HEU et dans les HES. Les HES, par exemple,
ont commencé à introduire les nouveaux cursus après
l’enquête, au cours de l’année académique 2005/2006.
La mise en œuvre de la réforme de Bologne dans les
deux types de hautes écoles est à présent suffisamment
avancée pour nous permettre de dresser, sur la base de
l’enquête 2009, un premier bilan de la situation sociale
et économique des étudiant·e·s dans ce nouveau système d’études.
Lors de l’année académique 2008/2009, seulement
20% des étudiant·e·s des HEU et 13%4 des étudiant·e·s
des HES étaient encore inscrits dans un cursus de licence
ou de diplôme. Les autres étudiant·e·s se trouvaient dans
un cursus d’études de Bologne (bachelor ou master). Les
graphiques présentent le nombre d’étudiant·e·s et leur
répartition par niveau d’études dans les hautes écoles. A
l’exception des universités de Zurich et de Berne, plus de
3
ECTS: European Credit Transfer System (cf. Annexe).
4
Si l’on exclut les étudiant·e·s inscrits dans un cursus de diplôme HEP,
la proportion dans les HES s’élève à 9%
15
Profil des étudiant·e·s
Localisation et nombre d'étudiant-e-s dans les HES en Suisse, semestre d'automne 2008/09
C2
Nombre d’étudiant-e-s
Fachhochschule
Nordwestschweiz
14 714
10 000
5 000
Fachhochschule
Ostschweiz
Zürcher
Fachhochschule
535
Kalaidos
Fachhochschule
Réparition des étudiant-e-s selon
le niveau d’études
Fachhochschule
Zentralschweiz
Master
Bachelor
Berner
Fachhochschule
Diplôme HES
Haute Ecole Spécialisée
de Suisse occidentale
Scuola Universitaria Professionale
della Svizzera italiana
0
Source: SIUS, OFS
80% des étudiant·e·s des HEU étaient inscrits selon le
nouveau système d’études. La proportion s’élève à plus
de 85% dans les HES, sauf dans la Haute Ecole Spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO).
Parmi les étudiant·e·s suivant des études selon le système de Bologne, la part de ceux inscrits dans un cursus
de bachelor était de 92% dans les HES et de 75% dans
les HEU. La proportion relativement faible d’étudiant·e·s
immatriculés dans un cursus de master s’explique par
l’introduction progressive du système de Bologne. En
outre, au moment de l’enquête, certains domaines
d’études – par exemple Agronomie et économie forestière, Chimie et sciences de la vie et Santé – ne disposaient encore d’aucun cursus de master 5.
Dans le domaine d’études Formation des enseignants,
les étudiant·e·s qui se destinent à l’enseignement au
degré primaire doivent obtenir un bachelor, ceux qui se
destinent à l’enseignement au degré secondaire I un
master. La formation des enseignants du degré secondaire II prévoit, en complément des études dans une université, l’obtention dans une haute école pédagogique
d’un diplôme correspondant à 60 points ECTS. Cette formation peut être suivie consécutivement ou parallèlement aux études universitaires.
5
16
Hormis quelques exceptions dans les filières d’études Architecture, Enseignement spécialisé, Réalisation de films et Formation des enseignants (degré
secondaire I et formation professionnelle), les premiers cursus de master ont
été introduits dans les HES lors de l’année académique 2008/2009.
25
50 km
Suisse
Nombre d’étudiant-e-s :
Autres HEP :
57 249
8 547
© OFS, ThemaKart, Neuchâtel 2010
Dans les HEU, le groupe de domaines d’études Médecine et pharmacie enregistre jusqu’à présent la plus faible
proportion d’étudiant·e·s en master. Au moment de
l’enquête, le niveau d’études master regroupait principalement des étudiant·e·s des spécialités Pharmacie et
sciences infirmières 6.
Par rapport à l’année académique 2004/2005, l’âge
moyen des étudiant·e·s a quelque peu changé: il a reculé
légèrement dans les HEU et a augmenté dans les HES. La
hausse de l’âge moyen dans les HES s’explique par la
création des HEP. La proportion des étudiant·e·s de plus
de 30 ans s’élève en effet à 23% en Formation des enseignants. Des proportions encore plus élevées ne s’observent que dans les domaines Travail social (30%) et Psychologie appliquée (60%).
En moyenne, les étudiant·e·s sont plus âgés dans les
HES que dans les HEU. Ce fait ne tient pas à une durée
des études plus élevée mais à un âge plus avancé au
début des études.
Dans les HEU, l’âge moyen 7 des étudiant·e·s est de
20,9 ans au début des études de bachelor et de 25,0 ans
au début des études de master. Dans les HES, l’âge
moyen est respectivement de 23,2 ans et 29,2 ans.
6
Hormis quelques rares exceptions, les cursus de bachelor en Médecine
humaine, vétérinaire et dentaire n’ont été introduits qu’à partir de l’année
académique 2007/2008.
7
Pour calculer l’âge moyen au début des études, seuls les étudiant·e·s des
niveaux bachelor et master ont été pris en considération. Les étudiant·e·s
commençant des études de diplôme selon l’ancien système d’études ont
été exclus du calcul.
Étudier sous Bologne OFS 2010
Profil des étudiant·e·s
Nombre d’étudiant·e·s HEU selon le groupe de domaines
d’études et le niveau d’études
G 1.3a
25 000
Licence /diplôme
Bachelor
Master
19 539
20 000
2 047
750
éd
Sc
ec
In
te
rd
isc
ar
ph
et
e
in
Source: SIUS, semestre d’automne
2008/09
ip
l
et ina
au ire
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qu
ni
ch
te
es
nc
ie
359
4 075
4 010
ie
483
es
it
ro
D
M
Sc
ie
616
6 043
2 572
7 658
2 556
1 842
3 728
1 063
3 734
nc
ie
Sc
nc
ie
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nc
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lle
s
0
Sc
9 062
9 843
5 214
5 000
550
10 000
10 526
15 000
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Nombre d’étudiant·e·s HES selon le groupe de domaines
d’études et le niveau d’études
G 1.3b
14 000
12 829
Diplôme HES
Bachelor
Master
12 000
10 000
0
101
30
0
324
13
33
402
33
93
407
0
1 519
0
113
45
2 086
128
165
2 593
151
3 748
0
1 266
2 341
1 188
61
1 097
166
832
1 762
2 316
325
Source: SIUS, semestre d’automne
2008/09
Ec
o
no
m
se ie e
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or
t
0
1 066
2 000
4 627
4 000
202
6 000
7 348
7 839
8 000
© Office fédéral de la statistique (OFS)
La différence d’âge au début des études de bachelor
s’explique d’une part par le fait que les étudiant·e·s des
HES exerçaient plus fréquemment que ceux des HEU
une activité rémunérée avant leurs études. D’autre part,
de nombreux cursus HES offrent la possibilité de suivre
des études en cours d’emploi. Les étudiant·e·s plus âgés,
qui disposent d’une formation professionnelle et de
plusieurs années d’expérience, profitent souvent de
cette opportunité. Dans ce groupe, l’âge moyen est
2010 OFS Étudier sous Bologne
de 26,0 ans à l’entrée en bachelor et de 34,5 ans à
l’entrée en master.
La proportion d’étudiant·e·s étrangers dans le système
des hautes écoles a légèrement augmenté par rapport
à l’année académique 2004/2005. Parmi les étudiant·e·s
étrangers, 32% ont obtenu leur certificat d’accès aux
études en Suisse (étudiant·e·s étrangers scolarisés en
Suisse). La hausse générale du nombre d’étrangers est
avant tout due à une augmentation dans les HEU des
17
Profil des étudiant·e·s
Age moyen au début des études de niveau bachelor et master
selon le groupe de domaines d’études HEU, en ans
G 1.4a
30
Bachelor
Master
25
20
26,0
21,8
24,8
24,7
20,9
20,5
24,6
24,2
20,4
25,6
23,9
20,8
20,2
20,1
25,0
20,9
15
10
5
Source: SIUS, semestre d’automne
2008/09
nc
e
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tu tes
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s
M
éd
e
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les
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es
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on
om
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ue
s
0
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Age moyen au début des études de niveau bachelor et master
selon le domaine d’études HES, en ans
G 1.4b
40
Bachelor
Master
23,2
22,1
29,2
32,7
35,8
23,1
25,3
23,2
22,8
26,8
27,6
28,8
23,8
23,0
28,4
23,2
22,8
23,6
20
22,8
26,2
25
23,1
26,7
30
30,9
34,4
35
15
10
5
Source: SIUS, semestre d’automne
2008/09
tru Ar
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a
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M
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en
ne
H
ES
0
© Office fédéral de la statistique (OFS)
étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger. La proportion d’étudiant·e·s étrangers dans les HES a en revanche
peu changé.
De grosses différences s’observent entre les niveaux
d’études: la proportion d’étudiant·e·s étrangers scolarisés
à l’étranger est beaucoup plus élevée dans les études de
master que dans celles de bachelor. Les études approfondies de master rencontrent un vif intérêt auprès des
étrangers scolarisés à l’étranger et reflètent l’attractivité
d’une telle formation en Suisse. Ce n’est toutefois pas un
18
phénomène propre à la Suisse. Les comparaisons internationales montrent que, dans de nombreux pays, la
proportion d’étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger
a tendance à être plus faible en bachelor qu’en master 8.
On peut en déduire que les étudiant·e·s, après avoir
réussi leur bachelor, recherchent des cursus de master
correspondant précisément à leurs intérêts et qu’ils envisagent pour cela de traverser les frontières.
8
Panorama des hautes écoles 2007, OFS, Neuchâtel, 2008.
Étudier sous Bologne OFS 2010
Profil des étudiant·e·s
Lieu de scolarisation des étudiant·e·s selon le type de haute école
et le niveau d’études, en %
100%
90%
10
10
6
6
13
12
6
6
80%
10
25
6
G 1.5
7
6
4
70%
21
Etudiant·e·s étrangers
scolarisés à l’étranger
4
Etudiant·e·s étrangers
scolarisés en Suisse
Etudiant·e·s suisses
60%
50%
40%
84
84
81
82
30%
84
87
75
71
20%
10%
Source: SIUS, semestre d’automne
2008/09
0%
HEU
HES
HEU
2004/2005
Bachelor HEU Master HEU
2008/2009
HES
Bachelor HES Master HES
2008/2009
© Office fédéral de la statistique (OFS)
1.3 Accès aux hautes écoles et formation
préalable des étudiant·e·s
1.3.1 Accès aux hautes écoles
L’accès «traditionnel» aux études dans une HEU passe
par une maturité gymnasiale ou par un certificat étranger équivalent reconnu. Il existe également des voies
d’accès non traditionnelles, telles que les examens d’admission ou la passerelle proposée depuis 2003 aux titulaires d’une maturité professionnelle. Ces voies d’accès
sont toutefois très limitées. Seul 1% des entrées dans
une HEU provient d’une maturité professionnelle avec
examen complémentaire 9.
L’accès aux HES se fait le plus souvent par une formation professionnelle, complétée par une maturité professionnelle. Cette dernière crée les conditions d’accès aux
études HES en approfondissant la formation de base et
en enrichissant la culture générale. Toutefois, les personnes au bénéfice d’une maturité gymnasiale et qui justifient d’une formation professionnelle ou d’un stage
dans un secteur correspondant à la filière d’étude choisie
entreprennent de plus en plus souvent des études dans
une HES (23%). D’autres voies d’accès sont par exemple
le certificat fédéral de capacité avec examen d’admission
ou un diplôme d’une école de culture générale avec une
expérience pratique spécifique.
9
Maturités et passage vers les hautes écoles 2009, OFS, Neuchâtel, 2010.
2010 OFS Étudier sous Bologne
Les hautes écoles pédagogiques et autres institutions
de la formation des enseignants offrent des filières
d’études à la fois pour les enseignant·e·s des niveaux
préprimaire et primaire ainsi que secondaire I et II et
dans les domaines de la pédagogie curative et thérapeutique. Selon le type de formation envisagé (au niveau
primaire ainsi qu’aux niveaux secondaire I et secondaire
II), les voies d’accès sont partiellement différentes. La
voie «traditionnelle» pour devenir enseignant·e au degré
secondaire I ou dans une école de formation générale du
degré secondaire II est la maturité gymnasiale. Cette voie
d’accès est moins utilisée dans le cas de la formation des
enseignant·e·s du degré primaire et des écoles professionnelles.
1.3.2 Parcours de formation antérieur
L’analyse se rapporte uniquement aux personnes suivant des
études de bachelor. Ont été considérés comme des étudiant·e·s
au bénéfice d’une formation professionnelle ou supérieure
préalable ceux qui ont indiqué avoir suivi l’une des formations
suivantes:
•apprentissage professionnel (CFC ou équivalent) ou école
professionnelle à plein temps (par ex. école de commerce,
écoles des métiers)
•école normale
•formation professionnelle supérieure (brevet fédéral, maîtrise,
école supérieure de gestion commerciale ESGC, technicien
ET)
•école supérieure (par ex. ETS, ESCEA, ESAA, école supérieure
de travail social), au minimum 3 ans de formation à plein temps
•haute école spécialisée, haute école pédagogique
•université, EPF
19
Profil des étudiant·e·s
Etudiant·e·s au niveau diplôme et bachelor selon le type de haute école
et le certificat d’accès, en %
100%
5
14
90%
3
80%
G 1.6
Certificat étranger
Autre certificat d’accès suisse
Maturité gymnasiale
Certificat fédéral de capacité
Maturité professionnelle
13
29
17
70%
60%
23
50%
3
82
40%
62
30%
44
20%
10%
1
3
1
0%
HEU
Source: SIUS, semestre d’automne
2008/09
HEP
HES
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Du fait de la diversité des voies d’accès aux hautes écoles,
les parcours de formation suivis par les étudiant·e·s avant
leur entrée dans l’un des deux types de haute école sont
assez divers.
Ainsi 13% des étudiant·e·s HEU en bachelor sont déjà
titulaires d’une formation professionnelle ou supérieure.
La répartition selon le niveau de formation le plus élevé
atteint montre que 39% des personnes de ce groupe
disposent d’un premier diplôme d’une haute école et
que 46% ont suivi au moins un apprentissage professionnel avant le début des études.
Formation antérieure des étudiant·e·s HEU
au niveau bachelor, en %
G 1.7a
Formation antérieure des étudiant·e·s HES au
niveau bachelor selon le mode d’enseignement,
en %
G 1.7b
HES à plein temps
3
2
51
49
79
HES en cours d’emploi
6
2
100%
11
3
30
13
100%
0%
100%
3
8
4
4
9
5
7
26
87
74
76
46
0%
Sans formation professionnelle
ou supérieure achevée
Formation professionnelle
ou supérieure achevée
Source: Situation sociale
et économique des étudiant·e·s 2009
20
Université/EPF
Haute école spécialisée/HEP
Ecole professionnelle
supérieure
Formation professionnelle
supérieure
Ecole normale
Apprentissage
© Office fédéral de la statistique (OFS)
0%
Sans formation professionnelle
ou supérieure achevée
Formation professionnelle
ou supérieure achevée
Université/EPF
Haute école spécialisée/HEP
Ecole professionnelle
supérieure
Formation professionnelle
supérieure
Ecole normale
Apprentissage
Source: Situation sociale
et économique des étudiant·e·s 2009
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Étudier sous Bologne OFS 2010
Profil des étudiant·e·s
Proportion d’étudiant·e·s au niveau bachelor ayant une formation supérieure
ou professionnelle, selon le groupe de domaines d’études HEU, en %
G 1.8a
19
Sciences humaines et sociales
Médecine et pharmacie
11
Interdisciplinaire et autres
11
Droit
11
Sciences économiques
10
Sciences exactes et naturelles
10
7
Sciences techniques
13
Moyenne HEU
0%
10%
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Dans les HES, la proportion d’étudiant·e·s au bénéfice
d’une formation professionnelle ou supérieure s’élève à
54%, soit quatre fois plus que dans les HEU. Cette proportion est en règle générale nettement plus élevée dans
les domaines de la technique, de l’économie et des services que dans les domaines de la santé, du social et des
arts. Parmi les étudiant·e·s qui poursuivent des études en
cours d’emploi, 74% disposent déjà d’une première formation professionnelle ou supérieure, contre 49% parmi
les étudiant·e·s qui suivent des études HES à plein temps.
La majeure partie des étudiant·e·s ont auparavant un
apprentissage comme plus haut niveau de formation
(plein temps: 79%, en cours d’emploi: 76%).
On observe également, dans les HEU comme dans les
HES, que certains étudiant·e·s en bachelor disposent
déjà d’un diplôme d’une haute école. En outre, 4% des
étudiant·e·s titulaires d’une maturité gymnasiale ont suivi
un apprentissage professionnel avant leurs études de
bachelor. La proportion est de 3% chez les étudiant·e·s au
bénéfice d’une maturité gymnasiale cantonale en vertu du
règlement du 15.02.1995 sur la reconnaissance des certificats de maturité gymnasiale (RRM). Elle est de 14% parmi
ceux qui ont obtenu leur maturité gymnasiale en passant
un examen organisé par la Commission suisse de maturité
(CSM). La différence résulte ici principalement du fait que
cette deuxième voie peut être empruntée soit directement
après l’école obligatoire soit ultérieurement, par ex. après
avoir suivi des cours dans un gymnase du soir.
Dans les HEU, les Sciences humaines et sociales enregistrent la plus forte proportion d’étudiant·e·s au bénéfice d’une formation professionnelle ou supérieure
2010 OFS Étudier sous Bologne
antérieure (19%). Dans les autres groupes de domaines
d’études, la proportion avoisine souvent les 10%. Les
Sciences techniques affichent le taux le plus faible (7%).
Les différences selon les domaines d’études sont plus
marquées dans les HES. La proportion d’étudiant·e·s
ayant déjà suivi une formation professionnelle ou supérieure antérieure varie entre 22% en Formation des
enseignants et 89% en Psychologie appliquée. La plupart des étudiant·e·s en bachelor du domaine Formation des enseignants réalise une formation en tant
qu’enseignant·e pré-primaire ou primaire.
Les domaines d’études Musique, arts de la scène et
autres arts et Santé affichent des taux comparativement
plus faibles (respectivement 31% et 37%). Dans le cas
des matières musicales et artistiques, cela s’explique par
les conditions d’accès en partie divergentes pour débuter
des études dans une haute école d’arts ou de musique. Il
en est de même pour le domaine d’études Santé. Dans
ces cursus, presque un étudiant·e sur deux a fait valoir
une maturité gymnasiale pour accéder aux hautes écoles.
Dans les différents domaines d’études HES, on
retrouve les différences générales constatées précédemment entre les étudiant·e·s à plein temps et ceux en
cours d’emploi. Ainsi, la proportion d’étudiant·e·s qui
disposent d’une formation professionnelle préalable est
nettement supérieure dans les domaines qui proposent
des études en cours d’emploi que dans ceux où les
études sont à plein temps. Par exemple, la proportion
d’étudiant·e·s au bénéfice d’une formation préalable
dans le domaine d’études Economie et services est de
57% parmi ceux qui suivent des études à plein temps et
21
Profil des étudiant·e·s
Proportion d’étudiant·e·s au niveau bachelor ayant une formation supérieure
ou professionnelle, selon le domaine d’études HES, en %
G 1.8b
89
Psychologie appliquée
Technique et IT
Sport*
Chimie et sciences de la vie
Architecture, construction et planification
Economie et services
79
76
72
71
65
64
Agriculture et économie forestière
Travail social
Design
Linguistique appliquée
53
47
41
37
Santé
Musique, arts de la scène et autres arts
Formation des enseignants
Moyenne HES
31
22
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
54
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90% 100%
* 24 < n < 50
© Office fédéral de la statistique (OFS)
L’origine sociale est mesurée au moyen de la profession et du niveau de formation des parents biologiques
et ne permet pas de présentation sur les nouvelles formes
familiales (familles patchwork).
Pour les comparaisons avec la population résidante
permanente, les données de l’enquête suisse sur la
population active ont été utilisées. Les analyses se réfèrent au niveau de formation et aux grands groupes de
professions ou divisions de professions dans la population résidante de 45 à 64 ans, qui peuvent être déterminés
d’après le métier exercé. Ce groupe d’âge correspond
approximativement à la génération des parents des
étudiant·e·s actuels. Du fait de la grande disparité entre
de 74% parmi ceux qui étudient en cours d’emploi.
Les taux sont respectivement de 45% et 65% dans
le domaine d’études Travail social. Le domaine d’études
Technique et IT constitue une exception, avec des taux
quasiment identiques (79% et 81%).
1.4 Composition sociale de la population
estudiantine
Les principaux critères sociodémographiques utilisés pour
mesurer l’origine sociale des étudiant·e·s sont la formation
accomplie et le métier exercé par leurs parents.
Plus haut niveau de formation des parents selon le type de haute école
et le mode d’enseignement, en %
G 1.9
100%
90%
80%
23
36
40
42
50%
40%
17
11
10
16
16
11
10
30%
20%
10%
0%
26
25
22
9
8
9
2009
2005
2005
Total
32
24
22
18
25
46
70%
60%
30
15
19
11
22
19
11
11
31
32
9
10
8
2005
2009
9
21
7
11
2009
2005
HEU
2009
HES
20
10
11
36
33
Université, haute école
spécialisée
Formation professionnelle
supérieure
Degré sec. II: général
Degré sec. II: professionnel
Sans formation
post-obligatoire
22
35
30
HES à plein temps
16
13
2005
2009
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
HES en cours d’emploi
Remarque: niveau de formation atteint par au moins l’un des parents.
© Office fédéral de la statistique (OFS)
22
Étudier sous Bologne OFS 2010
Profil des étudiant·e·s
moins un parent est diplômé d’une haute école est de
46%, soit un taux nettement supérieur à celui des HES
(30%). Dans les HES, le taux s’élève à 22% pour les
études en cours d’emploi et à 32% pour les études à
plein temp. 21% des étudiant·e·s HEU et 31% des
étudiant·e·s HES ont des parents qui ont achevé une
formation professionnelle (degré secondaire II).
Par rapport à 2005, la proportion d’étudiant·e·s dont
au moins un parent a achevé une formation supérieure a
augmenté de 4 points. Cette tendance s’observe à la fois
dans les HEU et dans les HES. Dans les HEU, il n’y a pas
à cet égard de différence statistique significative entre les
études de bachelor et celles de master.
les hommes et les femmes concernant le niveau de formation et le métier exercé, la comparaison est réalisée
par sexe.
1.4.1 Niveau de formation des parents
40% de l’ensemble des étudiant·e·s proviennent de
familles dans lesquelles au moins un parent est diplômé
d’une haute école. Il existe toutefois des différences importantes en fonction du type de haute école. En termes
d’origine sociale, la composition de la population estudiantine est ainsi plus hétérogène dans les HES que dans les
HEU. Dans les HEU, la proportion d’étudiant·e·s dont au
Niveau de formation et de la population résidante âgée de 45 à 64 ans et
des parents des étudiant·e·s selon le sexe et le type de haute école, en %
100%
90%
22
11
27
80%
70%
60%
13
5
30
6
8
36
11
21
50
17
7
44
7
29
30
0%
25
12
10
21
13
11
7
36
26
22
17
26
12
15
9
25
16
26
17
6
16
6
7
12
9
19
36
18
19
16
20%
10%
42
18
50
30%
16
22
9
5
48
35
14
50%
40%
5
9
13
15
G 1.10
9
15
19
7
43
33
Université, haute école
spécialisée
Formation professionnelle
supérieure
Degré sec. II: général
Degré sec. II: professionnel
Sans formation
post-obligatoire
42
32
36
36
16
14
13
26
10
20
25
19
Source: Situation sociale et économique
des étudiant·e·s 2005 et 2009 et
Enquête suisse sur la population active
(ESPA) 2005 et 2009
2005 2009 2005 2009 2005 2009 2005 2009 2005 2009 2005 2009 2005 2009 2005 2009
Hommes
Femmes
Hommes
Femmes
Hommes
Femmes
Hommes
Femmes
Population résidante
de 45 à 64 ans
Total
HEU
HES
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Plus haut niveau de formation des parents selon le type de maturité,
en % des étudiant·e·s
G 1.11
100%
90%
80%
25
42
70%
21
60%
50%
40%
30%
20%
17
9
11
37
24
10%
0%
Université, haute école
spécialisée
Formation professionnelle
supérieure
Degré sec. II: général
Degré sec. II: professionnel
Sans formation
post-obligatoire
6
Maturité gymnasiale
8
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
Maturité professionnelle
Remarque: Les certificats d'accès aux hautes écoles étrangers et autres ne sont pas présentés.
© Office fédéral de la statistique (OFS)
2010 OFS Étudier sous Bologne
23
Profil des étudiant·e·s
Plus haut niveau de formation des parents selon le lieu de scolarisation
et le type de haute école, en %
G 1.12
100%
90%
80%
37
60%
40%
19
11
8
17
9
27
10%
0%
29
12
6
Suisses
13
Etudiant·e·s Etudiant·e·s
étr. scol.
étr. scol.
en Suisse à l'étranger
45
60
9
10
13
6
8
11
22
10
8
23
26
Total
9
34
11
Etudiant·e·s Etudiant·e·s
étr. scol.
étr. scol.
en Suisse à l'étranger
10
19
33
11
6
Suisses
21
8
17
10
30
44
7
30%
20%
44
56
70%
50%
28
39
Université, haute école
spécialisée
Formation professionnelle
supérieure
Degré sec. II: général
Degré sec. II: professionnel
Sans formation
post-obligatoire
17
7
Suisses
HEU
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
Etudiant·e·s Etudiant·e·s
étr. scol.
étr. scol.
en Suisse à l'étranger
HES
Remarque: niveau de formation atteint par au moins l’un des parents.
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Pour déterminer si cette évolution signifie que les possibilités d’accès aux études se sont réduites au cours des
dernières années pour les étudiant·e·s dont les parents
ont un niveau de formation inférieur, il faut la comparer
avec le niveau de formation de la population résidante
de 45 à 64 ans.
La proportion de pères d’étudiant·e·s ayant un diplôme
d’une haute école est de 42% dans les HEU et de 25%
dans les HES. Pour les mères, les proportions sont respectivement de 26% et de 15%. La proportion de personnes diplômées d’une haute école est plus élevée
parmi les pères et les mères des étudiant·e·s HEU que
dans la population résidante d’âge comparable (hommes:
27% et femmes: 15%). Dans les HES, les taux sont en
revanche pratiquement identiques et l’on peut parler de
quasi parité pour ce qui est du niveau de formation des
pères et des mères des étudiant·e·s. Dans les HEU, les
étudiant·e·s dont les parents sont diplômés d’une haute
école sont en revanche nettement surreprésentés.
Au cours des cinq dernières années, la proportion
d’étudiant·e·s dont le père ou la mère ont achevé une
formation dans une haute école a augmenté dans les
deux types de hautes écoles, et celle des étudiant·e·s
dont les parents ont un niveau de formation inférieur
s’est réduite. Une évolution similaire mais nettement
moins marquée s’observe dans la population résidante
d’âge comparable. Durant la période sous revue, la proportion d’hommes et celle de femmes diplômés d’une
haute école a augmenté respectivement de 5 et 4 points.
24
Cette augmentation explique en grande partie la hausse
enregistrée chez les parents des étudiant·e·s.
Les différences entre les deux types de hautes écoles
pour ce qui est de l’origine sociale des étudiant·e·s s’expliquent par les diverses possibilités d’accès aux hautes
écoles. Un des fondements de la formation en haute
école spécialisée est de permettre la plus grande perméabilité possible entre les HES et les autres domaines du
système éducatif 10. Ainsi, la maturité professionnelle, qui
donne accès sans examen aux hautes écoles spécialisées,
a augmenté les chances d’accéder à une haute école
pour les étudiant·e·s issus de familles au niveau de formation modeste. Elle permet aux personnes ayant acquis
une formation professionnelle d’entreprendre des études
dans une haute école. 75% des étudiant·e·s titulaires
d’une maturité professionnelle sont ainsi issus de familles
dans lesquelles aucun parent n’est diplômé d’une haute
école. Le taux est de 58% chez les étudiant·e·s au bénéfice d’une maturité gymnasiale.
Afin d’augmenter encore la perméabilité entre les
niveaux de formation et les types de hautes écoles, on a
donné aux titulaires d’une maturité professionnelle la
possibilité d’obtenir un certificat d’accès aux études dans
une HEU via un examen complémentaire (cf. chapitre
1.1). En 2009, 444 personnes ont passé avec succès cet
10
Art. 1b de la loi fédérale du 06.10.1995 sur les hautes écoles spécialisées
(RS 414.71).
Étudier sous Bologne OFS 2010
Profil des étudiant·e·s
Plus haut niveau de formation des parents des étudiant·e·s
étrangers scolarisés en Suisse pour une sélection de pays, en %
100%
6
90%
9
80%
10
70%
60%
G 1.13
3
2
13
30
9
11
61
70
Université, haute école
spécialisée
Formation professionnelle
supérieure
Degré sec. II: général
Degré sec. II: professionnel
Sans formation
post-obligatoire
18
8
24
35
12
50%
40%
30%
20%
10%
0%
10
2
11
15
7
3
Allemagne/Autriche
France*
25
71
12
9
49
40
25
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
Italie
Portugal/Turquie
Espagne
Ex-Yougoslavie
* 24 < n < 50
Remarque: niveau de formation atteint par au moins l'un des parents.
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Plus haut niveau de formation des parents des étudiant·e·s HEU
selon le groupe de domaines d'études, en %
Sciences techniques
5
Médecine et pharmacie
6
Sciences exactes et naturelles
6
17
8
17
10
20
Sciences économiques
8
21
Sciences humaines et sociales
9
6
Moyenne HEU
7
0%
46
16
10
45
17
12
21
30%
41
18
10
20%
48
16
10
26
10%
55
13
10
23
Sans formation
post-obligatoire
Degré sec. II: professionnel
Degré sec. II: général
Formation professionnelle
supérieure
Université, haute école
spécialisée
56
14
23
8
Interdisciplinaire et autres
14
8
Droit
G 1.14a
38
16
40%
46
50%
60%
70%
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
80%
90%
100%
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Plus haut niveau de formation des parents des étudiant·e·s HES
selon le domaine d'études, en %
Musique, arts de la scène et autres arts
Design
Economie et services
Linguistique appliquée
Technique et IT
Chimie et sciences de la vie
Architecture, construction et planification
Agriculture et économie forestière
Santé
Psychologie appliquée
Travail social
Formation des enseignants
Sport
Moyenne HES
8
6
11
7
10
7
9
11
11
6
11
8
5
9
0%
10%
19
22
9
10
31
29
33
36
35
28
34
35
34
32
44
31
20%
30%
G 1.14b
14
50
45
17
9
16
9
8
10
12
10
7
11
16
20
20
21
22
19
24
20
27
19
19
14
11
40%
50%
14
19
60%
70%
29
28
27
27
27
25
25
25
25
25
23
30
80%
Sans formation
post-obligatoire
Degré sec. II: professionnel
Degré sec. II: général
Formation professionnelle
supérieure
Université, haute école
spécialisée
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
90% 100%
© Office fédéral de la statistique (OFS)
2010 OFS Étudier sous Bologne
25
Profil des étudiant·e·s
examen 11. En moyenne, près de 80% de ces personnes
ont débuté des études dans une HEU.
Les variations au niveau de l’origine sociale des étudiant·e·s sont renforcées par les différentes proportions
d’étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger dans les
deux types de hautes écoles (HEU: 13% et HES: 10%).
Plus de la moitié des étudiant·e·s étrangers scolarisés à
l’étranger sont issus de familles dont au moins un parent
est titulaire d’un diplôme d’une haute école. La proportion est de 60% dans les HEU et de 45% dans les HES.
Elle est nettement plus élevée que parmi les étudiant·e·s
suisses ou les étudiant·e·s étrangers scolarisés en Suisse.
Elle a augmenté globalement de 4 points durant la
période sous revue.
La part des étudiant·e·s dont au moins un parent est
diplômé d’une haute école est à peu près la même parmi
les étrangers scolarisés en Suisse et parmi les Suisses (respectivement 39% et 37%). En même temps, c’est dans le
groupe des étrangers scolarisés en Suisse qu’on observe
de loin la plus grande part d’étudiant·e·s dont les parents
n’ont pas suivi de formation post-obligatoire (29%).
Cette répartition s’explique par la composition nationale
variée de ce groupe d’étudiant·e·s. Les étrangers scolarisés
en Suisse de nationalité portugaise, espagnole ou turque
sont en moyenne issus plus souvent de familles au niveau
de formation peu élevé tandis que ceux de nationalité française, autrichienne ou allemande proviennent de familles
possédant en moyenne un niveau de formation élevé.
Le choix du domaine d’études et l’origine sociale des
étudiant·e·s sont étroitement liés. Ainsi, dans certains
groupes de domaines d’études, on observe une tendance
à la reproduction sociale 12 des couches de la population
disposant d’une formation académique.
Dans les HEU, les plus fortes proportions d’étudiant·e·s
issus de familles dans lesquelles un parent au moins est
diplômé d’une haute école s’observent en Sciences techniques et en Médecine et pharmacie. Les plus faibles
proportions s’observent en Sciences humaines et sociales
et dans le groupe de domaines d’études «Interdisciplinaire et autres». Ces deux derniers groupes comprennent la plupart des étudiant·e·s dont les parents ont une
formation inférieure au niveau tertiaire.
Dans la plupart des domaines d’études HES, la proportion d’étudiant·e·s dont les parents ont une formation
inférieure au niveau tertiaire est d’environ 50%. Font
exception le domaine d’études Sport et les domaines
11
Maturités et passage vers les hautes écoles 2009, OFS, Neuchâtel 2010.
12
Le terme de «reproduction sociale» désigne dans ce contexte la transmission héréditaire du niveau de formation.
26
d’études artistiques et musicaux. En Sport, la proportion
est supérieure à 60%. Dans les domaines Design et
Musique, arts de la scène et autres arts, elle est inférieure
à 40%. Ces deux derniers domaines d’études sont à cet
égard très semblables aux HEU. On y trouve de loin la
plus grande proportion d’étudiant·e·s provenant de
familles dans lesquelles au moins un parent est diplômé
d’une haute école.
Le niveau de formation des parents est utilisé dans les
chapitres suivants comme critère principal pour l’analyse
de l’origine sociale des étudiant·e·s.
1.4.2Divisions de professions et grands groupes
de professions des parents 13
Si l’on compare les divisions de professions des pères et
mères des étudiant·e·s avec celles de la population résidante âgée de 45 à 64 ans, on constate que les parents
des étudiant·e·s sont en moyenne plus représentés dans
les professions de la santé, de l’enseignement et de la
culture, dans les professions scientifiques, dans le management et dans l’administration ainsi que dans le secteur
des banques et des assurances.
La proportion de parents d’étudiant·e·s dans les professions techniques et de l’informatique coïncide avec la
proportion correspondante dans la population résidante
d’âge équivalent. Les proportions sont plus faibles pour les
métiers de l’hôtellerie et de la restauration et pour les
métiers du secteur des services. Cela concerne aussi bien
les pères que les mères des étudiant·e·s. Fait remarquable:
près des trois quarts des mères exercent une profession
dans le secteur de la santé, de l’enseignement, de la
culture ou des sciences, soit 16 points de plus que dans le
groupe témoin.
Les profils professionnels se retrouvent sous cette
forme tant dans les HEU que dans les HES. Si l’on distingue entre les types de hautes écoles, il apparaît toutefois
que ces résultats sont plus prononcés pour les pères et
les mères des étudiant·e·s HEU que HES.
La différenciation par divisions de professions ne permet pas de dresser un tableau précis de l’activité exercée
par les personnes. Il faut par conséquent effectuer dans
une deuxième étape une répartition par grands groupes
de professions. Cette représentation fait apparaître de
plus grandes différences entre les deux types de hautes
écoles et la population résidante d’âge équivalent.
13
Les professions des parents ont été regroupées par divisions de professions d’après la Nomenclature suisse des professions 2000 (NSP 2000) ou
par grands groupes de professions d’après la Classification internationale
type des professions (CITP 88 (COM)) (cf. annexe).
Étudier sous Bologne OFS 2010
Profil des étudiant·e·s
Divisions des professions des parents des étudiant·e·s et population
active âgée de 45 à 64 ans selon le sexe, en %
G 1.15
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
16
0%
28
18
16
16
5
Hommes
25
3
12
8
16
21
24
24
15
1
6
3
Femmes
Population résidante
de 45 à 64 ans
4
9
2
1
3
Hommes
Femmes
Parents des
étudiant·e·s (total)
10
Professions commerciales et
professions des transports et
de la circulation
13
12
Professions de la construction
et de l’exploitation minière
6
3
16
8
17
11
10
4
22
6
24
4
17
Professions de l’hôtellerie,
de la restauration et des
services personnels
12
2
12
23
5
16
Professions du management,
de l’administration, de la banque
et des assurances et professions
judiciaires
49
51
51
5
20%
10%
25
35
Professions de la santé, de
l’enseignement et de la culture
et professions scientifiques
22
9
3
Hommes
11
2
1
3
Femmes
Hommes
Parents des
étudiant·e·s HEU
2
Femmes
Parents des
étudiant·e·s HES
Remarque: divisions des professions selon la nomenclature suisse des professions 2000
Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009
et Enquête suisse sur la population active (ESPA) 2009
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Grands groupes de professions des parents des étudiant·e·s et population
active âgée de 45 à 64 ans selon le sexe, en %
100%
90%
80%
11
50%
40%
30%
20%
10%
0%
5
14
14
5
15
20
13
23
23
70%
60%
5
26
40
6
6
5
19
10
Hommes
Femmes
Population résidante
de 45 à 64 ans
35
19
19
8
4
15
20
18
4
4
35
36
18
2
4
4
3
16
13
15
4
3
Hommes
5
Femmes
Parents des
étudiant·e·s (total)
19
1
2
4
2
11
3
16
5
5
5
14
16
4
2
Hommes
1
2
4
Femmes
16
18
4
3
3
6
Hommes
Femmes
Parents des
étudiant·e·s HEU
Professions de l’industrie et
des arts et métiers
(sauf construction)
Professions de l’agriculture,
de l’économie forestière
et de l'élevage
G 1.16
29
36
Professions de la technique
et de l’informatique
2
1
Parents des
étudiant·e·s HES
Membres de l’Exécutif et
des corps législatifs, hauts
fonctionnaires des services
publics, dirigeants et cadres
de direction des entreprises
Professions intellectuelles
et scientifiques
Professions intermédiaires
Employés de type administratif
Personnel des services et
vendeurs de magasin et
de marché
Agriculteurs et ouvriers qualifiés
de l’agriculture et de la pêche
Artisans et ouvriers des métiers
de type artisanal
Conducteurs d'installations et
de machines et ouvriers de
l’assemblage
Ouvriers et employés non qualifiés
Remarque: grands groupes de professions selon la classification internationale type des professions (CITP – 88)
Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Par rapport à la population résidante du même âge,
les parents des étudiant·e·s HEU exercent bien plus souvent des professions scientifiques (pères: 40%, mères:
23% versus hommes: 23%, femmes: 14%) et exercent
plus rarement les professions d’artisan, d’ouvrier, de
conducteur de machine et d’employé non qualifié.
Les pères des étudiant·e·s HES occupent certes plus
fréquemment des postes de scientifiques (29%), mais
chez les mères le taux est pratiquement le même que dans
la population résidante (15%). De manière générale,
la composition des grands groupes de professions pour les
parents d’étudiant·e·s HES se rapproche fortement de celle
de la population résidante du même âge. Ce résultat est
étroitement lié au niveau de formation des parents des
étudiant·e·s. S’agissant du niveau de formation, une quasisimilitude a également été constatée avec la population
résidante. La répartition par grands groupes de professions
suit par conséquent également ce modèle, car la formation professionnelle et supérieure influe fortement sur les
possibilités d’activité professionnelle.
2010 OFS Étudier sous Bologne
27
Profil des étudiant·e·s
école suivent en moyenne plus souvent des études qui
coïncident fortement avec la profession exercée par le
père ou la mère.
On constate que la profession du père ou de la mère
se reflète également, dans les groupes de domaines
d’études déjà mentionnés, dans le choix des études.
Ainsi, il existe à nouveau un rapport en moyenne plus
étroit entre le métier du père ou de la mère et le choix
des domaines d’études des enfants dans les disciplines
Médecine et pharmacie et Sciences techniques, mais
aussi dans les Sciences exactes et naturelles. Parmi les
étudiant·e·s de Médecine et pharmacie dont le père a
achevé une formation supérieure, 36% ont un père biologiste ou médecin. Dans les Sciences techniques et les
Il n’est donc pas surprenant d’observer ici encore une
différence plus marquée pour les parents des étudiant·e·s
des HEU. Une formation dans une haute école est ainsi quasiment une condition sine qua non pour exercer une profession
scientifique. Par exemple, 73% des pères des étudiant·e·s
diplômés d’une haute école exercent une profession scientifique. Le taux est de 59% pour les mères.
Pour les étudiant·e·s HEU, les données relatives au niveau
de formation montrent une tendance à la reproduction
sociale des couches de la population disposant d’un diplôme
d’une haute école, notamment dans les groupes de domaines
d’études Sciences techniques et Médecine et pharmacie. Partant de ce constat, il faut examiner si les étudiant·e·s issus de
familles dont au moins un parent est diplômé d’une haute
Etudiant·e·s selon le grand groupe de professions des pères et le groupe
de domaines d’études HEU, en % des pères diplomés d’une haute école
20
Sciences humaines et sociales
18
17
Sciences économiques
14
14
Droit
19
12
14
Interdisciplinaire et autres
21
Moyenne HEU
22
0%
38
30
16
15
36
31
Sciences techniques
19
16
19
12
10%
20%
40%
19
28
11
15
30%
10
10
27
18
26
13
16
Spécialistes des sciences physiques,
mathématiques et techniques
Spécialistes des sciences de la vie
et de la santé
Spécialistes de l'enseignement
Autres spécialistes des professions
intellectuelles et scientifiques
Autres professions
25
29
22
Médecine et pharmacie
18
13
27
Sciences exactes et naturelles
G 1.17a
25
17
50%
60%
28
70%
80%
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
90%
100%
Remarque: grands groupes de professions selon la classification internationale type des professions (CITP – 88)
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Etudiant·e·s selon le grand groupe de professions des mères et le groupe
de domaines d’études HEU, en % des mères diplômées d’une haute école
Sciences humaines et sociales
3
Sciences économiques
2
14
22
Droit
2
13
25
Sciences exactes et naturelles
10
6
Sciences techniques
Moyenne HEU
32
9
Médecine et pharmacie
Interdisciplinaire et autres
8
1
4
0%
20
27
10
11
21
37
13
17
35
12
44
14
26
20%
37
17
28
10%
47
23
15
30%
47
17
40%
Spécialistes des sciences physiques,
mathématiques et techniques
Spécialistes des sciences de la vie
et de la santé
Spécialistes de l'enseignement
Autres spécialistes des professions
intellectuelles et scientifiques
Autres professions
37
15
25
12
G 1.17b
50%
42
60%
70%
80%
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
90%
100%
Remarque: grands groupes de professions selon la classification internationale type des professions (CITP – 88)
© Office fédéral de la statistique (OFS)
28
Étudier sous Bologne OFS 2010
Profil des étudiant·e·s
enfants dans les études HES en cours d’emploi s’explique
par l’âge moyen nettement plus élevé de ces étudiant·e·s.
Dans les HEU, les étudiant·e·s ayant des enfants sont
principalement des femmes (62%). Dans les HES, le rapport entre les sexes est plus équilibré (femmes 55%).
43% des étudiant·e·s avec enfants ont un seul enfant,
un tiers deux enfants (38%) et 14% trois enfants. 5%
d’entre eux ont plus de trois enfants. Pour 50% des
étudiant·e·s avec enfants, le plus jeune enfant n’a pas
encore atteint six ans et pour 19% d’entre eux, il a au
moins 16 ans.
Sciences exactes et naturelles, respectivement 31% et
27% des étudiant·e·s ont un père physicien, mathématicien ou ingénieur.
Le tableau est identique pour les mères: dans le groupe
de domaines d’études Médecine et pharmacie, 25% des
étudiant·e·s ont une mère médecin et, dans les Sciences
techniques, 12% ont une mère mathématicienne, physicienne, chimiste ou ingénieure. Ce constat est d’autant
plus impressionnant qu’en moyenne, seulement 4% des
mères diplômées d’une haute école exercent une de ces
professions.
En résumé, on constate que, parmi les étudiant·e·s en
Sciences techniques, en Sciences exactes et naturelles et
en Médecine et pharmacie, la transmission de l’intérêt
professionnel et, de ce fait, du choix du domaine
d’études est davantage marquée que dans les autres
groupes de domaines d’études.
Garde des enfants
Les étudiant·e·s avec enfants ont été interrogés afin de
connaître la personne qui garde le plus souvent l’enfant (le
plus jeune) durant les heures consacrées aux études. Seules
ont été prises en considération les réponses des étudiant·e·s
avec enfants dont un au moins vit avec ses parents et dont
le plus jeune a moins de 16 ans. Les étudiant·e·s ayant plus
d’un enfant ont été interrogés sur le mode de garde principal de leur plus jeune enfant. Par étudiant·e·s avec enfants,
on entend ci-après également les étudiant·e·s avec un seul
enfant.
1.5 Etudiant·e·s avec enfants
Au total 5,5% des étudiant·e·s ont des enfants. La proportion d’étudiant·e·s avec enfants tend à être plus élevée dans les HES (7,4%) que dans les HEU (4,3 %). Une
part importante des étudiant·e·s effectuant leurs études
HES en cours d’emploi ont en effet déjà des enfants
(17,4%). Parmi les étudiant·e·s à plein temps, la proportion d’étudiant·e·s qui ont des enfants est la même en
HES et en HEU. La proportion accrue d’étudiant·e·s avec
Dans plus de la moitié des cas, la garde des enfants est
assurée principalement par le ou la partenaire (41%) ou
par d’autres membres de la famille ou des proches
(17%). La part des enfants placés dans une crèche est de
18%, les crèches des hautes écoles n’en représentant
qu’une petite partie (2%).
Etudiant·e·s avec enfants et âge moyen selon le type de haute école,
le mode d’enseignement et le sexe, en % et en ans
G 1.18
25%
31,0
29,9
29,0
20%
22,0
25,6
25,6
25,6
25,1
25,1
25,2
25,3
25,6
25,0
30
Etudiant·e·s avec enfants
Age moyen
28
17,4
15%
32
26
13,6
24
10%
22
5%
5,5
6,2
4,7
4,3
5,2
3,4
4,4
4,4
20
4,4
0%
18
Source: Situation sociale et économique
des étudiant·e·s 2009
Total Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total Hommes Femmes
Total
HEU
HES plein-temps
HES en emploi
© Office fédéral de la statistique (OFS)
2010 OFS Étudier sous Bologne
29
Profil des étudiant·e·s
La forme de la garde dépend de l’âge de l’enfant (le
plus jeune): la garde de l’enfant par l’un des partenaires
est la forme la plus fréquente jusqu’à l’âge de onze ans.
Cette forme de garde diminue toutefois à mesure que
l’enfant grandit pour céder la place à la crèche puis à
l’école enfantine et à l’école en tant que formes institutionnalisées de prise en charge des enfants.
La comparaison par sexe montre que les hommes
délèguent plus souvent la garde de l’enfant à leur partenaire (74%) que les femmes (17 %) alors que les
femmes assument cette tâche le plus souvent avec l’aide
d’autres membres de la famille ou recourent aux formes
institutionnalisées de prise en charge des enfants.
Par rapport à 2005, les formes de garde les plus fréquentes sont demeurées relativement stables. Seule la
garde par l’école enfantine ou l’école (7%) est plus rarement citée en 2009 qu’en 2005 (18%).
Les étudiant·e·s avec enfants ont été interrogés quant
à l’impact de la garde des enfants sur leurs études. Plus
des trois quarts d’entre eux (77%) estiment qu’ils ont
été contraints, du fait de la garde des enfants, de structurer leur vie d’étudiant·e. Près de la moitié (47%) ont
indiqué qu’il est difficile de concilier la garde des enfants
et les études. Environ un tiers (36%) n’est pas en mesure
de suivre la totalité des cours en raison de la garde des
enfants et 30% considèrent la garde des enfants comme
Prise en charge selon l’âge du plus jeune enfant et
selon le sexe de l’étudiant·e, en %
100%
90%
80%
70%
1
5
9
1
7
1
10
3
6
16
15
2
9
60%
2
7
20
50%
17
4
9
40%
5
24
14
18
28
4
8
29
3
9
16
46
5
4
3
11
24
11
23
14
37
2
2
7
53
41
10%
4
8
74
30%
20%
G 1.19
45
35
32
17
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
0%
Total
Hommes
Femmes
L’enfant reste seul/n’a pas
besoin d’être pris en charge
L’enfant est pris à la
haute école
Jardin d’enfants/école
Autre crèche
Crèche de la haute école
Maman de jour/babysitter
Autres membres de la
famille/connaissances
Partenaire
Jusqu’à
1 an
De 1 à
moins de
2 ans
De 2 à
moins de
6 ans
De 6 à
moins de
11 ans
De 11 à
moins de
16 ans
Âge du plus jeune enfant
Sexe
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Conséquences de la prise en charge de l’enfant, en %
(échelle de 1 = pas du tout à 5 = entièrement)
G 1.20
Obligation de structurer la vie d’étudiant·e
77
Conciliation difficile entre études et prise en
charge des enfants
Enfants aident à surmonter les phases
difficiles des études
47
30
Impossibilité d’accomplir un séjour d’études pourtant désiré
29
Le manque de soutien logistique est un handicap
pour la poursuite des études
23
Les études ne constituent plus qu’une activité secondaire
21
49
20
50
15
56
63
26
53
20
20%
31
15
14
18
Positions 4 et 5
Position 3
Position 1 et 2
10
27
26
36
Handicap potentiel pour la réussite des études
0%
26
43
Empêchement à suivre certains enseignements
Problèmes de santé dûs à la double charge
(enfants – études)
13
62
40%
60%
Source: Situation sociale et économique
des étudiant·e·s 2009
80%
100%
© Office fédéral de la statistique (OFS)
30
Étudier sous Bologne OFS 2010
Profil des étudiant·e·s
Conséquences de la prise en charge de l’enfant selon le type de haute école
et le sexe, positions 4 et 5 en % (échelle de 1 = pas du tout à 5 = entièrement) G 1.21
100%
Obligation de structurer la
vie d’étudiant·e
Empêchement à suivre
certains enseignements
Handicap potentiel pour la
réussite des études
90%
88
80%
70%
77
75
68
60%
62
59
50%
50
40%
30%
88
80
36
36
37
40
30
34
30 30
20%
23 23
10%
17 18
Source: Situation sociale et économique
des étudiant·e·s 2009
0%
Total
Total
Hommes
Femmes
Total
HEU
Hommes
Femmes
HES
© Office fédéral de la statistique (OFS)
un obstacle possible pour terminer leurs études avec succès. Pour un quart d’entre eux (23%), le manque de
soutien logistique constitue un handicap pour poursuivre
des études.
Les conséquences de la garde des enfants sur les
études dépendent également du sexe et du type de
haute école. Le fait d’être contraint de structurer sa vie
d’étudiant·e est plus fréquemment cité par les femmes
(88% dans les HEU et les HES) que par les hommes
2010 OFS Étudier sous Bologne
(68% et 62%). Parmi les étudiant·e·s des HEU, les pères
indiquent plus souvent que les mères que la garde des
enfants pourrait représenter un obstacle pour terminer
des études avec succès, et ce, bien que les mères
approuvent plus souvent l’affirmation selon laquelle elles
ne peuvent pas assister à certains cours du fait de la
garde des enfants. La raison se situe probablement dans
la proportion plus importante de pères exerçant une activité rémunérée (84%) (cf. chapitre 7).
31
Motivations des étudiant·e·s et modalités des études
2Motivations des étudiant·e·s
et modalités des études
Ce chapitre traite du choix des études, de la limitation de
la durée des études, de l’abandon des études et de la
participation des étudiant·e·s à des activités internes aux
hautes écoles. Il répond en particulier aux questions suivantes: quelles raisons motivent le choix d’un cursus ou
d’une haute école? Quelles sont les conséquences de la
limitation de la durée des études sur la planification des
études par les étudiant·e·s? Pour quelles raisons certains
étudiant·e·s interrompent-ils leurs études?
2.1 Choix des études
Le choix d’un domaine d’études et d’une haute école
dépend de critères sociaux, économiques et liés à la
matière. Les étudiant·e·s interrogés ont évalué 13 critères
relatifs au choix du domaine d’études et neuf critères
relatifs au choix de la haute école, sur une échelle allant
de 1 = «pas du tout» à 5 = «entièrement».
2.1.1 Choix du domaine d’études
Concernant le choix du domaine d’études, les critères
liés à la matière sont l’intérêt pour le domaine d’études,
les aptitudes, les objectifs professionnels et la diversité
professionnelle. Les critères sociaux comprennent l’élargissement de l’horizon, la participation à l’amélioration
de la société, la reconnaissance sociale et la tradition
familiale. Quant aux critères économiques, ils peuvent
être différenciés selon leur horizon temporel: il y a d’une
part les perspectives d’emploi et de revenus qui concernent la période située après l’obtention du diplôme,
d’autre part le coût des études et la possibilité d’exercer
une activité rémunérée en parallèle qui s’appliquent
directement à la période des études.
Avec une valeur moyenne de 4,6, l’intérêt pour le
domaine est prédominant. Il est suivi par d’autres critères
liés à la matière (aptitudes, réalisation d’une aspiration
professionnelle et diversité des possibilités professionnelles) qui obtiennent des valeurs supérieures à 3,5.
Viennent ensuite les critères socio-économiques: chances
sur le marché du travail, élargissement de l’horizon,
32
amélioration de la société et perspectives de revenus.
Le critère le moins important pour les étudiant·e·s lors
du choix du domaine d’études est la tradition familiale.
Les critères «aspiration professionnelle» et «formation
complémentaire» sont plus importants pour les étudiant·e·s
des hautes écoles spécialisées (HES) que pour ceux des
hautes écoles universitaires (HEU). Cette différence s’explique par le fait que les étudiant·e·s des HES ont souvent déjà terminé une première formation professionnelle et qu’ils désirent, en s’inscrivant dans une HES,
se spécialiser et se réorienter.
Les critères «marché du travail», «revenu» et «reconnaissance sociale» sont plus importants pour les hommes
que pour les femmes. Cette différence s’explique en partie seulement par la différence de répartition des femmes
et des hommes entre les domaines d’études.
Le critère «activité en parallèle» est beaucoup plus
important pour les étudiant·e·s qui suivent des études
HES en cours d’emploi que pour les étudiant·e·s à plein
temps. Les étudiant·e·s en cours d’emploi accordent
aussi une importance particulière aux critères liés à la
poursuite de la carrière professionnelle (perspectives de
revenus, chances sur le marché du travail, possibilités
professionnelles) et au développement des connaissances (formation complémentaire, élargissement de
l’horizon). Ces différences s’expliquent principalement
par les conditions de vie des étudiant·e·s HES en cours
d’emploi, qui se différencient clairement de celles des
étudiant·e·s à plein temps (cf. chapitre 1).
Quel que soit le groupe de domaines d’études HEU,
l’intérêt pour le domaine constitue la principale motivation de choix. Au-delà, trois tendances se dessinent: en
Médecine et pharmacie, les étudiant·e·s sont plus que les
autres mus par une «aspiration professionnelle» alors
qu’en Droit et Sciences économiques, les possibilités professionnelles (multiplicité des possibilités, marché du travail et revenus) sont au premier plan. Enfin, en Sciences
humaines et sociales ainsi qu’en Sciences techniques,
l’importance des différentes motivations apparaît plus
équilibrée. Les étudiant·e·s en Sciences humaines et
sociales accordent plus que les autres de l’importance
Étudier sous Bologne OFS 2010
Motivations des étudiant·e·s et modalités des études
Critères pour le choix du domaine d’études selon le type de haute école,
le mode d’enseignement et le sexe, moyenne
G 2.1
Intérêt pour le domaine d’études
Tradition familiale
Possibilité d’une activité
rémunérée en parallèle
Reconnaissance sociale
5,0
4,5
4,0
3,5
3,0
2,5
2,0
1,5
1,0
Hommes HEU
Femmes HEU
Hommes HES plein temps
Femmes HES plein temps
Hommes HES en cours
d’emploi
Femmes HES en cours
d’emploi
Capacités
Réalisation d’une aspiration
professionelle
Multiples possibilités
professionnelles
Bonnes chances sur le marché
du travail
Formation complémentaire
après formation professionnelle
Elargir l’horizon
Coût des études bas
Améliorer les chances
de revenu
Participer à l’amélioration
de la société
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
© Office fédéral de la statistique (OFS)
T 2.1 Arguments pour le choix du domaine d’études selon le groupe de domaine d’études HEU, moyenne
Intérêt pour
le domaine
d’études
Capacités
Réalisation
d’une aspiration
professionelle
Multiples
possibilités
professionelles
Bonnes chances
sur le marché
du travail
Elargir l’horizon
2,8*
3,2*
Participer à
l’amélioration
de la société
Sciences humaines et sociales
4,7*
3,8
3,3*
3,1*
3,0
Sciences économiques
4,4*
3,7
3,6*
4,3*
4,2*
3,0
2,7*
Droit
4,5*
3,7
3,6*
4,3*
3,8*
3,0
2,8*
Sciences exactes et naturelles
4,7*
3,7
3,3*
3,5*
3,2*
3,0
3,0
Médecine et pharmacie
4,8*
3,8
4,2*
3,9*
3,4
2,8*
3,2*
Sciences techniques
4,6
3,8
3,5
4,0*
3,5*
2,8*
3,1*
Interdisciplinaire et autre
4,8*
4,0*
3,6
3,3*
3,0*
3,1
3,1
Moyenne HEU
4,6
3,8
3,5
3,7
3,3
3,1
3,0
* = sig. par rapport à la moyenne HEU
Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009
T 2.1 Arguments pour le choix du domaine d’études selon le groupe de domaine d’études HEU, moyenne (suite)
Améliorer
les chances
de revenu
Sciences humaines et sociales
2,4*
Coût
des études bas
2,4*
Formation complémentaire
après formation
professionnelle
Reconnaissance
sociale
2,0
2,1*
Possibilité
d’une activité
rémunérée en
parallèle
2,2*
Tradition
familiale
1,7
Sciences économiques
3,8*
2,2
1,8
2,6*
1,9
1,9
Droit
3,4*
2,1*
1,9
2,4*
2,0
1,8
Sciences exactes et naturelles
2,7*
2,1
1,7*
2,0*
1,6*
1,7
Médecine et pharmacie
2,8
1,8*
1,9
2,2
1,3*
1,8
Sciences techniques
3,0
2,3
1,7*
2,2
1,3*
1,9*
Interdisciplinaire et autre
2,5*
2,1*
1,9
1,9*
2,1*
1,5*
Moyenne HEU
2,9
2,2
1,9
2,2
1,9
1,8
* = sig. par rapport à la moyenne HEU
Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009
2010 OFS Étudier sous Bologne
33
Motivations des étudiant·e·s et modalités des études
T 2.2 Arguments pour le choix du domaine d’études selon le domaine d’études HES, moyenne
Intérêt pour
le domaine
d’études
Capacités
Réalisation
d’une aspiration
professionelle
Multiples
possibilités
professionelles
Bonnes chances
sur le marché
du travail
Elargir l’horizon
Participer à
l’amélioration
de la société
Architecture,
construction et planification
4,6
3,9
4,0
3,7
3,6
3,2
2,9
Technique et IT
4,5
3,9*
3,8*
3,9*
4,1*
3,3
2,6*
Chimie et sciences de la vie
4,7*
3,8*
3,7*
3,9*
3,7
3,6*
3,0
Agriculture et économie forestière
4,8*
3,8*
3,9
4,1*
3,4*
3,3
2,9
Economie et services
4,3*
3,8*
3,7*
4,2*
4,3*
3,5*
2,6*
Design
4,8*
4,2*
4,1*
3,3*
3,0*
3,4*
2,8*
Sport
5,0*
4,5*
3,9*
3,6*
3,2*
3,9*
2,6*
Musique,
arts de la scène et autres arts
4,9*
4,5*
4,3*
3,0*
2,8*
3,1*
3,1*
Linguistique appliquée
4,7*
4,5*
3,5*
3,6*
3,3*
3,6*
2,1*
Travail social
4,7*
4,0
4,2*
4,0*
3,4*
3,1*
3,6*
Psychologie appliquée
4,9*
4,4*
3,8*
4,0*
3,5*
4,5*
3,1
Santé
4,8*
3,8*
4,2*
3,9*
3,3*
2,6*
3,1*
Formation des enseignants
4,6
4,1*
4,2*
3,0*
3,2*
3,1
3,2*
Moyenne HES
4,6
4,0
4,0
3,7
3,6
3,2
2,9
* = sig. par rapport à la moyenne HES
Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009
aux critères liés à la durée des études (faible coût des
études et activité en parallèle).
Dans les domaines d’études des HES, le tableau est
complexe. Les motivations des étudiant·e·s du domaine
Economies et services ainsi que ceux de Technique
et IT s’approchent de celles des étudiant·e·s HEU de
Sciences économiques avec une forte orientation vers
le marché du travail (chances sur le marché du travail,
possibilités de revenu). A l’exception des domaines
d’études Santé et Travail social, on observe une relation
complémentaire entre les critères «aspirations professionnelles» et «diversité professionnelle». Une importance supérieure à la moyenne est accordée aux «aptitudes» dans les domaines Sport, Musique et Linguistique
appliquée. Les grandes différences de valeurs pour le
critère «activité en parallèle» s’expliquent par la proportion variable d’étudiant·e·s qui suivent des études en
cours d’emploi selon les domaines d’études.
2.1.2 Choix de la haute école
Le choix de la haute école est déterminé par des critères
liés à la matière tels que la réputation de la haute école,
sa réputation dans la branche d’études choisie, la qualité
de l’encadrement et l’exclusivité de l’offre de formation.
34
S’y ajoutent des critères sociaux: proximité du lieu de
résidence avant le début des études ou du lieu de travail,
possibilité de suivre les cours avec des amis et des
connaissances. La situation financière constitue un critère
économique. La langue d’enseignement ne peut pas être
classée clairement dans l’un de ces trois groupes.
Les critères liés à la matière atteignent en règle générale des valeurs plus élevées que les critères sociaux et
économiques. Fait exception la proximité du domicile
avant le début des études, classée à la troisième place
après la réputation de la haute école et de l’enseignement qu’elle prodigue dans la discipline choisie. Les critères «situation financière», «proximité du lieu de travail» et «possibilité de suivre les cours avec des amis»
enregistrent les valeurs les plus basses.
La réputation de la haute école et de l’enseignement
qu’elle prodigue dans la discipline choisie est plus importante pour les étudiant·e·s des HES que pour ceux des
HEU; elle est par ailleurs moins importante pour les femmes
que pour les hommes. Le critère de l’exclusivité de l’offre
joue un rôle relativement important pour les étudiant·e·s
des HES. Ces différences sont dues en partie à l’offre
d’études des deux types de hautes écoles et à la répartition inégale des sexes dans les domaines d’études.
Étudier sous Bologne OFS 2010
Motivations des étudiant·e·s et modalités des études
T 2.2 Arguments pour le choix du domaine d’études selon le domaine d’études HES, moyenne (suite)
Améliorer
les chances
de revenu
Coût
des études bas
Formation complémentaire
après formation
professionnelle
Reconnaissance
sociale
Possibilité
d’une activité
rémunérée
Tradition
familiale
Architecture,
construction et planification
3,0
2,2
3,0*
2,2
1,9*
1,6
Technique et IT
3,7*
2,2
3,1*
2,2*
2,1*
1,6
Chimie et sciences de la vie
3,1
2,0*
2,8
2,0*
1,6*
1,4*
Agriculture et économie forestière
2,9*
2,3
2,8
1,8*
1,6*
1,4*
Economie et services
3,9*
2,3
3,1*
2,5*
2,7*
1,7*
Design
2,3*
2,3
2,4*
2,0
1,6*
1,7*
Sport
3,1
1,6*
2,9*
1,7*
2,0
1,3*
Musique,
arts de la scène et autres arts
2,4*
2,7*
2,2*
1,8*
2,1
1,9*
Linguistique appliquée
2,8*
1,5*
2,0*
1,8*
1,7*
1,3*
Travail social
2,8*
2,5*
2,5*
2,1
2,6*
1,5
Psychologie appliquée
2,9*
1,5*
3,4*
2,2
2,3
1,2*
Santé
2,4*
2,5*
2,6
2,0
1,7*
1,6
Formation des enseignants
2,8*
1,8*
2,3*
1,8*
2,0*
1,4*
Moyenne HES
3,1
2,2
2,7
2,1
2,2
1,6
* = sig. par rapport à la moyenne HES
Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009
Critères pour le choix de la haute école selon le type de haute école,
le mode d'enseignement et le sexe, moyenne
G 2.2
Réputation de la haute école
Suivre les cours avec des amis
Proximité avec lieu
de l'activité rémunérée
5,0
4,5
4,0
3,5
3,0
2,5
2,0
1,5
1,0
Réputation de la branche d’études
Proximité avec le domicile
Qualité d’encadrement
Situation financière
Orientation d’études exclusive
Hommes HEU
Femmes HEU
Hommes HES plein temps
Femmes HES plein temps
Hommes HES en cours
d’emploi
Femmes HES en cours
d’emploi
Langue d’enseignement
Source: Situation sociale et économique
des étudiant·e·s 2009
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Les critères «proximité du lieu de travail», «situation
financière» et «proximité du domicile avant le début des
études» sont plus importants pour les étudiant·e·s HES
en cours d’emploi que pour les autres. Ces différences
tiennent à l’exercice d’une activité professionnelle en
parallèle aux études et à l’offre des hautes écoles dans
chaque domaine d’études.
2010 OFS Étudier sous Bologne
Dans les HEU, les Sciences techniques présentent des
valeurs supérieures à la moyenne pour tous les critères liés
à la matière. Alors que les étudiant·e·s·des groupes de
domaines d’études Droit et Sciences économiques accordent une importance plus grande aux critères «réputation» et «qualité de l’encadrement», l’importance du
critère «exclusivité de l’offre» est nettement plus élevée
35
Motivations des étudiant·e·s et modalités des études
T 2.3 Arguments pour le choix de la haute école selon le groupe de domaine d’études HEU, moyenne
Réputation Réputation
de la haute de la
école
branche
d’études
Proximité
avec le
domicile
Qualité
d’encadrement
Langue
d’enseignement
Orientation Situation
d’études
financière
exclusive
Proximité
Suivre les
avec lieu
cours avec
de l’activité des amis
rémunérée
Sciences humaines et sociales
2,8*
2,8*
3,1
2,5*
2,7
2,5*
2,3*
2,0*
1,8
Sciences économiques
3,7*
3,6*
3,0
3,1*
2,7
2,0*
2,1
1,7
2,1*
Droit
3,4
3,4*
3,3*
3,0*
2,9*
1,7*
2,2
1,9*
2,0*
Sciences exactes et naturelles
3,5*
3,2
3,1
3,0
2,5*
2,4
2,1
1,6*
1,8
Médecine et pharmacie
3,0*
3,1
3,2*
2,9
2,9*
2,0*
2,1
1,5*
1,8
Sciences techniques
4,2*
3,7*
2,5*
3,5*
2,6
2,9*
1,7*
1,3*
1,7*
Interdisciplinaire et autres
2,8*
2,7*
2,8*
2,5*
2,5*
2,9*
2,0*
1,8
1,7
Moyenne HEU
3,3
3,2
3,0
2,9
2,7
2,3
2,1
1,7
1,8
* = sig. par rapport à la moyenne HEU
Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009
T 2.4 Arguments pour le choix de la haute école selon le domaine d’études HES, moyenne
Réputation
de la haute
école
Réputation
de la
branche
d’études
Proximité
avec le
domicile
Qualité
d’encadrement
Architecture, construction
et planification
3,0*
3,2*
2,8
2,9*
Technique et IT
3,1*
3,1*
3,2*
Chimie et sciences de la vie
2,5*
2,8
Agriculture et économie forestière
2,5*
2,8
Economie et services
3,1*
Design
Langue
d’enseignement
Orientation
d’études
exclusive
Situation
financière
Proximité
avec lieu
de l’activité
rémunérée
Suivre les
cours avec
des amis
2,5*
2,9
2,1
1,7*
1,7
2,9*
2,6*
2,8
2,2
1,8
1,9*
2,2*
2,7
2,5
3,9*
1,9*
1,4*
1,5*
1,6*
2,8
2,0*
4,5*
1,5*
1,2*
1,3*
3,2*
3,1*
2,9*
2,5*
2,7
2,4*
2,3*
1,7*
3,3*
3,4*
2,4*
3,1*
2,3
3,4*
1,9*
1,5*
1,4*
Sport
3,3*
3,7*
1,7*
3,1*
1,9*
4,1*
1,7*
1,5*
1,5
Musique, arts de la scène et autres arts
3,3*
3,5*
2,3*
3,5*
2,1*
2,4*
1,8*
1,6*
1,6
Linguistique appliquée
2,5*
2,6*
2,3*
2,4*
2,2*
4,2*
1,8*
1,4*
1,3*
Travail social
2,8
2,7*
3,1
2,5*
2,3
2,3*
2,2
2,1*
1,5*
Psychologie appliquée
3,0*
3,2*
2,5*
3,0*
2,1*
3,9*
2,0*
1,8
1,2*
Santé
2,4*
2,5*
2,8*
2,3*
2,7*
3,0*
2,0*
1,6*
1,4*
Formation des enseignants
2,1*
2,1*
3,2*
2,1*
2,1*
2,8
2,1*
1,8
1,7
Moyenne HES
2,8
2,9
3,0
2,7
2,4
2,8
2,2
1,9
1,6
* = sig. par rapport à la moyenne HES
Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009
en Sciences humaines et sociales. S’agissant des critères
sociaux et économiques, les valeurs ont tendance
à être plus élevées en Sciences humaines et sociales et
en Droit tandis qu’elles sont toutes plus faibles en Sciences
techniques.
Dans les HES, les critères liés à la matière mettent en
évidence deux groupes: le premier groupe (par ex. dans
le domaine de la musique) présente des valeurs plus
élevées pour les critères «réputation» et «qualité de
l’encadrement», valeurs qui sont nettement plus basses
36
pour l’autre groupe (par ex. Santé et Formation des
enseignants). Le domaine d’études Economie et services présente des valeurs élevées pour tous les critères
sociaux et économiques. La proximité du lieu de résidence est le critère qui obtient la valeur la plus élevée
dans les domaines d’études Technique et IT et Formation des enseignants. Les différences s’expliquent, dans
les HES également, en partie par la taille de l’offre
d’études. En outre, la proportion d’étudiant·e·s suivant
des études en cours d’emploi joue également un rôle.
Étudier sous Bologne OFS 2010
Motivations des étudiant·e·s et modalités des études
Limitation de la durée des études selon le type de haute école et
le niveau des études, en %
G 2.3
100%
13
14
18
19
90%
Non
Je ne sais pas
Oui
9
14
80%
24
70%
35
60%
44
39
51
53
36
33
50%
40%
62
30%
46
20%
43
47
10%
0%
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
Total
Bachelor
Master
Total
Bachelor
HEU
Master
HES
© Office fédéral de la statistique (OFS)
T 2.5 Conséquences de la limitation de la durée des études selon le type de haute école, le mode d’enseignement
et le sexe, 2005 et 2009, en %, positions 4 et 5 (échelle de 1 = pas du tout à 5 = entièrement)
Année d’enquête
2005
2009
Type de haute école et mode d’enseignement
Sexe
HEU
Hommes
HES plein temps
HES en emploi
Femmes
Etudier de manière plus ciblée
45
44
42*
47*
47
40*
47*
Limitation des possibilités
d’exercer une activité lucrative
45
43
44
46*
20*
43
42
Endettement
16*
13*
11*
19*
11*
13
13
Retarder le moment d’avoir
des enfants
27*
23*
22*
28*
23
21*
26*
Risque de ne pas pouvoir
terminer les études
9
10
11
9
9
12*
9*
Problèmes de santé
6*
8*
8
8
9
8
9
40*
44*
44
44
47
45
44
Sans influence
sur la manière d’étudier
* = sig. entre 2005 et 2009, entre HEU et HES, entre études à plein temps et en cours d’emploi, entre hommes et femmes
Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2005 et 2009
2.2 Limitation de la durée des études
42% des étudiant·e·s indiquent que la durée de leurs
études est limitée dans le temps, un sixième (17%)
déclare qu’elle n’est pas limitée, 41% ne savent pas.
Dans les HES, 51% des étudiant·e·s ne savent pas s’ils
sont concernés par une limitation de la durée des études;
la proportion est de 35% dans les HEU. Les étudiant·e·s
en master des deux types de hautes écoles indiquent fréquemment que la durée de leurs études est limitée. Mais
la proportion d’étudiant·e·s qui ont répondu «Je ne sais
pas» est nettement plus faible dans le cursus de master
que dans celui de bachelor. Les étudiant·e·s en master
sont probablement mieux informés de leurs conditions
2010 OFS Étudier sous Bologne
d’études parce qu’ils ont passé plus de temps dans une
haute école.
Les étudiant·e·s qui indiquent que la durée de leurs
études est limitée dans le temps ont été interrogés sur
les conséquences de cette limitation. Près de la moitié
d’entre eux ont déclaré qu’elle n’a aucune influence sur
leur manière d’étudier (44%), qu’elle les amène à étudier de façon plus ciblée (44%) ou qu’elle limite la possibilité d’exercer une activité rémunérée (43%). Près d’un
quart (23%) ont reporté à plus tard leur souhait d’avoir
des enfants, un huitième (13%) s’est endetté du fait de
cette limitation. Près d’un dixième déclarent ne pas être
certains de pouvoir terminer leurs études (10%) ou souffrir de problèmes de santé (8%) en raison de cette limitation.
37
Motivations des étudiant·e·s et modalités des études
Par rapport à 2005, la proportion d’étudiant·e·s indiquant que la limitation de la durée des études n’a
aucune influence sur leur façon d’étudier a augmenté.
Les proportions d’étudiant·e·s déclarant avoir reporté
leur souhait d’avoir des enfants ou s’être endettés sont
en baisse. La proportion de ceux souffrant de problèmes
de santé en raison de la limitation de la durée des études
a en revanche augmenté.
Les conséquences d’une limitation de la durée des
études varient légèrement selon le type de haute école.
Les étudiant·e·s HES indiquent plus souvent que les
étudiant·e·s HEU étudier de façon plus ciblée, devoir
reporter leur souhait d’avoir des enfants ou être
contraints de s’endetter en raison de cette limitation. Les
étudiant·e·s HES en cours d’emploi déclarent plus rarement que la limitation de la durée des études restreint
leur possibilité d’exercer une activité rémunérée ou
qu’elle les contraint à s’endetter. Ces différences s’expliquent par les situations de vie des étudiant·e·s qui tendent à être différentes.
Les femmes répondent plus fréquemment que les
hommes devoir étudier de manière plus ciblée ou avoir
reporté leur souhait d’avoir des enfants en raison de la
limitation de la durée des études. Les hommes, de leur
côté, disent plus souvent craindre de ne pas pouvoir terminer leurs études.
2.3 Interruption des études
Le taux de réussite, le taux de restants et le taux d’interruption des études permettent de déterminer la proportion
d’étudiant·e·s qui ont obtenu leur titre de fin d’études
(licence ou diplôme) au cours d’une période de dix ans
(HEU) ou de cinq ans (HES), la proportion de ceux qui sont
toujours immatriculés et de ceux qui ont interrompu leurs
études.
Parmi les étudiant·e·s qui ont commencé leurs études
dans une HEU en 1999, 70,5% ont obtenu leur titre de
fin d’études dans les dix ans qui ont suivi. 3,4% étaient,
après dix ans, encore immatriculés dans une HEU. Plus
d’un quart (26,1%) ont interrompu leurs études. Selon
estimation de l’OFS, 64% des entrant·e·s au niveau
bachelor terminent des études de master en l’espace de
10 ans 14.
Le taux de réussite est nettement plus élevé dans les
HES que dans les HEU: les trois quarts des étudiant·e·s
(76,5%) qui ont commencé leurs études dans une HES
en 2004 ont obtenu un titre dans les cinq ans. 5,3%
étaient encore inscrits, plus d’un sixième (18,3%) ont
interrompu leurs études. Dans les HES, le taux de réussite des femmes est nettement plus élevé que celui des
hommes.
Les différents taux d’interruption des études selon le
sexe dans les deux types de hautes écoles s’expliquent en
partie par l’inégale répartition des étudiantes et des étudiants entre les domaines d’études. Dans les HEU, les
femmes sont par exemple surreprésentées dans le groupe
de domaine d’études Sciences humaines et sociales,
domaine où le taux d’interruption des études est élevé et
où la durée des études est supérieure à la moyenne.
Dans l’enquête menée au semestre de printemps
2009, les personnes qui ont arrêté leurs études pendant
le semestre sans avoir obtenu de titre ont été interrogées
sur les raisons de cette décision, avec un maximum de
cinq réponses possibles.
Près de la moitié (47%) des étudiant·e·s qui ont interrompu provisoirement ou définitivement leurs études
n’ont cité qu’une seule raison. 20% en ont indiqué deux,
un tiers en ont cité trois ou plus. L’interruption des
études s’explique donc souvent par plusieurs raisons.
T 2.6 Taux de réussite, taux de restants et taux d’abandon selon le type de haute école et le sexe, en %
Licence/Diplôme HEU, cohorte 1999
Total
Taux de réussite
Hommes
70,5
71,2
Diplôme HES, cohorte 2004
Femmes
Total
69,8
Hommes
76,5
Femmes
73,3
79,9
Taux de restants
3,4
3,3
3,5
5,3
5,9
4,6
Taux d’abandon
26,1
25,5
26,8
18,3
20,9
15,5
Source: SIUS 2009
14
38
Panorama des hautes écoles 2010, OFS, Neuchâtel, 2010
Étudier sous Bologne OFS 2010
Motivations des étudiant·e·s et modalités des études
La raison la plus fréquemment citée est le fait de douter du sens des études (43%). Plus de 20% ont également mentionné le stress et la surcharge de travail, le
désir de faire d’autres expériences et la nécessité d’exercer une activité rémunérée.
La moitié des étudiant·e·s (52%) a cependant répondu
avoir simplement interrompu les études et vouloir les
reprendre ultérieurement. Les étudiant·e·s signalant avoir
interrompu temporairement leurs études citent fréquemment comme raison la nécessité d’exercer une activité
Raisons de l’interruption des études, en % (réponses multiples possibles)
G 2.4
50%
43
40%
30%
27
20%
21
21
18
18
14
10%
14
11
5
0
3
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
D
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0%
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Raisons de l’interruption des études selon le type de haute école et le sexe,
en % (réponses multiples possibles)
G 2.5
60%
48
43
45
50%
Hommes HEU
Femmes HEU
Hommes HES
Femmes HES
18
1
0
1
0
0
0
4
7
10
13
9
3
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
D
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26
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21
23
24
18
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13
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10%
11
20%
21
25
30%
24
25
30
32
35
40%
© Office fédéral de la statistique (OFS)
2010 OFS Étudier sous Bologne
39
Motivations des étudiant·e·s et modalités des études
Raisons de l’interruption des études selon l’âge,
en % (réponses multiples possibles)
G 2.6
60%
55
Jusqu’à 25 ans
26–30 ans
Plus de 30 ans
43
50%
13
12
11
1
0
0
0
2
3
1
Source: Situation sociale et économique
économique des étudiant·e·s 2009
D
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25
28
18
20%
28
30%
30
32
33
36
40%
© Office fédéral de la statistique (OFS)
rémunérée, le désir de faire d’autres expériences ou une
grossesse. Les personnes qui ont abandonné définitivement leurs études (48%) mentionnent fréquemment
comme raison le doute quant au sens des études, le stress
et la surcharge de travail ainsi que l’échec aux examens.
L’importance de chaque raison expliquant une interruption provisoire ou définitive des études dépend du
type de haute école et du sexe. Ainsi, il est plus rare pour
les hommes suivant des cours en HES de douter du sens
de leurs études. Le stress et la surcharge de travail sont
plus fréquemment cités dans les HES que dans les HEU.
Enfin, les femmes invoquent plus fréquemment cette raison que les hommes.
Les raisons expliquant une interruption des études
sont également différentes selon le groupe d’âge des
étudiant·e·s. Tandis que plus de la moitié des personnes
de moins de 26 ans citent comme raison le doute quant
au sens des études, seul un sixième des plus de 30 ans
mentionne ce motif. Ces dernières citent en revanche
beaucoup plus fréquemment la nécessité d’exercer une
activité rémunérée. Le désir de faire d’autres expériences
diminue avec l’âge et disparaît chez les personnes de
plus de 30 ans. Ce motif cède alors la place aux raisons
familiales et aux grossesses. La situation de vie se modifiant à mesure que l’âge augmente, les autres raisons
conduisant à l’abandon ou à l’interruption des études
évoluent en conséquence.
40
2.4 Participation à des activités
au sein de la haute école
Les étudiant·e·s participent dans leur haute école à différentes activités, qui sont organisées par la haute école
ou par des groupements estudiantins. Il s’agit d’activités
sportives, culturelles, politiques ou caritatives.
Les activités les plus pratiquées dans les hautes écoles
sont les activités sportives. En comparaison, la proportion
d’étudiant·e·s qui participent à des activités culturelles,
politiques ou caritatives est assez faible.
La moitié des étudiant·e·s HEU (49%) pratiquent un
sport dans leur haute école. La proportion est de près
d’un tiers (30%) pour les étudiant·e·s HES à plein temps
et de 8% pour ceux qui étudient en cours d’emploi. La
différence entre les deux types de hautes écoles s’explique par la longue tradition du sport universitaire et par
la plus forte concentration géographique des HEU.
Les étudiant·e·s des HEU participent plus souvent que
ceux des HES à des activités politiques et à but caritatif
dans leur haute école. Cela s’explique probablement par
le fait que les hautes écoles spécialisées ne disposent pas
toutes d’organisations estudiantines embrassant tous les
domaines d’études. Dans les HEU, il existe en revanche
depuis longtemps des organisations représentant les
intérêts des étudiant·e·s.
Étudier sous Bologne OFS 2010
Motivations des étudiant·e·s et modalités des études
Participation à des activités au sein de la haute école selon le type de haute
école et le mode d’enseignement, en %
G 2.7
60%
HEU
HES plein temps
HES en cours d’emploi
50%
49
40%
30%
30
20%
16
10%
12
8
8
4
0%
Activités sportives
Activités politiques ou caritatives
6
1
Source: Situation sociale et économique
des étudiant·e·s 2009
Activités culturelles
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Dans le cas des activités culturelles également, il
semble à première vue que la participation varie selon le
type de haute école. Dans les études HES à plein temps,
la participation est nettement plus élevée (16%) que
dans les HEU (6%). Cette différence s’explique par la
forte participation des étudiant·e·s du domaine d’études
Musique, arts de la scène et autres arts des HES (70%).
Sans ce domaine d’études, la participation aux activités
culturelles des étudiant·e·s des HES se monte à 9%,
une proportion à peine plus élevée que celle des HEU.
Les étudiant·e·s HES en cours d’emploi participent
dans l’ensemble beaucoup plus rarement aux activités des
hautes écoles. Cela s’explique probablement par l’emploi du temps nettement plus chargé de ces étudiant·e·s
qui cumulent études et activité professionnelle (cf. chapitre 8).
2010 OFS Étudier sous Bologne
41
Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en bachelor
3Le passage du bachelor au master –
Etudiant·e·s en bachelor
La réforme de Bologne a fondamentalement modifié les
cursus d’études, découpant les anciennes études diplôme/
licence en des études bachelor, suivies ou non d’études
master.
Les chapitres concernant le passage du bachelor au
master (chapitres 3 et 4) présentent pour le premier les
intentions des étudiant·e·s en bachelor concernant la
poursuite ou non de leur parcours d’études en master et
pour le second la manière dont les étudiant·e·s actuellement en master ont réalisé leur transition.
Les questions qui se trouvent au centre du chapitre 3
sont: quelle proportion d’étudiant·e·s en bachelor a l’intention de débuter un master et dans quel laps de temps
après la fin du bachelor? Pour quelles raisons certain·e·s
étudiant·e·s prévoient-ils de ne pas débuter le master
immédiatement après le bachelor? Quelles sont les motivations à envisager un changement de haute école?
Au moment de l’enquête (semestre de printemps
2009), l’implémentation du système «bachelor – master»
était bien avancée dans les hautes écoles universitaires
(HEU), mais n’était que partielle dans les hautes écoles
spécialisées (HES), ce qui se reflète aussi dans les projections que peuvent faire les étudiant·e·s en bachelor
quand à la poursuite de leur cursus. Ces différences ainsi
que les différences de réglementation d’accès au master
conduisent à présenter toutes les informations de ce chapitre séparément selon le type de haute école.
Le chapitre 3 présente les intentions des étudiant·e·s en
bachelor, au moment de l’enquête, concernant la poursuite
ou non de leurs études, à l’exception des étudiant·e·s HES
en cours d’emploi, dont la situation est présentée à la section 3.4. Dans l’ensemble du chapitre les masters et les masters spécialisés sont considérés conjointement.
3.1 Intention de débuter un master
Poursuivre les études au niveau master est envisagé par
82% des étudiant·e·s en bachelor HEU et par 27% en
HES. Ce contraste entre les deux types de hautes écoles
42
s’explique largement par la nature très différente des
cursus qui y sont proposés. Dans les HEU, le master est
considéré comme le diplôme de fin d’études, tandis que
c’est le plus souvent le bachelor qui a ce rôle dans les
HES. Il est de ce fait logique qu’une large majorité des
étudiant·e·s en bachelor HEU ait l’intention de poursuivre leur cursus académique, alors que seule une minorité est dans cette situation en HES.
Au cours des dernières années, le taux de passage du
bachelor au master a été de 90% dans les HEU (période
2002–2006) et de 16% dans les HES (année 2008) 15.
Les intentions des étudiant·e·s HEU au moment de l’enquête s’approchent ainsi des taux de passage observés
au cours des années précédentes. La proportion
d’étudiant·e·s HES décidés à entamer un master est par
contre nettement plus élevée que le taux de passage
effectif 2008. Cet écart dans les HES est dû pour une
part du moins au développement progressif de l’offre de
masters et peut-être également à l’intention d’utiliser de
manière accrue les possibilités de passerelles entre HES et
HEU, possibilités encore peu utilisées actuellement.
Alors que la volonté de poursuivre les études est bien
établie dans les HEU et que seuls 15% des étudiant·e·s
en bachelor ne savent pas encore s’ils vont débuter un
master, 44% des étudiant·e·s HES en bachelor sont dans
cette situation. Cette forte incertitude dans les HES s’explique notamment par le fait que l’offre de masters y est
plus restreinte et les conditions d’accès plus restrictives
que dans les HEU.
Dans les HES, les femmes ont plus fréquemment que
leurs collègues masculins l’intention d’arrêter leurs
études au niveau du bachelor. Cette différence est significative et provient principalement de deux domaines
d’études, à savoir Santé et Formation des enseignants,
domaines dans lesquels les femmes sont fortement
majoritaires (voir chapitre 1) et où elles envisagent deux
fois moins fréquemment que leurs collègues masculins
de mener leurs études au niveau master. Ces deux
15
Baromètre de Bologne: impact de la réforme de Bologne sur les flux et la
mobilité dans les hautes écoles suisses, Actualités OFS, Neuchâtel, 2009.
Étudier sous Bologne OFS 2010
Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en bachelor
domaines d’études comprennent un tiers des étudiantes
en bachelor HES et exercent ainsi une forte influence sur
la moyenne pour les femmes. En Formation des enseignants, le bachelor permet d’accéder à l’enseignement
pré-primaire et primaire – choix plus fréquemment féminin – alors que le master est une condition pour enseigner au niveau secondaire I – choix plus souvent masculin. Dans le domaine de la Santé, le bachelor permet
l’accès à la plupart des professions alors que les masters
sont définis comme postgrade et sont largement orientés
vers le management et la recherche.
La proportion d’étudiant·e·s envisageant de débuter
un master varie selon le groupe de domaines d’études
HEU mais reflète les taux de passage observés durant la
période 2002–2006.
Dans les HEU, l’intention de poursuivre les études en
master est la plus élevée dans les groupes de domaines
d’études Médecine et pharmacie (96%), Sciences techniques (94%) et Droit (90%). Dans ces domaines
plus encore que dans les autres le master semble être
nécessaire à la poursuite d’une carrière professionnelle.
En Sciences humaines et sociales ainsi qu’en Sciences
économiques, la proportion d’étudiant·e·s décidés à
débuter un master est légèrement inférieure à 75%, mais
la proportion d’étudiant·e·s décidés à ne pas entamer de
master y reste très basse (5%). C’est essentiellement
Intention des étudiant·e·s en bachelor de débuter un master,
selon le type de haute école et le sexe, en %
100%
90%
4
2
15
3
15
G 3.1
16
25
29
80%
Non
Je ne sais pas
Oui
32
70%
60%
50%
40%
45
44
83
82
43
80
30%
20%
30
27
10%
25
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
0%
Total
Hommes
Femmes
Total
Hommes
HEU
Femmes
HES
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Intention des étudiant·e·s en bachelor de débuter un master,
selon le groupe de domaines d’études HEU, en %
G 3.2a
96
Médecine et pharmacie
4
1
5 99
94
Sciences techniques
90
Droit
9
1
11 94
88
Sciences exactes et naturelles
97
1
Sciences humaines et sociales
74
82
21
5
Sciences économiques
73
82
22
5
70
Interdisciplinaire et autres
24
10%
20%
30%
40%
6
90
82
Moyenne HEU
0%
65
50%
60%
70%
80%
Oui
Je ne sais pas
Non
Taux de passage 2002–06
15 3
90%
Source: Situation sociale et économique
des étudiant·e·s 2009 et Baromètre de
Bologne 2009
100%
© Office fédéral de la statistique (OFS)
2010 OFS Étudier sous Bologne
43
Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en bachelor
Intention des étudiant·e·s en bachelor de débuter un master,
selon le domaine d’études HES, en %
G 3.2b
74
Musique, arts de la scène et autres arts
Psychologie appliquée
Linguistique appliquée
22
52
45
Economie et services
Architecture, construction et planification
Design
Formation des enseignants
Chimie et sciences de la vie
Technique et IT
Sport*
Santé
Travail social
Agriculture et économie forestière
Moyenne HES
0%
25
30
28
25
24
22
23
18
14
11
27
20%
44
Oui
Je ne sais pas
Non
4
5
43
11
51
46
55
24
24
17
32
43
49
46
27
32
63
14
49
33
37
49
32
57
44
40%
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
29
60%
80%
100%
* 24 < n < 50
© Office fédéral de la statistique (OFS)
la proportion d’étudiant·e·s indécis qui s’accroît (21%
respectivement 22%).
Dans les HES, près des trois quarts (74%) des étudiant·e·s
en bachelor du domaine Musique, arts de la scène et
autre arts déclarent vouloir acquérir un master alors que
seuls 4% sont décidés à ne pas le faire. Ces proportions
correspondent davantage à celles des HEU. Le domaine
musical en particulier constitue une exception dans le
paysage des HES par le fait que le master y constitue
le titre professionnalisant, indispensable pour une reconnaissance internationale. A l’opposé, le fait qu’aucun
master n’existe encore en Agronomie et économie
forestière explique largement le fait que seuls 11% des
étudiant·e·s de ce domaine indiquent vouloir poursuivre
leurs études après le bachelor.
Les différences entre les domaines d’études induisent
également des écarts entre les hautes écoles. Ainsi dans
les HEU, l’intention de débuter un master dépasse 90%
dans les deux écoles polytechniques fédérales, qui enseignent essentiellement les Sciences techniques (dont 94%
des étudiant·e·s déclarent vouloir débuter un master). A
l’exception des formations à distance (64%), les autres
HEU varient entre 73% (Université de Berne) et 84%
(Université de Lausanne). Dans les HES, le taux est de
31% à la Zürcher Fachhochschule, qui dispose de l’offre
de masters la plus large, et varie entre 24% et 27% dans
les autres hautes écoles faîtières.
L’intention d’entamer un master est également liée à
l’année d’études. Ainsi, en première année HEU, 78%
des étudiant·e·s déclarent avoir l’intention de poursuivre
leurs études alors que 19% n’ont pas encore pris de
décision et 3% ont l’intention de ne pas faire de master.
44
En troisième année de bachelor HEU, 86% des étudiant·e·s
sont décidés à poursuivre leurs études et les incertain·e·s
ne sont plus que 11%. Dans les HES, la proportion
d’étudiant·e·s voulant débuter un master reste stable
(28% en 1ère année et 25% en 3ème année). C’est la
proportion d’indécis·e·s qui diminue, passant de 51% en
1ère année à 33% en 3ème année et celle des étudiant·e·s
décidés à ne pas entamer de master qui augmente, passant de 21% à 42%. A nouveau, l’évolution des intentions en HES provient pour une large part des inconnues
entourant les possibilités de débuter un master dans
quelques années (développement des masters et conditions d’accès), incertitude qui est plus grande en 1ère
qu’en 3ème année de bachelor.
Dans les HEU, le niveau de formation des parents
influence également l’intention de débuter un master.
Indépendamment du groupe de domaines d’étude, les
étudiant·e·s dont les parents n’ont pas de formation
post-obligatoire ont moins fréquemment l’intention de
débuter un master que ceux dont un parent au moins
dispose d’une formation dans une haute école.
Le lieu de scolarisation n’influence guère l’intention de
débuter un master parmi les étudiant·e·s HEU. Dans les
HES, les étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger ont
plus fréquemment la volonté de poursuivre leurs études.
Il s’agit toutefois pour l’essentiel d’un effet dû au domaine
Musique, arts de la scène et autres arts qui est à la fois
un domaine dans lequel la proportion d’étudiant·e·s
étrangers scolarisés à l’étranger est très élevée (26%
parmi les étudiant·e·s en bachelor) et dans lequel trois
quarts des étudiant·e·s entendent poursuivre leurs études
au niveau master (74%).
Étudier sous Bologne OFS 2010
Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en bachelor
Intention des étudiant·e·s en bachelor de débuter un master,
selon le type de haute école et le lieu de scolarisation, en %
100%
90%
3
2
4
14
19
19
80%
31
G 3.3
21
Non
Je ne sais pas
Oui
17
70%
40
60%
44
50%
40%
44
83
79
77
30%
20%
25
10%
35
43
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
0%
Suisses
Etrangers/ères
scolarisés
en Suisse
Etrangers/ères
scolarisés
à l'étranger
Suisses
HEU
Etrangers/ères
scolarisés
en Suisse
Etrangers/ères
scolarisés
à l'étranger
HES
© Office fédéral de la statistique (OFS)
T 3.1 Titre final envisagé par les étudiant·e·s en bachelor selon le type de haute école, en %
HEU
HES
Bachelor dans une université/EPF
9
1
Bachelor dans une HES/HEP
1
50
62
7
Master dans une université/EPF
Master dans une HES/HEP
Doctorat
Autres (examen d’Etat, diplôme d’études approfondies, etc.)
2
30
17
2
9
10
Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009
3.2 Titre final envisagé
Près des deux tiers des étudiant·e·s HEU en bachelor
ont pour objectif final d’acquérir un master dans une
université ou une EPF (62%). 2% visent un master
dans une HES ou une HEP, alors que 17% envisagent
de poursuivre leur cursus jusqu’au doctorat. Les choix
des étudiant·e·s HES sont plus partagés. Un peu moins
du tiers (30%) vise un master dans le même type de
haute école, alors que 7% souhaitent changer de type
de haute école pour acquérir leur master dans une
HEU. Le doctorat n’est pas totalement absent de leurs
intentions (2%).
Dans l’ensemble, les étudiant·e·s HES ont ainsi davantage l’intention d’utiliser les possibilités de passerelles
entre les deux types de hautes écoles que leurs collègues
des HEU.
2010 OFS Étudier sous Bologne
3.3 Transition du bachelor au master
Cette section présente les choix des étudiant·e·s en bachelor
décidés à entamer un cursus de master, soit 82% des
étudiant·e·s en bachelor HEU et 27% des étudiant·e·s en
bachelor HES.
3.3.1.Intervalle de temps
La plupart des étudiant·e·s déterminés à s’engager dans
un master entendent le faire le plus rapidement possible
après le bachelor. Ils sont 72% dans cette situation en
HEU et 62% en HES. Cette différence s’explique à nouveau par un accès aux masters plus facile pour les
étudiant·e·s des HEU que des HES.
Indépendamment du type de haute école, l’acquisition d’une expérience professionnelle est le motif le plus
45
Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en bachelor
Temps de transition du bachelor au master selon le type de haute école,
en % (réponses multiples possibles)
G 3.4
80%
70%
60%
HEU
HES
72
62
50%
40%
30%
13
22
9
11
10
11
8
10
6
8
7
L
po e pl
ss us
ib tô
l
le e ap t
ba rè
ch s
ex
el
pé
or
Ap
rie
rè
nc
s
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Ap
pr cq vo
rè
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sa
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v
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a
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le
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l
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a
p
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Ap
rè
sa
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ir
vo
ya
Ap
gé
rè
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Ap
sé o
jo ir e
rè
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gu tu
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ès sio
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Ap
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rè
as
sa
te
vo
r
ir
«p
p/ ris
ra du
p
au rec
x ul
ét »
ud
es
0%
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
4
3
tre
s
10%
23
Au
20%
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Après avoir pris
du recul par rapport
aux études
Après un stage
professionnel exigé
pour l’accès au master
Après avoir effectué
un séjour linguistique
Après avoir voyagé
Après avoir travaillé
pour financer
ma formation
Après avoir
acquis une expérience
professionnelle
Le plus tôt possible
après le bachelor
Intention de
débuter master
T 3.2 Temps de transition du bachelor au master selon le domaine d’études, en % (réponses multiples possibles)
Hautes écoles universitaires/EPF
Sciences humaines et sociales
Sciences économiques
74
73
71
60
14
29
11
10
14
11
11
16
7
9
7
9
Droit
Sciences exactes et naturelles
Médecine et pharmacie
Sciences techniques
Interdisciplinaire et autres
90
88
96
94
70
80
77
91
58
73
9
6
5
11
11
8
9
3
7
10
10
12
4
8
12
12
13
3
9
10
3
6
2
34
8
2
8
3
7
7
29
59
21
23
9
10
6
11
22
24
25
28
74
58
67
51
48
84
26
18
29
35
4
32
23
23
30
10
9
7
15
18
5
11
11
15
13
2
6
6
11
3
3
9
6
9
10
6
45
14
53
18
25
56
30
67
25
78
24
48
13
47
19
24
38
23
42
10
18
16
5
14
8
18
6
7
10
2
10
1
2
17
1
11
14
5
12
4
Hautes écoles spécialisées
et pédagogiques
Architecture, construction
et planification
Technique et IT
Chimie et sciences de la vie
Economie et services
Design
Musique, arts de la scène
et autres arts
Linguistique appliquée
Travail social
Psychologie appliquée
Santé
Formation des enseignants
Remarque: le nombre restreint d’observations ne permet pas de présenter de résultat pour les domaines HES Agriculture et économie forestière et Sport.
Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009
46
Étudier sous Bologne OFS 2010
Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en bachelor
fréquemment évoqué pour retarder le début du master.
Ce motif est cependant nettement plus souvent évoqué
dans les HES (23%) que dans les HEU (13%), ce qui
provient de la nature différente des titres. Le bachelor
HES permet davantage l’insertion dans le monde professionnel que le bachelor HEU. Les étudiant·e·s HEU sont
ainsi plus incités à poursuivre directement leurs études
que leurs collègues des HES qui peuvent grâce au bachelor et à leur pratique professionnelle antérieure s’établir
dans leur métier avant de reprendre des études à un
niveau supérieur. De plus, disposer d’une expérience
professionnelle constitue parfois une condition d’accès
au master HES.
Retarder le début du master pour des motifs financiers (nécessité de financer sa formation) concerne plus
d’un·e étudiant·e sur cinq (22%) dans les HES et moins
d’un·e sur dix dans les HEU (9%). Le fait que les étudiant·e·s
HES disposent généralement d’une première formation
professionnelle et que le bachelor leur permette de
gagner leur vie constitue probablement une incitation
à vouloir être autonome financièrement, quitte à fragmenter les cursus d’études.
Si la volonté de voyager est évoquée par une proportion quasi identique d’étudiant·e·s HEU et HES, celle de
se perfectionner dans les langues est davantage le fait
des étudiant·e·s HEU que HES (11% contre 8%). Ce
sont essentiellement les étudiant·e·s en Sciences économiques (16%) qui tirent la moyenne HEU vers le haut et
ceux en Musique, arts de la scène et autres arts (2%) qui
tirent celle des HES vers le bas.
Les étudiant·e·s sont 10% en HEU et 6% en HES à
projeter d’accomplir un stage professionnel avant de
débuter leur master. Dans les HEU, cette situation
concerne avant tout les étudiant·e·s en Sciences techniques. Dans les autres raisons de ne pas débuter immédiatement le master, le service civil ou militaire est invoqué par 3% des étudiants.
Les intentions diffèrent peu selon le sexe, le lieu
de scolarisation et l’âge. Ce sont essentiellement les
domaines d’études qui induisent de grandes différences. Dans les HEU comme dans les HES, la proportion d’étudiant·e·s ayant l’intention de débuter un master immédiatement après le bachelor tend à évoluer de
manière similaire à la proportion totale d’étudiant·e·s
ayant l’intention de débuter un master. Les Sciences
techniques (HEU) et la Formation des enseignants (HES)
sont les principales exceptions.
Les étudiant·e·s en Sciences techniques (HEU) sont un
tiers (34%) à indiquer accomplir un stage professionnel
avant d’accéder à leur master. De ce fait, ils sont les
2010 OFS Étudier sous Bologne
moins nombreux à envisager de débuter le master directement après le bachelor. En architecture par exemple, un
stage de 6 mois est exigé pour accéder au master HEU.
En Sciences économiques (HEU), la transition entre le
bachelor et le master est souvent envisagée comme une
occasion d’acquérir une expérience professionnelle
(29%) ou de perfectionner les compétences linguistiques
(16%), facteurs qui poussent les étudiant·e·s à retarder
le début de leur master. Les économistes HEU sont également ceux qui envisagent le plus fréquemment de
prendre du recul par rapport à leurs études (9%).
Les étudiant·e·s en Médecine et pharmacie sont les
moins nombreux à envisager une interruption entre le
bachelor et le master (9%). Pour eux, la phase d’insertion professionnelle se déroule essentiellement après la
fin du master.
Dans les HES, le domaine Musiques, arts de la scène
et autres arts se distingue non seulement par la proportion d’étudiant·e·s qui veulent poursuivre leurs études au
niveau master, mais également par le fait qu’ils sont les
plus nombreux à vouloir le faire immédiatement après le
bachelor (84%). Les intentions des étudiant·e·s dans ce
domaine d’études rejoignent celles des étudiant·e·s HEU.
Les domaines Travail social et Santé se distinguent par
la forte proportion d’étudiant·e·s voulant ou devant
acquérir une expérience professionnelle (48% et 47%)
ou travailler pour financer leur formation (38% et 42%)
avant de débuter leur master. Il s’agit également des
étudiant·e·s qui ressentent le plus souvent le besoin de
prendre du recul par rapport à leurs études.
3.3.2 Intention de changer de haute école
L’intention de changer de haute école pour débuter un
master est largement liée à l’offre de masters existant
dans la haute école d’origine ainsi qu’aux alternatives
offertes dans d’autres hautes écoles, en Suisse ou à
l’étranger. De ce fait, elle diffère selon le type de haute
école, la haute école et le domaine d’études. D’une
manière générale, plus la proportion d’étudiant·e·s
ayant l’intention de débuter un master est élevée, plus
basse est celle qui envisage un changement de haute
école.
Seul un quart des étudiant·e·s HEU (27%) et un peu
moins de la moitié des étudiant·e·s HES (46%) envisagent de changer de haute école pour débuter leur master. Dans les HEU, l’intention de changer de haute école
est la plus basse parmi les étudiant·e·s en Médecine et
pharmacie (5%) et en Sciences techniques (13%),
groupes de domaines d’études dans lesquels le master
47
Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en bachelor
Proportion d’étudiant·e·s HEU ayant l’intention de débuter un master
et parmi eux proportion qui entend changer de haute école, en %
100%
90%
96
94
80%
100
90
88
93
95
82
79
74
73
70
70%
G 3.5a
83
80
73
84
78
76
82
75
80
75
60%
76
70
64
60
50%
Intention de changer
de haute école
Intention de débuter
un master
50
40%
37
36
30%
20%
23
10%
26
24
22
24
26
27
27
28
29
34
39
44
45
40
30
27
Source: Situation sociale
des étudiant·e·s 2009
Groupe de domaines d’études
Autres IU
Moyenne HEU
USI
FR
NE
LS
LU
UZH
SG
GE
BS
BE
0
EPFL
Sciences humaines
et sociales
Droit
Sciences
économiques
Interdisciplinaire
et autres
Sciences exactes
et naturelles
ETHZ
7
Sciences
techniques
20
10
13
5
Médecine et
pharmacie
0%
90
Haute école
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Proportion d’étudiant·e·s HES ayant l’intention de débuter un master et parmi
G 3.5b
eux proportion qui entend changer de haute école, en %
100%
100
90%
90
80%
80
74
70%
53
63
52
50
43
28
24
25
26
26
27
24
40
27
30
20
10
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
Moyenne HES
Economie
et services
Chimie et
sciences de la vie
Architecture, construction
et planification
Domaine d’études
Technique et IT
0
Design
Santé
Travail social
Linguistique
appliquée
Psychologie
appliquée
Formation des
enseignants
Musique, arts de la
scène et autres arts
31
27
46
23
10%
0%
24
43
FHO
14
22
18
42
27
60
50
SUPSI
28
40
70
70
56
FHNW
23
27
29
HES-SO
25
63
BFH
20%
50
60
FHZ
45
40%
30%
58
ZFH
50%
Autres HEP-I
60%
69
66
Intention de changer
de haute école
Intention de débuter
un master
Haute école
Remarque: Le nombre restreint d’observations ne permet pas de présenter de résultat pour les domaines HES Agriculture
et économie forestière et Sport.
© Office fédéral de la statistique (OFS)
48
Étudier sous Bologne OFS 2010
Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en bachelor
s’impose le plus comme le diplôme qualifiant mais qui
sont enseignés dans un nombre restreint d’institutions,
ce qui limite les possibilités de changer de haute école.
Les possibilités de changer de haute école sont plus
larges en Sciences économiques (36%) et en Sciences
humaines et sociales (37%), matières enseignées dans la
quasi-totalité des hautes écoles et qui disposent également d’une offre de masters plus diversifiée. C’est dans
les deux écoles polytechniques fédérales que l’intention
de changer de haute école est la plus basse, ce qui s’explique par la spécificité des branches étudiées ainsi que,
probablement, par le prestige de ces deux institutions.
Dans les HES, les étudiant·e·s voulant faire une formation d’enseignant·e sont davantage que les autres liés à
leur haute école, respectivement à la région dans laquelle
ils entendent enseigner. Changer de haute école dans ce
contexte s’avère plus difficile et est envisagé par moins
d’un quart des étudiant·e·s. La proportion est également
basse en Musique, arts de la scène et autres arts, les
étudiant·e·s de ces domaines étant souvent liés à un
«maître», avec lequel ils souhaitent poursuivre leur formation. En Linguistique appliquée, l’offre de masters se
limite à une localisation et en Psychologie appliquée à
deux, ce qui réduit d’autant les possibilités de changer
de haute école. Ces situations expliquent les relative-
ment faibles proportions d’étudiant·e·s ayant l’intention
de changer de haute école pour leur master.
En tenant compte du type de haute école et du
domaine d’études, l’intention de changer de haute école
ne diffère pas significativement selon le sexe, l’âge et le
lieu de scolarisation.
3.3.3 Motifs de changement de haute école
Ce point s’intéresse aux 27% d’étudiant·e·s HEU et 46%
d’étudiant·e·s HES ayant l’intention de changer de haute
école pour débuter leur master.
Par rapport à l’ensemble de la population en bachelor, il
s’agit du 22% du total des étudiant·e·s HEU en bachelor et
du 12% du total des étudiant·e·s HES en bachelor.
Parmi les 27% d’étudiant·e·s HEU ayant l’intention de
changer de haute école pour débuter leur master, le
motif le plus fréquemment évoqué est la volonté d’effectuer celui-ci à l’étranger (41%). Suivent les motifs «voisins» que sont le fait d’étudier dans une autre langue ou
de découvrir une autre région. Les principaux motifs des
étudiant·e·s HEU à changer de haute école relèvent donc
davantage d’une volonté de découvrir un nouvel horizon
que d’une contrainte. Le fait que le master désiré n’existe
pas dans la haute école d’origine est toutefois cité par un
Motifs de changement de haute école, en % des étudiant·e·s ayant l’intention
de changer de haute école pour débuter leur master (réponses multiples possibles) G 3.6
55%
HEU
HES
53
50%
45%
40%
35%
30%
41
38
36
36
32
31
25%
20%
21
23
24
15%
10%
8
5%
8
3
2
6
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
la
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0%
3
© Office fédéral de la statistique (OFS)
2010 OFS Étudier sous Bologne
49
Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en bachelor
Motifs de changement de haute école selon le groupe de domaines d’études, en % des étudiant·e·s HEU ayant
l’intention de changer de haute école pour débuter leur master (réponses multiples possibles)
G 3.7a
Master inexistant dans
la haute école d’origine
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
Effectuer un
master à l’étranger
10%
Bonne réputation
dans une autre
haute école
Sciences humaines et sociales
Sciences économiques
Droit
Sciences exactes et naturelles
Sciences techniques
Interdisciplinaire et autres
Effectuer un master
dans une autre langue
Remarque: le nombre restreint d’observations ne permet pas de présenter de résultat pour le groupe de
domaines d’étude Médecine et pharmacie.
Source: Situation sociale et économique
des étudiant·e·s 2009
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Motifs de changement de haute école pour une sélection de domaines d’études, en % des étudiant·e·s HES
ayant l’intention de changer de haute école pour débuter leur master (réponses multiples possibles)
G 3.7b
Master inexistant dans
la haute école d’origine
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
Effectuer un
master à l’étranger
* 24 < n < 50
10%
Effectuer un master
dans une autre langue
Bonne réputation
dans une autre
haute école
Technique et IT
Chimie et sciences de la vie
Economie et services
Design
Musique, arts de la scène et autres arts
Linguistique appliquée*
Santé
Source: Situation sociale et économique
des étudiant·e·s 2009
© Office fédéral de la statistique (OFS)
50
Étudier sous Bologne OFS 2010
Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en bachelor
peu plus du tiers des étudiant·e·s HEU (36%) et devance
ainsi l’attrait par la réputation du master envisagé (32%).
Sans surprise, les questions financières (maintenir le coût
des études aussi bas que possible et devoir exercer une
activité rémunérée) sont rarement évoquée comme raisons de changer de haute école.
Dans les HEU, près d’un·e étudiant·e sur deux en
Sciences techniques et en Sciences économiques souhaite effectuer un master à l’étranger (52%) et/ou dans
une autre langue (57% et 46%). Ce sont également les
étudiant·e·s en Sciences économiques qui indiquent le
plus fréquemment vouloir se déplacer en fonction de la
réputation du master (43%).
Parmi les 46% d’étudiant·e·s HES ayant l’intention de
changer de haute école pour débuter leur master, plus
de la moitié (53%) indiquent devoir changer de haute
école, le master envisagé n’existant pas dans leur haute
école d’origine. Cette contrainte relègue les autres motifs
au deuxième plan. Effectuer un master à l’étranger est
cependant envisagé par 31% des étudiant·e·s HES ayant
l’intention de changer de haute école et par plus de la
moitié des étudiant·e·s en Linguistique appliquée (64%).
La réputation du master dans une autre haute école est
évoquée en particulier par les étudiant·e·s en Sciences
techniques et IT (40%). La volonté d’étudier avec un
certain professeur est dans l’ensemble mentionnée par
moins d’un·e étudiant·e HES sur dix, mais par près de
la moitié des étudiant·e·s du domaine Musique, arts de
la scène et autre arts (46%). Les facteurs économiques,
tout en restant minoritaires, touchent davantage les
étudiant·e·s HES que HEU.
3.3.4 Motifs de non changement de haute école
Ce point s’intéresse aux 73% d’étudiant·e·s HEU et 54%
d’étudiant·e·s HES n’ayant pas l’intention de changer de
haute école pour débuter leur master.
Par rapport à l’ensemble de la population en bachelor, il
s’agit du 60% du total des étudiant·e·s HEU en bachelor et
du 15% du total des étudiant·e·s HES en bachelor.
Les questions socio-économiques (ne pas devoir déménager, maintenir le coût des études aussi bas que possible, exercer une activité rémunérée) occupent une place
importante dans les motifs pour ne pas changer de haute
école. Près du quart des étudiant·e·s ayant l’intention
de ne pas changer de haute école évoquent le coût des
études comme un frein au changement. Dans les HEU, la
réputation du master dans la haute école d’origine
constitue une forte incitation à ne pas changer de haute
école (41%). Elle l’est moins dans les HES (17%), dans
Motifs de non changement de haute école selon le type de haute école,
en % des étudiant·e·s ayant l’intention de ne pas changer de haute école
pour débuter leur master (réponses multiples possibles)
G 3.8
80%
HEU
HES
75
70%
69
60%
50%
40%
41
40
35
30%
28
20%
10%
25
23
24
17
5
12
15
8
10
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
ha pro
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0%
16
© Office fédéral de la statistique (OFS)
2010 OFS Étudier sous Bologne
51
Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en bachelor
lesquelles le désir d’étudier avec un professeur occupe
une place identique (16%).
Les motifs à ne pas changer de haute école diffèrent
également selon le domaine d’études. Dans les HEU, la
réputation du master est mentionnée avant tout par les
étudiant·e·s des Sciences techniques (66%) et Sciences
économiques (56%). C’est en Sciences humaines et
sociales que les raisons socio-économiques sont les plus
fortes (ne pas déménager 32%, maintenir le coût des
études aussi bas que possible 26%, exercer une activité
rémunérée 18%). Dans les HES, étudier avec un certain
professeur est pour 49% des étudiant·e·s de Musique,
arts de la scène et autres arts la principale raison de ne
pas changer de haute école.
3.4 Etudiant·e·s HES en cours d’emploi
Les moyennes présentées à la section 3.4 sont fortement
influencées par le domaine Economie et services, qui forme
57% des étudiant·e·s en bachelor HES en cours d’emploi.
Le mode d’études HES en cours d’emploi ou à temps
partiel ne semble pas freiner l’intention d’accomplir un
master. Au contraire, les étudiant·e·s HES en cours d’emploi ont davantage l’intention de débuter un master que
leurs collègues étudiant à plein temps (30% contre
27%) et ils sont moins nombreux à avoir déjà décidé de
ne pas débuter de master (16% contre 29%).
T 3.3 Transition du bachelor au master, en % (réponses multiples possibles)
Etudiant·e·s HES en cours d’emploi
Le plus tôt possible après le bachelor
52
Après avoir pris du recul par rapport aux études
23
Après avoir travaillé pour financer ma formation
18
Après avoir acquis une expérience professionnelle
14
Après avoir voyagé
14
Après avoir effectué un séjour linguistique
6
Après un stage professionnel exigé pour l’accès au master
3
Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009
Intention des étudiant·e·s HES en cours d’emploi en bachelor de débuter
un master selon le domaine d’études, en %
52
Psychologie appliquée*
Santé*
36
Economie et services
35
Technique et IT
27
Architecture, construction
et planification
26
Chimie et sciences de la vie*
Travail social
Moyenne HES en emploi
0%
G 3.9
46
54
10
53
12
60
13
51
18
23
51
14
31
58
30
28
54
20%
40%
Oui
Je ne sais pas
Non
2
16
60%
80%
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
100%
*24 < n < 50
Remarque: le nombre restreint d’observations ne permet pas de présenter de résultat pour les domaines HES en cours d’emploi
Linguistique appliquée et Formation des enseignants.
© Office fédéral de la statistique (OFS)
52
Étudier sous Bologne OFS 2010
Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en bachelor
Motifs de changement de haute école des étudidant·e·s HES en emploi,
en % (réponses multiples possibles)
G 3.10
60%
50%
48
40%
37
30%
20%
23
18
10%
16
12
11
2
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
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0%
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Parmi les étudiant·e·s HES en cours d’emploi déterminés à débuter un master, près du quart (23%) envisage de prendre du recul par rapport aux études avant
de débuter le master, contre 8% pour les étudiant·e·s
HES à plein temps. Le lourd cumul des études et d’une
activité professionnelle (voir chapitre 8) explique que
ces étudiant·e·s aient plus que les autres besoin de faire
une pause avant de poursuivre leurs études. Les
étudiant·e·s HES en cours d’emploi étant généralement
déjà insérés professionnellement, il est logique que la
2010 OFS Étudier sous Bologne
proportion qui envisage d’acquérir une expérience professionnelle avant le master soit relativement basse
(14%). Elle concerne probablement avant tout les
étudiant·e·s à temps partiel et ceux qui effectuent une
formation dans un domaine
différent de leur profession.
Les étudiant·e·s HES en emploi sont 61% à envisager
de changer de haute école pour débuter un master. Parmi
eux, près de la moitié (48%) indique comme raison que le
master envisagé n’existe pas dans leur haute école.
53
Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en master
4Le passage du bachelor au master –
Etudiant·e·s en master
l’offre de masters était largement développée dans les
HEU mais encore en phase d’introduction dans les HES.
Le système de Bologne veut encourager la mobilité des
étudiant·e·s et la recherche de l’excellence. La transition
entre le bachelor et le master apparaît dès lors comme un
moment clé. Comment a-t-elle été réalisée? Les questions centrales de ce chapitre sont: Quelles ont été les
conditions d’accès au master? Quel laps de temps s’est
écoulé entre la fin du bachelor et le début du master?
Quel·le·s étudiant·e·s ont changé de haute école pour
débuter celui-ci?
Durant l’année académique 2008/2009, les étudiant·e·s
inscrits dans un cursus de master étaient au nombre
de 19’170 dans les hautes écoles universitaires (HEU) et
de 3844 dans les hautes écoles spécialisées (HES). Les
étudiant·e·s HEU en master constituent ainsi 25% des
étudiant·e·s suivant un cursus dans le système de Bologne
alors qu’ils représentent 8% dans les HES. Deux éléments
expliquent cette différence: premièrement le master est
considéré comme le titre principal dans les HEU tandis
que dans les HES c’est le plus souvent le bachelor qui a
cette fonction. Deuxièmement, au moment de l’enquête,
Dans l’ensemble du chapitre, les étudiant·e·s en master et en
master spécialisé sont considérés conjointement. Dans les
HES, le nombre restreint d’étudiant·e·s en master au
moment de l’enquête ne permet pas la présentation d’analyses détaillées et seules les moyennes pour les étudiant·e·s
HES à plein temps sont présentées. Cette dernière est par
ailleurs fortement influencée par le fait que 48% des
étudiant·e·s HES en master étudient dans le domaine
Musique, arts de la scène et autres arts et 30% dans le
domaine Formation des enseignants. Au moment de l’enquête, les étudiant·e·s en master en Formation des enseignants étaient en grande majorité (70%) inscrits dans une
filière de pédagogie curative, les autres étant inscrits dans la
filière du secondaire I.
4.1 Conditions d’accès au master
73% des étudiant·e·s en master HEU et 47% de ceux en
master HES indiquent que leur bachelor ou leur diplôme/
Conditions d’accès au master selon le type de haute école, en %
G 4.1
80%
70%
HEU
HES
73
60%
50%
40%
47
30%
32
20%
10%
9
6
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2
9
5
5
3
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
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13
© Office fédéral de la statistique (OFS)
54
Étudier sous Bologne OFS 2010
Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en master
Conditions d’accès au master selon le groupe de domaines d’études HEU, en % G 4.2
68
70
69
80%
70%
Sciences humaines
et sociales
Sciences économiques
Droit
Sciences exactes
et naturelles
Médecine et pharmacie
Sciences techniques
Interdisciplinaire
et autres
91
90%
80
81
100%
37
50%
48
60%
40%
Bachelor
(licence)
seul suffisant
Acquisition
de crédits
ECTS durant
le master
Stage avant
de pouvoir
débuter
le master
7
Examen
de langue
4
2
3
2
2
3
0
5
13
Repasser
des examens
déjà réussis
2
3
0
1
1
2
2
2
3
4
2
8
10
10
13
13
4
6
8
11
Sélection
sur dossier
1
0%
2
2
0
0
1
10%
3
9
20%
12
17
17
30%
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
Acquisition
de crédits
ECTS avant
de débuter
le master
© Office fédéral de la statistique (OFS)
licence a été suffisant pour accéder au master. Les
étudiant·e·s HES sont ainsi nettement plus fréquemment
que leurs collègues HEU confrontés à des exigences supplémentaires pour accéder au master. C’est le cas en particulier des procédures de sélection sur dossier qui touchent 32% des étudiant·e·s HES contre 13% en HEU 16,
de la nécessité d’effectuer un stage (9% en HES contre
3% en HEU) ou de celle de repasser des examens déjà
réussis (9% contre 2%). Inversement les étudiant·e·s
HEU ont légèrement plus fréquemment dû acquérir des
crédits ECTS supplémentaires avant ou durant leur master.
Dans les HEU, c’est en Droit et en Médecine et pharmacie que le bachelor suffit le plus fréquemment pour
accéder au master (91% et 81%), alors que la sélection
sur dossier est avant tout le fait des études Interdisciplinaire et autres (37%), des Sciences humaines et sociales
et des Sciences économiques (17%). L’exigence d’avoir
effectué un stage avant de débuter les études semble
une caractéristique des Sciences techniques (10%) ainsi
que de Médecine et pharmacie (8%), alors qu’en
Sciences économiques une forte proportion a dû passer
un examen de langue (13%) et/ou doit acquérir des crédits ECTS durant le master (12%).
Dans les HES, les conditions supplémentaires à remplir
pour accéder au master diffèrent fortement selon le
domaine d’études. Ainsi la procédure de sélection sur
dossier et la nécessité de repasser un examen touchent
bien davantage les étudiant·e·s en Musique, arts de la
16
Dans les HEU, les procédures de sélections sur dossier ne concernent en
principe que les étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger et ceux voulant débuter un master spécialisé.
2010 OFS Étudier sous Bologne
scène et autres arts que ceux en Formation des enseignants. C’est l’inverse concernant l’exigence d’un stage.
Le lieu de scolarisation des étudiant·e·s influence également les conditions d’accès au master dans les hautes
écoles suisses. Alors que 82% des étudiant·e·s HEU et
52% des étudiant·e·s HES ayant obtenu leur certificat
d’accès à une haute école suisse (étudiant·e·s suisses ou
étrangers scolarisés en Suisse) déclarent avoir accédé au
master sans conditions complémentaires, les étudiant·e·s
scolarisés à l’étranger ne sont que 44% en HEU et 35%
en HES dans cette situation.
Les personnes scolarisées à l’étranger au moment de
l’accès aux hautes écoles suisses ont ainsi plus fréquemment été confrontées à des exigences supplémentaires
pour débuter leur master. Dans les HEU, elles sont 33%
à avoir été sélectionnées sur dossier (contre 8% des
étudiant·e·s suisses ou scolarisés en Suisse), 14% à avoir
dû passer un examen de langue (contre 3%) et 15%
doivent acquérir des crédits supplémentaires durant leur
cursus de master (contre 7%).
4.2 Intervalle de temps
4.2.1 Etudiant·e·s HEU
Près des trois quarts des étudiant·e·s HEU (71%) ont
débuté leur master dans les trois mois qui ont suivi l’obtention du bachelor. 18% ont attendu entre 4 et 12 mois
et 11% plus d’une année. Ces proportions sont similaires
entre hommes et femmes mais diffèrent selon le lieu de
scolarisation, les étudiant·e·s scolarisés à l’étranger
55
Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en master
Intervalle de temps entre la fin du bachelor et le début du master HEU, en %
G 4.3
Moyenne HEU
71
18
Hommes
71
18
11
Femmes
71
17
12
92
Médecine et pharmacie*
3 5
87
Droit
7
74
Sciences exactes et naturelles
17
72
Sciences humaines et sociales
9
16
58
Sciences économiques
24
22
20
77
Etudiant·e·s suisses et scolarisés en Suisse
Etudiant·e·s scolarisés à l’étranger
17
50
0%
10
28
60
Interdisciplinaire et autres
22
20%
40%
6
9
18
63
Sciences techniques
Jusqu’à 3 mois
4 à 12 mois
Plus d’un an
11
6
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
28
60%
80%
100%
* 24 < n < 50
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Motifs pour avoir débuté le master HEU plus de trois mois
après la fin du bachelor, en % (réponses multiples possibles)
G 4.4
60%
50%
52
47
40%
Total
4 à 12 mois
Plus d’un an
44
33
30%
29
26
20%
20
17
24
19
18
13
10%
28
12
11
13
9
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
2
0%
Disposer d’abord
d’une expérience
professionnelle
Raisons
financières
Apprendre/
perfectionner
une langue
étrangère
Conditions
Attente de
plusieurs mois
supplémentaires
avant de pouvoir
à remplir
commencer
le master
Autres
© Office fédéral de la statistique (OFS)
débutant moins fréquemment leur master dans les 3 mois
suivant l’obtention du bachelor. Cet écart provient à la
fois d’un décalage dans le temps entre la fin du bachelor
et le début du master et de contraintes administratives et
financières 17 mais pas de conditions supplémentaires que
les étudiant·e·s scolarisés à l’étranger devraient remplir
pour accéder au master.
Les groupes de domaines d’études les plus «professionnalisant», à savoir Médecine et pharmacie et Droit,
sont ceux dans lesquels le taux de passage immédiat est
17
56
Afin de pouvoir venir étudier en Suisse, les étudiant·e·s étrangers doivent disposer d’un permis de séjour et attester jouir du financement nécessaire à leurs
études. Ces démarches, qui sont généralement entreprises après la fin du
bachelor, peuvent requérir plusieurs mois et retarder ainsi le début du master.
le plus élevé (92% et 87% dans un délai de 3 mois;
95% et 94% dans un délai d’une année). Viennent
ensuite les Sciences exactes et naturelles, les Sciences
humaines et sociales et les Sciences techniques avec des
taux de passage avoisinant 90% dans un délai d’une
année. En Sciences techniques, le passage a plus fréquemment été effectué dans un délai de 4 à 12 mois suivant l’obtention du bachelor (28%). Ceci est essentiellement dû aux conditions supplémentaires à remplir telles
que stage ou acquisition de crédits ECTS.
Les Sciences économiques et les études interdisciplinaires présentent la plus forte proportion d’étudiant·e·s
ayant attendu plus d’un an avant de débuter leur master
(20% respectivement 24%).
Étudier sous Bologne OFS 2010
Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en master
Proportion d’étudiant·e·s ayant attendu plus de trois mois et raisons
de cette attente, par groupe de domaines d’études HEU, en %
(réponses multiples possibles)
G 4.5
70%
50%
65
45%
42
50
31
30
26
30
Sciences
humaines
et sociales
Sciences
économiques
11
6
8
9
8
10
12
11
20
19
22
24
26
7
5
0%
Sciences
exactes
et naturelles
25%
20%
17
12
11
18
19
12
30%
26
30%
10%
35%
29
28
20%
37
44
50
50%
40%
40%
40
47
60%
15%
10%
5%
0%
Sciences
techniques
Interdisciplinaire
et autres*
Disposer d’une expérience
professionnelle
Raisons financières
Apprendre/perfectionner
une langue étrangère
Attente de plusieurs
mois avant de pouvoir
commencer le master
Conditions supplémentaires
à remplir
Proportion d’édutiant·e·s
ayant attendu plus de trois
mois pour débuter le master
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
Moyenne
HEU
* 24 < n < 50
Remarque: le nombre restreint d’observations ne permet pas de présenter de résultat pour les groupes de domaines
d’études Médecine et pharmacie et Droit.
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Motifs pour avoir débuté le master plus de trois mois
après la fin du bachelor
L’acquisition d’une expérience professionnelle est la
première raison mentionnée pour avoir débuté le master plus de trois mois après la fin du bachelor (47%).
Les contraintes financières constituent la deuxième
raison évoquée par les étudiant·e·s qui ont attendu plus
d’une année (26%), alors que ceux qui ont attendu
entre 4 et 12 mois signalent plus fréquemment une
interruption liée à une volonté de perfectionnement linguistique (24%) ou aux contraintes du calendrier (18%).
Cette différence laisse supposer que les étudiant·e·s sont
prêts à investir du temps dans l’amélioration de leurs compétences linguistiques pour autant que cela ne retarde
pas le début de leur master d’une année.
Près d’un tiers des étudiant·e·s (29%) mentionnent
également d’«autres» motifs: parmi eux, le service militaire, les voyages et le fait que le master n’existait pas
encore à la fin du bachelor sont les plus fréquemment
évoqués.
Un cinquième (21%) des étudiant·e·s HEU ont été
retardés par des difficultés que l’on peut qualifier d’institutionnelles ou structurelles: 11% ont dû remplir des
conditions supplémentaires, 12% ont eu un délai d’attente, certain·e·s étant confrontés aux deux difficultés.
En regard du total des étudiant·e·s en master HEU, ce sont
ainsi 6% des étudiant·e·s qui ont été retardés dans le début
de leurs études à cause des structures ou des exigences
des hautes écoles.
2010 OFS Étudier sous Bologne
En résumé, on constate que la majeure partie des
étudiant·e·s HEU (71%) a débuté le master directement
après l’obtention du bachelor. Pour ceux qui ne l’ont pas
fait, cela relève davantage d’une volonté (acquérir une
expérience professionnelle, développer ses compétences
linguistiques) ou d’une nécessité financière que de freins
dus à la structure des études (attente avant de débuter le
master ou conditions supplémentaires à remplir).
La proportion d’étudiant·e·s HEU n’ayant pas débuté
leur master directement après le bachelor varie selon le
groupe de domaines d’études. Elle est la plus élevée en
Sciences économiques, en Interdisciplinaire et autres et
en Sciences techniques. Ces domaines d’études sont
également ceux dans lesquels la volonté d’acquérir une
expérience professionnelle avant de débuter le master
est la plus forte (65% et 50%).
30% des étudiant·e·s en Sciences exactes et naturelles
et 26% de ceux en Sciences techniques déclarent avoir
différé le début de leurs études pour des raisons financières, contre 12% des étudiant·e·s en Sciences humaines
et sociales. Ces différences recoupent celles observées
(voir chapitre 7) concernant les possibilités plus restreintes
d’exercer une activité rémunérée en parallèle aux études
pour les étudiant·e·s en Sciences techniques et en Sciences
naturelles et exactes. Les étudiant·e·s en Sciences techniques sont ceux qui ont le plus fréquemment dû remplir
des conditions supplémentaires (31%) et développé leurs
compétences linguistiques (30%).
57
Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en master
un délai de 4 à 12 mois suivant l’obtention du bachelor
soit à cause d’un décalage entre la fin du bachelor et le
début du master soit pour des raisons financières.
Bien que la proportion d’étudiant·e·s HES à ne pas avoir
débuté le master immédiatement après le bachelor soit largement supérieure à celle des étudiant·e·s HEU (44%
contre 29%), les raisons invoquées pour cette situation sont
proches: vient en premier lieu l’acquisition d’une expérience
professionnelle (43%), puis les motifs financiers (19%).
Les contraintes liées aux hautes écoles touchent 24% des
étudiant·e·s HES, soit 15% à cause de «conditions supplémentaires à remplir» et 11% à cause d’un délai de plusieurs
mois entre la fin du bachelor et le début du master.
La volonté d’améliorer ses compétences linguistiques,
par contre, n’est mentionnée que par 3% des étudiant·e·s
HES, contre 19% en HEU.
Les différences entre les deux types de haute école
sont synthétisées dans le tableau 4.1.
4.2.2 Etudiant·e·s HES
Un peu plus de la moitié des étudiant·e·s HES (56%) ont
débuté leur master dans les trois mois suivant l’obtention
du bachelor, 11% dans un délai de 4 à 12 mois et un
tiers ont attendu plus d’une année. Comme pour toutes
les informations de ce chapitre, ces moyennes sont
influencées avant tout par le domaine d’études Musique,
arts de la scène et autres arts ainsi que dans une moindre
mesure par le domaine Formation des enseignants.
Les hommes (61%) débutent plus fréquemment que
leurs collègues féminines (52%) le master dans les trois
mois qui suivent l’obtention du bachelor. Cette différence
provient essentiellement du domaine Formation des enseignants, dans lequel les femmes ont tendance à débuter
leur master plus tardivement que leurs collègues masculins. Comme dans les HEU, les étudiant·e·s scolarisés à
l’étranger débutent plus fréquemment leur master dans
Intervalle de temps entre la fin du bachelor et le début du master HES, en %
56
Moyenne HES
11
61
Hommes
Suisses et étrangers
scolarisés en Suisse
11
62
Etudiant·e·s étrangers
scolarisés à l’étranger
0%
10%
20%
3 1
21
30%
40%
50%
27
37
7
44
Jusqu’à 3 mois
4 à 12 mois
Plus d’un an
33
12
52
Femmes
G 4.6
35
60%
70%
80%
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
90%
100%
© Office fédéral de la statistique (OFS)
T 4.1 Délai entre la fin du bachelor et le début du master et raisons d’un délai supérieur à trois mois, en %
(réponses multiples possibles pour les raisons)
HEU
HES
Passage immédiat (jusqu’à 3 mois)
Raisons d’un délai de plus de 3 mois
Volonté
Acquérir une expérience professionnelle
Développer les compétences linguistiques
Contrainte externe aux hautes écoles
Raisons financières
Contrainte due aux hautes écoles
Conditions supplémentaires à remplir
71
29
56
44
14
6
19
1
6
8
3
7
Attente avant de pouvoir débuter master
3
5
Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009
58
Étudier sous Bologne OFS 2010
Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en master
T 4.2 Titres antérieurs des étudiant·e·s en master selon le type de haute école, en %
Master HEU
Titre du même type de haute école
Bachelor HEU prérequis
Autre bachelor HEU
Licence/diplôme HEU
Autre titre HEU
Titre uniquement de l’autre type de haute école
Bachelor HES
Autre titre HES
Master HES
74
63
5
4
2
5
3
2
58
30
3
14
11
19
13
6
Titre du même type de haute école
Bachelor HES prérequis
Autre bachelor HES
Diplôme HES
Autre titre HES
Titre uniquement de l’autre type de haute école
Bachelor HEU
Autre titre HEU
Remarque: le total diffère de 100% car quelques personnes ont signalé ne disposer d’aucun titre antérieur. Il s’agit probablement de personnes qui ont été
transférées directement des études diplôme/licence à celles de master.
Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009
4.3 Changement de type de haute école
Comme pour l’ensemble du chapitre 4, les sections 4.3 et 4.4
présentent la situation des étudiant·e·s qui ont entamé un master dans une haute école suisse. Les étudiant·e·s ayant obtenu
un bachelor en Suisse et ayant choisi de réaliser leur master à
l’étranger ne font pas partie de la population d’enquête. De ce
fait, seules les décisions des étudiant·e·s menant un master en
Suisse sont présentées.
Les voies d’accès aux études de master varient selon le
type de haute école. Dans les HEU, près des deux tiers
(63%) des étudiant·e·s en master sont titulaires du
bachelor HEU correspondant. 5% sont titulaires d’un
autre bachelor HEU et 6% d’un autre titre HEU. Une
personne sur vingt (5%) a accédé à une filière de master
HEU avec un bachelor HES ou un autre titre d’une HES.
En Sciences économiques, 11% des étudiant·e·s ont
un titre d’une HES, ce qui est une proportion supérieure
à la moyenne. Pour le reste, il y a dans les HEU peu de différences entre les groupes de domaines d’études en ce qui
concerne le titre obtenu au préalable par les étudiant·e·s en
master.
Les voies d’accès aux études de master sont un peu
plus hétérogènes dans les HES. 30% des étudiant·e·s
sont titulaires du bachelor HES correspondant; 28% sont
titulaires d’un autre bachelor HES, d’un diplôme HES ou
d’un autre titre HES. La forte proportion d’étudiant·e·s
titulaires d’un diplôme HES ou d’un autre titre HES s’explique par la prédominance des domaines d’études
Musique, arts de la scène et autres arts et Formation des
enseignants parmi les filières master des HES.
Dans les HES, 19% des étudiant·e·s en master ont
acquis préalablement un titre HEU. Cette proportion s’explique par la part relativement élevée (23%) d’étudiant·e·s
qui entreprennent des études dans le domaine Musique,
arts de la scène et autres arts après avoir acquis une titre
HEU. Ce domaine d’études se caractérise par une forte
présence d’étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger,
qui disposent plus souvent d’un titre HEU.
2010 OFS Étudier sous Bologne
4.4 Changement de haute école
pour débuter le master
Dans les HEU, 29% des étudiant·e·s indiquent avoir
changé de haute école pour débuter leur master. Cette
proportion est largement influencée par la forte proportion d’étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger en
master HEU (25%, voir chapitre 1), dont plus du tiers
est venu en Suisse pour effectuer un master. Parmi les
étudiant·e·s suisses et scolarisés en Suisse au moment de
la maturité, seuls 18% ont changé de haute école entre
les deux niveaux académiques, contre 67% parmi les
étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger. Dans les
HEU, le changement de haute école pour entamer un
master est fortement lié au groupe de domaines d’études.
Les étudiant·e·s HEU en Sciences humaines et sociales et
en Sciences économiques sont ainsi 35% à avoir changé
de haute école, contre seulement 12% des étudiant·e·s
en Droit et 23% de ceux en Sciences techniques. En éliminant les étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger,
la proportion d’étudiant·e·s ayant changé de haute école
pour débuter le master varie entre 30% en Interdisciplinaire et autres et 7% en Sciences techniques.
Dans les HES, 41% des étudiant·e·s ont changé de
haute école pour entamer leur master. Cette proportion
s’élève à 29% parmi les étudiant·e·s suisses ou scolarisés
en Suisse et 68% parmi les étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger. Comme déjà évoqué, la différence entre
HEU et HES provient pour une part de l’offre de masters
plus étoffée en HEU qu’en HES, ce qui oblige plus souvent les étudiant·e·s HES à changer de haute école.
4.4.1 Motifs de changement de haute école
Les motifs de changement de haute école divergent
selon le lieu de scolarisation. Parmi les étudiant·e·s suisses
ou scolarisés en Suisse, près des trois quarts de ceux qui
ont changé de haute école l’ont fait par nécessité,
59
Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en master
Changement de haute école pour débuter le master, selon le groupe de domaines
G 4.7
d’études HEU et le lieu de scolarisation, en %
90%
Total
Etudiant·e·s suisses
et scolarisés en Suisse
Etudiant·e·s scolarisés
à l’étranger
80%
79
77
70%
70
67
60%
62
61
50%
40%
42
30%
20%
35
30
29
23
18
10%
35
26
23
23
19 19
13
12 11
7
0%
Moyenne
HEU
Interdisciplinaire
et autres
Sciences
économiques
Sciences
humaines
et sociales
Sciences
exactes
et naturelles
Sciences
techniques
Médecine
et
pharmacie*
Source: Situation sociale et économique
des étudiant·e·s 2009
Droit*
* 24 < n < 50
Remarque: le nombre restreint d’observations ne permet pas de présenter de résultat pour les étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger
dans les groupes de domaines d’études Médecine et pharmacie et Droit.
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Motifs de changement de haute école pour débuter le master, selon le type de haute école
et le lieu de scolarisation, en %
HES*
HEU
Master inexistant dans
la haute école d’origine
28
Bonne réputation du master
Effectuer un master
dans une autre langue
13
5
Exercer une activité rémunérée
Autres
0%
12
39
5
30
10
10
32
3
3
9
0
8
5
16
1
40%
23
3
7
55
20%
65
11
3
4
18
14
20
Venu·e en Suisse
pour effectuer le master
73
25
13
Découvrir une autre région
Maintenir le coût des études
aussi bas que possible
71
43
Etudier avec un certain professeur
G 4.8
60%
80% 0%
Etudiant·e·s suisses et scolarisés en Suisse
43
9
20%
40%
60%
80%
Etudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger
* 24 < n < 50
Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009
le master qu’ils désiraient suivre n’existant pas dans leur
haute école d’origine (71% en HEU, 73% en HES). Parmi
les étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger, près de
la moitié (55% en HEU et 43% en HES) indiquent être
venus en Suisse pour réaliser leur master 18.
18
60
Les étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger sont les personnes qui
étaient domiciliées à l’étranger lors de l’obtention du certificat d’accès aux
hautes écoles (voir définition dans l’Annexe A2). Bien qu’une grande part
d’entre eux soient venus en Suisse pour effectuer le master, certains ont
déjà réalisé leur bachelor en Suisse.
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Dans l’ensemble, les étudiant·e·s HEU ont fréquemment
changé de haute école en fonction de la bonne réputation
du master ou pour effectuer un master dans une autre langue et/ou région. Dans les HES, la prépondérance du
domaine Musique, arts de la scène et autres arts et en son
sein la forte proportion d’étudiant·e·s étrangers scolarisés à
l’étranger, induit la prédominance du motif «étudier avec
un certain professeur». Les différences entre les deux types
de hautes écoles sont synthétisées dans le tableau 4.3.
Parmi les étudiant·e·s suisses ou scolarisés en Suisse,
seuls 5% en HEU et 8% en HES ont changé de haute
Étudier sous Bologne OFS 2010
Le passage du bachelor au master – étudiant·e·s en master
T 4.3 Motifs de changement de haute école entre le bachelor et le master, selon le type de haute école
et le lieu de scolarisation, en %
HEU
HES
Etudiant·e·s suisses
et scolarisés en Suisse
Etudiant·e·s ayant changé de haute école (HE)
Etudiant·e·s étrangers
scolarisés à l’étranger
Etudiant·e·s suisses
et scolarisés en Suisse
Etudiant·e·s étrangers
scolarisés à l’étranger*
18
67
29
68
7
7
15
5
6
23
6
12
5
37
8
51
car le master n’existait pas dans la HE d’origine,
raison unique
car le master n’existait pas dans la HE d’origine
et autres raisons
par volonté (uniquement autres raisons)
* 24 < n < 50
Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009
école alors qu’ils auraient pu suivre un cursus de master
similaire dans leur haute école d’origine 19.
la bonne réputation du master dans la haute école
d’origine est un facteur central pour n’avoir pas changé
en HEU mais ne joue qu’un rôle marginal en HES alors
que la possibilité d’étudier avec un certain professeur,
due à la forte proportion d’étudiant·e·s du domaine
Musique, arts de la scène et autres arts, est plus importante en HES qu’en HEU.
Contrairement aux étudiant·e·s ayant changé de haute
école, ceux qui n’ont pas été mobiles mentionnent plus
fréquemment des raisons économiques (ne pas devoir
déménager, maintenir le coût des études aussi bas que
possible et exercer une activité rémunérée).
4.4.2 Motifs de non changement de haute école
La principale raison évoquée pour ne pas avoir changé
de haute école est, sans surprise, que le master envisagé existe dans la haute école d’origine. Cela concerne
plus des trois quart des étudiant·e·s n’ayant pas changé
de haute école (78% en HEU et 69% en HES). Vient
ensuite le fait qu’il n’y a «aucune raison de changer de
haute école» (39% en HEU et 33% en HES). Comme
parmi les étudiant·e·s ayant changé de haute école,
Motifs de non changement de haute école pour débuter le master,
selon le type de haute école et le lieu de scolarisation, en %
G 4.9
80%
HEU
HES
78
70%
69
60%
50%
41
39
30%
33
10%
14
18
21
20
19
15
9
6
6
5
6
Source: Situation sociale
et économique des étudiant·e·s 2009
Bo
nn
ha pr
ut op M
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e
e
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pu
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tio
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Et
ib
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Ex
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da
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la
m
êm
e
lan
gu
e
0%
18
tre
s
25
20%
Au
40%
© Office fédéral de la statistique (OFS)
19
Ces proportions ne tiennent pas compte des étudiant·e·s ayant obtenu
un bachelor en Suisse mais qui sont partis à l’étranger réaliser leur master
et n’appartiennent pas à la population de base de l’enquête. Parmi les
étudiant·e·s en bachelor ayant l’intention de changer de haute école, plus du
tiers désire se rendre à l’étranger pour effectuer leur master (voir chapitre 3).
2010 OFS Étudier sous Bologne
61
Financement des études
5Financement des études
Quel est le coût des études et quels sont les principaux
postes de dépenses? Par quelles sources de revenus les
études sont-elles financées? Ce chapitre présente les
dépenses et les ressources des étudiant·e·s et, brièvement, la perception que ceux-ci ont de leur situation
financière.
Afin de rendre les populations étudiées comparables, les
analyses financières des sections 5.1 à 5.5 sont restreintes au
groupe estudiantin le plus «typique», à savoir les personnes:
• âgées de 45 ans ou moins,
• ne menant pas des études HES en cours d’emploi,
• n’ayant pas d’enfant à charge,
• ne vivant pas avec leur conjoint·e et/ou leurs enfants.
La situation des étudiant·e·s HES en cours d’emploi est présentée à la section 5.6.
La multitude des situations de vie induit une grande diversité
dans les situations financières des étudiant·e·s. Il a donc été
nécessaire de créer deux groupes relativement homogènes,
l’un formé par les personnes habitant chez leurs parents
(logement parental), l’autre par celles ayant un logement
indépendant des parents, tel que chambre dans un foyer,
colocation, studio, etc.
Distribution des dépenses mensuelles des étudiant·e·s
selon le mode de logement, en % des étudiant·e·s
5.1 Dépenses totales
Les dépenses des étudiant·e·s fluctuent avant tout selon
l’âge et le mode de logement ainsi que, dans une
moindre mesure, la haute école fréquentée. L’influence
de ces trois facteurs est présentée dans cette section.
Lorsque les étudiant·e·s résident chez leurs parents,
les dépenses liées au logement sont souvent prises en
charge par ces derniers, ce qui n’est généralement pas
le cas pour les étudiant·e·s logeant hors du domicile
parental. Loger chez ses parents permet ainsi de contenir
les dépenses mensuelles à une moyenne de 1210 francs,
alors que devoir assumer les coûts d’un logement
(chambre dans un foyer, colocation, appartement, etc.)
fait monter les besoins financiers à 1870 francs par mois
en moyenne.
Parmi les étudiant·e·s logeant chez leurs parents, 25%
ont des dépenses allant jusqu’à 860 francs (quartile inférieur) alors que 25% dépensent au moins 1470 francs
(quartile supérieur). Chez les étudiant·e·s vivant hors du
domicile parental, ces dépenses se montent à 1470 francs
(quartile inférieur) et 2140 francs (quartile supérieur).
G 5.1
25%
Logement parental
Logement indépendant
20%
15%
10%
5%
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
0%
1.–
à
250.–
251.–
à
500.–
501.– 751.– 1001.– 1251.– 1501.– 1751.– 2001.– 2251.– 2501.– 2751.– 3001.– 3251.– Plus
à
à
à
à
à
à
à
à
à
à
à
à
de
750.– 1000.– 1250.– 1500.– 1750.– 2000.– 2250.– 2500.– 2750.– 3000.– 3250.– 3500.– 3500.–
© Office fédéral de la statistique (OFS)
62
Étudier sous Bologne OFS 2010
Financement des études
Indépendamment du mode de logement, les dépenses
augmentent avec l’âge. Alors que la moitié des étudiant·e·s
de moins de 21 ans ayant un logement indépendant ont
des dépenses inférieures à 1500 francs, seul un quart de
ceux âgés de 26 à 30 ans sont dans cette situation.
Les dépenses ne diffèrent pas selon le type de haute
école, le sexe et le niveau d’études. Le coût des études
légèrement plus élevé en master qu’en bachelor s’explique
par la différence d’âge entre ces deux niveaux d’études.
Pour les étudiant·e·s logeant chez leurs parents, le coût
moyen des études est ainsi de 1180 francs au niveau
bachelor et de 1260 au niveau master. Il est de 1800
francs en bachelor et de 1920 francs en master pour les
étudiant·e·s ayant un logement à charge.
Les dépenses varient de manière sensible entre les
hautes écoles universitaires (HEU). Indépendamment du
Dépenses mensuelles des étudiant·e·s selon le mode de logement
et l’âge, par quartiles, en francs
G 5.2
3500.–
Quartile supérieur
Médiane
Quartile inférieur
3000.–
2500.–
2000.–
1500.–
1000.–
500.–
Logement parental
Plus de
35 ans
31–35 ans
26–30 ans
21–25 ans
Bis 20 ans
26–30 ans
21–25 ans
Jusqu'à 20 ans
31–35 ans*
Source: Situation sociale
et économique des étudiant·e·s 2009
0.–
Logement indépendant
* 24 < n < 50
Remarque: le nombre restreint d’observations ne permet pas de présenter de résultat pour les étudiant·e·s de plus de 35 ans
logeant chez leurs parents
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Dépenses mensuelles moyennes des étudiant·e·s selon le niveau d’études
et le mode de logement, en francs
G 5.3
2000.–
1920
1800.–
1800
1600.–
1400.–
1200.–
1000.–
1260
1180
800.–
600.–
400.–
200.–
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
0.–
Bachelor
Logement parental
Master
Bachelor
Master
Logement indépendant
Remarque: Sommes arrondies à 10 francs.
© Office fédéral de la statistique (OFS)
2010 OFS Étudier sous Bologne
63
Financement des études
type de logement, les dépenses sont les plus élevées à
l’Università della Svizzera italiana (USI). Cette situation
est due notamment au coût supérieur des études dans
cette haute école (voir chapitre 5.2). Parmi les
étudiant·e·s logeant chez leurs parents les dépenses sont
les plus élevées à l’USI (1590 francs), suivies par les universités de St-Gall (1370 francs) et de Zurich (1300
francs). Les dépenses sont les plus basses à l’Université
de Bâle (1100 francs) et à l’EPFL (1120 francs).
C’est également à l’USI que les dépenses des étudiant·e·s
ayant un logement indépendant sont les plus élevées
(2130 francs), devançant les universités de Zurich (2060
francs) et de Lucerne (2040 francs) alors qu’elles sont les
plus basses à l’EPFL (1630 francs) et à l’Université de
Neuchâtel (1730 francs).
Les différences sont moins marquées entre les hautes
écoles spécialisées (HES). Cela provient de la structure de
ces institutions qui regroupent de nombreux établissements dont la localisation comme les conditions d’études
peuvent varier grandement, mais dont l’addition tend à
effacer les différences.
Dépenses mensuelles moyennes des étudiant·e·s HEU selon la haute école
et le mode de logement, en francs
G 5.4a
2500.–
Total
Logement parental
Logement indépendant
2250.–
2000.–
1750.–
1500.–
1250.–
1000.–
750.–
500.–
250.–
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
0.–
BS
BE
FR
GE
LS
LU
NE
SG
UZH
USI
EPFL
ETHZ
Moyenne HEU
Remarque: les dépenses des étudiant·e·s des autres institutions universitaires ne sont pas présentées dans ce graphique.
Elles sont toutefois contenues dans la moyenne HEU.
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Dépenses mensuelles moyennes des étudiant·e·s HES selon la haute école
et le mode de logement, en francs
G 5.4b
2500.–
Total
Logement parental
Logement indépendant
2250.–
2000.–
1750.–
1500.–
1250.–
1000.–
750.–
500.–
250.–
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
0.–
BFH
HES-SO
FHNW
FHZ
SUPSI
FHO
ZFH
Autres HEP-I
Moyenne HES
© Office fédéral de la statistique (OFS)
64
Étudier sous Bologne OFS 2010
Financement des études
Dépenses mensuelles moyennes selon le mode de logement
et l’âge, 2005 et 2009 en francs
G 5.5
3500.–
2005
2009
500.–
2870
2190
1990
1780
1860
1660
1600
1560
1620
1340
1200
1320
1240
1000.–
1040
1500.–
1550
2000.–
2110
2570
2500.–
2700
3000.–
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2005 et 2009
0.–
Jusqu’à
20 ans
21–25
26–30
ans
ans
Logement parental
31–35
ans*
Jusqu’à
20 ans
21– 25
26 –30
31– 35
ans
ans
ans
Logement indépendant
Plus de
35 ans
* 24 < n < 50
Remarque: Valeurs 2005 aux prix de 2009 (pour tenir compte du renchérissement de 3,7% entre 2005 et 2009).
Sommes arrondies à 10 francs.
Le nombre restreint d’observations ne permet pas de présenter de résultat pour les étudiant·e·s de plus de 35 ans
logeant chez leurs parents.
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Les dépenses moyennes des étudiant·e·s ont diminué
entre 2005 20 et 2009. Elles passent ainsi de 1690 francs
en 2005 à 1560 francs en 2009. Par rapport à 2005,
la baisse varie selon la catégorie d’âge entre 80 et
210 francs pour les étudiant·e·s logeant chez leurs
parents et entre 80 francs et 380 francs pour ceux ayant
un logement indépendant. Seules les dépenses des
étudiant·e·s de plus de 35 ans ayant un logement indépendant sont en hausse.
5.2 Structure des dépenses
Le coût du logement s’élève en moyenne à 600 francs,
soit plus de 30% des dépenses pour les étudiant·e·s
ayant un logement à charge, alors qu’il est presque nul
dans le cas inverse. Avoir ou non un logement à charge
induit ainsi une différence importante dans la structure
des dépenses. Les dépenses de nourriture et les frais de
communication (téléphone, Internet, radio et TV) sont
également plus élevés pour les étudiant·e·s ayant un
logement indépendant (350 francs contre 260 pour ceux
20
Les sommes 2005 sont présentées aux prix 2009, soit avec une majoration de 3,7% pour tenir compte du renchérissement entre 2005 et 2009.
2010 OFS Étudier sous Bologne
logeant chez leurs parents). Au total, l’habitat grève plus
de la moitié des dépenses (55%) des étudiant·e·s ayant
un logement indépendant contre moins du tiers de ceux
logeant chez leurs parents.
Inversement, les frais de transports sont légèrement
plus bas pour les étudiant·e·s ayant un logement indépendant (120 contre 140 francs), ce qui s’explique notamment par une plus grande proximité avec le lieu d’études.
Le coût du logement ainsi que les «autres» dépenses
– santé, habits, loisirs, mais aussi impôts – augmentent
avec l’âge. Ces dernières sont indépendantes des études
et du mode de logement. Alors que les dépenses de
santé sont pour une large part incompressibles, l’habillement et les loisirs peuvent servir d’«amortisseur» pour
adapter les dépenses aux ressources disponibles.
La diminution des dépenses entre 2005 et 2009
n’est pas uniformément répartie, mais intervient de
manière ciblée sur certains postes budgétaires. Ce sont
en particulier les loisirs (vacances, temps libre, etc.)
qui ont reculé de plus d’un tiers quel que soit le mode
de logement.
Si la structure des dépenses est largement similaire
entre les deux types de hautes écoles, des différences
marquées apparaissent par contre entre les HEU, liées en
particulier au coût direct des études (taxes et autres frais)
65
Financement des études
Les différences sont moins marquées au sein des HES,
puisque celles-ci regroupent un grand nombre d’institutions ayant des conditions d’inscription variables.
qui est plus élevé dans certaines HEU, en particulier l’USI
et dans une moindre mesure St-Gall. Le coût du logement, supérieur à Zurich et Lucerne qu’à Neuchâtel,
exerce également une influence.
Structure des dépenses mensuelles des étudiant·e·s selon l’âge et
le mode de logement, en francs
G 5.6
3000.–
Total 2005
Autres
Loisirs
Transport
Etudes
Habitat (loyer, nourriture,
communication)
2610
2500.–
2110
2000.–
1700
1550
1500.–
1310
1000.–
390
500.–
140
140
190
150
160
190
390
320
0.–
Jusqu’à 25 ans
26–30 ans
440
360
140
140
200
130
110
200
550
450
640
1840
160
200
200
1070
970
160
130
190
1300
480
31– 45 ans
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
Jusqu’à 25 ans
Logement parental
26–30 ans
31– 45 ans
Logement indépendant
Remarque: Valeurs 2005 aux prix de 2009 (pour tenir compte du renchérissement de 3,7% entre 2005 et 2009).
Sommes arrondies à 10 francs.
© Office fédéral de la statistique (OFS)
T 5.1 Structure des dépenses mensuelles selon le mode de logement, 2005 et 2009, en francs
Dépenses
Logement parental
2005
Dépenses liées à l’habitat
Logement indépendant
2009
2005
2009
390.–
340.–
1070.–
1020.–
Logement
20.–
20.–
620.–
600.–
Nourriture
300.–
260.–
360.–
350.–
Communications
70.–
60.–
90.–
70.–
Dépenses liées aux études
350.–
330.–
330.–
320.–
Taxes et frais d’études
210.–
190.–
210.–
200.–
Transports
140.–
140.–
120.–
120.–
Autres dépenses
600.–
540.–
570.–
530.–
Santé
190.–
180.–
180.–
180.–
Habits
100.–
120.–
100.–
100.–
Loisirs
220.–
140.–
200.–
130.–
Divers
90.–
100.–
90.–
120.–
1340.–
1210.–
1970.–
1870.–
Total
Remarque: valeurs 2005 aux prix de 2009 (pour tenir compte du renchérissement de 3,7% entre 2005 et 2009). Sommes arrondies à 10 francs.
Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2005 et 2009
66
Étudier sous Bologne OFS 2010
Financement des études
Principaux postes de dépenses des étudiant·e·s ayant un logement
indépendant selon la HEU, en francs
G 5.7a
1000.–
Logement
Nourriture
Etudes
Transport
900.–
800.–
700.–
600.–
500.–
400.–
300.–
200.–
100.–
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
0.–
USI
UZH
LU
SG
BE
LS
GE
BS
FR
ETHZ
NE
EPFL Moyenne
HEU
Remarque: les dépenses des étudiant·e·s des autres institutions universitaires ne sont pas présentées dans ce graphique.
Elles sont toutefois contenues dans la moyenne HEU. Les hautes écoles sont présentées par ordre décroissant du budget total.
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Principaux postes de dépenses des étudiant·e·s ayant un logement
indépendant selon la HES, en francs
G 5.7b
1000.–
Logement
Nourriture
Etudes
Transport
900.–
800.–
700.–
600.–
500.–
400.–
300.–
200.–
100.–
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
0.–
ZFH
FHNW
FHO
HES-SO
FHZ
Autres
HEP-I
SUPSI
BFH
Moyenne
HES
Remarque: les hautes écoles sont présentées par ordre décroissant du budget total.
© Office fédéral de la statistique (OFS)
T 5.2 Proportion d’étudiant·e·s bénéficiant d’un apport parental ou d’activités rémunérées, 2005 et 2009, en %
Apport parental
2005
Apport des activités rémunérées
2009
2005
2009
Total des étudiant·e·s
90
90
86
79
Etudiant·e·s logeant chez leurs parents
95
94
87
80
Etudiant·e·s ayant un logement indépendant
85
86
85
78
Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2005 et 2009
2010 OFS Étudier sous Bologne
67
Financement des études
5.3 Composition des ressources
financement. Cette proportion est en augmentation par
rapport à 2005 (9%) (voir tableau T5.2).
Quatre étudiant·e·s sur cinq (79%) s’appuient sur des
ressources provenant d’une activité rémunérée. Cette
proportion est inférieure à celle de 2005 (86%), ce qui
corrobore les tendances observées au chapitre 7 concernant les activités rémunérées des étudiant·e·s. Pour 5%
des étudiant·e·s, les activités rémunérées constituent la
seule source de financement des études.
Les ressources des étudiant·e·s ont été groupées en quatre
catérogies:
· Parenté: sommes provenant des parents, du/de la partenaire et d’autres membres de la famille.
· Activités rémunérées: sommes provenant des activités
rémunérées de l’étudiant·e au moment de l’enquête et
des économies issues d’activités rémunérées antérieures.
· Bourses et prêts: sommes provenant des bourses et prêts
accordés par les pouvoirs publics (Confédération, canton
ou commune), par la haute école et par les institutions
privées à but non lucratif.
· Autres: sommes provenant de prêts bancaires privés, d’autres
économies que celles provenant d’une activité rémunérée
antérieure, ainsi que de toute autre provenance (p.ex. héritage, rente, etc.).
5.3.1 Mode de logement
La part des ressources provenant de la parenté reste
stable entre 2005 en 2009, constituant 57% des ressources
totales des étudiant·e·s logeant chez leurs parents et
53% (contre 52% en 2005) de ceux ayant un logement
indépendant. Bien que l’apport familial constitue une
part plus importante des ressources des étudiant·e·s
logeant chez leurs parents, l’effort financier des parents
est en moyenne, en 2009 comme en 2005, d’environ
200 francs plus important lorsque l’étudiant·e dispose
En 2009 comme en 2005, 90% des étudiant·e·s bénéficient d’un soutien de leur parenté. Ce soutien touche
94% des personnes logeant chez leurs parents 21 et 86%
de celles ayant un logement indépendant. Pour 13% des
étudiant·e·s, la famille constitue la source unique de
T 5.3 Provenance des ressources selon le type de logement, 2005 et 2009, en francs
2005
2009
Total
Logement parental
Logement
indépendant
Total
Logement parental
Logement
indépendant
Parenté
930.–
810.–
1020.–
930.–
810.–
1030.–
Activités rémunérées
710.–
560.–
820.–
710.–
580.–
830.–
Bourses et prêts
110.–
50.–
170.–
110.–
60.–
150.–
70.–
50.–
90.–
70.–
50.–
80.–
1820.–
1470.–
2100.–
1820.–
1500.–
2090.–
Autres
Total
Remarque: Valeurs 2005 aux prix de 2009 (pour tenir compte du renchérissement de 3,7% entre 2005 et 2009). Sommes arrondies à 10 francs.
Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2005 et 2009
T 5.4 Provenance des ressources selon le mode de logement, le type de haute école et le niveau d’études, en francs
Logement parental
Logement indépendant
Bachelor
HEU
Master
HES
HEU
Bachelor
HES*
HEU
Master
HES
HEU
HES
Parenté
830.–
760.–
840.–
550.–
1180.–
970.–
970.–
600.–
Activités rémunérées
530.–
570.–
670.–
950.–
630.–
700.–
950.–
1390.–
Bourses et prêts
50.–
70.–
50.–
40.–
120.–
210.–
170.–
240.–
Autres
40.–
50.–
50.–
50.–
70.–
120.–
90.–
110.–
1450.–
1450.–
1610.–
1590.–
2000.–
2000.–
2180.–
2340.–
Total
* 24 < n < 50
Remarque: sommes arrondies à 10 francs.
Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009
21
68
Le coût du logement des parents n’est pas pris en compte comme un soutien financier des parents pour les étudiant·e·s logeant chez leurs parents,
considérant qu’il n’y a pas de coût supplémentaire lié à cette situation.
Étudier sous Bologne OFS 2010
Financement des études
d’un logement indépendant. La parenté contribue ainsi
au financement des coûts supplémentaires engendrés
par l’existence d’un logement indépendant.
Les revenus issus des activités rémunérées fournissent
plus du tiers des ressources des étudiant·e·s (36% pour
les étudiant·e·s logeant chez leurs parents et 35% pour
ceux ayant un logement indépendant). Les subsides
fournissent un apport inférieur à 10% dans la moyenne
des ressources, mais leur part est de première importance
pour les étudiant·e·s bénéficiaires.
Le total des ressources ne varie pas selon le type de
haute école. Les étudiant·e·s des HES reçoivent toutefois
moins de soutien de leur parenté et se financent d’avantage par des activités rémunérées, quel que soit le niveau
d’études et le mode de logement. Pour les étudiant·e·s
ayant un logement indépendant, le montant des bourses
vient également compenser le moindre apport de la
parenté.
35 ans logeant chez leurs parents et moins de 400 francs
par mois chez ceux ayant un logement indépendant.
A l’inverse, les ressources provenant des activités
rémunérées augmentent, en proportion comme en
francs, avec l’âge des étudiant·e·s et supplantent progressivement le soutien parental. Elles fournissent plus
de 1000 francs par mois aux étudiant·e·s de plus de 30
ans quel que soit leur mode de logement.
5.3.3 Origine sociale
La structure des ressources diffère également selon l’origine sociale des étudiant·e·s. Le niveau de formation des
parents est utilisé ici comme un indicateur de la capacité
financière à soutenir leurs enfants en études. Plus le
niveau de formation des parents est élevé, plus l’apport
de la parenté dans le total des ressources est important
et celui des subsides faible. La part des activités rémunérées varie également, mais dans une moindre mesure et
de manière moins régulière. Elle diminue cependant de
manière significative pour les étudiant·e·s issus d’une
famille dans laquelle un des parents au moins dispose
d’une formation dans une haute école.
La taille de la famille d’origine influence également les
possibilités de soutien financier de la parenté. Celui-ci
passe ainsi de 59% pour les étudiant·e·s n’ayant pas de
frères et sœurs à moins de 50% pour ceux en ayant plus
de 3. Les activités rémunérées dans une certaine mesure
mais surtout la part des bourses et prêts viennent compenser cette diminution.
5.3.2 Age
La structure des ressources évolue avec l’âge. Plus les
étudiant·e·s sont âgés et plus l’apport de la parenté diminue, tant en francs qu’en proportion du total des ressources. Pour les étudiant·e·s de moins de 21 ans logeant
chez leurs parents, l’apport de la parenté procure plus de
900 francs par mois, soit près des trois quarts des ressources. Il diminue progressivement jusqu’à moins de
500 francs par mois pour les étudiant·e·s âgés de 31 à
Provenance des ressources selon le mode de logement et l’âge, en francs
G 5.8
3500.–
130
250
3000.–
2500.–
2000.–
110
1500.–
1000.–
260
500.–
930
0.–
40
50
70
40
60
580
820
810
720
50
90
190
21–25
ans
26 –30
ans
Logement parental
130
590
70
90
220
110
200
2740
1200
1790
1260
1350
Jusqu’à
20 ans
60
1200
740
490
31– 35
ans*
Jusqu’à
20 ans
Autres
Bourses et prêts
Activités rémunérées
Parenté
21– 25
ans
26 –30
ans
390
31– 35
ans
210
36–45
ans
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
Logement indépendant
* 24 < n < 50
Remarque: le nombre restreint d’observations ne permet pas de présenter de résultat pour les étudiant·e·s de plus de 35 ans
logeant chez leurs parents. Sommes arrondies à 10 francs.
© Office fédéral de la statistique (OFS)
2010 OFS Étudier sous Bologne
69
Financement des études
logeant chez leurs parents. L’importance des activités
rémunérées, le mode de logement et l’origine sociale
sont les principaux facteurs influençant la structure des
ressources. L’apport de la parenté reste toutefois plus
important que celui des activités rémunérées dans tous
les groupes de domaines d’études, quel que soit le
mode de logement.
5.3.4 Domaines d’études
La structure des ressources diffère sensiblement selon
le domaine d’études. Dans les HEU, la part provenant
de la parenté varie de 45% parmi les étudiant·e·s en
Sciences humaines et sociales ayant un logement indépendant à 74% parmi ceux en Sciences techniques
Provenance des ressources des étudiant·e·s selon le mode de logement
et le niveau de formation des parents, en %
100%
3
9
90%
3
4
3
2
5
12
17
80%
70%
3
5
39
5
8
7
36
40
51
50
4
5
3
33
39
39
41
G 5.9
60%
42
37
Autres
Bourses et prêts
Activités rémunérées
Parenté
31
50%
40%
30%
20%
54
47
62
56
53
43
41
60
10%
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
Université,
haute école
spécialisée
Formation
professionnelle
supérieure
Degré sec. II:
général
Degré sec. II:
professionnel
Sans formation
post-obligatoire
Université,
haute école
spécialisée
Formation
professionnelle
supérieure
Degré sec. II:
général
Degré sec. II:
professionnel
Sans formation
post-obligatoire
0%
Logement indépendant
Logement parental
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Provenance des ressources des étudiant·e·s HEU selon le mode de logement
et le groupe de domaines d'études, en %
100%
90%
80%
3 3 3
36
70%
44
3 3 3
4
37
36
42
3
2
4
30
27
3
3
7
9
3
6
6
3 4
9
34
27
57
60
G 5.10a
4
4
4
7
4
9
32
26
20
60
63
67
Autres
Bourses et prêts
Activités rémunérées
Parenté
20
35
43
46
60%
50%
40%
30%
58
20%
50
52
57
57
63
69
74
55
45
45
10%
Logement parental
Sciences
techniques
Médecine
et pharmacie
Sciences
économiques
Sciences exactes
et naturelles
Droit
Sciences humaines
et sociales
Interdisciplinaire
et autres
Moyenne HEU
Sciences
techniques
Médecine
et pharmacie
Sciences exactes
et naturelles
Droit
Sciences
économiques
Interdisciplinaire
et autres
Sciences humaines
et sociales
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
Moyenne HEU
0%
Logement indépendant
© Office fédéral de la statistique (OFS)
70
Étudier sous Bologne OFS 2010
Financement des études
Provenance des ressources des étudiant·e·s HES logeant chez leurs parents
selon le domaine d’études, en %
Logement parental
Travail social
41
51
Economie et services
49
Linguistique appliquée
50
Technique et IT
52
Musique, arts de la scène et autres arts
53
Santé
55
Architecture, construction et planification
56
6
39
5 3
3
4 4
34
4 3
25
7
38
Sport*
32
52
39
Agriculture et économie forestière
47
Formation des enseignants
47
Linguistique appliquée
10
51
44
4
4 4
65
31
8
36
21
4
13
5
9
7
13
34
4
14
38
49
5
8
38
7
11
2
Chimie et sciences de la vie
51
31
12
Architecture, construction et planification
50
32
13
5
Technique et IT
50
10
6
34
Economie et services
52
34
Santé
53
32
Design
54
Moyenne HES
0%
20%
9
60%
5
6
9
8
10
6
36
40%
6
9
29
48
Parenté
Activités rémunérées
Bourses et prêts
Autres
3 4
34
54
Travail social
7
41
64
Musique, arts de la scène et autres arts
Logement indépendant
51
35
59
Design
Moyenne HES
6 3
44
52
Formation des enseignants
4 4
42
Chimie et sciences de la vie
Psychologie appliquée
G 5.10b
80%
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
100%
* 24 < n < 50
Remarque: le nombre restreint d’observations ne permet pas de présenter de résultat en Agriculture et économie forestière, Psychologie
appliquée et Sport pour les étudiant·e·s logeant chez leurs parents. Sommes arrondies à 10 francs.
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Provenance des ressources selon le mode de logement et l’existence
de subsides d’études, en %
100%
3
4
G 5.11
4
4
38
38
90%
80%
29
38
Autres
Bourses es prêts
Activités rémunérées
Parenté
70%
60%
27
50%
25
40%
30%
59
58
40
20%
33
10%
0%
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
Sans subsides
Avec subsides
Logement parental
Sans subsides
Avec subsides
Logement indépendant
© Office fédéral de la statistique (OFS)
2010 OFS Étudier sous Bologne
71
Financement des études
La situation est plus contrastée dans les HES. La part
provenant de la parenté varie entre 21% pour les
étudiant·e·s en Psychologie appliquée ayant un logement
indépendant et 64% pour les étudiant·e·s en Design
logeant chez leurs parents. Dans deux domaines d’études
– Psychologie appliquée et Travail social – la part provenant des activités rémunérées dépasse celle de la parenté.
La part des subsides d’études dans le total des ressources a légèrement diminué entre 2005 et 2009, passant de 42% à 38% des ressources des bénéficiaires
ayant un logement indépendant et de 32% à 29% des
ressources pour ceux logeant chez leurs parents.
5.4 Endettement des étudiant·e·s
5.3.5 Subsides d’études
Dans leur grande majorité, les étudiant·e·s disposent de
ressources qui couvrent leurs dépenses. A la question
«Avez-vous actuellement des dettes liées à votre situation financière en tant qu’étudiant·e?» une partie d’entre
eux signale cependant avoir recouru à l’emprunt pour
équilibrer leur budget.
En 2009 comme en 2005, 13% de étudiant·e·s signalent être endettés, 84% indiquent ne pas avoir de dettes
et 3% ne veulent pas donner d’information à ce sujet.
L’âge apparaît comme le facteur clé à la fois dans la
probabilité d’être endetté et dans l’ampleur des dettes 22:
plus les étudiant·e·s sont âgés, plus leur endettement est
important. Alors que les étudiant·e·s jusqu’à 25 ans sont
moins de 10% à être endettés et que leurs dettes dépas-
La présence de subsides d’études modifie profondément
la structure des ressources des étudiant·e·s qui en bénéficient. Ainsi, pour les bénéficiaires de subsides ayant un
logement indépendant, les bourses et prêts constituent
le principal apport financier (38%), devant la parenté
(33%) et les activités rémunérées (25%). La parenté
reste le premier soutien des étudiant·e·s logeant chez
leurs parents (40% des ressources), mais les subsides
(29%) devancent les activités rémunérées (27%).
Quel que soit le mode de logement, les subsides
d’études viennent principalement compenser l’apport plus
modeste de la parenté et, dans une moindre mesure, celui
des activités rémunérées.
Proportion des étudiant·e·s endettés selon le montant de la dette, en %
G 5.12
35%
Taux 2005
Pas d’indication
Plus de 10’000.–
2’501.– à 10’000.–
Jusqu’à 2’500.–
33
1
4
5
6
5
4
4
Niveau
d’études
7
1
3
5
Type de
haute école
7
9
7
3
4
4
4
1 10
2
3
5
5
5
5
6
7
7
6
Sans formation
post-obligatoire
6
Université, haute
école spécialisée
Mode de
logement
1
2
15 1
12 1 12
4
31– 45 ans
6
5
7
26–30 ans
4
4
4
Jusqu’à 25 ans
3
3
Master
Moyenne
1
6
Bachelor
5
0%
8
1
14 1
HES
4
5%
5
1
12
HEU
3
Idépendant
10%
Parental
13
18
7
16 1
15%
16
Formation professionnelle supérieure
22
20%
Degré sec. II:
général
25%
Degré sec. II:
professionnel
30%
Age
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
Niveau de formation des parents
© Office fédéral de la statistique (OFS)
22
72
A la question «Quel est actuellement le montant de vos dettes?» la possibilité de répondre «Pas d’indication» a été ajoutée en 2009. Cette possibilité n’était pas offerte dans le questionnaire 2005.
Étudier sous Bologne OFS 2010
Financement des études
sent rarement 10’000 francs, ceux de plus de 30 ans
sont près du tiers (30%) à avoir des dettes et celles-ci
dépassent 10’000 francs pour la moitié d’entre eux. L’influence de l’âge se répercute également dans la différence d’endettement des étudiant·e·s selon le mode de
logement ou le niveau d’études.
Un autre facteur important concernant la probabilité de
s’endetter est l’origine sociale. Plus celle-ci est modeste
plus le risque d’endettement est élevé, passant de 11%
pour les étudiant·e·s issus de familles avec une formation
d’une haute école à 20% pour ceux issus de familles
sans formation post-obligatoire.
Nature de l’endettement
La moitié des étudiant·e·s endettés ont un emprunt
auprès de leur famille (51%), un tiers a des factures non
payées en retard (34%), un quart (26%) bénéficie d’un
prêt des pouvoirs publics, de la haute école ou d’une
fondation et 20% ont emprunté de l’argent à leurs
ami·e·s. Seule une personne endettée sur dix s’est adressée à une banque privée pour obtenir un prêt.
La nature de l’endettement varie selon le type de
haute école et le niveau d’études. Si les prêts provenant
d’ami·e·s ou de banques privées restent les options auxquelles il est le moins fait recours, l’accès à des prêts provenant des pouvoirs publics, de la haute école ou d’une
fondation sont fréquents au niveau master HEU (44%)
alors que l’emprunt à la famille apparaît plutôt en bachelor HES (62%).
5.5 Perception de la situation financière
Il a été demandé aux étudiant·e·s d’évaluer leur situation
financière à l’aide de la question «Comment considérezvous votre situation financière actuelle?
1
=
Très mauvaise
2
=
Mauvaise
3
=
Pas très bonne
4
=
Bonne
5
=
Très bonne
En raison d’un changement dans la formulation de l’échelle
des réponses, les résultats de ne peuvent pas être comparés
avec ceux de 2005.
Plus de la moitié des étudiant·e·s jugent leur situation
financière «bonne» (52%) ou «très bonne» (7%) et
seuls 10% la jugent «très mauvaise» (2%) ou «mauvaise» (8%). 31% la considèrent comme «pas très
bonne».
Les étudiant·e·s des HEU ont un jugement plus positif
de leur situation financière que leurs collègues des HES
(61% contre 53% de perception «(très) bonne»). L’âge
et l’origine sociale sont deux facteurs qui influencent fortement la perception de la situation financière. Les
étudiant·e·s de 31 à 35 ans jugent le plus fréquemment
leur situation financière comme «(très) mauvaise»
(22%), alors que les étudiant·e·s de moins de 21 ans ne
sont que 5% dans ce cas.
De même, les étudiant·e·s dont les parents n’ont pas
de formation post-obligatoire ont une perception moins
bonne de leur situation financière que ceux dont les
Nature des dettes selon le niveau d’études, en %
G 5.13
70%
60%
50%
40%
Total
Bachelor HEU
Bachelor HES
Master HEU
62
51
45
44
41
39
34
30%
37
26
20%
28
21
20 21
15
10%
23
18
10 10 10
12
0%
Emprunt à la famille
Factures en retard
Prêt des pouvoirs
publics, de la HE,
d’une fondation
Emprunt à des amis
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
Crédit bancaire
Remarque: Le nombre restreint d’observations ne permet pas de présenter de résultat pour les étudiant·e·s HES en master.
© Office fédéral de la statistique (OFS)
2010 OFS Étudier sous Bologne
73
Financement des études
Perception de la situation financière selon le type de haute école, l’âge et
le niveau de formation des parents, Proportion de réponses «mauvaise»
et «très mauvaise» (échelle de 1 = très mauvaise à 5 = très bonne)
G 5.14
25%
Mauvaise
Très mauvaise
20%
15%
15
11
11
9
8
3
2
2
Degré sec. II:
général
6
HEU
HES
Type de
haute école
5
1
2
26–30 ans
3
21–25 ans
2
Jusqu’à
20 ans
2
Total
4
0%
8
Degré sec. II:
professionnel
8
7
7
5
Sans formation
post-obligatoire
8
31–35 ans
5%
Age
6
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
2
Formation
professionnelle
supérieure
Université,
haute école
spécialisée
10%
Niveau de formation des parents
© Office fédéral de la statistique (OFS)
parents ont une formation supérieure (16% contre 8 %
de perception «(très) mauvaise»).
La situation financière est également jugée différemment selon l’existence de subsides d’études ou de dettes.
Ainsi, les bénéficiaires de subsides sont moins de la moitié (47%) à juger leur situation financière comme «(très)
bonne», contre 61% des étudiant·e·s sans subsides et
seulement 22% des étudiant·e·s endettés (contre 66%
des étudiant·e·s sans dettes).
5.6 Situation financière des étudiant·e·s
HES en cours emploi
De part leurs caractéristiques sociodémographiques et
leur insertion professionnelle, les étudiant·e·s HES en
cours d’emploi ont un mode de vie qui diffère largement
de celui des autres étudiant·e·s. Cela se reflète également dans leur situation financière, avec des dépenses
plus élevées que celles des autres étudiant·e·s et très largement couvertes par les activités rémunérées.
Cette section présente la situation financière des étudiant·e·s
HES en cours d’emploi:
· âgés de 45 ans ou moins,
· n’ayant pas d’enfant à charge,
· ne vivant pas avec leur conjoint·e et/ou leurs enfants.
74
La médiane des dépenses des étudiant·e·s HES en
cours d’emploi s’élève à 2490 francs (moyenne 2730
francs). Un quart des étudiant·e·s a des dépenses inférieures à 1950 francs et un quart des dépenses supérieures à 3440 francs. Comme pour les autres
étudiant·e·s, les dépenses varient selon l’âge et le type
de logement. Parmi les étudiant·e·s âgés de 21 à 25 ans,
la médiane s’établit à 2210 francs, contre 3110 pour les
étudiant·e·s de dix ans leurs aîné·e·s. Ceux devant assumer un loyer ont une médiane à près de 3000 francs
(2980 francs), soit 1000 francs de plus que leurs collègues (généralement plus jeunes) logeant chez leurs
parents (1940 francs).
Contrairement aux autres étudiant·e·s, des différences
significatives apparaissent également entre les sexes. Les
hommes ont ainsi davantage de dépenses que leurs collègues féminines (médianes à 2590 pour les hommes et
2380 pour les femmes), particulièrement lorsqu’ils ont
un logement indépendant.
Grâce à leur insertion professionnelle, les étudiant·e·s
HES en cours d’emploi ont une plus large autonomie
financière et les activités rémunérées leur fournissent en
moyenne plus de 90% des ressources (88% pour les
Étudier sous Bologne OFS 2010
Financement des études
étudiant·e·s logeant chez leurs parents et 94% pour les
étudiant·e·s ayant un logement indépendant). La part
des activités rémunérées dans le total des ressources
augmente également avec l’âge. Quel que soit l’âge et le
mode de logement, la parenté et les subsides d’études
n’occupent qu’une place marginale dans l’ensemble des
ressources.
Les hommes ont davantage de ressources issues des
activités rémunérées que leurs collègues féminines. En
proportion, ces dernières dépendent davantage des ressources provenant de leur parenté. Mais comme leurs ressources sont globalement inférieures à celles des hommes
(3360 francs contre 3860 francs), le montant provenant
de la parenté ne diffère guère entre hommes et femmes.
Dépenses mensuelles des étudiant·e·s HES en cours d’emploi selon le mode
de logement, l’âge et le sexe, par quartiles, en francs
G 5.15
4500.–
Quartile supérieur
Médiane
Quartile inférieur
4000.–
3500.–
3000.–
2500.–
2000.–
1500.–
1000.–
500.–
Mode de logement
Age
Femmes
Hommes
36–45 ans*
31–35 ans
26–30 ans
21–25 ans
Indépendant
Parental
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
Moyenne
0.–
Sexe
* 24 < n < 50
Remarque: le nombre restreint d’observation ne permet pas de présenter de résultat pour les étudiant·e·s de 20 ans ou moins.
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Provenance des ressoursces des étudiant·e·s HES en cours d’emploi
selon le mode de logement, l’âge et le sexe, in %
91
Mode de
logement
Moyenne
88
Parental
11
11
1
4 11
89
26–30 ans
Age
7
94
Indépendant
21–25 ans
10
93
5 11
98
2
36 –45 ans
98
11
93
Femmes
0%
6 1
89
10%
20%
30%
40%
9
50%
Activités rémunérées
Parenté
Bourses et prêts
Autres
1
31–35 ans
Hommes
Sexe
G 5.16
60%
70%
80%
90%
11
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
100%
* 24 < n < 50;
Remarque: le nombre restreint d’observation ne permet pas de présenter de résultat pour les étudiant-e-s de 20 ans ou moins.
© Office fédéral de la statistique (OFS)
2010 OFS Étudier sous Bologne
75
Subsides d’études
6Subsides d’études
Ce chapitre présente diverses formes de subsides d’études
et montre leur importance respective en Suisse. Il répond
en particulier aux questions suivantes: quels types de
subsides d’études sont alloués et de quelles sources proviennent-ils? Quel·le·s étudiant·e·s reçoivent des subsides d’études, et de quelle ampleur? Quelles sont les
conséquences d’un refus de subsides?
Les subsides d’études considérés dans ce chapitre incluent
les bourses et prêts alloués par les pouvoirs publics (Confédération, canton, commune), par les hautes écoles et par
les organisations privées à but non lucratif.
Ne sont pas prises en considération les bourses de mobilité
(par ex. bourses «Erasmus») et les prêts bancaires privés, qui
font l’objet d’une section particulière à la fin de ce chapitre.
Les analyses portent sur la totalité de la population estudiantine, à l’exception des étudiant·e·s menant des études HES
en cours d’emploi, dont la situation est présentée à la fin du
chapitre.
L’attribution de bourses et prêts des pouvoirs publics est
régie par les législations cantonales qui varient d’un canton
à l’autre. La publication de l’Office fédéral de la statistique
«Bourses et prêts d’études cantonaux 2009» présente
un aperçu et dresse la liste des bourses et prêts accordés
chaque année par les cantons à des fins d’études 23.
6.1 Bénéficiaires de subsides d’études
Au moment de l’enquête, 16% des étudiant·e·s bénéficiaient d’une bourse ou d’un prêt pour l’année académique
2008/2009 et 2% étaient dans l’attente d’une réponse.
L’objectif des subsides accordés par les pouvoirs
publics est de soutenir les étudiant·e·s qui ne pourraient
pas suivre de formation sans aide financière ou qui ne le
pourraient qu’avec difficulté. La proportion de bénéficiaires de subsides est de ce fait liée à la situation financière de l’étudiant·e et de sa famille. Bien que l’enquête
Bénéficiaires de subsides selon le niveau de formation des parents, en %
G 6.1
35%
30%
32
25%
20%
21
18
15%
13
10%
11
5%
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
0%
Sans formation
post-obligatoire
Degré sec. II:
professionnel
Degré sec. II:
général
Formation professionnelle Université, haute
école spécialisée
supérieure
© Office fédéral de la statistique (OFS)
23
76
Bourses et prêts d’études cantonaux 2009, Office fédéral de la statistique, Neuchâtel, 2010.
Étudier sous Bologne OFS 2010
Subsides d’études
6.2 Caractéristiques des subsides d’études
ne dispose pas de données sur les revenus des parents
des étudiant·e·s, un lien peut être présumé entre le
niveau de formation des parents et leurs revenus. Le
niveau de formation des parents est de ce fait utilisé ici
comme approximation et met en évidence qu’un tiers
(32%) des étudiant·e·s dont les parents n’ont pas suivi
de formation post-obligatoire bénéficient d’un subside
alors que cette proportion n’est que de 11% parmi les
étudiant·e·s dont les parents ont suivi des études dans
une haute école.
Les étudiant·e·s des hautes écoles spécialisées (HES)
perçoivent plus souvent des subsides d’études (20%)
que les étudiant·e·s des hautes écoles universitaires
(HEU) (14%). Cette différence tient probablement aux
différences d’origine sociale des étudiant·e·s des deux
types de hautes écoles (cf. chapitre 1) et au lien supposé avec le revenu des parents. Il n’existe par contre
pas de différence statistique significative entre les
étudiant·e·s en bachelor et ceux en master en ce qui
concerne la fréquence de l’aide.
Les étudiant·e·s qui ne vivent pas chez leurs parents
reçoivent plus souvent des subsides d’études (19%)
que ceux qui logent chez leurs parents (12%). Le fait
d’habiter hors du domicile parental induit en effet un
surcoût de dépenses qui amène plus fréquemment les
étudiant·e·s à devoir recourir à une aide pour pouvoir
suivre leurs études.
Les subsides d’études se différencient selon leur type
(bourse ou prêt) et selon leur source (pouvoirs publics,
haute école, organisme privé). Les étudiant·e·s peuvent
recevoir un soutien émanant d’une seule ou de plusieurs sources, et bénéficier d’un seul ou des deux types
de subsides.
81% des bénéficiaires reçoivent exclusivement une
bourse. Dans 11% des cas, celle-ci est complétée par un
prêt. Seuls 8% des étudiant·e·s ne bénéficient que d’un
prêt. En 2005, la proportion d’étudiant·e·s qui bénéficiaient à la fois d’une bourse et d’un prêt était de 16%.
Les bourses et prêts cantonaux accordés en 2009 montrent également que les subsides de formation sont
davantage versés aux étudiant·e·s sous forme de bourses
et plus rarement sous forme de prêts 24.
Les étudiant·e·s ayant un logement indépendant perçoivent plus souvent des aides financières sous forme de
prêt (22%) que les étudiant·e·s qui habitent chez leurs
parents (12%). La proportion d’étudiant·e·s bénéficiant
d’un prêt augmente en outre avec le niveau d’études:
19% des étudiant·e·s en bachelor bénéficiant de subsides perçoivent cette aide (en partie) sous forme de
prêt, contre 24% chez les étudiant·e·s en master.
93% des étudiant·e·s bénéficiaires de subsides les
reçoivent d’une source unique. Il s’agit majoritairement
d’aides publiques (74%), ou de contributions d’institutions
T 6.1 Bénéficiaires de subsides selon le type de haute école, le niveau d’études et le mode de logement, en %
Total
Type de haute école
HEU
Bénéficiaire de subsides
En attente de réponse
Pas de subsides
Niveau d’études
HES
Bachelor
Mode de logement
Master
Logement
parental
Logement
indépendant
16
14
20
17
18
12
19
2
2
2
2
2
2
2
82
84
78
81
80
86
79
Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009
T 6.2 Type de subsides, 2005 et 2009, en % des bénéficiaires
2005
2009
Uniquement bourse
76
81
Bourse et prêt
16
11
8
8
Uniquement prêt
Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2005 et 2009
24
2010 OFS Étudier sous Bologne
Bourses et prêts d’études cantonaux 2009, OFS, Neuchâtel, 2010.
77
Subsides d’études
T 6.3 Type de subsides selon le type de haute école, le niveau d’études et le mode de logement, en % des bénéficiaires
Type de haute école
HEU
Niveau d’études
HES
Bachelor
Mode de logement
Master
Logement parental
Logement indépendant
Uniquement bourse
79
83
81
76
88
78
Bourse et prêt
13
9
11
12
6
13
8
8
8
12
6
9
Uniquement prêt
Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009
privées à but non lucratif (10%), ou encore de contributions des hautes écoles (9%). Les 7% restants reçoivent
des subsides de plusieurs sources. La proportion
d’étudiant·e·s bénéficiant de subsides provenant en totalité ou en partie des pouvoirs publics (80%) est en baisse
par rapport à 2005 (86%). Ce résultat coïncide avec
l’évolution du taux des bénéficiaires de bourses dans les
hautes écoles, qui est passé de 11,6% en 2005 à 10,1%
en 2009 25.
La proportion d’étudiant·e·s bénéficiant de fonds provenant de plusieurs sources (7%) a baissé par rapport à
2005 (10%). Comme la proportion d’étudiant·e·s qui
bénéficient du soutien financier d’une institution privée ou
d’une haute école n’a pas changé par rapport à 2005, on
peut supposer que la raison de cette évolution réside
dans un changement au niveau des pratiques d’octroi des
aides des institutions privées et des hautes écoles.
De nettes différences s’observent en effet dans l’octroi
des subsides d’études selon leur source: dans le cas des
pouvoirs publics, l’octroi des bourses et des prêts dépend
en premier lieu du revenu de la parenté (respectivement
84% et 79%). Les institutions privées et les hautes
écoles accordent quant à elles plus fréquemment leurs
bourses indépendamment du revenu des parents ou du/
de la partenaire de l’étudiant·e. Il faut par ailleurs noter
que 5 à 12% des étudiant·e·s bénéficiant de subsides ne
sont pas capables de dire si ces derniers dépendent ou
non du revenu de leurs parents ou partenaire.
Montant des subsides
L’analyse du montant mensuel moyen des subsides d’études
se limite aux étudiant·e·s
· ne menant pas des études HES en cours d’emploi,
· ne vivant pas avec leur partenaire et/ou leurs enfants
et
· indiquant un montant pour leur bourse/prêt.
25
78
Statistique des bourses et prêts d’études cantonaux (OFS, données provenant d’une exploitation spécifique).
Origine des subsides, 2005 et 2009,
en % des bénéficiaires
G 6.2
2005
5%
8%
5%
10%
77%
3%
1%
1%
2009
10%
9%
4%
7%
2%
74%
1%
Uniquement pouvoirs publics
Uniquement institution privée
à but non lucratif
Uniquement haute école
Pouvoirs publics et
institution privée
Source: Situation sociale et économique
des étudiant·e·s 2005 et 2009
Pouvoirs publics et
haute école
Haute école et institution privée
Pouvoirs publics et haute école
et institution privée
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Les bénéficiaires de subsides d’études reçoivent en
moyenne 760 francs par mois en 2009. En 2005, ce
montant était de 790 francs. La proportion des prêts
s’élève en 2009 à 11% en moyenne, alors qu’elle était
de 13% en 2005.
Étudier sous Bologne OFS 2010
Subsides d’études
Mode d’attribution des subsides selon leur origine, en % des bénéficiaires
100%
5
90%
8
11
7
11
G 6.3
Inconnu
12
Indépendant du revenu des
parents ou partenaire
Dépendant du revenu des
parents ou partenaire
13
80%
70%
40
39
45
60%
50%
84
40%
79
30%
53
50
20%
43
10%
0%
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
Bourses
Prêts
Bourses
Pouvoirs publics
Prêts*
Bourses
Organisations privées
Prêts**
Hautes écoles
* 24 < n < 50; ** n < 25
Remarque: le nombre restreint d’observations ne permet pas de présenter de résultats pour les bénéficiaires des prêts des hautes écoles.
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Les subsides de formation des pouvoirs publics se montent en moyenne à 770 francs; ceux des hautes écoles et
des institutions privées s’élèvent en moyenne à 700 francs.
Les étudiant·e·s qui, en plus de l’aide des pouvoirs publics,
reçoivent une aide financière d’une autre source touchent
en moyenne de 900 francs par mois.
Le montant moyen des subsides dépend de l’âge et du
mode de logement des étudiant·e·s. En effet, les besoins
financiers augmentent avec l’âge et avec le départ du
domicile parental. Les étudiant·e·s ayant un logement
indépendant reçoivent en moyenne 300 francs de plus
en subsides que ceux qui logent chez leurs parents.
Les étudiant·e·s en master bénéficient en moyenne
chaque mois de 900 francs, contre 720 francs en moyenne
pour les étudiant·e·s en bachelor. Il s’agit d’une tendance
qui s’explique par la hausse des besoins financiers à
Montant mensuel moyen des subsides et proportion des prêts selon
l’origine des subsides, 2005 et 2009, en francs et en %
G 6.4
1000
900
800
700
16%
14
14
13
790
11
810
770
600
880
12
760
900
12
700
9
630
500
14%
Montant
Proportion des prêts
12%
10%
8%
400
6%
300
4
4%
200
2%
100
0
0%
2005
2009
Total
2005
2009
Pouvoirs publics
2005
2009
Autres (hautes écoles,
organisations privées)
Source: Situation sociale et économique
des étudiant·e·s 2005 et 2009
2005
2009
Pouvoirs publics
et autres
Remarque: Valeurs 2005 aux prix de 2009 (pour tenir compte du renchérissement de 3,7% entre 2005 et 2009).
Sommes arrondies à Fr. 10.–
Les personnes ayant indiqué bénéficier d’un subside mais sans fournir de montant ont été exclues de l’analyse. De ce fait, les valeurs 2005
ne peuvent pas être comparées à celles des publications précédentes.
© Office fédéral de la statistique (OFS)
2010 OFS Étudier sous Bologne
79
Subsides d’études
Montant mensuel moyen des subsides selon le niveau d’études,
l’âge et le mode de logement, en francs
G 6.5
1600
1400
Prêt
Bourse
160
1200
140
1000
800
80
80
600
400
90
120
100
1310
80
40
680
640
840
780
480
200
50
1010
770
600
510
Source: Situation sociale et économique
des étudiant·e·s 2009
0
Total
Bachelor
Master
Jusqu’à
20 ans
21–25
ans
26–30
ans
Age
Niveau d’études
31– 35
ans
Plus de
35 ans
Parental
Indépendant
Logement
© Office fédéral de la statistique (OFS)
mesure que l’âge augmente. Par ailleurs, les étudiant·e·s
en master habitent plus rarement chez leurs parents que
ceux de bachelor, ce qui augmente également leurs
besoins financiers.
6.3 Demande de subsides d’études
et conséquences d’un refus
Outre les 16% d’étudiant·e·s bénéficiant d’un subside au
moment de l’enquête et les 2% dans l’attente d’une
réponse, 3% avaient antérieurement bénéficié de subsides, 16% avaient vu leur demande rejetée et 63%
n’ont jamais fait de demande de soutien financier. La
proportion d’étudiant·e·s ayant fait une demande de
subsides est légèrement plus faible en 2009 (37%) qu’en
2005 (39%).
L’attitude des étudiant·e·s en matière de demandes
diffère considérablement selon le niveau de formation
des parents. 61% des étudiant·e·s dont les parents n’ont
pas suivi de formation post-obligatoire ont déposé une
demande de subsides, contre seulement 24% de ceux
dont les parents ont accompli une formation supérieure.
On constate également des différences selon le niveau
de formation pour les aides financières échues et pour
les demandes refusées.
T 6.4 Demande de subside selon le niveau de formation des parents, 2005 et 2009, en %
Pas de demande
Année de l’enquête
Niveau de formation des parents 2009
2005
Sans formation
post-obligatoire
61*
2009
63*
Degré sec. II:
professionnel
39**
Degré sec. II:
général
Formation professionnelle supérieure
Université, haute
école spécialisée
51**
61
64
76**
Demande de subsides
39
37
61
49
39
36
24
Demande rejetée
16
16
19
22**
16
18
10
En attente de réponse
3
2
4
2
2
2
1
Subside échu
3
3
6**
4
3
3
2**
17
16
32**
21**
18
13**
11**
Au bénéfice de subsides
* = sig. entre 2005 et 2009
** = sig. par rapport à la moyenne (2009)
Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2005 et 2009
80
Étudier sous Bologne OFS 2010
Subsides d’études
Quatre étudiant·e·s sur cinq (80%) dont la demande
de subsides a été rejetée indiquent que la principale raison du refus était la situation financière de leurs parents
ou de leur partenaire. Seuls 5% attribuent le refus à leur
propre situation financière.
Deux tiers (66%) des étudiant·e·s dont la demande a
été rejetée indiquent qu’ils dépendent financièrement de
leurs parents suite à ce refus. Plus de la moitié (55%)
déclarent que ce refus les oblige à consacrer plus de temps
à leur activité rémunérée. Un quart (25%) a emprunté
de l’argent à leurs parents ou à des amis. Près d’un cinquième (21%) envisagent une prolongation de la durée
des études. 11% répondent que ce refus n’a aucune
conséquence sur la poursuite de leurs études.
6.4 Prêts bancaires privés
Une petite proportion d’étudiant·e·s dépend de prêts
bancaires privés pour financer leurs études. La proportion était de 2,3% en 2005 et de 1,6% en 2009. Elle
varie selon le statut et le type des subsides. 5,5% des
étudiant·e·s bénéficiant de subsides d’études ont
contracté dans le même temps un prêt bancaire privé
pour financer leurs études. Chez les étudiant·e·s qui
n’ont pas déposé de demande de subsides, la proportion
s’élève à 0,5% et a baissé par rapport à 2005. Les
étudiant·e·s dont la demande a été rejetée ont plus fréquemment recours à un prêt bancaire (1,5%) que ceux
qui n’ont pas déposé de demande (0,5%).
Conséquences d’un refus de subside, en % (réponses multiples possibles)
G 6.6
66
Je dépends financièrement de mes parents
Je dois consacrer davantage de temps à des
activités rémunérées
55
25
J’ai emprunté de l’argent à ma famille ou à des amis
21
La durée globale de mes études va augmenter
Cela n’a pas de conséquence, je pourrai
poursuivre mes études comme prévu
11
Je dépends financièrement de mon/ma partenaire
9
J’envisage d’abandonner mes études
7
J’ai emprunté de l’argent à une banque
1
J’ai choisi de mener des études HES en cours d’emploi
1
0%
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Proportion d’étudiant·e·s ayant un prêt bancaire privé pour financer
(partiellement) leurs études selon l’existence et le type de subside, en %
G 6.7
25%
2005
2009
20%
19,5
15%
13,9
10%
5%
0%
4,9
2,3
1,6
Total
1,3
0,5
Pas de
demande
2,1
5,5
2,2
1,5
Demande
rejetée
Demande de subside
Au bénéfice
de subsides
Source: Situation sociale et économique
des étudiant·e·s 2005 et 2009
2,0
Uniquement
bourse
Prêt (et bourse)
Type de subside
© Office fédéral de la statistique (OFS)
2010 OFS Étudier sous Bologne
81
Subsides d’études
Parmi les étudiant·e·s qui perçoivent exclusivement
une bourse, 2,0% seulement ont contracté un prêt bancaire. La proportion est de 19,5% parmi les étudiant·e·s
dont les subsides sont constitués en totalité ou en partie
d’un prêt.
6.5 Bourses d’excellence
L’enquête 2009 contient pour la première fois des données relatives aux bourses d’excellence en Suisse, un instrument d’encouragement en partie introduit après l’enquête de 2005. Les bourses d’excellence ont pour
objectif de récompenser par un soutien financier des
prestations d’études particulièrement brillantes.
Près d’un tiers des étudiant·e·s qui bénéficient d’une
bourse d’une haute école (31%) ou d’une institution privée sans but lucratif (29%) indique qu’il s’agit d’une
bourse d’excellence. La majorité des bourses attribuées
par les hautes écoles (52%) ou les institutions privées
(54%) ne font pas partie de cette catégorie. Il est frappant de constater que près d’un sixième (17%) des
étudiant·e·s bénéficiant de subsides provenant de ces
deux dernières sources ne sait pas s’il s’agit d’une bourse
d’excellence.
La part des bourses d’excellence est à peu près la
même dans les HEU (1,2%) et dans les HES (0,8%). Cela
s’explique par la présence dans les HES du domaine
d’études Musique, arts de la scène et autre arts, domaine
où la proportion d’étudiant·e·s recevant une bourse
d’excellence est largement supérieure à la moyenne. Si
l’on ne tient pas compte de ce domaine d’études, la proportion d’étudiant·e·s bénéficiant de bourses d’excellence
dans les HES est de 0,2%, ce qui est nettement moins que
dans les HEU. Il y a peu de différences entre les groupes de
domaines d’études dans les HEU. La proportion varie au
contraire en fonction des hautes écoles.
La part des étudiant·e·s bénéficiant d’une bourse
d’excellence est de 0,5% en bachelor et de 3,4% en
master. Cela s’explique par les critères d’attribution de
ces bourses, qui prévoient souvent que les étudiant·e·s
soient au bénéfice d’un bachelor.
La part des bourses d’excellence attribuées aux
étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger est nettement plus élevée que la moyenne (5,1%). Cela peut
également s’expliquer par la pratique d’attribution, dans
la mesure où les bourses d’excellence sont en partie
octroyées uniquement aux personnes titulaires d’un certificat d’études étranger 26.
Proportion d’étudiant·e·s ayant une bourse d’excellence selon le type de
haute école, le niveau d’études et le lieu de scolarisation, en %
G 6.8
6%
5%
5,1
4%
3,4
3%
2%
1%
1,2
0,8
0%
HEU
HES
Type de haute école
1,0
0,5
Bachelor
Source: Situation sociale et économique
des étudiant·e·s 2009
0,4
Master
Niveau d’études
Etudiant·e·s
suisses
Etudiant·e·s
étrangers
scolarisés
en Suisse
Etudiant·e·s
étrangers
scolarisés
à l’étranger
Lieu de scolarisation
© Office fédéral de la statistique (OFS)
26
82
Ainsi, l’Université de Berne propose par exemple six bourses de master
pour étudiant·e·s émérites originaires de l’étranger.
Étudier sous Bologne OFS 2010
Subsides d’études
6.6 Subsides d’études pour étudiant·e·s
HES en cours d’emploi
Seulement 5 % des étudiant·e·s HES en cours d’emploi
bénéficient de subsides d’études et près de 1% attendent la réponse à leur demande. Ces faibles pourcentages s’expliquent largement par le fait que ces étudiant·e·s
gagnent en principe suffisamment leur vie grâce à leurs
activités rémunérées pour subvenir à leurs besoins. Les
étudiant·e·s HES en cours d’emploi bénéficiant de subsides reçoivent pour 82% d’entre eux une bourse, pour
13% un prêt et pour 5% une bourse complétée d’un
prêt. 82% reçoivent leur subside des pouvoirs publics.
Pour un sixième (18%), l’aide financière provient d’une
institution privée sans but lucratif.
Les étudiant·e·s HES en cours d’emploi déposent
beaucoup plus rarement (19%) des demandes de subsides d’études que les étudiant·e·s HES à plein temps
(45%). Alors que la proportion des demandes acceptées
et refusées est identique (20%) pour les étudiant·e·s à
plein temps, les demandes des étudiant·e·s HES en cours
d’emploi sont deux fois plus fréquemment refusées
(11%) qu’acceptées (5%).
Les principales raisons d’un refus de subside sont la
situation financière des parents ou du/de la partenaire
(47%), la situation financière propre de l’étudiant·e
(25%), le fait que la demande concernait une deuxième
formation (9%) et l’âge (5%). L’attribution des subsides
dépend plus fréquemment de la situation financière
propre de l’étudiant·e pour les étudiant·e·s HES en
cours d’emploi que pour les étudiant·e·s à plein temps.
Deux tiers (64%) des étudiant·e·s HES en cours d’emploi dont la demande de subsides a été refusée disent
devoir consacrer de ce fait plus de temps à leur activité
rémunérée. 57% déclarent que c’est en raison de ce refus
qu’ils accomplissent des études HES en cours d’emploi.
Un tiers (35%) envisagent une prolongation de la durée
de leurs études et un cinquième (20%) ont emprunté de
l’argent à leurs parents ou à des amis. 10% précisent être
dépendants financièrement de leur partenaire. 10% envisagent même d’abandonner leurs études. 14% répondent que le refus du subside n’a pas de conséquence sur
la poursuite de leurs études.
T 6.5 Demande de subside selon le mode d’enseignement, en %
HES à plein temps
HES en cours d’emploi
Pas de demande
55
81
Demande de subsides
45
19
Demande rejetée
20
11
En attente de réponse
2
1
Subside échu
3
2
20
5
Au bénéfice de subsides
Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009
2010 OFS Étudier sous Bologne
83
Activités rémunérées des étudiant·e·s
7Activités rémunérées des étudiant·e·s
Ce chapitre donne des informations sur les activités rémunérées exercées par les étudiant·e·s en parallèle à leurs
études. Il présente les principales caractéristiques de ces
activités rémunérées ainsi que les motivations à les exercer et leurs répercussions sur les études. L’accent est mis
sur les questions suivantes: quelle est la proportion
d’étudiant·e·s exerçant une activité rémunérée et quel
temps y consacrent-ils? Quelles activités exercent-ils?
Pour quelles raisons et quelles en sont les répercussions
sur leurs études?
Afin de rendre les populations étudiées comparables, les
personnes accomplissant une formation HES en cours d’emploi (voir définition «mode d’enseignement»), qui ont par
définition déjà une activité rémunérée, ont été éliminées des
analyses présentées aux sections 7.1 à 7.5. La section 7.6
donne un aperçu des activités rémunérées des étudiant·e·s
HES qui suivent des études en cours d’emploi.
Les activités rémunérées prises en compte correspondent
aux activités exercées au cours des 12 mois précédant l’enquête, y compris les stages rémunérés et l’assistanat accomplis durant les périodes de cours ou celles sans cours
(semestres ou vacances). Les activités exercées avant le
début des études sont exclues des analyses.
Les activités rémunérées exercées en parallèle aux
études continuent de faire partie du quotidien de la
majorité des étudiant·e·s des hautes écoles suisses également après l’introduction de la réforme de Bologne. A
l’exception des études HES en cours d’emploi (cf. chapitre 7.6), les études dans les hautes écoles spécialisées
(HES) et dans les hautes écoles universitaires (HEU) sont
conçues comme études à temps plein. Il n’en demeure
pas moins que la plupart des étudiant·e·s exercent une
activité rémunérée durant les périodes de cours ou de
vacances semestrielles.
7. 1 Proportion d’étudiant·e·s exerçant
une activité rémunérée
75% des étudiant·e·s des HEU et 74% des étudiant·e·s
des HES exercent une activité rémunérée. Celle-ci ne se
84
limite pas aux périodes sans cours. En effet, 83% des
étudiant·e·s exerçant une activité rémunérée travaillent
également pendant les semestres. Cette proportion est
plus élevée dans les HEU que dans les HES (86% contre
77%). Par rapport à 2005, année de la précédente
enquête, la part des étudiant·e·s des HEU exerçant une
activité rémunérée a légèrement baissé (–3 points).
L’exercice d’une activité rémunérée augmente avec
l’âge des étudiant·e·s. La proportion est d’environ 50%
chez les étudiant·e·s jusqu’à 20 ans et de près de 80%
chez les 31 à 35 ans.
Par rapport à 2005, le taux d’étudiant·e·s actifs occupés 27 est en baisse chez ceux de 20 ans au plus.
Les femmes exercent un peu plus souvent une activité
rémunérée que les hommes, du fait notamment qu’elles
sont plus souvent inscrites dans des filières où, de manière
générale, l’exercice d’une activité rémunérée est plus fréquente.
Chez les étudiant·e·s inscrits dans un cursus de Bologne,
le taux d’étudiant·e·s actifs occupés est de 71% en bachelor et de 79% en master.
Il n’est pas encore possible de déterminer complètement dans quelle mesure le recul de la proportion
d’étudiant·e·s exerçant une activité rémunérée par rapport
à 2005 est imputable à l’introduction de la réforme de
Bologne et concerne de ce fait en particulier les étudiant·e·s
plus jeunes en bachelor. Cette baisse peut également
être due à une offre de travail réduite pour les étudiant·e·s
lors de l’année de l’enquête ou à une modification de la
composition de la population estudiantine, notamment
selon le lieu de scolarisation (cf. chapitre 7.2).
Environ un quart des étudiant·e·s n’exerce aucune
activité rémunérée. Les raisons avancées sont l’incompatibilité avec la charge de travail liée aux études (72%) ou
le fait que l’exercice d’une telle activité ne leur est pas
nécessaire financièrement (41%). 15% (2005: 9%)
des étudiant·e·s n’exerçant aucune activité rémunérée
27
«Taux d’étudiant·e·s actifs occupés» et «proportion d’étudiant·e·s exerçant une activité rémunérée» sont ici utilisés indifféremment.
Étudier sous Bologne OFS 2010
Activités rémunérées des étudiant·e·s
T 7. 1 Vue d’ensemble des activités rémunérées des étudiant·e·s, 2005 et 2009, en %
Caractères
2005
Total
2009
HEU
HES
Total
HEU
HES
Proportion d’étudiant·e·s exerçant une activité rémunérée
Au cours des 12 derniers mois
77
78
74
75
75
74
dont durant les périodes de cours
83
85
77
83
86
77
Jusqu’à 20 ans
59
57
64
51
50
57
21– 25 ans
77
78
73
74
75
72
26– 30 ans
84
86
78
83
85
81
31– 35 ans
83
83
81
81
85
73
36 ans et plus
76
78
69
73
74
71
Hommes
75
77
72
72
72
70
Femmes
79
80
77
78
78
76
Etudiant·e·s suisses
79
80
75
77
79
75
Etudiant·e·s étrangers scolarisés en Suisse
75
77
68
71
73
68
Etudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger
65
63
70
59
58
65
Bachelor
71
71
72
Master
79
79
81
Âge
Sexe
Lieu de scolarisation
Niveau d’études
Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2005 et 2009
déclarent en outre que leurs recherches d’emploi sont
restées infructueuses.
Parmi les étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger,
la proportion de ceux qui indiquent ne pas travailler faute
d’autorisation de travail est de 16%.
7. 2 Temps consacré aux activités
rémunérées
temps consacrent toutefois nettement moins de temps
aux activités rémunérées que celles des HEU. Cette situation s’explique par le fait que les étudiant·e·s HES plus
âgés ayant un taux d’occupation élevé choisissent plutôt
de suivre des études en cours d’emploi que des études à
temps plein (cf. chapitre 7.6).
Dans les HEU, les étudiant·e·s de niveau bachelor,
notamment ceux des groupes d’âge jusqu’à 20 ans et de
21 à 25 ans, présentent des taux d’activité plus faibles
que ceux du niveau diplôme de l’année 2005 28.
7.2.1 Âge
Si le taux d’étudiant·e·s actifs occupés augmente avec
l’âge de ces derniers, il en va de même du temps qu’ils
consacrent à une activité rémunérée. Seulement un·e
étudiant·e sur deux âgé de 20 ans et moins travaille.
Parallèlement, le temps consacré à l’activité rémunérée
est dans la majorité des cas faible. Seul·e un·e étudiant·e
sur vingt travaille en moyenne annuelle à plus de 30%.
Le tableau est tout autre pour les 31 à 35 ans. Dans ce
groupe, plus de 80% exercent une activité rémunérée et
au moins un sur deux travaille à plus de 30% en
moyenne annuelle, tant dans les HEU que dans les HES.
Les personnes plus âgées étudiant dans une HES à plein
2010 OFS Étudier sous Bologne
7.2.2 Lieu de scolarisation
La proportion d’étudiant·e·s exerçant une activité rémunérée varie aussi selon le lieu de scolarisation. Elle est la
plus élevée chez les étudiant·e·s suisses à la fois dans les
HEU et dans les HES. La proportion tend à être généralement plus faible chez les étudiant·e·s étrangers scolarisés
en Suisse, mais la différence n’est toutefois pas significative pour les HEU. En revanche, cette proportion est la
plus faible chez les étudiant·e·s étrangers scolarisés à
l’étranger, ce qui est en partie dû aux conditions du droit
28
Groupe d’âge jusqu’à 20 ans 61% et de 21 à 25 ans 89% (2005).
85
Activités rémunérées des étudiant·e·s
du travail s’appliquant aux étudiant·e·s étrangers qui ne
sont pas originaires de l’Union européenne. En outre, les
étudiant·e·s étrangers doivent prouver qu’ils disposent
des moyens financiers requis pour leurs études indépendamment de leur origine avant le début des études. Il
semble par conséquent logique que les étrangers viennent plus facilement étudier en Suisse lorsque le financement de leurs études ne dépend pas de manière prépon-
dérante de l’exercice d’une activité rémunérée. Ce groupe
affiche en outre les différences les plus faibles dans
les HEU au niveau bachelor et master. Ainsi, le taux
d’étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger exerçant
une activité rémunérée est de 55% au niveau bachelor
et de 60% au niveau master. Chez les Suisses et les
Suissesses, ce taux est de 74% au niveau bachelor et
de 85% au niveau master.
Ampleur des activités rémunérées des étudiant·e·s selon le type
de haute école et l’âge, en %
G 7.1
90%
21– 25
ans
0%
22
26
Total
20
11
6
7
6
5
4
29
HEU
23
18
21
10
10
18
14
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
8
Plus de
35 ans
7
5
8
25
13
9
23
21
16
14
16
31–35
ans
9
17
11
16
26 –30
ans
13
17
36
4
4
3
Jusqu’à
20 ans
7
23
38
Plus de
35 ans
11
10
31–35
ans
21
Jusqu’à
20 ans
5
26 –30
ans
26
20
Plus de
35 ans
10%
8
18
20%
13
21– 25
ans
23
14
Jusqu’à
20 ans
14
29
16
2
3
5
Plus de 50%
31%– 50%
21%–30%
11%–20%
Jusqu’ à 10%
11
28
25
34
31–35
ans
30%
13
15
13
22
26 –30
ans
40%
2
3
5
5
24
12
60%
50%
13
5
70%
21– 25
ans
80%
HES
Remarque: le taux d’activité représente le pourcentage d’activité par rapport à un poste à temps complet.
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Ampleur des activités rémunérées des étudiant·e·s selon le type de haute école
G 7.2
et le lieu de scolarisation, en %
90%
Plus de 50%
31%– 50%
21%–30%
11%–20%
Jusqu’ à 10%
80%
70%
60%
50%
10%
0%
16
15
18
13
12
17
19
9
14
9
21
20%
7
9
9
40%
30%
10
9
15
21
14
10
21
16
18
10
11
12
14
13
13
14
9
11
14
10
12
11
8
18
18
17
17
23
12
13
23
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
Etudiant·e·s Etudiant·e·s Etudiant·e·s Etudiant·e·s Etudiant·e·s Etudiant·e·s Etudiant·e·s Etudiant·e·s Etudiant·e·s
suisses
étrangers
étrangers
suisses
étrangers
étrangers
suisses
étrangers
étrangers
scolarisés
scolarisés
scolarisés
scolarisés
scolarisés
scolarisés
en Suisse à l’étranger
en Suisse à l’étranger
en Suisse à l’étranger
Total
HEU
HES
Remarque: le taux d’activité représente le pourcentage d’activité par rapport à un poste à temps complet.
© Office fédéral de la statistique (OFS)
86
Étudier sous Bologne OFS 2010
Activités rémunérées des étudiant·e·s
Par rapport à l’année 2005, le taux d’étudiant·e·s
actifs occupés dans ces trois groupes a tendance à baisser (Suisses/Suissesses: 77% (2009) contre 79% (2005);
étudiant·e·s étrangers scolarisés en Suisse: 71% contre
75%; étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger: 59%
contre 65%).
7.2.3 Sexe et étudiant·e·s avec enfants
Les femmes exercent plus fréquemment une activité
rémunérée que les hommes. La proportion de femmes
exerçant une activité rémunérée est de 78% dans les
HEU et de 76% dans les HES. Chez les hommes, les taux
correspondants se chiffrent à 72% et 70%. Cette différence provient du fait que les femmes sont largement
surreprésentées dans les domaines d’études qui affichent
traditionnellement des taux d’activité élevés. Si l’on tient
compte des domaines d’études dans l’analyse, on n’observe aucune différence statistique significative entre les
hommes et les femmes.
On retrouve malgré tout des écarts entre les sexes
chez les étudiant·e·s ayant des enfants.
Bien que les étudiant·e·s avec enfants soient souvent
un peu plus âgés (cf. chapitre 1), ils présentent un taux
d’étudiant·e·s actifs occupés (68%) relativement faible
comparé à celui de leurs collègues sans enfants (75%). Si
l’on différencie les résultats selon le sexe, il apparaît clairement que le taux est moins élevé uniquement chez les
femmes avec enfants (56%). En revanche, le taux des
hommes actifs occupés avec enfants est bien supérieur à
la moyenne (85%).
Cet état de fait montre qu’une vision plutôt «traditionnelle» de la répartition familiale des tâches s’applique
également chez les étudiant·e·s avec enfants. Ainsi, les
hommes contribuent plus fortement à la sécurité financière de la famille tandis que les femmes s’engagent
davantage dans l’éducation des enfants.
La proportion d’étudiant·e·s exerçant une activité
rémunérée et le taux d’occupation de ces derniers ne
varient pas de manière notable en fonction du niveau de
formation.
7.2.4 Domaine d’études
Le taux d’étudiant·e·s actifs occupés et le temps consacré à l’activité rémunérée varient selon les domaines
d’études. Dans les HEU, il est le plus élevé chez les
étudiant·e·s de Sciences humaines et sociales et Interdisciplinaire et autres (84%) 29 suivi par le Droit (77%).
Ampleur des activités rémunérées des étudiant·e·s selon le sexe et
la situation parentale, en %
G 7.3
90%
80%
70%
60%
7
16
30%
19
21
19
18
18
Hommes
Femmes
Total
19
12
14
16
20
22
19
18
6
7
0%
16
13
14
11
20%
10%
48
13
50%
40%
8
9
9
Plus de 50%
31%– 50%
21%–30%
11%–20%
Jusqu’ à 10%
7
8
4
8
Hommes
Femmes
Hommes
Avec enfant
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
Femmes
Sans enfant
Remarque: le taux d’activité représente le pourcentage d’activité par rapport à un poste à temps complet.
© Office fédéral de la statistique (OFS)
29
2010 OFS Étudier sous Bologne
Le groupe de domaine d’études «Interdisciplinaire et autres» regroupe
des filières extrêmement hétérogènes. L’introduction de matières combinées équivalentes (deux matières principales équivalentes) dans les
hautes écoles suite à la mise en œuvre de la réforme de Bologne a
entraîné un déplacement des filières bachelor spécifiques dans ce groupe
de domaine d’études. Les données ne peuvent par conséquent être comparées à celles de 2005 que de manière très limitée.
87
Activités rémunérées des étudiant·e·s
Les taux les plus faibles sont enregistrés par les
étudiant·e·s de Sciences techniques (63%) et de Sciences
exactes et naturelles (66%).
Parmi les étudiant·e·s de Sciences humaines et sociales,
un·e sur trois travaille à plus de 30% en moyenne annuelle,
ce qui correspond à au moins 1,5 jour de travail par
semaine. Dans les Sciences techniques et les Sciences
exactes et naturelles, ce taux est respectivement de 13%
et 16%. Les résultats montrent que le taux d’étudiant·e·s
actifs occupés est plus élevé dans les matières moins
réglementées car celles-ci permettent de combiner plus
facilement une activité rémunérée régulière. En règle
générale, il existe une relation entre le temps consacré
aux études par semaine et l’activité rémunérée des
étudiant·e·s. Les étudiant·e·s dont l’emploi du temps
hebdomadaire est chargé présentent en moyenne un
taux d’activité plus bas (cf. chapitre 8).
Les filières d’études étant en partie plus structurées
suite à la réforme de Bologne, il est intéressant de savoir
si les écarts décrits entre les groupes de domaines
Ampleur des activités rémunérées des étudiant·e·s HEU selon le groupe
de domaines d’études, en %
14
Sciences humaines et sociales
18
16
19
Interdisciplinaire et autres
G 7.4a
23
23
14
13
Jusqu’ à 10%
11%–20%
21%–30%
31%–50%
Plus de 50%
2005
85
20
79
8
13
Droit
25
15
25
Médecine et pharmacie
19
14
Sciences économiques
18
17
Moyenne HEU
0%
11
18
10%
20%
8
13
30%
9
12
8
19
40%
8
9
15
19
24
Sciences techniques
10
12
20
Sciences exactes et naturelles
16
71
9
73
4
73
5
68
16
50%
81
10
60%
70%
Source: Situation sociale et économique
des étudiant·e·s 2005 et 2009
78
80%
90%
Remarque: le taux d’activité représente le pourcentage d’activité par rapport à un poste à temps complet.
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Ampleur des activités rémunérées des étudiant·e·s HEU selon le groupe
de domaines d’études et le niveau d’études, en %
Sciences humaines Bachelor
et sociales
Master
Bachelor
Interdisciplinaire
et autres
Master
Bachelor
Droit
Master
Bachelor
Médecine et
pharmacie
Master
Bachelor
Sciences
économiques
Master
Bachelor
Sciences exactes
et naturelles
Master
Bachelor
Sciences
Master
techniques
Bachelor
Moyenne HEU
Master
0%
17
14
22
17
15
26
10
14
15
17
17
7
21
21
19
25
23
19
14
10%
14
11
8
Jusqu’ à 10%
11%–20%
21%–30%
31%–50%
Plus de 50%
8
5
13
32
14
15
5
14
20
14
19
8
5 4
7
19
22
18
11
14
6
14
20
16
20
9
10
3
18
16
16
3
16
6
5
6
20
15
14
5
21
12
13
6
18
16
21
10
26
20
29
12
8
17
27
21
25
G 7.4b
20%
30%
14
40%
50%
60%
70%
80%
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
90%
Remarque: le taux d’activité représente le pourcentage d’activité par rapport à un poste à temps complet.
© Office fédéral de la statistique (OFS)
88
Étudier sous Bologne OFS 2010
Activités rémunérées des étudiant·e·s
Ampleur des activités rémunérées des étudiant·e·s HES
selon le domaine d’études, en %
Travail social
6
Psychologie appliquée
Linguistique appliquée
Sport
Musique, arts de la scène et autres arts
Formation des enseignants
Design
Santé
Architecture, construction et planification
Economie et services
Chimie et sciences de la vie
Agriculture et économie forestière
Technique et IT
Moyenne HES
0%
16
14
15
11
18
29
24
25
24
16
22
21
26
22
24
22
10%
G 7.4c
24
27
21
25
12
11
9
11
11
6 69
9
4 2
9 63 6
6 4
69
11
8
74
50%
60%
29
22
21
22
20%
82
11
74
32
16
14 70 4
26
14
11 78
22
12
12
6
83
76
20
10
13
8
79
29
11
8 3
73
24
13
11
10
31
9
6 5
78
15
30%
40%
70%
80%
Jusqu’ à 10%
11%–20%
21%–30%
31%–50%
Plus de 50%
2005
84
Source: Situation sociale et économique
des étudiant·e·s 2005 et 2009
90%
Remarque: le taux d’activité représente le pourcentage d’activité par rapport à un poste à temps complet.
© Office fédéral de la statistique (OFS)
d’études sont moins marqués dans le nouveau système.
Si l’on exclut les étudiant·e·s qui continuent leurs études
en fonction de l’ancien système, un modèle homogène
se dessine pour les étudiant·e·s en bachelor et master. Le
taux d’étudiant·e·s actifs occupés de niveau bachelor est
plus faible dans tous les groupes de domaines d’études,
cette situation résultant pour l’essentiel de la différence
d’âge des étudiant·e·s.
Dans les HES, les domaines d’études Linguistique
appliquée, Psychologie appliquée et Travail social enregistrent les taux les plus élevés, supérieurs à 80%. Dans
le domaine d’études Technique et IT, par contre, le taux
d’étudiant·e·s actifs occupés est de 64%. Le temps
consacré à l’activité rémunérée varie lui aussi fortement.
Dans le domaine d’études Travail social, un·e étudiant·e
sur deux exerce une activité rémunérée à raison d’au
moins 30% en moyenne annuelle. C’est de loin le taux
le plus élevé, devant le domaine d’études Psychologie
appliquée. Le taux d’activité élevé des étudiant·e·s en
Travail social s’explique principalement par les règlements qui régissent ces études et qui obligent souvent
les étudiant·e·s à exercer une activité professionnelle
sous forme de stage au cours de leurs études.
Dans les HES, la proportion d’étudiant·e·s exerçant
une activité rémunérée en bachelor se chiffre à 73%
dans les domaines d’études Musique, arts de la scène
et autres arts ainsi que Formation des enseignants; elle
s’élève à respectivement 79% et 82% 30 en master.
30
Dans les autres domaines d’études des filières master, le nombre
d’étudiant·e·s est jusqu’à présent trop faible pour en tirer des conclusions
statistiques.
2010 OFS Étudier sous Bologne
7.2.5 Haute école
Les taux d’étudiant·e·s actifs occupés des Universités de
Berne, Lucerne et de Zurich sont supérieurs à 80%. Aux
deux écoles polytechniques fédérales et à l’Université de
Saint-Gall ces taux sont nettement inférieurs à 70%. L’Università della Svizzera italiana (USI) enregistre le taux le plus
faible (50%). Le temps consacré à l’activité rémunérée tend
également à y être moins élevé. Ces différences s’expliquent
en partie par l’éventail des branches et par la structure des
études dans les HEU. Celles dont les formations sont orientées vers la technique et les sciences naturelles présentent
une proportion plus faible d’étudiant·e·s exerçant une activité rémunérée. D’autres facteurs explicatifs sont la proportion d’étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger dans les
hautes écoles ainsi que l’âge des étudiant·e·s.
Dans la plupart des HEU, le taux d’étudiant·e·s actifs
occupés n’a que légèrement diminué par rapport à l’enquête de 2005. L’USI fait exception: le taux d’étudiant·e·s
actifs occupés y a reculé de plus de 10 points. En comparaison des autres hautes écoles cantonales, cette baisse est
principalement due à une hausse notable des étudiant·e·s
étrangers scolarisés à l’étranger. Ainsi, à l’USI, la proportion
d’étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger est passée de
40% durant l’année académique 2004/2005 à 56 % en
2008/2009.
Par rapport à 2005, la proportion d’étudiant·e·s HES
exerçant une activité rémunérée a aussi légèrement baissé.
Elle diffère toutefois moins selon les institutions. Dans la
plupart d’entre elles, elle varie entre 69% et 77%. Fait à
nouveau exception la seule haute école spécialisée italophone, qui affiche une proportion de 54%.
89
Activités rémunérées des étudiant·e·s
Ampleur des activités rémunérées des étudiant·e·s HEU
selon la haute école, en %
BE
13
Autres IU 1 3 2
10
13
LU
13
UZ
H
15
FR
19
BS
18
GE
18
NE
22
LS
26
EPFL
16
SG
21
ETHZ
15
USI
17
Moyenne HEU
0%
10%
24
G 7.5a
19
20
9
Jusqu’ à 10%
11%–20%
21%–30%
31%–50%
Plus de 50%
2005
85
66
21
17
20
17
24
13
16
20
21
18
17
14
14
16
21
16
17
12
9
9
7
19
20%
7
13
30%
40%
84
82
17
9
78
18
7
82
15
9
75
13
4
77
5
5
70
10
64
5
64
65
16
10
78
13
7
11
8
21
12
79
8
16
11
23
50%
60%
70%
80%
Source: Situation sociale et économique
des étudiant·e·s 2005 et 2009
90%
Remarque: le taux d’activité représente le pourcentage d’activité par rapport à un poste à temps complet.
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Ampleur des activités rémunérées des étudiant·e·s HES
selon la haute école, en %
Autres HEP-I
26
ZFH
20
BFH
20
FHNW
HES-SO
23
0%
24
15
22
15
22
10%
8
11
8
22
20%
30%
40%
73
6
13
8
10
8
Jusqu’ à 10%
11%–20%
21%–30%
31%–50%
Plus de 50%
2005
75
80
4
11
11
21
8
11
9
11
10
10
12
21
FHO
12
12
27
19
24
Moyenne HES
10
25
24
FHZ
SUPSI
19
G 7.5b
72
74
5
72
73
7
8
58
11
11
8
50%
60%
70%
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
74
80%
90%
Remarque: le taux d’activité représente le pourcentage d’activité par rapport à un poste à temps complet.
La HES Kalaidos n’est pas présentée puisqu’au moment de l’enquête seuls des étudiant·e·s en cours d’emploi y étaient inscrits.
© Office fédéral de la statistique (OFS)
7.3 Activités principales et lien
avec les études
A côté de leurs études, les étudiant·e·s exercent des activités professionnelles très variées, allant du simple emploi
ne nécessitant aucune connaissance préalable jusqu’aux
stages professionnels ou aux activités exigeant des
connaissances spécialisées ou une formation spécifique.
La nature des activités a aussi une influence sur l’existence ou l’absence de lien entre le contenu des études et
de l’activité rémunérée.
90
De nombreux étudiant·e·s, tant des HEU que des HES,
exercent des activités ne nécessitant aucune connaissance
préalable (HEU: 47% et HES: 41%). Ces valeurs n’ont
guère changé depuis 2005. La proportion d’étudiant·e·s
effectuant des tâches nécessitant une formation spécifique (par ex. employé·e spécialisé·e ou enseignant·e)
s’élève à 28% dans les HEU et à 35% dans les HES. Par
ailleurs, les stages obligatoires mais aussi facultatifs
revêtent une grande importance: 9% des étudiant·e·s
HEU exerçant une activité rémunérée et 13% des
étudiant·e·s HES ont indiqué qu’il s’agissait là de leur
Étudier sous Bologne OFS 2010
Activités rémunérées des étudiant·e·s
activité principale. La possibilité d’exercer une tâche en
tant qu’assistant·e-étudiant·e ou comme sous-assistant·e
dans une haute école est offerte en premier lieu aux
étudiant·e·s des HEU (9%, contre 2% en HES).
La nature de l’activité rémunérée diffère sensiblement
entre les étudiant·e·s HEU de niveau bachelor et master.
Les activités exercées par les étudiant·e·s en bachelor ne
nécessitent pour la plupart aucune formation (bachelor:
58% et master: 31%). A l’inverse, les étudiant·e·s en
master effectuent plus souvent des tâches qui requièrent
une formation spécifique préalable. En outre, ils occupent aussi plus fréquemment un poste d’assistant·e
étudiant·e ou sous-assistant·e dans une haute école. Ces
activités sont également le plus souvent fortement liées
aux études. Ainsi, 48% des étudiant·e·s de niveau master indiquent que leur activité présente un rapport étroit
ou très étroit avec le contenu de leurs études. Cette proportion est de 26% pour les étudiant·e·s en bachelor.
Pratiquement un étudiant·e·s en bachelor sur deux
estime en revanche que son activité n’a aucun rapport
avec le contenu de ses études.
Ce lien est un peu plus étroit pour les étudiant·e·s des
HES. De nombreux étudiant·e·s disposent déjà d’une formation professionnelle ou d’expériences professionnelles
de plusieurs années (cf. chapitre 1.3). Les études dans
une haute école spécialisée font office pour une partie
des étudiant·e·s de formation complémentaire dans un
domaine d’activité spécifique, raison pour laquelle il est
plus facile pour ces derniers d’exercer une activité en
rapport avec la formation dès le début des études de
bachelor. Dans les HEU, c’est plutôt le cas des
étudiant·e·s en master. Par ailleurs, la proportion
d’étudiant·e·s qui effectuent un stage obligatoire en tant
qu’activité principale, lequel devrait présenter un lien
avec les études, est deux fois plus élevée dans les HES
que dans les HEU.
Les principales activités rémunérées ne sont pas réparties de manière égale dans tous les groupes de domaines
d’études. Dans les HEU, le groupe de domaine d’études
Droit enregistre la plus grande proportion d’étudiant·e·s
exerçant une activité ne nécessitant pas de formation
spécifique (56%). Les Sciences techniques ainsi que
Médecine et pharmacie affichent des proportions relativement élevées d’étudiant·e·s actifs occupés qui effectuent un stage obligatoire (respectivement 16 et 19%).
Dans de nombreuses filières de ce groupe de domaines
d’études, les stages obligatoires font partie intégrante
des études. La proportion d’étudiant·e·s qui effectuent
un stage facultatif est la plus élevée en Sciences économiques (12%). La plupart des autres groupes de
domaines d’études affichent des taux sensiblement inférieurs à 10%. Dans tous les groupes de domaines
d’études, les différences entre étudiant·e·s en bachelor et
étudiant·e·s en master se reflètent dans la nature de l’activité principale.
Des résultats similaires peuvent être constatés dans
les HES. Dans les domaines d’études Formation des
enseignants, Linguistique appliquée et Santé, plus de
50% des étudiant·e·s exercent une activité rémunérée ne
nécessitant aucune formation spécifique. Cette
G 7.6
Activité principale selon le niveau d'études et le type de haute école, en %
100%
90%
80%
3
4
28
3
3
4
4
5
4
4
3
10
21
31
70%
35
32
60%
51
50%
40%
47
58
31
41
30%
0%
45
18
17
20%
10%
8
9
5
4
7
5
3
Total
Bachelor
HEU
8
5
2
4
9
2
4
10
Master
Total
Bachelor
5
4
4
Master
HES
Autre activité rémunérée
Activité indépendante
Activité salariée requérant
une formation particulière
Activité salariée ne demandant
pas de formation particulière,
auxiliaire
Assistant·e – étudiant·e,
assistant·e académique dans
la haute école
Stage volontaire (stage
rémunéré, mais non obligatoire
dans le cadre des études)
Stage obligatoire dans
le cadre des études
(y c. stage de médecine)
Source: Situation sociale et économique
des étudiant·e·s 2009
© Office fédéral de la statistique (OFS)
2010 OFS Étudier sous Bologne
91
Activités rémunérées des étudiant·e·s
Autre activité
rémunérée
Activité indépendante
Activité salariée
requérant une
formation particulière
Activité salariée ne
demandant pas de
formation particulière
Assistant·e –
étudiant·e, assistant·e
académique dans
la haute école
Stage volontaire
Stage obligatoire
T 7.2a Activité rémunérée principale selon la fonction, par groupe de domaines d’études HEU, en %
et lien avec les études, positions 4+5 (échelle de 1= sans lien à 5 = très largement lié)
Sciences humaines et sociales
2
3
8
47
33
4
3
Sciences économiques
2
12
9
43
27
4
3
Droit
0
5
5
56
26
4
4
Sciences exactes et naturelles
2
6
17
48
21
3
3
Médecine et pharmacie
19
3
7
46
21
2
2
Sciences techniques
16
8
20
38
11
5
2
Interdisciplinaire et autres
3
3
4
40
43
3
4
Moyenne HEU
4
5
9
47
28
4
3
81
68
77
11
48
42
44
Lien avec les études, positions 4+5
Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009
Autre activité
rémunérée
Activité indépendante
Activité salariée
requérant une
formation particulière
Activité salariée ne
demandant pas de
formation particulière
Assistant·e –
étudiant·e, assistant·e
académique dans la
haute école
Stage volontaire
Stage obligatoire
T 7.2b Activité rémunérée principale selon la fonction, par domaine d’études HES, en %
et lien avec les études, positions 4+5 (échelle de 1= sans lien à 5 = très largement lié)
Architecture, construction
et planification
2
17
4
29
44
3
1
Technique et IT
2
5
2
30
51
5
5
Chimie et sciences de la vie
3
8
4
46
34
2
3
Agriculture et économie
forestière
4
6
0
36
39
7
8
Economie et services
9
5
4
38
37
4
3
Design
5
8
3
49
21
13
1
Sport*
0
2
0
22
66
2
8
Musique, arts de la scène
et autres arts
1
4
2
31
41
10
11
Linguistique appliquée
0
4
4
53
34
3
2
39
2
0
36
19
1
3
5
1
10
14
67
2
1
27
2
1
51
16
1
2
Formation des enseignants
4
1
2
55
31
1
5
Moyenne HES
9
4
2
41
35
4
5
77
81
64
20
60
59
61
Travail social
Psychologie appliquée
Santé
Lien avec les études, positions 4+5
* 24 < n < 50
Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009
92
Étudier sous Bologne OFS 2010
Activités rémunérées des étudiant·e·s
proportion est d’environ 30% en Architecture, construction et planification, Technique et IT ainsi que Musique,
arts de la scène et autres arts. Le domaine d’études Travail social se singularise par sa proportion de stagiaires
(41%), qui est de loin la plus élevée. Les filières de ce
domaine d’études prévoient pour la plupart un stage
obligatoire pendant les études. C’est également le cas du
domaine d’études Santé mais dans une moindre mesure
(29% de stagiaires).
Les principales motivations à exercer une activité rémunérée sont d’ordre économique, tant pour les étudiant·e·s
des HES que des HEU. Ainsi, 67% des étudiant·e·s exerçant une activité rémunérée (position 4 ou 5) ont indiqué travailler pour être plus à l’aise financièrement et
53% pour être indépendants de leurs parents. 47% déclarent qu’ils travaillent parce que le revenu de ce travail leur
est indispensable pour vivre. La proportion d’étudiant·e·s
travaillant parce qu’ils n’ont pas obtenu de bourse ou de
prêt, ou seulement d’un montant trop faible, est de 10
points plus élevée dans les HES que dans les HEU.
Il n’y a pas de grandes différences par rapport à l’année 2005 concernant les motivations économiques. La
proportion d’étudiant·e·s des deux types de hautes
écoles ayant répondu «Parce que je ne reçois pas de
bourse/prêt ou une bourse/un prêt insuffisant·e» tend
toutefois à s’égaliser. En 2005, les valeurs présentaient
encore de grandes différences.
Indépendamment de l’âge, les étudiant·e·s qui n’habitent plus chez leurs parents indiquent plus fréquemment
qu’ils travaillent parce que le revenu qu’ils en tirent leur
7.4 Motivations à exercer une activité
rémunérée
Afin de mieux appréhender les motivations à exercer une
activité rémunérée, une série de raisons a été présentée aux
étudiant·e·s. Ces derniers ont été invités à les évaluer sur
une échelle allant de 1 = «pas du tout» à 5 = «entièrement». Les raisons proposées étaient d’ordre économique,
personnel ou professionnel.
T 7.3 Motivations concernant l’activité rémunérée selon le type de haute école, 2005 et 2009, en %
positions 4+5 (échelle de 1= pas du tout à 5 = entièrement)
Total
HEU
2005
2009
HES
2005
2009
2005
2009
Motivations économiques
Cela me permet d’être plus à l’aise financièrement
65
67
65
68
64
65
Le revenu que j’en tire m’est indispensable pour vivre
51
47
49
46
57
49
Cela m’assure l’indépendance à l’égard de mes parents
51
53
51
54
50
52
Parce que je ne reçois pas de bourse/prêt
ou une bourse/un prêt insuffisant·e
41
43
37
40
50
50
6
5
6
5
5
6
Cette activité me permet d’acquérir une expérience
pratique utile dans ma vie professionnelle future
48
47
48
48
46
47
J’espère augmenter mes chances sur le marché du travail
34
34
35
36
31
31
J’espère nouer des relations en vue d’une possible
insertion professionnelle future
30
28
30
27
32
30
3
5
3
6
3
5
24
21
26
23
19
18
Parce que mes études me laissent du temps libre
9
11
10
12
6
8
L’activité rémunérée est obligatoire
dans le cadre de mes études
7
6
5
5
10
9
Je dois subvenir aux besoins d’autres personnes
(partenaire, enfants)
Motivations professionnelles
Mon principal centre d’intérêt réside dans l’activité
rémunérée; les études ne viennent qu’au deuxième rang
Motivations sociales et autres
L’activité rémunérée me permet de me sentir mieux intégré·e socialement
Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2005 et 2009
2010 OFS Étudier sous Bologne
93
Activités rémunérées des étudiant·e·s
Motivations concernant l’activité rémunérée selon le niveau d’études et le type
de haute école, en % positions 4 et 5 (échelle de 1 = pas du tout à 5 = entièrement)
G 7.7
Cette activité me permet d’acquérir
une expérience pratique utile dans
ma vie professionnelle future
70%
Bachelor HEU
Master HEU
Bachelor HES
Master HES
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
J’espère nouer des relations
en vue d’une possible insertion
professionnelle future
J’espère augmenter
mes chances sur le marché
du travail
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Motif: «Le revenu que j’en tire m’est indispensable pour vivre»
selon le taux d’activité, l’âge et le sexe, en % positions 4 et 5 et moyenne
(échelle de 1 = pas du tout à 5 = entièrement)
G 7.8
5
80%
Quantité en pourcent
70%
3,5
60%
3,1
50%
40%
2,5
3,8
3,8
3,8
63
66
63
56
4,3
82
80
4
3,2
3,2
46
48
2,9
43
2,3
30%
20%
4,4
3
37
2
25
Positions 4 et 5
Moyenne
Moyenne (échelle de 1 à 5)
90%
21
10%
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
1
Sexe
Femmes
36 ans
et plus
ans
31–35
ans
21– 25
ans
Jusqu’à
20 ans
26 – 30
Age
Hommes
Taux d’activité
Plus
de 50%
31% –
50%
21% –
30%
11% –
20%
Jusqu’ à
10%
0%
© Office fédéral de la statistique (OFS)
est indispensable pour vivre. Dans la catégorie d’âge
des 21 à 25 ans, cette proportion est de 31% pour les
étudiant·e·s qui habitent chez leurs parents et de 43%
pour ceux qui ont quitté le domicile familial. Pour les
étudiant·e·s âgés de 26 à 30 ans, la proportion est respectivement de 50% et 67%.
En deuxième position, les motivations liées à une
future activité professionnelle sont déterminantes. Les
étudiant·e·s portent un intérêt particulier à l’acquisition
d’expériences pratiques qui pourraient s’avérer utiles
94
dans leur vie professionnelle future (47%). Ils accordent
en revanche un peu moins d’importance aux motivations
«Augmenter mes chances sur le marché du travail»
(34%) et «Nouer des relations en vue d’une possible
insertion professionnelle future» (28%). Il n’y a pratiquement pas de différences entre les deux types de
hautes écoles en ce qui concerne ces deux motivations.
En règle générale, les motivations spécifiques à la profession jouent un rôle plus important pour les étudiant·e·s
en master que pour ceux en bachelor. Les premiers
Étudier sous Bologne OFS 2010
Activités rémunérées des étudiant·e·s
disposent déjà des compétences spécifiques dans leur
domaine d’études. Ils recherchent de manière plus ciblée
une activité rémunérée en lien avec leurs études pour
mieux se préparer au marché du travail. En effet, dans
les HEU, l’évaluation positive des motivations professionnelles est de 11 à 18 points plus élevée en master qu’en
bachelor.
D’autres motivations sociales, liées à la situation individuelle de l’étudiant·e ou à la structure des études jouent
un rôle secondaire pour la plupart des étudiant·e·s. Elles
peuvent cependant revêtir une assez grande importance
pour certains sous-groupes.
La proportion d’étudiant·e·s qui indiquent travailler
parce que le revenu obtenu leur est indispensable pour
vivre est d’autant plus élevée que le temps consacré
à cette activité rémunérée est important. Parmi les
étudiant·e·s dont le taux d’occupation est inférieur ou
égal à 10% en moyenne annuelle, seulement un sur
quatre indique que le revenu de ce travail lui est indispensable pour vivre. Chez ceux dont le taux d’occupation est compris entre 31% et 50%, la proportion est de
63%; elle passe à 66% chez ceux dont le taux d’occupation est supérieur à 50%. On constate une évolution
semblable avec l’augmentation de l’âge des étudiant·e·s.
Cela provient notamment des changements qui
surviennent dans la vie des étudiant·e·s et de leur
indépendance croissante sur le plan financier. Aucune
différence marquante n’est à noter entre les hommes et
les femmes.
Les étudiant·e·s dont les parents possèdent un niveau
de formation plus faible ou qui ont une profession
nécessitant moins de qualifications indiquent plus souvent devoir travailler parce que le revenu qu’ils en tirent
leur est indispensable pour vivre. Cela semble indiquer
que leurs parents ont moins de moyens pour les soutenir
financièrement durant leurs études.
7.5 Conséquences de l’exercice
d’une activité rémunérée
Après avoir mis en évidence l’importance pour les
étudiant·e·s des motivations d’ordre financier et liées à
la profession future, il convient d’analyser à présent les
conséquences sur leurs études de l’exercice d’une activité rémunérée. L’évaluation de ces conséquences par
les étudiant·e·s eux-mêmes ne présente pas de différence majeure entre les deux types de hautes écoles.
Les résultats sont par ailleurs relativement stables par
rapport à 2005.
T 7.4 Conséquences de l’exercice d’une activité rémunérée selon le type de haute école, 2005 et 2009,
moyenne et en % positions 4+5 (échelle de 1= pas du tout à 5 = entièrement)
Conséquences
Total
HEU
HES
2005
2009
2009
2009
Moyenne
Moyenne
Position 4+5
Mon activité rémunérée me stimule dans mes études
2,5
2,6
28
2,6
31
2,6
Je concilie difficilement les deux
(activité rémunérée et études)
2,6
2,6
28
2,6
28
2,6
Les études ne constituent plus qu’une
activité secondaire
1,5
1,6
8
1,6
4
1,4
Mon travail risque de devenir un handicap
pour la réussite de mes études
2,0
2,1
18
2,1
12
1,9
J’étudie de manière plus ciblée car je perçois
ce qui est important
2,5
2,5
25
2,5
27
2,6
Je travaillerais volontiers moins pour avoir davantage
de temps pour étudier, mais je ne peux pas
me le permettre financièrement
2,5
2,5
30
2,5
31
2,6
Je ne peux pas envisager un séjour d’études,
pourtant désiré, dans une autre haute école
1,8
1,8
14
1,8
14
1,8
Je ne peux pas suivre certains cours en raison
de l’incompatibilité des horaires
2,1
2,0
22
2,1
11
1,7
Je souffre de problèmes de santé à cause
de la double charge études et activité rémunérée
1,8
1,8
12
1,8
11
1,8
Moyenne
Position 4+5
Moyenne
Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2005 et 2009
2010 OFS Étudier sous Bologne
95
Activités rémunérées des étudiant·e·s
Les évaluations des étudiant·e·s varient fortement en
fonction du temps consacré à l’activité rémunérée. La
double charge «emploi et études» pèse tout particulièrement sur les étudiant·e·s dont le taux d’occupation est
élevé. Presque la moitié des personnes qui ont un taux
d’occupation annuel moyen de plus de 30% déclare que
ce cumul de tâches leur pose problème ou qu’elles préféreraient travailler moins pour consacrer plus de temps
à leurs études, mais qu’elle ne peuvent pas se le permettre pour des raisons financières. Plus le temps dédié
à un travail rémunéré est important, plus le risque est
grand de ne pas pouvoir suivre certains cours. En outre,
Conséquences de l’activité rémunérée selon le taux, en %
positions 4 et 5 et moyenne (échelle de 1 = pas du tout à 5 = entièrement)
G 7.9a
50%
5
Positions 4 et 5
Moyenne
45%
35
2,3
2,4
2,6
2,8
18
2,3
2,8
2,9
3,1
18
2,5
1,9
Jusqu' à
10%
Plus
de 50%
31%–
50%
21%–
30%
11%–
20%
Jusqu’ à
10%
Mon activité rémunérée
me stimule dans mes études
31%–
50%
7
21%–
30%
5%
11%–
20%
1,6
Jusqu' à
10%
10%
0%
3
26
Je concilie difficilement
les deux (activité rémunérée et études)
2,8
2,5
2
2,2
10
Plus
de 50%
21
24
31%–
50%
15%
29
3,1
25
35
21%–
30%
20%
35
31
25%
4
11%–
20%
30%
Plus
de 50%
Quantité en pourcent
35%
42
Moyenne (échelle de 1 à 5)
43
40%
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
1
Mon travail risque de devenir
un handicap pour la réussite
de mes études
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Conséquences de l’activité rémunérée selon le taux, en %
positions 4 et 5 et moyenne (échelle de 1 = pas du tout à 5 = entièrement)
G 7.9b
50%
5
46
37
32
2,8
14
2,2
3,1
2,8
21
2,3
11
7
1,8
5%
3
3,0
J’étudie de manière plus ciblée
car je perçois ce qui est important
2,7
2
2,1
1,7
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
Je travaillerais volontiers moins
pour avoir davantage de temps
pour étudier, mais je ne peux pas
me le permettre financièrement
Jusqu’ à
10%
Plus de
50%
1
31%–
50%
31%–
50%
21%–
30%
11%–
20%
Jusqu’ à
10%
0%
Plus
de 50%
1,5
2,5
Plus
de 50%
2,6
24
21%–
30%
2,5
3,0
21%–
30%
10%
18
26
11%–
20%
15%
22
31
11%–
20%
25%
4
37
31%–
50%
30%
20%
45
40
35%
Jusqu’ à
10%
Quantité en pourcent
40%
Positions 4 et 5
Moyenne
Moyenne (échelle de 1 à 5)
45%
Je ne peux pas suivre certains
cours en raison de l’incompatibilité
des horaires
© Office fédéral de la statistique (OFS)
96
Étudier sous Bologne OFS 2010
Activités rémunérées des étudiant·e·s
Conséquences de l’activité rémunérée selon l’activité principale, en %
Mon activité rémunérée
me stimule dans mes études
70%
60%
50%
40%
30%
G 7.10
Stage obligatoire dans le cadre des études
(y c. stage de médecine)
Stage volontaire (stage rémunéré, mais non obligatoire
dans le cadre des études)
Assistant·e – étudiant·e, Assistant·e académique dans la haute école
Emploi salarié ne demandant pas de formation particulière, auxiliaire
Activité salariée requérant une formation particulière
Activité indépendante
Autre activité rémunérée
20%
Je concilie difficilement les deux
(activité rémunérée et études)
10%
Je ne peux pas suivre certains
cours en raison de l’incompatibilité
des horaires
J’étudie de manière plus ciblée
car je perçois ce qui est important
Source: Situation sociale et économique
des étudiant·e·s 2009
© Office fédéral de la statistique (OFS)
ces personnes sont plus nombreuses à affirmer que
l’activité exercée pourrait compromettre la réussite de
leurs études. Par rapport aux étudiant·e·s ayant un taux
d’occupation moindre, elles évaluent de manière plus
positive le fait que l’exercice d’une activité rémunérée les
stimule dans leurs études ou les fait étudier de façon plus
ciblée.
Les évaluations des conséquences de l’activité rémunérée sur les études, qu’elles soient positives ou négatives, dépendent fortement de l’activité rémunérée exercée. Ainsi, les activités en lien étroit avec les études ou
qui nécessitent une formation spéciale bénéficient d’évaluations nettement plus positives que les activités sans
formation.
Sans surprise, les stages obligatoires et facultatifs sont
les activités jugées les plus positives. Ce constat s’applique en règle générale également aux activités spécialisées. Contrairement à ceux dont l’activité principale est
un stage, les étudiant·e·s jugent plus problématique le
fait de devoir concilier des cours et la double charge de
travail. Pour les étudiant·e·s exerçant une activité indépendante, la double charge ainsi que la coordination des
études s’avèrent le plus difficile.
2010 OFS Étudier sous Bologne
7.6 Activités rémunérées des étudiant·e·s
HES en cours d’emploi
Au moment de l’enquête, environ 97% des étudiant·e·s
menant des études en cours d’emploi avaient exercé une
activité rémunérée au cours des 12 derniers mois. Leur
taux d’occupation était pour la plupart supérieur à 50%,
ce qui représente un léger recul par rapport à 2005. Les
domaines d’études, Chimie et sciences de la vie ainsi que
Psychologie appliquée présentent des taux inférieurs à
90%, tandis que les autres domaines d’activité affichent
des taux supérieurs.
La nature de l’activité se distingue fondamentalement
de celle des étudiant·e·s à plein temps. La majorité de
ces étudiant·e·s exerce une activité qui requiert une formation spécifique. Cela montre clairement qu’il ne faut
généralement pas assimiler ce travail à une activité rémunérée typique des étudiant·e·s car il s’agit la plupart du
temps d’une profession apprise avant de commencer les
études. En moyenne, les étudiant·e·s en cours d’emploi
sont plus âgés que leurs camarades qui suivent des cours
à plein temps et présentent le plus souvent un autre parcours personnel (cf. chapitre 1).
97
Activités rémunérées des étudiant·e·s
Ampleur des activités rémunérées des étudiant·e·s HES en cours d’emploi
selon le domaine d’études, en %
2005
2009*
Economie et 2005
services 2009
Architecture, construc- 2005
tion et planification 2009
Formation des 2005
enseignants 2009
2005
Technique et IT
2009
2005
Travail social
2009
Chimie et sciences 2005
de la vie 2009*
2005
Psychologie appliquée
2009
2005
Moyenne HES
2009
Santé
3
1 6
1 8
4 6
3
11
4
8
2 4
2
13
4
5
32
90
90
84
86
32
62
58
32
91
82
21
24
72
65
4
0%
39
49
15
1 6
3
Jusqu’ à 30%
31%– 50%
Plus de 50%
66
44
25
7
G 7.11
40
28
89
15
10%
Source: Situation sociale et économique
des étudiant·e·s 2005 et 2009
79
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
* 24 < n < 50
Remarque: le taux d’activité représente le pourcentage d’activité par rapport à un poste à temps complet.
Le nombre restreint d’observations ne permet pas de présenter de résultats pour les domaines Santé et Chimie et science de la vie (2005).
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Les personnes de ce groupe considèrent davantage les
études comme une forme de formation complémentaire.
Ainsi 66% (positions 4 et 5 sur une échelle de 1 = pas du
tout à 5 = entièrement) des étudiant·e·s exerçant une
activité rémunérée indiquent mener des études en parallèle à un emploi pour acquérir de plus grandes qualifications sans devoir abandonner leur activité actuelle.
63% d’entre eux affirment que cette forme d’études
98
correspond davantage à leur vision de l’existence et
qu’ils peuvent ainsi directement faire le lien entre
contenu des études et activités pratiques. La décision de
débuter des études en cours d’emploi est prise le plus
souvent par les étudiant·e·s eux-mêmes. Seuls 11%
d’entre eux ont indiqué avoir été invités par leur
employeur à acquérir des qualifications supérieures.
Étudier sous Bologne OFS 2010
Budget-temps
8Budget-temps
Le présent chapitre donne un aperçu du temps consacré
par les étudiant·e·s à leurs différentes activités en apportant des réponses aux questions suivantes: quel temps
est consacré aux études? Comment le temps est-il réparti
pendant les études? Quels sont les liens entre études et
activité rémunérée exercée par les étudiant·e·s?
Les personnes interrogées ont été priées d’indiquer le temps
qu’elles consacraient à certaines activités durant une
semaine de cours typique. Outre le temps consacré aux
études (fréquentation des cours, préparation des cours, révisions, travaux personnels et de fin d’études, recherches
bibliographiques, etc.), est également pris en compte le
temps passé à exercer des activités rémunérées ou des activités bénévoles (pour la haute école, des sociétés et des
organisations, etc.), à faire le ménage ou à s’occuper des
enfants. Les loisirs ne sont pas comptabilisés. Les données
indiquent le temps moyen consacré aux différentes activités.
Concernant la charge de travail, il n’est pas possible de différencier entre les étudiant·e·s qui suivent pour la première
fois un cycle d’enseignement et ceux qui ne font que répéter
certaines parties de cycles pour passer des examens intermédiaires en vue de pouvoir poursuivre leurs études.
Pour des raisons de comparabilité, les personnes qui suivent
une formation en cours d’emploi dans une haute école spécialisée n’ont pas été prises en compte.
8.1 Vue d’ensemble du budget-temps
Le budget-temps hebdomadaire de la population estudiantine, réparti entre études, activités rémunérées, activités bénévoles et tâches domestiques et familiales est en
moyenne de 51 heures. Les étudiant·e·s investissent en
moyenne 36 heures dans leurs études, 8 heures dans
l’exercice d’activités rémunérées, 5 heures dans leur
ménage, y compris la garde des enfants et 2 heures dans
des activités bénévoles. Par rapport à 2005, le temps
consacré aux études a légèrement diminué. Cette tendance apparait tant dans les hautes écoles universitaires
(HEU) que dans les hautes écoles spécialisées (HES).
Budget-temps des étudiant·e·s selon le type de haute école et le niveau
d’études, moyenne en heures/semaine
G 8.1
60
50
40
2
2
6
6
7
2
6
6
8
2
2
2
2
5
5
5
5
8
9
7
10
36
35
36
34
2
2
1
5
5
8
Activités bénévoles
Activités familiales
et ménagères
6
6
10
Activités rémunérées
Etudes
40
41
30
20
38
36
41
36
10
Source: Situation sociale et économique
des étudiant·e·s 2005 et 2009
0
Total
HEU
HES
2005
Total
2009
Total
Bachelor
HEU 2009
Master
Total
Bachelor
Master
HES 2009
© Office fédéral de la statistique (OFS)
2010 OFS Étudier sous Bologne
99
Budget-temps
Le temps hebdomadaire consacré aux études est
généralement un peu moins important dans les HEU que
dans les HES, alors que celui passé à exercer une activité
rémunérée y est un peu plus élevé. Il n’y a pas de différences, en revanche, en ce qui concerne les activités
bénévoles ou ménagères.
Les étudiant·e·s en bachelor (HEU comme HES)
consacrent en moyenne un peu plus de temps aux
études et un peu moins aux activités rémunérées que
ceux en master 31. En moyenne, les étudiant·e·s en
bachelor des HEU consacrent près de 36 heures aux
études contre 41 heures pour ceux des HES (master: respectivement 34 heures et 36 heures).
Les étudiant·e·s plus âgés ont en moyenne un emploi
du temps un peu plus chargé que les autres. Ils consacrent certes moins de temps à leurs études, mais en passent davantage à exercer une activité rémunérée et pour
la tenue du ménage. Cette augmentation du temps
passé pour la tenue du ménage s’explique également par
le fait que les étudiant·e·s plus âgés ont plus souvent des
enfants. Le budget-temps pour les études des
étudiant·e·s avec enfants est en moyenne nettement
plus faible que celui des autres étudiant·e·s (respectivement 28 heures et 37 heures). Le temps passé pour le
ménage dans le cas des étudiant·e·s sans enfants s’élève
toutefois à 5 heures. Pour ceux avec enfants, ces travaux, y compris la garde des enfants, représentent
25 heures par semaine.
Les étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger investissent un peu plus de temps dans les études et un peu
moins dans les activités rémunérées que les Suisses et les
Suissesses ainsi que les étudiant·e·s étrangers scolarisés
en Suisse. Cette situation s’explique notamment par le
fait que, d’une part, ils ne peuvent exercer une activité
rémunérée en parallèle aux études que de manière limitée pour des raisons légales et que, d’autre part, ils sont
souvent inscrits dans des filières qui contiennent en règle
générale un nombre d’heures de présence plus élevé sous
forme de programme de cours.
Il n’existe pas de différences majeures entre les hommes
et les femmes.
Budget-temps des étudiant·e·s selon divers caractères sociodémographiques,
moyenne en heures/semaine
G 8.2
80
70
1
60
50
40
Activités bénévoles
Activités familiales
et ménagères
1
1
4
3
2
4
6
2
6
10
11
16
34
31
1
16
25
15
14
28
28
1
1
7
7
8
9
7
36
37
39
2
2
5
1
6
2
5
8
8
8
37
37
36
5
Activités rémunérées
Etudes
30
39
38
10
Age
Enfant
Sexe
Etudiant·e·s
étrangers scolarisés
en Suisse
Etudiant·e·s
étrangers scolarisés
à l’étranger
Etudiant·e·s
suisses
Femmes
Hommes
Non
Oui
31–35 ans
26–30 ans
21–25 ans
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
Jusqu’à 20 ans
0
Plus de 35 ans
20
Lieu de scolarisation
© Office fédéral de la statistique (OFS)
31
100
Dans les HES, les possibilités de comparaison entre bachelor et master
sont limitées car il n’existait qu’un nombre très limité de filières master au
moment de l’enquête (cf. chapitre 1).
Étudier sous Bologne OFS 2010
Budget-temps
8.2 Temps consacré aux études
8.2.1 Type de haute école et niveau d’études
Le temps consacré aux études englobe le programme de
cours (cours, séminaires, stages, exercices) et les autres
travaux en rapport avec les études. Ces derniers comprennent la préparation des cours, les travaux de révision, les travaux personnels et de fin d’études, les
recherches bibliographiques, les rencontres avec les
enseignant·e·s, etc.
Dans les HEU, les étudiant·e·s consacrent en moyenne
35 heures à leurs études durant une semaine de cours:
19 heures au programme de cours et 16 heures aux
autres travaux en rapport avec les études. Par rapport à
2005, le temps consacré au programme de cours n’a pas
changé dans les HEU. En revanche, le temps passé pour
les autres travaux a légèrement baissé. Par rapport aux
étudiant·e·s en master, ceux en bachelor consacrent un
Temps consacré aux études selon le type de haute école et le niveau d’études,
moyenne en heures/semaine
G 8.3
45
Autres travaux induits
par les études
Programme d’études
40
35
14
15
30
15
15
16
25
18
18
20
15
21
10
27
25
21
19
18
16
5
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
0
Total
Bachelor
Total
Master
Total
HEU
Bachelor
Master
HES
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Temps consacré aux études selon le niveau d’études et le semestre,
moyenne en heures/semaine
G 8.4
45
Autres travaux induits
par les études
Programme d’études
40
13
35
30
14
15
25
14
16
16
15
16
20
23
20
15
10
29
23
22
19
18
18
15
5
28
23
12
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
0
1. + 2.
3. + 4.
5. + 6.
7. + 8.
Bachelor HEU
1. + 2.
3. + 4.
5. + 6.
Master HEU
1. + 2.
3. + 4.
5. + 6.
Bachelor HES
Semestre
© Office fédéral de la statistique (OFS)
2010 OFS Étudier sous Bologne
101
Budget-temps
peu plus de temps pour le programme de cours (bachelor HEU: 21 heures et master HEU: 16 heures) et un peu
moins de temps pour les autres travaux en rapport avec
les études (bachelor HEU: 15 heures et master HEU:
18 heures).
L’emploi du temps relatif aux études évolue au fil des
études, qu’elles préparent au bachelor ou au master. A
chaque fin de phase d’études, le temps consacré au programme d’études diminue. En revanche, le temps consacré aux autres travaux augmente notablement, en particulier en master (HEU). Cette forte hausse s’explique
notamment par la préparation aux examens finaux et la
rédaction du travail de master. L’augmentation des travaux d’études personnels est moins prononcée pour les
étudiant·e·s en bachelor (HEU), car les travaux de fin
d’études nécessitent moins de temps que ceux de master.
Dans les HES, les étudiant·e·s à plein temps consacrent en moyenne 40 heures à leurs études: 25 heures
au programme de cours et 15 heures aux autres travaux
en rapport avec les études. En raison du programme
d’enseignement très structuré, la proportion de cours et
séminaires à suivre est ici plus élevée que dans les HEU.
La répartition du temps dans le cadre d’un bachelor
(HES) est semblable à celle d’une HEU, le temps consacré aux cours et séminaires y étant toutefois toujours
plus élevé.
8.2.2 Domaine d’études
Dans les HEU, les étudiant·e·s des groupes de domaines
d’études Sciences exactes et naturelles, Sciences techniques ainsi que Médecine et pharmacie ont une charge
d’études relativement importante. A l’inverse, la charge
d’études est en dessous de la moyenne en Sciences
humaines et sociales, en Droit ainsi que dans le groupe
de domaine d’études «Interdisciplinaire et autres». Cette
différence est imputable au nombre de cours et séminaires à suivre, beaucoup plus important dans le premier
cas. Cette situation s’applique aussi bien aux cursus de
bachelor que de master.
En règle générale, le temps consacré aux cours et
séminaires est plus important en bachelor qu’en master,
quel que soit le groupe de domaines d’études. La situation est en revanche inversée dans le cas des travaux
individuels. Seul le groupe de domaines d’études Médecine et pharmacie ne permet qu’une comparaison limitée
car au moment de l’enquête, le niveau d’études master
regroupait principalement des étudiant·e·s des spécialités
Pharmacie et sciences infirmières. Les étudiant·e·s des
domaines d’études Médecine humaine, vétérinaire et
dentaire n’étaient pas encore inscrits en master.
Dans les HES, les étudiant·e·s des domaines d’études
Architecture, construction et planification et Design
Temps consacré aux études selon le groupe de domaines d’études et
le niveau d’études HEU, moyenne en heures/semaine
31
Sciences
techniques
Bachelor
Médecine
et pharmacie
Bachelor
26
Master*
26
Sciences
exactes
et naturelles
Bachelor
Sciences
économiques
Bachelor
Droit
Sciences
humaines
et sociales
17
11
26
14
19
19
15
17
Master
17
19
Bachelor
15
14
Master
17
16
Bachelor
15
13
Master
18
19
Interdisciplinaire Bachelor
et autres
Master
Moyenne HEU
22
20
Master
12
11
18
21
Bachelor
15
16
Master
0
Programme d’études
Autres travaux induits
par les études
16
21
Master
G 8.5a
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
18
10
20
30
40
50
60
* 24 < n < 50
© Office fédéral de la statistique (OFS)
102
Étudier sous Bologne OFS 2010
Budget-temps
Temps consacré aux études selon le domaine d’études et le niveau
d’études HES, moyenne en heures/semaine
31
Architecture, construction et planification
30
14
Chimie et sciences de la vie
30
13
31
Santé
Bachelor
12
27
15
21
Musique, arts de la scène et autres arts
18
26
Formation des enseignants
13
24
Economie et services
14
20
Psychologie appliquée
15
25
Travail social
Linguistique appliquée
20
Sport*
21
10
15
9
27
Moyenne HES
Master
21
Technique et IT
Agriculture et économie forestière
Musique, arts de la scène et autres arts
18
Formation des enseignants*
17
Moyenne HES
18
0
Programme d’études
Autres travaux induits
par les études
19
26
Design
G 8.5b
10
14
19
16
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
18
20
30
40
50
60
* 24 < n < 50
Remarque: le nombre restreint d’observations au niveau Master ne permet la présentation de résultats que pour les domaines
d’études Formation des enseignants ainsi que Musique, arts de la scène et autres arts.
© Office fédéral de la statistique (OFS)
consacrent en moyenne chaque semaine plus de
45 heures aux études. Le temps consacré aux études est
inférieur à 40 heures dans les domaines d’études Sport,
Economie et services, Linguistique appliquée, Psychologie appliquée, Travail social, Musique, arts de la scène et
autres arts et dans la Formation des enseignants. Pour
les domaines d’études proposant également des cursus
de master, le temps consacré aux cours et séminaires en
bachelor est en règle générale plus élevé qu’en master.
Toutefois, ces deux niveaux d’études ne sont comparables que de manière très limitée. En effet, le nombre de
filières master dans chaque domaine d’études est très
limité ou les contenus et objectifs de formation s’adressent à un cercle restreint de personnes (cf. chapitre 1).
8.3 Temps consacré aux études et
aux activités rémunérées
8.3.1 Type de haute école
Plus de la moitié des étudiant·e·s ont une charge de travail «études et activités rémunérées» comprise entre 36
et 55 heures par semaine (HEU: 54% et HES: 58%).
La répartition entre les deux types de hautes écoles est
2010 OFS Étudier sous Bologne
similaire bien que les étudiant·e·s des HES aient en moyenne une charge légèrement plus élevée que leurs collègues des HEU. Seuls 10% des étudiant·e·s HEU et 7%
des étudiant·e·s HES consacrent au maximum 25 heures
par semaine aux études et aux activités rémunérées.
8.3.2 Domaine d’études
Dans les HEU, la durée moyenne de la semaine de travail
(études et activité rémunérée) est de près de 50 heures
pour les étudiant·e·s en Sciences techniques et de 40 heures
pour ceux en Sciences humaines et sociales.
En général, le temps consacré aux activités rémunérées est plus important dans les branches où la charge
d’études est moindre. Ainsi, dans les HEU, il représente
9 heures par semaine dans le cas d’un bachelor en
Sciences humaines et sociales et 11 heures pour un master. En revanche, il s’élève à près de 4 heures en Sciences
techniques au niveau bachelor et à un peu moins de
6 heures au niveau master. Dans les groupes de
domaines d’études impliquant une charge d’études élevée, comme les Sciences exactes et naturelles ou les
Sciences techniques, cette charge est plus importante en
bachelor qu’en master. Dans le cas des filières nécessitant moins de temps, la différence est moins marquée.
Par rapport au bachelor, le nombre d’heures consacrées
103
Budget-temps
G 8.6a
90
18%
80
16%
70
14%
60
12%
50
10%
40
8%
30
6%
20
4%
10
2%
0
0%
<21
21– 25 26 –30 31–35 36 –40 41–45 46 – 50 51– 55 56 – 60 61– 65 66 –70
Etudes
Activités rémunérées
Etudiant·e·s en %
Etudiant·e·s en %
Activités en heures/semaine – Moyenne
Distribution du budget-temps pour les études et les activités rémunérées,
en % des étudiant·e·s HEU
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
>70
Heures/semaine
© Office fédéral de la statistique (OFS)
G 8.6b
90
18%
80
16%
70
14%
60
12%
50
10%
40
8%
30
6%
20
4%
10
2%
0
0%
<21
21– 25 26 –30 31–35 36–40 41–45 46 –50 51–55 56 – 60 61– 65 66 –70
Etudes
Activités rémunérées
Etudiant·e·s en %
Etudiant·e·s en %
Activités en heures/semaine – Moyenne
Distribution du budget-temps pour les études et les activités rémunérées,
en % des étudiant·e·s HES
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
> 70
Heures/semaine
© Office fédéral de la statistique (OFS)
à l’activité rémunérée augmente en master pour tous les
groupes de domaines d’études.
Dans les HES, le budget-temps moyen consacré aux
études et aux activités rémunérées dépasse 50 heures
par semaine en Architecture, construction et planification
et en Design alors qu’il n’est que de 37 heures en Sport.
104
Là aussi, les étudiant·e·s des domaines d’études nécessitant une charge d’études élevée investissent le moins de
temps dans des activités rémunérées. Ceux des domaines
d’études Chimie et sciences de la vie, Technique et IT,
Design ainsi qu’Architecture, construction et planification
y consacrent moins de 5 heures.
Étudier sous Bologne OFS 2010
Budget-temps
Temps consacré aux études et aux activités rémunérées selon le niveau d’études
et le groupe de domaines d’études HEU, moyenne en heures/semaine
G 8.7a
14
Niveau d’études
Bachelor
Master
13
12
Groupe de domaines d’études
Activitées rémunérées en heures/semaine
11
Sciences humaines
et sociales
Sciences économiques
10
Droit
Sciences exactes
et naturelles
Médecine et pharmacie
Sciences techniques
9
8
7
Interdisciplinaire et autres
Moyenne HEU
6
5
4
3
2
1
Source: Situation sociale et économique
des étudiant·e·s 2009
0
20
25
30
35
40
45
50
55
Etudes en heures/semaine
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Temps consacré aux études et aux activités rémunérées selon le niveau
d’études et le domaine d’études HES, moyenne en heures/semaine
G 8.7b
14
Niveau d’études
Bachelor
Master
13
12
9
Domaine d’études
Architecture, construction
et planification
Technique et IT
Chimie et sciences de la vie
8
Economie et services
7
Design
Activitées rémunérées en heures/semaine
11
10
Agriculture et économie
Sport
Musique, arts de la scène
et autres arts
Linguistique appliquée
6
5
Travail social
4
Psychologie appliquée
3
Santé
Formation des enseignants
2
Moyenne HES
1
Source: Situation sociale et économique
des étudiant·e·s 2009
0
20
25
30
35
40
45
50
55
Etudes en heures/semaine
© Office fédéral de la statistique (OFS)
2010 OFS Étudier sous Bologne
105
Budget-temps
8.4 Relation entre le temps consacré
aux études et l’exercice d’une activité
rémunérée
représentent les études et l’exercice d’une activité rémunérée augmente le volume total de travail des
étudiant·e·s. Cette double charge mène non seulement à
une diminution du temps consacré aux études, mais également à une réduction du temps libre.
Le rapport linéaire estimé entre le temps consacré à
l’activité rémunérée et le temps consacré aux études
peut être représenté à l’aide d’une analyse de régression.
Comme le temps consacré aux études n’est pas le même
dans tous les domaines d’études, l’influence des différents
Les étudiant·e·s qui n’exercent pas d’activité rémunérée
investissent en moyenne 42 heures par semaine dans
leurs études (programme d’études et autres travaux en
rapport avec les études). Plus les étudiant·e·s travaillent
contre rémunération, plus le temps consacré aux études
est bas. Dans le même temps, la double charge que
Relation entre études et activités rémunérées des étudiant·e·s,
moyenne en heures/semaine
G 8.8
70
Activités rémunérées
Programme d'études
Cumul en heures/semaine
60
Autres travaux induits
par les études
50
Activités rémunérées exercées
aux dépens du temps libre
40
Activités rémunérées exercées
aux dépens des études
30
20
10
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
0
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
22
24
26
28
30
32
34
36
38
40
42
Activités rémunérées en heures/semaine
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Satisfaction des étudiant·e·s selon la charge de travail cumulée des études
et activités rémunérées, moyenne
(échelle de 1 = pas du tout satisfait·e à 5 = très satisfait·e)
G 8.9
5,0
4,5
4,0
3,4
3,5
3,4
3,4
3,0
3,2
3,0
3,0
2,9
2,8
2,8
2,8
2,7
2,5
2,5
2,0
1,5
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
1,0
<21
21–25
26 –30
31– 35
36– 40
41– 45
46– 50
51– 55
56 –60
61– 65
66–70
>70
Temps consacré en heures/semaine
Remarque: les étudiant·e·s avec enfants ont été exclus.
© Office fédéral de la statistique (OFS)
106
Étudier sous Bologne OFS 2010
Budget-temps
domaines a été contrôlée. Le résultat montre que
le temps consacré aux études diminue en moyenne de
30 minutes pour chaque heure supplémentaire passée à
travailler contre rémunération (ß -0,50; R2= 0,24). Par
rapport à l’année 2005, cette tendance s’est quelque
peu renforcée.
Une relation existe également entre le degré de satisfaction des étudiant·e·s quant à leur charge de travail et
le temps effectif qu’ils consacrent aux études et aux activités rémunérées. L’évaluation subjective de la satisfaction est relativement constante jusqu’à une charge de
travail hebdomadaire de 40 heures. Au-delà, la satisfaction
baisse sensiblement avec la charge de travail et l’évaluation passe au-dessous de la moyenne.
à 24 heures par semaine (études à plein temps HES:
40 heures) et la charge liée à l’activité rémunérée est de
29 heures (études à plein temps HES: 6 heures). Ces
étudiant·e·s investissent en moyenne 8 heures par semaine
pour le ménage, y compris la garde des enfants et s’engagent 1 heure pour des activités bénévoles.
Ces différences indéniables entre charge d’études et
activités rémunérées s’expliquent par la conception même
des études en cours d’emploi.
En moyenne, la charge d’études hebdomadaire est de
15 heures par semaine pour les cours et séminaires. Les
autres travaux en rapport avec les études représentent
9 heures. Les étudiant·e·s des domaines d’études Chimie
et sciences de la vie ainsi qu’Architecture, construction et
planification enregistrent une charge d’études de plus de
30 heures. Dans les domaines d’études Technique et IT,
Economie et services ainsi que Santé, la charge représentée par les études et l’activité professionnelle s’élève à
plus de 50 heures, ce qui est très élevé. Celle-ci atteint
même plus de 60 heures par semaine pour le domaine
d’études Architecture, construction et planification.
8.5 Budget-temps des étudiant·e·s HES
en cours d’emploi
Le budget-temps hebdomadaire des étudiant·e·s HES en
cours d’emploi se distingue de celui des étudiant·e·s HES
à plein temps. Leur charge d’études s’élève en moyenne
Temps consacré aux études et aux activités rémunérées par les étudiant·e·s
HES en cours d’emploi selon le domaine d’études, moyenne en heures/semaine G 8.10
Architecture, construction et planification
17
Technique et IT
17
Santé*
14
Economie et services
15
14
10
12
15
Formation
des enseignants
11
16
Moyenne HES
15
0
2
24
12
20
1
16
9
10
3
25
10
Psychologie
appliquée
1
17
8
1
29
30
Activiés bénéroles
1
32
21
Activités rémunérées
1
29
9
Programme d’études
Autres travaux induits
par les études
1
32
13
Chimie et
sciences de la vie*
Travail social
30
40
1
50
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
60
70
* 24 < n < 50
© Office fédéral de la statistique (OFS)
2010 OFS Étudier sous Bologne
107
Logement
9Logement
Le présent chapitre analyse les modes de logement des
étudiant·e·s, les coûts qui en découlent et l’éloignement
de la haute école. Il traite notamment des questions suivantes: dans quelles conditions et à quel endroit vivent
les étudiant·e·s durant le semestre? Quels coûts incombent aux étudiant·e·s qui ne vivent pas chez leurs parents?
Quels sont les bassins de résidence des étudiant·e·s et
quel lien y a-t-il entre le mode de logement et la distance
entre la haute école et le lieu de résidence?
Les analyses portent sur la totalité de la population estudiantine, à l’exception des étudiant·e·s HES en cours d’emploi,
dont la situation est présentée à la fin du chapitre.
9.1 Modes de logement des étudiant·e·s
La majorité des étudiant·e·s ne logent plus chez leurs
parents. 27% vivent en colocation, 15% dans un logement en compagnie de leur conjoint·e et/ou enfants,
12% seul·e·s dans un logement (en location), 4% dans
un foyer d’étudiant·e·s et 2% recourent à un autre mode
de logement, tel que la location d’une chambre chez des
particuliers.
Par rapport à 2005, les étudiant·e·s sont un peu
plus nombreux à vivre en colocation et un peu moins
à vivre seuls.
En 2005, 21% des femmes habitaient avec leur
conjoint·e et/ou leurs enfants contre seulement 11% des
hommes. Cette différence n’est plus aussi marquée en
2009 (respectivement 17% et 12%). Tandis que les
hommes étaient plus nombreux que les femmes à habiter chez leurs parents en 2005, il n’y a pas de différence
notable sur ce point en 2009. La répartition des modes
de logement chez les femmes se rapproche dans l’ensemble de celle des hommes.
La répartition des modes de logement varie selon le
type de haute école. Alors que les étudiant·e·s des
hautes écoles spécialisées (HES) habitent plus fréquemment chez leurs parents, la proportion de ceux qui habitent en colocation ou dans un foyer d’étudiant·e·s est
plus élevée dans les hautes écoles universitaires (HEU).
Ces différences sont dues au plus large ancrage régional
des hautes écoles spécialisées, qui permet aux
étudiant·e·s d’étudier sur le site le plus proche sans avoir
à déménager dans une grande ville.
La part des étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger qui vivent chez leurs parents est de 14%. Il s’agit
G 9.1
Mode de logement des étudiant·e·s selon le sexe, 2005 et 2009, en %
100%
90%
3
16
80%
70%
15
60%
50%
40%
24
4
3
11
3
21
14
2
15
12
2
12
12
2
Autres
Avec partenaire/
enfants
Logement seul·e
Colocation
Foyer d’étudiants
Logement parental
17
12
15
26
27
23
5
28
4
4
40
42
4
27
4
30%
20%
38
41
34
38
10%
Source: Situation sociale et économique
des étudiant·e·s 2005 et 2009
0%
Total
Hommes
2005
Femmes
Total
Hommes
Femmes
2009
© Office fédéral de la statistique (OFS)
108
Étudier sous Bologne OFS 2010
Logement
Mode de logement des étudiant·e·s selon le type de haute école, le niveau
d’études, l’âge et le lieu de scolarisation, en %
HEU
Type de
haute école
Niveau
d’études
37
5
HES
46
Bachelor
46
Master
24
Age
32
28 –30 ans
Lieu de
scolarisation
23
19
18
6
3
Etudiant·e·s suisses
29
12
3
0%
6 2
2
14
28
20%
40%
3
11
17
13
14
16
60%
Logement parental
Foyer d’étudiants
Colocation
Logement seul·e
Avec partenaire/
enfants
Autres
2
27
28
3
22
17
54
48
14
9
19
43
Et. étr. scolarisés en Suisse
2
8
13
22
2
20
30
32
3
10
25
4
4
2
16
10
5
4
14
10
28
30
49
25– 27 ans
12
4
58
22– 24 ans
Et. étr. scolarisés à l’étranger
2
6
Jusqu’à 21 ans
Plus de 30 ans
30
G 9.2
2
16
22
80%
2
6
Source: Situation sociale et économique
des étudiant·e·s 2009
100%
© Office fédéral de la statistique (OFS)
essentiellement de personnes qui vivent à l’étranger et
qui étudient dans des hautes écoles situées dans des
régions limitrophes de Suisse. Quant à la part d’étudiant·e·s
étrangers scolarisés à l’étranger qui vivent dans un foyer
d’étudiant·e·s, elle est supérieure de 11 points à celle des
autres étudiant·e·s. Pour les étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger, le début des études s’accompagne le
plus souvent d’un changement de domicile, ce qui
implique de quitter le logement parental et favorise par
conséquent le mode de logement en foyer.
Les modes de logement des étudiant·e·s diffèrent sensiblement selon le niveau d’études. Les étudiant·e·s en
bachelor habitent deux fois plus souvent chez leurs
parents que ceux en master. A l’inverse, les étudiant·e·s
en master vivent environ deux fois plus souvent avec
leur conjoint·e et/ou leurs enfants. Ces écarts selon le
niveau d’études s’expliquent en partie par les différences
d’âge des étudiant·e·s. La proportion d’étudiant·e·s qui
vivent chez leurs parents diminue continuellement avec
l’âge tandis que la proportion de ceux qui habitent avec
leur conjoint·e et/ou leurs enfants augmente en conséquence. La proportion d’étudiant·e·s en colocation augmente légèrement à partir de 22 ans puis demeure relativement stable jusqu’à 30 ans. Au-delà de 30 ans, la
colocation ne fait plus partie des deux formes de logement les plus fréquentes.
Hautes écoles
Les modes de logement des étudiant·e·s varient selon
la haute école. Dans le cas des Universités de Saint-Gall et
de Fribourg, la proportion d’étudiant·e·s qui vivent chez
leurs parents est nettement inférieure à la moyenne. Les
2010 OFS Étudier sous Bologne
proportions les plus élevées sont enregistrées par les Universités de Genève et de Neuchâtel ainsi que par l’Università
della Svizzera italiana. On constate également des différences pour les modes de logement indépendants: plus de
40% des étudiant·e·s de l’Université de Saint-Gall et de
l’EPF de Zurich vivent en colocation. Ce taux est inférieur à
20% dans les Universités de Genève et de Neuchâtel.
Ces disparités s’expliquent en partie par les branches
enseignées, qui varient selon les HEU, et par des différences de structure d’âge des étudiant·e·s dans les diverses
disciplines. Ainsi, les étudiant·e·s en Sciences humaines et
sociales sont par exemple plus âgés que la moyenne des
étudiant·e·s HEU, ce qui conduit à une plus grande proportion d’étudiant·e·s vivant avec conjoint·e et/ou enfants
dans les hautes écoles qui proposent une vaste offre dans
ce groupe de domaines d’études (FR, NE, ZH, GE, LU).
D’autres facteurs d’explication résident dans l’offre
régionale de logements et dans la proportion
d’étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger, qui varie
selon les hautes écoles. La proportion d’étudiant·e·s habitant dans un foyer dépend nécessairement de la présence
de tels foyers près des hautes écoles ainsi que du nombre
de places qu’ils offrent. Ainsi, pour les HEU, cette part
varie entre 1% (Universités de Bâle et de Berne) et 13%
(EPF Lausanne).
Dans le cas de la haute école spécialisée bernoise, la
proportion d’étudiant·e·s qui vivent avec leurs parents est
nettement inférieure à la moyenne des HES. La situation
est différente pour la Scuola Universitaria Professionale
della Svizzera italiana: tandis que près des deux tiers des
étudiant·e·s vivent chez leurs parents, la proportion de
ceux qui vivent en colocation ou avec leur conjoint·e et/ou
leurs enfants est nettement inférieure à la moyenne HES.
109
Logement
Mode de logement des étudiant·e·s selon la haute école universitaire, en %
GE
USI
NE
LS
GE
BS
USI
BE
NE
48
46
46
4548
40 46
37 46
12
14
20
15
11
26 14
14
20
15
11
12
26
16
14
46
34
12
11
18
4
2
18
3
1110 42
17 7 21
18 14
31
Mode de logement des étudiant·e·s selon la haute école universitaire, en %
UZH
LS
LU
BS
ETHZ
BE
EPFL
UZH
FR
LU
SG
ETHZ
Autres
IU
EPFL
Moyenne HEU
FR
3
1
6
25 34
22 32
2
8 32
25 37
22
10%
2
8
3
3
1
6 1
313
6
2
30%
22
27
34
26
37
23
46
30
20%
30%
30
40%
50%
14
13
19
61
11
G 9.3a
7
21 10
2
22 17
21
7 14 8 1
1321
5 32
2218
2
9 8 21
7
13
5 31
2
1814
60%
70%
80%
90%
Logement parental
Foyer d’étudiants
Colocation
seul·e
Logement parental
Avec partenaire/
Foyer
d’étudiants
enfants
Colocation
Autres
Logement
seul·e
Avec partenaire/
enfants
Autres
12 12
19
2
70%
80%
90% 9 100%
61
1
© Office fédéral de la statistique (OFS)
12
14
2
60%
5
1114
18
13
12
16
46
34
37
4650%
40%
37
10%
23
13
5
6
20%2
26
3
3
6
22
12
27
34
7
7
1
36 45
34 40
3237
3236
SG0%
6
Autres IU
Moyenne HEU
0%
7
7
G 9.3a
Source: Situation sociale et économique
des étudiant·e·s 2009
Source: Situation sociale et économique
des étudiant·e·s 2009
100%
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Mode de logement des étudiant·e·s selon la haute école spécialisée, en %
G 9.3b
2
11
SUPSI
Mode de
logement des étudiant·e·s64selon la haute école spécialisée,
en11
%
9 G 9.3b
3
55
Autres HEP-I
54 64
SUPSI
FHO
FHO
ZFH
43
HES-SO
BFH
32
1
30% 5
40%
46
Moyenne HES
10%
20%
20
50%32
2
30%
40%
7 10
8
21
14 10
68
32 20
2
50%
1414
32
23
60%
23
60%
20
8 11
30
32
4
5
11
30 21
12
43
10% 32 20%
1
4
7
15
21
0
2
4246
Moyenne FHZ
HES
0%
54
43
42
ZFH
FHZ
2
21
1
1
43 51
FHNW
HES-SO
15
0
5155
AutresFHNW
HEP-I
BFH0%
1
106
70% 14 80%
14 9
20 16
2
3
21
14
3
1516
41
14
16
3
1514
43
16
3
14
90%
Avec partenaire/
enfants
Autres
Source: Situation sociale et économique
des étudiant·e·s 2009
3
100%
© Office fédéral de la statistique (OFS)
10
70%
16
80%
90%
Logement parental
Foyer d’étudiants
Colocation
Logement parental
seul·e
Avec partenaire/
Foyer
d’étudiants
enfants
Colocation
Autres
Logement
seul·e
3
Source: Situation sociale et économique
des étudiant·e·s 2009
100%
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Comme dans les HEU, les disparités dans les HES
s’expliquent en partie par les branches enseignées, qui
varient selon les hautes écoles, et par la structure d’âge
des étudiant·e·s dans les diverses disciplines.
9.2 Coûts de logement
L’analyse des coûts de logement mensuels moyens se limite
aux étudiant·e·s qui
• ne logent pas chez leurs parents,
• sont âgés de 45 ans ou moins,
• ne suivent pas des études HES en cours d’emploi,
• n’ont pas d’enfants,
• ne vivent pas avec un conjoint·e et/ou des enfants.
• ont indiqué les dépenses nécessaires pour se loger.
110
Les coûts de logement des étudiant·e·s vivant en dehors
du domicile familial varient selon le mode de logement.
Le foyer est de loin le logement le meilleur marché: il
revient en moyenne à 510 francs par mois. Les étudiant·e·s
paient en moyenne 570 francs par mois s’ils vivent en
colocation et 800 francs s’ils habitent leur propre logement.
Les loyers payés par les étudiant·e·s HEU sont en
moyenne légèrement plus élevés que ceux à la charge des
étudiant·e·s HES. Les étudiant·e·s HEU qui vivent seuls
paient un loyer sensiblement plus élevé que les étudiant·e·s
des HES. Cette situation s’explique probablement par le
fait que les loyers moyens sont plus élevés aux alentours
des grands sites universitaires que dans des villes de taille
moyenne abritant des établissements HES.
Étudier sous Bologne OFS 2010
Logement
T 9.1 Loyer mensuel moyen selon le mode de logement et le type de haute école, 2005 et 2009, en francs
2005
2009
HEU
HES
HEU
HES
Foyer d’étudiants
490.–
390.–
520.–
480.–
Logement seul·e
790.–
730.–
830.–
740.–
Colocation
580.–
560.–
570.–
560.–
Autres
520.–
450.–
470.–
430.–
Moyenne
630.–
600.–
620.–
590.–
Remarque: Valeurs 2005 aux prix de 2009 (pour tenir compte du renchérissement de 3,7% entre 2005 et 2009). Sommes arrondies à Fr. 10.–
Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2005 et 2009
T 9.2 Loyer mensuel moyen selon le mode de logement et l’emplacement de la haute école universitaire, en francs
Mode de logement
Bâle
Berne
Fribourg
**
510.–*
Lucerne
Foyer d’étudiants
**
Logement seul·e
760.–
810.–*
760.–*
850.–*
780.–*
Colocation
530.–
570.–
500.–
600.–
590.–
* 24 < n < 50
**
Genève
**
Neuchâtel
St-Gall
Lugano
Lausanne
Zurich
**
520.–
550.–*
**
**
**
700.–
890.–*
730.–
980.–
540.–
590.–*
570.–
600.–
470.–*
** n < 25
Remarque: En raison de l’éparpillement des établissements membres d’une HES, ces dernières ont été exclues. La distance entre le logement et la haute école est
ici au maximum de 25 km. Sommes arrondies à Fr. 10.–
Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009
Il n’y a pas de différence significative en termes de
montants de loyer par rapport à 2005. Seul le loyer
moyen payé par les étudiant·e·s HES qui habitent un
foyer a connu une hausse notable selon les indications
des étudiant·e·s.
Les étudiant·e·s qui habitent leur propre logement
déboursent en moyenne entre 700 francs à Saint-Gall et
980 francs à Zurich en 2009. Le loyer moyen en colocation s’élève à 470 francs à Neuchâtel et à 600 francs à
Genève et Zurich. Concernant les foyers, les différences
entre les sites des hautes écoles sont beaucoup plus
faibles.
9.3 Bassin de résidence des étudiant·e·s
durant les cours
Les étudiant·e·s ont été priés d’indiquer leur lieu de résidence durant les semaines de cours. Un modèle central se
dessine pour les universités cantonales, les écoles polytechniques fédérales et les hautes écoles spécialisées: le bassin
de résidence suit clairement les frontières linguistiques
entre la Suisse alémanique et la Suisse romande.
Les bassins de résidence des étudiant·e·s des universités cantonales se concentrent sur des espaces relativement restreints. Les régions où réside un nombre important d’étudiant·e·s qui se répartissent entre deux ou trois
2010 OFS Étudier sous Bologne
hautes écoles sont peu nombreuses. Ces régions se
situent la plupart en bordure du bassin de la haute école.
Il s’agit par exemple, en Suisse romande, des régions de
Morges et de Nyon et, en Suisse alémanique, de la région
d’Aarau. Dans le premier cas, les étudiant·e·s se répartissent entre les universités de Genève et de Lausanne tandis que dans le dernier cas, les étudiant·e·s étudient principalement dans les universités de Zurich, Bâle et Berne.
Les HES se caractérisent aussi par un bassin de résidence des étudiant·e·s plus étendu que les universités
cantonales. En règle générale, elles disposent de plusieurs
sites de grande taille, dont certains sont relativement éloignés les uns des autres. Cela explique, par exemple, que
la zone de résidence des étudiant·e·s de la HES-SO
s’étende à pratiquement toutes les régions de Suisse
romande. En Suisse centrale et orientale, de nombreuses
régions sont en outre le lieu de résidence d’étudiant·e·s
qui se répartissent entre plusieurs hautes écoles. Cette
situation est principalement due au fait que ces régions
abritent aussi les sites de hautes écoles pédagogiques non
intégrées.
Les bassins de résidence des étudiant·e·s des écoles
polytechniques fédérales sont un peu plus étendus que
ceux des universités cantonales. Du fait de la distance
entre les deux écoles polytechniques fédérales, le fait que
ces bassins soient clairement délimités selon un modèle
linguistique n’a rien d’étonnant.
111
Logement
Domicile des étudiant-e-s d'une université cantonale durant la semaine,
semestre de printemps 2009
C3
Proportion d'étudiant-e-s d'une
région inscrits dans une université
cantonale particulière
par région MS
Université Bâle
Université Berne
Université Fribourg
Université Genève
Université Lausanne
Université Lucerne
Université Neuchâtel
Université Saint-Gall
Université Zurich
Università della Svizzera italiana
Universités avec des proportions
en dessous 10% (groupées)
5 mm = 100%
pas de données
(nombre de cas trop restreint)
0
25
50 km
Source: Situation sociale et économique des étudiant-e-s 2009
Localisation principale de
l'université
© OFS, ThemaKart, Neuchâtel 2010
Domicile des étudiant-e-s d'une haute école spécialisée durant la semaine,
semestre de printemps 2009
C4
Proportion d'étudiant-e-s d'une
région inscrits dans une haute école
spécialisée particulière
par région MS
Berner Fachhochschule
Haute Ecole Spécialisée de Suisse
occidentale
Scuola Universitaria Professionale
della Svizzera italiana
Fachhochschule
Nordwestschweiz
Fachhochschule Zentralschweiz
Fachhochschule Ostschweiz
Zürcher Fachhochschule
Autres hautes écoles
pédagogiques (non intégrées) et
institutions de la formation des
enseignants
Hautes écoles spécialisées avec
des proportions en dessous 10%
(groupées)
5 mm = 100%
pas de données
(nombre de cas trop restreint)
0
Source: Situation sociale et économique des étudiant-e-s 2009
112
25
50 km
Principales localisations des
hautes écoles spécialisées
© OFS, ThemaKart, Neuchâtel 2010
Étudier sous Bologne OFS 2010
Logement
Domicile des étudiant-e-s d'une école polytechnique fédérale durant la semaine,
semestre de printemps 2009
C5
Etudiant-e-s d'une région inscrits
dans une école polytechnique
fédérale
par région MS
EPF Zurich
EPF Lausanne
pas de données
(nombre de cas trop restreint)
Localisation principale de l'EPF
0
Source: Situation sociale et économique des étudiant-e-s 2009
9.4 Eloignement du lieu d’études
Les étudiant·e·s de la formation universitaire à distance
(Fernstudien Schweiz) n’ont pas été pris en compte lors de
l’analyse de la distance entre le logement et la haute école.
Plus de la moitié des étudiant·e·s (54%) habitent à 10 km
au maximum de la haute école alors que 3% doivent
parcourir plus de 100 kilomètres entre la haute école et
leur logement.
Les étudiant·e·s HEU effectuent en général un trajet
plus court entre le logement et la haute école que ceux
des HES. Alors que la majorité des étudiant·e·s HEU
(59%) habitent dans un rayon de 10 kilomètres de la
haute école, la majorité des étudiant·e·s HES (56%)
parcourent plus de 10 kilomètres entre la haute école
et leur lieu de résidence.
Les différences de distance entre le logement et la
haute école se retrouvent entre les niveaux d’études:
alors que la proportion d’étudiant·e·s qui habitent à 5
kilomètres au maximum de la haute école s’élève à 39%
en bachelor, c’est le cas de 51% des étudiant·e·s en master. A l’inverse, la proportion d’étudiant·e·s qui doivent
parcourir entre 10 et 50 kilomètres au maximum est plus
faible chez les étudiant·e·s en master. Cette différence
est due au fait que les étudiant·e·s en master vivent
2010 OFS Étudier sous Bologne
25
50 km
© OFS, ThemaKart, Neuchâtel 2010
nettement moins souvent chez leurs parents. Or, le
mode de logement en dehors du domicile des parents
permet souvent de réduire la distance entre le lieu de
résidence et la haute école.
La moitié des étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger (51%) habite à 5 km au maximum de la haute école.
Dans le cas des étudiant·e·s suisses, cette proportion est
nettement plus faible (39%). Un tiers des Suisses et des
Suissesses (35%) vit dans un rayon compris entre 26 et
100 kilomètres de la haute école. Cette proportion est
plus faible chez les étudiant·e·s étrangers scolarisés à
l’étranger (23%). Comme pour les modes de logement,
ces différences de distance entre le lieu de résidence et la
haute école selon le lieu de scolarisation s’expliquent par
la proportion élevée d’étudiant·e·s étrangers scolarisés à
l’étranger qui changent de domicile pour commencer des
études.
Les étudiant·e·s qui vivent chez leurs parents ou avec
leur conjoint·e et/ou des enfants doivent parcourir un
trajet nettement plus long que ceux qui résident dans un
foyer d’étudiant·e·s, en colocation ou dans leur propre
logement. Cinq étudiant·e·s sur six (83%) d’un foyer
parcourent au maximum 5 kilomètres pour se rendre à la
haute école. C’est le cas d’un sixième (16%) seulement
des étudiant·e·s vivant chez leurs parents.
113
Logement
Distance entre le logement et la haute école selon le type de haute école,
le niveau d’études et le lieu de scolarisation, en %
41
Lieu de
scolarisation
Niveau
Type de
d’études haute école
Total
13
17
45
HEU
14
32
HES
12
10%
20%
40%
50%
14
60%
70%
2
4
10
3
11
2
9
8
80%
Jusqu’à 5 km
6 à 10 km
11 à 25 km
26 à 50 km
51 à 100 km
Plus de 100 km
3
10
13
14
30%
3
10
17
16
51
9
12
12
18
14
3
17
10
13
44
0%
20
13
39
10
14
19
51
Etudiant·e·s
suisses
Et. étr. scol.
en Suisse
Et. étr. scol.
à l’étranger
15
13
Master
16
21
39
Bachelor
G 9.4
4
90%
Source: Situation sociale et économique
des étudiant·e·s 2009
100%
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Distance entre le logement et la haute école selon le mode de logement, en %
83
Foyer d’étudiants
9
68
Colocation
14
62
Logement seul·e
Avec partenaire/
enfants
33
Logement parental
0%
11
13
16
18
14
10%
20%
40%
7
10
50%
60%
6
3 2
6
3
16
27
6
14
70%
80%
Jusqu’à 5 km
6 à 10 km
11 à 25 km
26 à 50 km
51 à 100 km
Plus de 100 km
4 121
8
14
27
30%
G 9.5
2
90%
Source: Situation sociale et économique
des étudiant·e·s 2009
100%
© Office fédéral de la statistique (OFS)
Type de
haute
école
Moyen de transport le plus fréquemment utilisé selon le type de haute
école et la distance entre le logement et la haute école, en %
Moyenne
11
HEU
12
11
11 à 25 km 1
43
26
0%
2 5
14
56
16
19
81
5
Plus de 100 km
17
58
7
26 à 50 km
7
40
24
12
86
10
9
82
10%
20%
30%
40%
A pied
Vélo
Bus, tram, etc.
Train
Voiture, moto, scooter
10
33
20
12
6 à 10 km
36
35
27
Jusqu’à 5 km
Distance
30
13
9
HES
51 à 100 km
13
G 9.6
50%
8
60%
70%
80%
90%
Source: Situation sociale et
économique des étudiant·e·s 2009
100%
© Office fédéral de la statistique (OFS)
114
Étudier sous Bologne OFS 2010
Logement
9.5 Moyens de transport pour se rendre
à la haute école
Deux tiers des étudiant·e·s empruntent les transports
publics pour se rendre à la haute école (66%). Un quart
des étudiant·e·s (24%) s’y rend à pied ou à vélo. Seul un
dixième utilise la voiture, la moto ou le vélomoteur pour
le trajet.
Les étudiant·e·s des HEU empruntent plus souvent le
bus et le tram et plus rarement le train ou la voiture que
les étudiant·e·s des HES. La raison en est que les étudiant·e·s
des HES habitent en moyenne plus loin de la haute école.
Parmi les étudiant·e·s qui doivent parcourir au maximum 5 kilomètres entre la haute école et le domicile,
plus de la moitié (53%) effectue le trajet à pied ou à
vélo. Les étudiant·e·s qui doivent parcourir une distance
comprise entre 6 et 10 kilomètres utilisent en majorité
(58%) les réseaux de transport en commun de l’agglomération (bus, tram, etc.). A partir d’une distance de
11 kilomètres, le train est le moyen de transport privilégié.
9.6 Mode de logement des étudiant·e·s
HES en cours d’emploi
Les étudiant·e·s HES en cours d’emploi habitent beaucoup plus souvent avec leur conjoint·e et/ou avec enfants
(45%) ou seul·e·s (22%), et nettement plus rarement
avec leurs parents (20%) ou en colocation (12%) que
les autres étudiant·e·s. Ces différences s’expliquent par
l’âge moyen relativement élevé et par la diversité des
modes de vie des étudiant·e·s HES qui suivent une formation en cours d’emploi (cf. chapitre 1.1).
Dans le cas des étudiant·e·s HES en cours d’emploi, le
mode de logement est en effet fortement déterminé par
l’âge: alors que les trois quarts (79%) des étudiant·e·s
âgés de moins de 22 ans habitent chez leurs parents,
cette proportion diminue continuellement avec l’âge. A
l’inverse, de plus en plus d’étudiant·e·s vivent avec leur
conjoint·e et/ou leurs enfants à mesure qu’ils prennent
de l’âge: ainsi, trois quarts (74%) des plus de 30 ans
habitent avec leur conjoint·e et/ou leurs enfants.
Les hommes habitent nettement plus souvent chez
leurs parents (25%) et les femmes en majorité avec leur
conjoint·e et/ou leurs enfants (50%). Cette différence
tient au fait que les femmes qui suivent des études HES
en cours d’emploi ont en moyenne deux ans de plus que
les hommes.
Les étudiant·e·s HES en cours d’emploi parcourent en
moyenne de plus grandes distances entre le domicile et
la haute école que leurs collègues à plein temps. En effet,
alors que 44% des étudiant·e·s HES à plein temps (et
59% des étudiant·e·s HEU) habitent à une distance
maximale de 10 kilomètres de la haute école, cette proportion est de 29% dans le cas des étudiant·e·s HES en
cours d’emploi. Ces plus longues distances sont en partie
dues au fait qu’il n’est pas possible de suivre toutes les
filières en cours d’emploi dans chaque haute école. En
outre, les étudiant·e·s en cours d’emploi se trouvent souvent dans une situation professionnelle et familiale qui
rend difficile un changement de domicile. Outre la proximité du lieu de résidence, la proximité du lieu où est
exercée l’activité rémunérée joue également un rôle
important (cf. chapitre 2.1).
T 9.3 Mode de logement des étudiant·e·s HES selon le mode d’enseignement, en %
HES à plein temps
Logement parental
HES en cours d’emploi
46
20
2
0
Colocation
23
12
Logement seul·e
10
22
Avec partenaire/enfants
16
45
3
1
Foyer d’étudiants
Autres
Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009
2010 OFS Étudier sous Bologne
115
Logement
Du fait du plus grand éloignement de la haute école,
les étudiant·e·s HES en cours d’emploi utilisent le plus
souvent d’autres moyens de transport: seuls 8% des
étudiant·e·s HES en cours d’emploi se déplacent à pied
ou à vélo pour se rendre à la haute école. La proportion
de ceux qui utilisent la voiture, la moto ou le vélomoteur
est de 33%, soit près du double de celle des étudiant·e·s
à plein temps.
C’est ce que montre l’influence moindre du mode de
logement sur l’éloignement entre le logement et la haute
école. Seulement un quart des étudiant·e·s ayant un
mode de logement non lié à la famille (propre logement
et colocation) habitent au plus à cinq kilomètres de la
haute école. Dans le cas des étudiant·e·s à plein temps,
plus de la moitié adoptant ce mode de logement habitent à cinq kilomètres au maximum de la haute école.
Mode de logement des étudiant·e·s HES en cours d’emploi selon l’âge, en %
Jusqu’à 21 ans*
79
22 – 24 ans
49
25 – 27 ans
19
22
28 – 30 ans
Plus de 30 ans
9
10
13
4
Moyenne HES en cours
d’emploi
0%
18
10
15
34
31
Logement parental
Foyer d’étudiants
Colocation
Logement seul·e
Avec partenaire/
enfants
Autres
2
17
24
2
46
22
74
20
10%
G 9.7
12
20%
30%
22
40%
45
50%
60%
70%
1
80%
90%
Source: Situation sociale et économique
des étudiant·e·s 2009
100%
* 24 < n < 50
© Office fédéral de la statistique (OFS)
T 9.4 Distance entre le logement et la haute école des étudiant·e·s HES en cours d’emploi
selon le mode de logement, en %
Logement seul·e
Colocation
Avec partenaire/enfants
Logement parental
Moyenne HES
en cours d’emploi
Jusqu’à 5 km
27
26
17
8
19
6 à 10 km
10
14
9
10
10
11 à 25 km
23
24
23
35
26
26 à 50 km
21
14
27
28
24
51 à 100 km
13
17
18
15
16
6
5
6
4
5
Plus de 100 km
Source: Situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009
116
Étudier sous Bologne OFS 2010
Considérations finales
Considérations finales
La réforme de Bologne a transformé le paysage des
hautes écoles suisses. L’introduction des cursus de bachelor et de master ainsi que du système de crédits ECTS
ont considérablement modifié l’offre d’études et par
conséquent la formation des étudiant·e·s dans les hautes
écoles. Cette transformation a eu une incidence non seulement sur la structure et l’organisation des études mais
aussi sur les conditions d’études et de vie des
étudiant·e·s. Elle soulève également des questions liées à
la dimension sociale et à l’égalité des chances dans les
études.
L’enquête sur la situation sociale et économique des
étudiant·e·s fournit, dans ce contexte, des données centrales sur les conditions d’études et de vie de la population estudiantine.
Les analyses montrent qu’il n’existe pas une mais un
grand nombre de situations sociales et économiques différentes. Les caractéristiques sociodémographiques et les
parcours des étudiant·e·s sont très variés, et les difficultés
que ces derniers rencontrent durant leurs études sont
très diverses selon la filière choisie. Par ailleurs, les conditions d’études et les exigences varient selon les branches,
selon le niveau d’études (bachelor ou master) et selon le
type de haute école. Les étudiant·e·s doivent souvent
faire preuve de flexibilité et de volonté pour résoudre les
problèmes qui se posent à eux.
Alors que neuf étudiant·e·s sur dix reçoivent une aide
financière de leur famille, moins de deux sur dix bénéficient d’une bourse ou d’un prêt d’études. Le budget des
étudiant·e·s dépend principalement du mode de logement: habiter chez ses parents (ce qui dépend en partie
de l’âge des étudiant·e·s et de la distance entre le domicile des parents et le lieu d’études) permet de limiter fortement les dépenses. Le coût d’un logement constitue
une charge supplémentaire aussi bien pour la famille que
pour les étudiant·e·s, qui assument cette dernière soit
par l’exercice d’une activité rémunérée ou plus rarement
grâce aux subsides d’études. Les étudiant·e·s en bachelor
habitent plus fréquemment chez leurs parents que les
étudiant·e·s en master et parcourent des distances plus
grande pour se rendre dans leur haute école. Les bourses
2010 OFS Étudier sous Bologne
sont la forme la plus répandue de subside d’études. Sur
dix bénéficiaires d’un subside d’études, huit le perçoivent
sous cette forme. Une personne sur dix reçoit à la fois une
bourse et un prêt. Les étudiant·e·s en master contractent
plus fréquemment un prêt et bénéficient plus souvent
d’une combinaison entre bourse et prêt que les étudiant·e·s
en bachelor.
L’exercice d’une activité rémunérée en parallèle aux
études est fortement répandu parmi les étudiant·e·s des
HES comme des HEU. Le temps consacré à cette activité
varie toutefois fortement selon l’âge des étudiant·e·s et
selon la filière d’études. Les motivations à exercer une
activité rémunérée sont différentes selon l’origine sociale
des étudiant·e·s. La nature de l’activité rémunérée varie
selon que l’étudiant·e est en bachelor ou en master. Les
étudiant·e·s en bachelor exercent très souvent une activité qui ne nécessite aucune formation ou qui n’a pas de
rapport avec les études. La situation est exactement
inverse chez les étudiant·e·s en master, qui portent de ce
fait une appréciation plus positive sur leur activité rémunérée, laquelle répond souvent à des motivations professionnelles. Changer de haute école entre le bachelor et le
master est relativement rare dans les hautes écoles
suisses. Seul un quart des étudiant·e·s HEU en bachelor
envisage d’effectuer son master dans une autre haute
école. Parmi les personnes ouvertes à un tel changement,
presque une sur deux veut poursuivre ses études de master à l’étranger.
Les résultats de cette enquête permettront de mieux
tenir compte des conditions d’études et de vie des
étudiant·e·s dans les différents domaines de la politique
de la formation, qu’il s’agisse de l’organisation des études,
du soutien financier, de la promotion de la mobilité ou
de l’offre de logement.
L’objectif du processus de Bologne étant de développer un espace européen de l’enseignement supérieur, il
convient de placer nos données statistiques nationales
dans un contexte comparatif européen. Il est indispensable d’adopter une perspective internationale dans les
débats sur la qualité, sur l’orientation et sur la compétitivité du système suisse des hautes écoles.
117
Considérations finales
L’OFS contribue avec cette enquête au réseau «Eurostudent», dont l’objectif est de collecter et de publier des
données comparables sur les conditions sociales et économiques des étudiant·e·s en Europe. Les informations
recueillies permettent aux pays membres du réseau
d’estimer leur situation nationale et de mieux évaluer
les conditions-cadres. Les pays participant à ce projet
(actuellement près de trente) mettent à disposition leurs
données nationales afin de constituer des indicateurs
relatifs à la dimension sociale des études dans l’espace
européen de l’enseignement supérieur. La publication
des données comparatives par pays est prévue pour l’automne 2011.
Les données collectées par l’OFS font aussi l’objet
d’exploitations complémentaires dans le cadre de problématiques spécifiques. Une publication est prévue, par
exemple, sur la mobilité des étudiant·e·s. Elle portera en
particulier sur les questions de la mobilité à l’étranger des
étudiant·e·s durant les études. En outre, les micro-données sont rendues accessibles à la communauté scientifique à des fins de recherche.
La mise en œuvre de la réforme de Bologne dans les
hautes écoles suisses ne sera définitivement achevée que
dans quelques années. Certains domaines se trouvent
toutefois déjà dans la phase de consolidation. L’analyse
des forces et des faiblesses de cette nouvelle organisation passe par un suivi approfondi du système des hautes
écoles durant une période prolongée. Dans le cadre de
ces travaux, des données sur les conditions d’études et
de vie des étudiant·e·s devraient être produites à intervalles réguliers afin de pouvoir observer les phénomènes
et évolutions qui se produiront en Suisse en ce qui
concerne la situation sociale des étudiant·e·s, la mobilité
des étudiant·e·s et l’égalité des chances, et afin d’intégrer ces observations dans un cadre européen. Comme
l’ont souligné les ministres européens en charge de l’enseignement supérieur dans le communiqué de clôture de
la cinquième conférence de suivi du processus de
Bologne: «Améliorer et faciliter la collecte des données
aidera à suivre la progression vers les objectifs fixés en
matière de dimension sociale, d’insertion professionnelle
et de mobilité, ainsi que pour d’autres politiques, et
constitueront la base à la fois des bilans et des comparaisons 32.»
32
118
Processus de Bologne 2020 – L’espace européen de l’enseignement
supérieur au cours de la prochaine décennie, Communiqué de la Conférence des ministres européens chargés de l’Enseignement supérieur,
Louvain et Louvain-la-Neuve, 28 et 29 avril 2009
Étudier sous Bologne OFS 2010
ANNEXE
A 1 Eléments méthodologiques
Questionnaire et méthode d’enquête
Participation
Lors de la conception du questionnaire de l’enquête sur
la situation sociale et économique des étudiant·e·s 2009,
la comparabilité de ses résultats avec ceux des enquêtes
«Eurostudent IV» et «situation sociale des étudiant·e·s
2005» a fait l’objet d’une attention particulière.
En 2004, une enquête pilote a mis en évidence la
large acceptation des étudiant·e·s à participer à un relevé
par Internet ainsi que la nécessité de faire parvenir aux
personnes de l’échantillon un courrier personnalisé leur
indiquant le code d’accès et le mot de passe individuel
leur permettant d’accéder au questionnaire. Cette méthode
d’enquête a été utilisée en 2009 comme en 2005.
Le questionnaire est disponible sur les pages Internet
du projet, à l’adresse www.etudiants-stat.admin.ch.
Le relevé principal a été effectué durant le semestre de
printemps 2009, plus précisément du 25 mars au 3 juin
2009 au moyen d’un questionnaire écrit disponible en
ligne (sur Internet). Les étudiant·e·s ont été contactés par
un courrier postal dans lequel figurait un code d’accès personnalisé au questionnaire. Deux rappels ont été envoyés.
De l’échantillon initial de 24’514 personnes, seules
653 n’ont pas pu être jointes. La taille de l’échantillon
finalement pris en considération s’élève ainsi à 23’861
étudiant·e·s. Parmi eux, 15’347 ont participé à l’enquête,
ce qui constitue un taux de participation de 64,3 % (respectivement 64,5% dans les HES et 64,2% dans les
HEU). Le détail des taux de participation par haute école
figure dans la tabelle A1.
Population de base et échantillon
Nettoyage et pondération des données
Le cadre de sondage a été constitué par l’ensemble des
étudiant·e·s immatriculés dans une haute école suisse
(Université, Ecole polytechnique fédérale, Haute école
spécialisée ou pédagogique) pour y acquérir une licence,
un diplôme, un bachelor, un master ou un examen
d’état. Au moment du tirage de l’échantillon, cette
population avait un effectif de 153’554 personnes, soit
96’342 inscrites dans les universités et école polytechniques et 57’212 dans les hautes écoles spécialisées et
pédagogiques.
L’échantillon est stratifié par haute école et par domaine
d’études (HES), respectivement groupe de domaines
d’études (HEU). Il a été réalisé sur la base des informations du registre des étudiants du Système d’information
universitaire suisse (SIUS) (état au 19.01.2009 pour les
HEU, état au 20.01.2009 pour les HES). Les cellules de
moins de 100 étudiant·e·sont été intégrées exhaustivement dans l’échantillon. L’échantillon a comptabilisé
24’514 personnes, soit 11’500 étudiant·e·s des HEU et
13’014 des HES et HEP.
A la fin de l’enquête, un certain nombre de cas (les
étudiant·e·s n’ayant pas répondu aux questions clés de
l’enquête) ont été retirés de la base de données. Les
données recueillies ont ensuite été pondérées sur la base
du taux de sondage (strates selon les hautes écoles et les
domaines d’études) et d’une correction pour la nonréponse. De plus, un calage a été effectué sur des caractéristiques connues de l’ensemble de la population (sexe,
classes d’âge, domicile avant le début des études et
niveau d’études). Cette pondération permet l’estimation
des résultats pour l’ensemble de la population d’étude.
2010 OFS Étudier sous Bologne
Présentation des résultats
Toutes les analyses présentées dans ce rapport sont faites
avec des données pondérées. Les résultats peuvent varier
légèrement selon les dimensions d’analyse présentées.
Ces écarts sont dus aux réponses manquantes, qui peuvent s’additionner lors d’analyses combinant plusieurs
dimensions.
119
ANNEXE
Précision des résultats
Agrégat
La précision des résultats présentés est fonction de la
taille de l’agrégat sur lequel l’analyse se base.
Le rapport ne fait pas état des résultats reposant sur
moins de 25 cas et affecte d’un astérisque (*) ceux reposant sur un nombre de cas compris entre 25 et 49.
Le tableau ci-dessous donne une indication de la précision qui peut être attendue pour les principales dimensions utilisées dans la publication. Elle correspond à une
demi-longueur d’un intervalle de confiance à 95%.
Précision*
(2x écart-type)
Population totale
< 1%
Type de haute école
< 1%
Mode de logement
< 1%
Niveau d’études (Bachelor, Master)
< 2%
Classes d’âge
< 3%
Lieu de scolarisation
< 3%
Haute école
< 3%
Domaine d’études
< 3%
* La précision est inférieure pour les petits groupes, ce qui est le cas pour
les hautes écoles USI et SUPSI (précision de 4%), ainsi que pour le
­domaine d’études sport (précision de 7%).
Participation par haute école
Echantillon
Adresses
non disponibles (1)
Population jointe
Participation
Taux de réponse
net (2)
Hautes écoles universitaires (HEU) et écoles polytechniques fédérales (EPF)
Basel
810
9
801
514
64,2%
Bern
885
3
882
578
65,5%
Fribourg
789
13
776
527
67,9%
Genève
1 002
23
979
586
59,9%
Lausanne
787
8
779
525
67,4%
Luzern
577
6
571
403
70,6%
Neuchâtel
741
14
727
458
63,0%
St-Gallen
726
20
706
398
56,4%
1 028
6
1 022
645
63,1%
USI
722
59
663
378
57,0%
FS-CH
388
8
380
237
62,4%
Zürich
IUKB
18
0
18
14
77,8%
EPFL
2 243
97
2 146
1 402
65,3%
ETHZ
784
9
775
538
69,4%
Hautes écoles spécialisées (HES) et hautes écoles pédagogiques (HEP)
BFH
1 199
27
1 172
753
63,9%
HES-SO
5 181
253
4 928
2 930
59,4%
FHNW
1 237
16
1 221
811
66,4%
FHZ
731
8
723
498
68,9%
SUPSI
703
11
692
448
64,7%
FHO
693
9
684
486
71,1%
ZFH
2 008
40
1 968
1 379
70,1%
Kalaidos
522
6
516
327
63,4%
Autres HEP-I
740
8
732
512
68,4%
24 514
653
23 861
15 347
64,3%
Total
(1) adresses non transmises par la haute école et courriers retournés par la poste
(2) participation/population jointe
120
Étudier sous Bologne OFS 2010
ANNEXE
A 2 Définitions
A
Nomenclature
La nomenclature utilisée reprend celle du SIUS (Système
d’information universitaire suisse).
Hautes écoles universitaires (HEU)
Sont reconnues comme hautes écoles universitaires, dans
le cadre du SIUS, les dix universités cantonales, les deux
écoles polytechniques fédérales et comme «autres institutions universitaires», les Fern Studien Schweiz Brig (à partir
de l’année académique 2006/07), et l’institut universitaire
Kurt Bösch (à partir de l’année académique 2008/09).
BSUni Bâle
BEUni Berne
FRUni Fribourg
GEUni Genève
LSUni Lausanne
NEUni Neuchâtel
UZHUni Zurich
LUUni Lucerne
SGUni Saint-Gall
USIUni Svizzera italiana
ETHZ
EPF Zurich
EPFL
EPF Lausanne
Autres IU
Autres institutions universitaires
Groupes de domaines d’études HEU
A la différence de la subdivision habituelle des hautes
écoles en facultés et instituts, le SIUS utilise 81 branches
d’études qui sont regroupées en vingt domaines
d’études, répartis entre sept groupes de domaines
d’études, comparables au niveau suisse:
• Sciences humaines et sociales
• Sciences économiques
• Droit
• Sciences exactes et naturelles
• Médecine et pharmacie
• Sciences techniques
• Interdisciplinaire et autre
2010 OFS Étudier sous Bologne
Hautes écoles spécialisées (HES)
Les écoles mentionnées ci-dessous sont considérées
comme hautes écoles spécialisées dans le cadre du SIUS,
état au semestre d’automne 2008.
BFH
Berner Fachhochschule
HES-SOHaute Ecole Spécialisée de Suisse
occidentale
FHNW
Fachhochschule Nordwestschweiz
FHZ
Fachhochschule Zentralschweiz
SUPSIScuola Universitaria Professionale della
Svizzera Italiana
FHO
Fachhochschule Ostschweiz
ZFH
Zürcher Fachhochschule
KAL FH
Kalaidos Fachhochschule
Autres HEP-IAutres hautes écoles pédagogiques
et institutions de la formation des
enseignants
Domaines d’études HES
Le catalogue des filières d’études se base sur la nomenclature élaborée dans le cadre de la révision partielle de la Loi
sur les HES (LHES) entrée en vigueur en 2005. Les filières
d’études sont regroupées selon les domaines suivants:
• Architecture, construction et planification
• Technique et IT
• Chimie et life sciences
• Agriculture et économie forestière
• Economie et services
• Design
• Sport
• Musique, arts de la scène et autres arts
• Linguistique appliquée
• Travail social
• Psychologie appliquée
• Santé
• Formation des enseignants
121
ANNEXE
B Définitions
Activité rémunérée
Activités exercées au cours des 12 mois précédents l’enquête, durant les périodes de cours ou les vacances, y
compris les stages rémunérés et l’assistanat. Les activités
rémunérées exercées avant le début des études ne sont
pas prises en considération. Le volume des activités
rémunérées est donné en proportion d’un emploi à plein
temps.
Budget des étudiant·e·s
Le budget d’un·e étudiant·e pouvant varier fortement
d’un mois à l’autre, il était demandé aux étudiant·e·s
d’estimer leurs dépenses et ressources moyennes pour
un mois «normal», à savoir un mois d’études et non de
vacances, durant le semestre de printemps 2009.
Dépenses: dépenses mensuelles moyennes effectuées
par les étudiant·e·s eux-mêmes ou par d’autres personnes en leur faveur, lorsque celles-ci règlent par
exemple une partie ou la totalité du loyer, de l’alimentation, des vêtements ou des assurances.
Ressources: ressources mensuelles moyennes, toutes
sources confondues.
Les ressources des étudiant·e·s ont été groupées en
quatre catégories:
– Parenté: sommes provenant des parents, du/de la
partenaire et d’autres membres de la famille.
– Activités rémunérées: sommes provenant des activités
rémunérées de l’étudiant·e au moment de l’enquête
et des économies issues d’activités rémunérées antérieures.
– Bourses et prêts: sommes provenant des bourses et
prêts accordés par les pouvoirs publics (confédération,
canton ou commune), par la haute école et par les
institutions privées à but non lucratif.
ECTS – European Credit Transfer and
Accumulation System
Le système européen de transfert et d’accumulation de
crédits (ECTS) est un système européen de reconnaissance des prestations d’études qui permet également de
les transférer et de les accumuler. Centré sur l’étudiant·e,
il se base sur le volume de travail qu’il ou elle doit fournir
en vue de réaliser les objectifs d’une unité d’enseignement. Ceux-ci sont fixés de préférence sous forme d’acquis de formation (learning outcomes). Le volume de
travail est exprimé en crédits:
– 1 crédit correspond à un volume de travail de 25 à 30
heures
– 60 crédits correspondent à 1 année d’études à plein
temps
– 180 crédits sont nécessaires pour obtenir un diplôme
de bachelor, et
– 90 à 120 crédits pour un diplôme de master.
Budget-temps (emploi du temps)
Le budget-temps des étudiant·e·s mesure le temps passé
par ces derniers à leurs diverses activités au cours d’une
semaine typique d’études. La charge de travail a été saisie pour les activités suivantes:
– Etudes
– Activités rémunérées en parallèle aux études
– Activités bénévoles
– Ménage et garde des enfants.
Les études incluent la fréquentation des cours et autres
travaux induits par les études, tels que préparation des
cours, révisions, travaux personnels et de fin d’études,
recherches bibliographiques, etc. Les temps de trajets ne
sont pas inclus.
– Autres: sommes provenant de prêts bancaires privés,
d’autres économies que celles provenant d’une activité rémunérée antérieure, ainsi que de toute autre
provenance (p.ex. héritage, rente, etc.).
122
Étudier sous Bologne OFS 2010
ANNEXE
Entrant·e (Hautes écoles) et taux d’entrée
Lieu de scolarisation
Par entrant·e on entend toute personne qui s’immatricule pour la première fois à un semestre d’automne
donné à un niveau d’études défini (bachelor, master,
diplôme/licence, doctorat, formation continue) d’un type
de haute école donné (haute école universitaire, haute
école spécialisée).
Une personne peut être comptée plusieurs fois
comme entrant à des niveaux d’études et dans des types
de hautes écoles différents au cours de sa formation.
Le taux net d’entrées représente le pourcentage de
personnes qui, au sein d’une cohorte d’âge fictif, s’immatricule pour la première fois à un certain niveau
d’études, indépendamment de la variation de la taille de
la population ou de l’âge typique d’immatriculation. Il
est calculé en divisant le nombre d’entrants de chaque
âge par la population de cet âge, et en additionnant ces
rapports pour tous les âges.
Étudiant·e·s étrangers scolarisés à l’étranger: personnes
de nationalité étrangère qui habitaient à l’étranger
lorsqu’elles ont obtenu leur certificat d’accès aux hautes
écoles.
Étudiant·e·s étrangers scolarisés en Suisse: personnes
de nationalité étrangère qui étaient domiciliées en Suisse
lorsqu’elles obtenu leur certificat d’accès aux hautes
écoles.
Etudes en cours d’emploi
voir «Mode d’enseignement».
Etudiant·e
Toute personne immatriculée dans une haute école
suisse (HEU et HES) au semestre d’automne 2008/2009.
L’enquête prend en considération uniquement les personnes immatriculées dans les niveaux d’études suivants:
– Licence/diplôme: études vers la licence/diplôme.
Selon des «Directives de Bologne» de la conférence universitaire suisse (CUS), les filières d’études
de licence/diplôme sont remplacées par des filières
d’études échelonnées de bachelor et de master. L’application des nouvelles structures pour l’ensemble des
filières d’études devra être achevée au plus tard à la
fin 2010.
– Bachelor: les études de bachelor comprennent 180
crédits, attribués selon le système européen de transfert et d’accumulation des crédits (ECTS). Cela correspond à une durée d’études moyenne de 3 ans (études
à temps complet).
Mode d’enseignement
Les études HES sont structurées de façon à ce qu’elles
puissent se dérouler à plein temps ou en cours d’emploi.
Dans les HEU, le mode d’enseignement «en cours d’emploi» n’existe pas. Toutes les études HEU sont ainsi considérées comme «à temps complet».
Les études HES en cours d’emploi permettent aux
personnes qui le souhaitent de se former dans une haute
école spécialisée tout en exerçant en parallèle une activité professionnelle. La durée théorique des études n’est
ici pas de trois ans, mais de quatre ans. L’enseignement
tient compte par ailleurs du fait que la plupart des
étudiant·e·s de ces filières exercent déjà une profession.
Au moment de l’enquête, des formations en cours d’emploi étaient proposées dans les domaines d’études suivants: «Architecture, construction et planification»,
«Technique et IT», «Economie et services», «Travail
social», «Psychologie appliquée» et «Formation des
enseignants».
Mode de logement
Les diverses formes de logement sont classées en deux
groupes:
Logement parental: personnes logeant chez leurs parents
Logement indépendant: personnes ayant une autre
forme d’habitation (foyer pour étudiants, colocation,
studio/appartement seul·e, logement avec partenaire et/
ou enfants, autres).
Niveau d’études
Voir «Étudiant·e»
– Master: les études de master comprennent entre 90
et 120 crédits selon les directives de la CUS. La durée
normale des études est de 1,5 à 2 ans à plein temps.
2010 OFS Étudier sous Bologne
123
ANNEXE
Niveau de formation des parents
Renchérissement
Le niveau de formation des parents mesure le plus haut
niveau de formation atteint par l’un des parents de
l’étudiant·e. Il est divisé en cinq catégories:
Afin de permettre des comparaisons financières entre les
enquêtes 2005 et 2009, les sommes 2005 sont présentées aux prix 2009. Elles sont ainsi majorées de 3,7%
pour tenir compte du renchérissement annuel moyen
entre 2005 et 2009.
–Sans formation post-obligatoire
– Degré sec. II: professionnel
–Degré sec. II: général
–Formation professionnelle supérieure
–Université, HES
Subsides d’études
Totalité des bourses et prêts alloués par les pouvoirs
publics, les hautes écoles ainsi que les institutions privées
à but non lucratif à l’exclusion des bourses ou prêts de
mobilité et des prêts bancaires privés.
Profession des parents
Les professions des parents sont groupées selon la
nomenclature suisse des professions 2000 (NSP 2000)
ou selon la classification internationale type des professions (CITP 88 (COM)).
NSP 2000: Dans la NSP 2000, toutes les professions
figurant dans la banque de données des professions de
l’Office fédéral de la statistique, actuellement au nombre
de 18’000 environ (état au début de l’année 2004), sont
groupées dans un ordre hiérarchique. Les chiffres statistiques relatifs aux professions apprises et exercées établis
sur la base des données de différentes enquêtes sont
présentés en fonction des catégories de la NSP 2000.
Cette dernière est subdivisée selon les domaines d’activité (principe d’organisation semblable à celui des branches
économiques, par ex. le domaine des professions de la
construction, le domaine des professions de la santé, etc.).
CITP 88 (COM): La CITP est la nomenclature internationale des professions (CITP = Classification internationale type des professions; version anglaise: ISCO = International Standard Classification of Occupations); la CITP
88 (COM) est la variante de la CITP 88 axée sur les
besoins statistiques propres à l’Union européenne. Elle
permet d’établir des comparaisons au plan international
de statistiques concernant les professions exercées. En
raison de son organisation hiérarchique, elle peut aussi
être utilisée pour des analyses relatives à la structure
sociale de la population.
124
Taux d’entrée
Voir «Entrant·e et taux d’entrée»
C
Sources
Les données utilisées proviennent des relevés suivants
de l’OFS:
• Situation sociale et économique des étudiant·e·s, OFS
• Enquête suisse sur la population active [ESPA], OFS
• Statistique des bourses et prêts d’études cantonaux,
OFS
• Système d’information universitaire suisse [SIUS], OFS
Étudier sous Bologne OFS 2010
Programme des publications de l’OFS
En sa qualité de service central de statistique de la Confédération, l’Office fédéral
de la statistique (OFS) a pour tâche de rendre les informations statistiques accessibles
à un large public.
L’information statistique est diffusée par domaine (cf. verso de la première page
de couverture); elle emprunte diverses voies:
Moyen de diffusion
Contact
Service de renseignements individuels
032 713 60 11
[email protected]
L’OFS sur Internet
www.statistique.admin.ch
Communiqués de presse: information rapide
concernant les résultats les plus récents
www.news-stat.admin.ch
Publications: information approfondie
Données interactives (banques de données,
accessibles en ligne)
032 713 60 60
[email protected]
www.statdb.bfs.admin.ch
Informations sur les divers moyens de diffusion sur Internet à l’adresse
www.statistique.admin.chServicesLes publications de Statistique suisse.
Education et science
Dans le domaine de l’éducation et de la science, trois sections de l’Office ­fédéral de la
­statistique traitent les thèmes suivants:
Section Institutions de formation (BILD-I)
– Ressources et infrastructure (enseignants, finances et coûts, écoles)
– Personnel et finances des hautes écoles (universitaires, ­spécialisées et pédagogiques)
Section Processus de formation (BILD-P)
– Elèves et diplômes (élèves et étudiants, formation professionnelle et examens finals)
– Etudiants et diplômes des hautes écoles (universitaires, ­spécialisées et pédagogiques)
Section Système de formation (BILD-S)
– Perspectives de la formation (Elèves, étudiants, diplômes et corps enseignant de tous
les niveaux de la formation)
– Formation et marché du travail (compétences des adultes, transition de l’éducation
vers le marché du travail, formation continue)
– Système de formation (indicateurs du système de la formation)
– Thèmes spécifiques et activités transversales (p.ex. situation sociale des étudiants)
Ces trois sections diffusent des publications régulières et des études thématiques. Nous
vous invitons à consulter notre site Internet. Vous y trouverez également des informations sur les personnes de contact pour vos éventuelles questions.
www.education-stat.admin.ch
L’enquête sur la situation sociale et économique des
étudiant·e·s a été réalisée pour la deuxième fois au cours
du semestre de printemps 2009. Elle fournit des données
actuelles sur des thèmes liés à la politique des hautes
écoles et des thèmes de société: égalité des chances
dans les études, conciliation entre famille et études, financement et subsides d’études, exercice d’une activité
rémunérée en parallèle aux études. Elle livre également
des informations sur le passage du bachelor au master,
tel qu’il est vécu par les étudiant·e·s.
Avec ces données, l’enquête fournit des indications
importantes sur les conditions-cadre sociales et économiques des études et contribue ainsi aux discussions sur
l’organisation et le financement de la formation dans les
hautes écoles.
N° de commande
255-0900
Commandes
Tél.: 032 713 60 60
Fax: 032 713 60 61
E-mail: [email protected]
Prix
27 francs (TVA excl.)
ISBN 978-3-303-15511-0