AOÛT-SEPTEMBRE 2014 – LE MAGAZINE
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AOÛT-SEPTEMBRE 2014 – LE MAGAZINE
1409XXXX KALBANON 40-41_21x29,7 22/10/14 10:19 Page1 40-41 40 AO Û T - S E P T E M B R E 2 0 1 4 – L E M A G A Z I N E C U LT U R E L D E S A I N T E - S U Z A N N E 3 6 14 30 Hommage à Sudel Fuma Exposition Maloya au Phare de Sainte-Suzanne Accueil de Loisisrs Sans Hébergement Hommage à Emmeline Payet-Coupama 1409XXXX KALBANON 40-41_21x29,7 22/10/14 10:55 Page2 40-41 Exposition Maloya au Phare de Sainte-Suzanne P. 6-7 DÉ TI MO Ces zarboutans qui nous laissent un héritage précieux N ous venons de vivre de grandes émotions en ce début de semestre 2014. Larmes de tristesses et de joies se sont télescopées ces derniers mois. Larmes de tristesses avec les décès des zarboutans : Sudel Fuma, Emmeline Payet, Bazaline Marie-Marthe, plus connue sous le nom de Madame Baba, François Saint-Omer… De grandes pertes qui endeuillent le patrimoine culturel et artistique de La Réunion. Ces zarboutans nous laissent un héritage précieux, il est de notre responsabilité de le faire vivre au quotidien et de le transmettre aux générations futures. La vie est faite, de ces moments tragiques et nous réserve, fort heureusement, de doux moments de bonheur ; à l’instar du premier festival de contes, un festival qui nous a fait pleurer… de joie. S’ouvrir et s’intéresser aux autres, se détendre, rire aux éclats, et oublier le train-train quotidien, ce sont là les objectifs des animations de proximité. Le Karaoké et Les fêtes dan’kartié sont des moments privilégiés pour partager un bon moment en famille ou entre amis. Vous étiez nombreux à y avoir participé et vous le serez d’autant plus lors de la finale, en novembre prochain. Le Challenge Rond La Terre et le Championnat de moringue, disputés au centre Zélindor, referment avec succès, la saison 2014 du moringue à La Réunion. L’occasion de marquer le cinquième anniversaire de l’inscription du maloya au patrimoine culturel et immatériel de l’Unesco. Final du championnat de moringue P. 8-9 Festival de contes créoles P. 10-13 Accueil de Loisisrs Sans Hébergement P. 14-17 Fêt dan’Kartier P. 22-25 La culture, sous toutes ses formes, est également au rendez-vous également à la Médiathèque Intercommunale Aimé Césaire. Retrouvez la programmation dans ce numéro, une invitation à venir dans ces espaces vous documenter ou vous amuser autour d’ateliers ludiques et artistiques. Bonne lecture. LA RÉDACTION Fashion Week au Phare ! P. 26-27 est une publication de la Ville de Sainte-Suzanne Directrice de publication : Patricia COUTANDY • Directeur de rédaction : Bertrand DE BOISVILLIERS Rédaction : Séverine JEANSON Photos : Florelle AGON – François CARRON – Patrice TIAN-VAN-KAÏ – Johan MOUNIEN – Didier ONESIME Séverine JEANSON – Raïssa MEZINO – Sakarapress.com/William CHILDÉRIC • Secrétariat: Raïssa MEZINO • Responsable de la distribution: Jean Luc DALLEAU – Jean Hugues TIAN-VAN-KAÏ • Réalisation et Impression : GRAPHICA • Dépôt Légal No 5939 – Octobre 2014 Imprimé sur papier écologique. 2 numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 Hommage à Emmeline Payet-Coupama P. 30-31 1409XXXX KALBANON 40-41_21x29,7 22/10/14 10:19 Page3 MÉMOIRE HOMMAGE À SUDEL FUMA Lo rond moring Sudel Fuma Le 31 août dernier, la municipalité a rendu un hommage solennel à Sudel FUMA, en baptisant le rond moringue du centre Zélindor, du nom de ce grand Homme. isparu tragiquement en mer le 14 juillet 2014, Sudel FUMA restera une figure éminente de l’identité culturelle réunionnaise. Connu et reconnu de tous, Sudel FUMA était de ceux qui savent créer les conditions pour que chaque Réunionnais s’approprie son Histoire. D Libre penseur, Homme engagé, historien et conférencier exceptionnel, Sudel FUMA a souvent échangé et animé des débats, autour de la période esclavagiste, lors de cérémonies du 20 Décembre au centre Zélindor par exemple, et participé à la prise de conscience de l’identité réunionnaise par le plus grand nombre, notamment par ses contributions au magazine culturel de la ville de Sainte-Suzanne « KALBANON ». Lo Rond Sudel FUMA La date du 31 août n’a pas été choisie au hasard, elle correspond à la finale du Championnat de moringue de La Réunion. Profondément attaché à la culture et à l’identité réunionnaise, Sudel FUMA se passionnait également pour le moringue qu’il définissait comme « véritable soupape de sécurité identitaire ». Il apparaissait comme une évidence, pour la municipalité de Sainte-Suzanne, que le rond moringue du Zélindor s’appelle désormais: « LO ROND MORING SUDEL FUMA ». En sa mémoire, une biographie – non exhaustive – de Sudel FUMA a été également apposée. Autour de la famille FUMA, le maire Maurice Gironcel, les élus, les personnalités politiques, des universitaires, de nombreux militants culturels ont honoré la mémoire de Sudel Henri FUMA. Dans le jardin du centre Zélindor, ces hommes et femmes se sont souvenus, avec émotion, des moments échangés avec l’Historien. Tous, d’un même écho, ont salué les projets et les actions engagés par Sudel FUMA. numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 3 1409XXXX KALBANON 40-41_21x29,7 22/10/14 10:19 Page4 MÉMOIRE Un symbole, un véritable « Passeur d’Histoire » d’Histoire », celui à qui La Réunion doit la vérité sur son passé » a rappelé le Maire, Maurice Gironcel. Le Maloya inscrit au patrimoine immatériel de l’Unesco : La Renaissance du Maloya Dans son discours, le maire, Maurice Gironcel a rendu un vibrant hommage à Sudel Fuma, grand défenseur de la créolité. udel FUMA était un homme engagé, au-delà des actions qu’il a menées, des objectifs qu’il a atteints. Il cherchait constamment à faire fructifier la richesse de l’identité réunionnaise, sa prise de conscience collective. Les motivations de Sudel FUMA étaient celles d’un citoyen responsable, désireux d’agir pour la communauté, de mettre en lumière une partie cachée de l’Histoire de notre île. Défenseur acharné de l’identité et de la culture réunionnaises, son engagement à cette cause était total. Il restera comme un « passeur «S Le rayonnement du moringue a pu se faire grâce à l’investissement de Sudel FUMA. Sa disponibilité et son engagement, en collaboration avec Jean René Dreinaza, ont insufflé la renaissance du moringue à La Réunion. Son travail, ses recherches historiques ont donné, à beaucoup de jeunes, des repères fondamentaux, pour s’approprier l’Histoire de La Réunion. Il savait mobiliser les énergies, les forces autour de son amour pour son pays, pour son île. David Testan, président de l’association ODAS (Office pour le Développement de l'Action Sociale) et moringueur émérite, se souvient de l’homme qu’il définit comme un homme simple et authentique « ma la eu un contact privilégié avec Sudel Fuma, mi souvien d’un échange en Martinique, li la vé parle à mwin d’un projet de film, d’ailleurs li la vé propose à mwin in rôle dans ce projet et comme dans « oui na pwin batay » ma vé dit à li « oui »; mais 2-3 ans après li lé revenu avec le projet bien ficelé et li la fé Dolaine et Morine, respectivement la sœur et la fille de Sudel Fuma, ont remercié la municipalité pour cet hommage rendu à un frère et un père qui est parti bien trop tôt… 4 numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 rappel à mwin la discussion que nou al eu les années précédentes… M’a fini par avoir le rôle de l’esclave Géréon, dans le documentaire-fiction, « Élie ou les forges de la liberté ». Ce film, écrit par Sudel Fuma et réalisé par William Caly, té revient sur la révolte de 1811 à Saint-Leu, ça té un super souvenir et une belle aventure humaine que ma la partagé avec Sudel ». Des anecdotes en Martinique ou encore des soirées autour de feu de bois à Mafate autour du moringue, David Testan garde en mémoire de nombreux moments de par tages avec Sudel Fuma. Pour lui, l’Historien était un homme de l’ombre, ses ouvrages sur le moringue laisseront un héritage inestimable aux moringueurs de l’île. « Nou peut que remercier à li sur le long travail que li la fé autour du moringue, c’est un peu grâce à li que le moringue y existe encore à La Réunion » Un Zarboutant nout kiltir Un documentaire-hommage, intitulé « La Ville de SainteSuzanne rend hommage à Sudel Fuma, Zarboutant nout kiltir », réalisé par l’équipe Web du service communication, a été diffusé tout au long de la cérémonie. Un court-métrage réalisé à partir de vidéos personnelles et d’interviews réalisées dans le cadre des conférences-débats animées par Sudel Fuma. Sur ce documentaire, on pouvait voir des témoignages affectueux, d’amis, du maire Maurice Gironcel, à l’égard de Sudel Fuma. Des personnalités qui rendaient hommage, en toute simplicité, à l’homme qu’ils ont connu. Une projection émouvante notamment avec l’interview de Sudel Fuma, réalisée dans le cadre du 20 décembre, au centre Zélindor de la Marine, dont vous retrouverez dans l’encadré une retranscription. Sudel Fuma dans les écoles pour que les jeunes soient les gardiens de sa mémoire À travers ses ouvrages, ses recherches, Sudel Fuma, laisse aux Réunionnais, un patrimoine culturel unique. Un patrimoine que nous devons préserver et transmettre à la jeune génération. La municipalité de Sainte-Suzanne envisage donc, lors des prochaines programmations TAP – Temps d’Activités Périscolaires – avec les animateurs de nos 14 écoles, de décliner des activités autour de Sudel Fuma (exposition, biographie…) pour que les jeunes enfants se souviennent et s’approprient, à leur tour, le travail colossal laissé par l’Historien. « Il nous incombe aujourd’hui de donner au souvenir de Sudel FUMA, une valeur d’exemple. Pour faire vivre son œuvre, c’est à nous de reprendre le témoin et de poursuivre dans la direction qu’il nous a indiquée. En entrebâillant une porte sur le passé, Sudel FUMA nous laisse les portes ouvertes sur l’avenir. Sudel FUMA, qui a su faire la lumière sur une partie obscure de notre Histoire, ne sera jamais oublié, il sera à jamais présent dans notre mémoire collective » souligne le maire Maurice Gironcel. L’hommage à Sudel Henri FUMA a été très solennel, émouvant et rempli de messages d’amour, il a été néanmoins simple, à l’image de l’homme, accessible, souriant et… authentique. Et comme le dit tout aussi simplement le jeune collégien Clément Bornéo, la voix-off du film : « Cher M. Sudel FUMA, Merci d’avoir contribué à faire des Réunionnais, Un PEUPLE en nous révélant notre Histoire. Vous nous avez donné une Identité. Merci MONSIEUR ! » 1409XXXX KALBANON 40-41_21x29,7 22/10/14 10:19 Page5 MÉMOIRE La diffusion du film « Sainte-Suzanne, rend hommage à Sudel FUMA, un zarboutan nout kiltir » a été un moment fort en émotion… L’entrée dans « LO ROND MORING SUDEL FUMA » s’est faite par des chants et spectacles de moringue avec les membres de l’association ODAS. Ultime hommage à Sudel Fuma… Extrait de l’interview de Sudel Fuma réalisé dans le cadre des festivités du 20 décembre 2013 « La plupart de nos ancêtres, c'est-à-dire 80 % de cette population réunionnaise, était ignoré, oublié, effacé du fait que ces ancêtres étaient des esclaves, voire même des engagés, parce que « autant les engagés que les esclaves » ont été occultés dans l’histoire coloniale et donc aujourd’hui il est important de se rappeler de cette Histoire de nos ancêtres parce que sans eux, nous, vous, moi, nous ne serions pas là, tous les réunionnais n’en seraient pas là d’une part, parce que ces ancêtres nous ont légué un héritage. Héritage extraordinaire venu d’Afrique, malgré les moments très difficiles… Histoire de l’esclavage, de la souffrance, de l’humiliation, de la maltraitance mais malgré cela ces personnes se sont battues… Aujourd’hui, il est nécessaire de se rappeler, d’autant plus que c’est notre culture et il ne faut pas oublier que la culture réunionnaise est issue de la culture a f r i c a i n e et m a l ga c h e e n g r a n d e majorité, nous avons pratiqué, pendant longtemps, le culte de nos ancêtres. Le catholicisme est arrivé, a effacé un peu tout ça mais on a quand même pratiqué la double religion pendant de longues années et puis certains ont perpétué cette religion du culte des ancêtres. Cette religion des ancêtres est en nous, donc aujourd’hui, que nous nous rappelions l’histoire de nos ancêtres c’est légitime et c’est très important pour tous les Réunionnais. » Le Maloya « Cette musique réunionnaise, ce maloya, a été portée par les zarboutants de la culture créole, à l’époque dans un contexte extrêmement difficile et même si on dit que le Maloya était interdit par la loi Non ! Car ce Maloya n’a jamais été interdit par des textes juridiques mais dans la pratique Oui, parce que les autorités ne toléraient pas l’expression culturelle qu’était le Maloya car il faut le rappeler, le maloya, était une expression de résistance… » Extraits du Livre d’Or… numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 5 1409XXXX KALBANON 40-41_21x29,7 22/10/14 10:19 Page6 WEEK-END MALOYA EXPOSITION MALOYA AU PHARE DE SAINTE-SUZANNE La force du Maloya Mirella Revask, Bernard Batou et Micheline Lebon de l’ASMR ont accueilli avec enthousiasme les participants de ce week-end maloya. L’Association Sauvegarde de la Mémoire Réunionnaise - ASMR -, l’association Codem et le Collectif les Amis du Phare et la municipalité organisaient un week-end maloya à Sainte-Suzanne. Une grande exposition intitulée « La Force du Maloya » était proposée au phare de Sainte-Suzanne, il s’agissait d’un hommage à François StOmer, grande figure culturelle et du maloya décédé en juin dernier mais aussi une exposition axée sur les grandes mémoires vivantes du maloya comme Firmin Viry, Françoise Guimbert, Gramoun Sello, Nathalie Natiembé, La famille Gado, Simon Lagarrique entre autre… 6 numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 Beaucoup de familles de Sainte-Suzanne et d’ailleurs ont profité du week-end Maloya pour visiter la tour du Phare. Émotion garantie ! 1409XXXX KALBANON 40-41_21x29,7 22/10/14 10:19 Page7 WEEK-END MALOYA n y découvre François St-Omer que l’écrivain Bernard Batou avait interviewé l’année dernière dans le cadre de l’organisation du Village Maloya. « C’est un grand militant culturel, fier de son pays qui m’a raconté son parcours, sa vie pour le maloya, pour la défense de l’identité culturelle réunionnaise. Il aimait transmettre son savoir et partager les grandes valeurs de la vie. Le maloya a bercé toute sa vie ; A nous maintenant de continuer de faire vivre sa mémoire », déclare Bernard Batou. O « Nou peut pas parler La Réunion sans le maloya. Mon maloya lé engagé, li amène vers l'épanouissement et la liberté des Réunionnais pou son développement. Mi utilise la puissance des mots créoles. Le maloya c'est une force terrible. Quand mi chante maloya, moin lé impressionné de la réaction et du comportement du public. Zot i retrouve azot dans le maloya, zot lé fièr et zot i lèv la tête » peut-on lire dans cette belle exposition. Balade patrimoniale au cœur du centre-ville historique En parallèle, l’ASMR proposait une randonnée patrimoniale pour découvrir l’Histoire de Sainte-Suzanne à travers les lieux de mémoire et des personnages qui ont marqué le territoire. Une balade originale Qui « Sa la dit Maloya la fini mort, sa la dit Maloya le pli gayar ??? » le Maloya de Françoise Guimbert a résonné dans les jardins du phare et non li lé pa mort, ça l’identité créole ! qui avait pour circuit: le centreville avec l’Histoire du cœur de ville, la visite de Trois Frères, quar tier agricole, mémoire vivante, l’histoire du Rwa Kaf, la Stèle Edmond Albius avec l’histoire de la vanille et la réhabilitation de la mémoire d’Edmond Albius, l’embouchure de Village Desprez avec la fabrication de vouves et pêche traditionnelle, la Gare du Chemin de Fer avec le Ti Train lontan, le sentier littoral sous le tunnel du phare et un retour au phare avec visite de la tour du Phare. Une randonnée patrimoniale qui a connu un franc succès. Tout au long du week-end, diverses animations ont été proposées : ateliers maloya, artisanat, peinture, démonstration de moringue avec l’association Odas etc. Un weekend qui ne pouvait se conclure sans son Grand kabar. Kiltir, Baba Kool Maloya, Diatsika Maloya, Fanal Loker-Lorysine, Koulèrmonnasyion, Zénération nou lé la, Jimmy Toave, Emmanuelle Peters, Françoise Guimbert, Willy Phileas et Lindigo ont donc refermé en apot héose ce week–end Maloya. Le temps d’un week-end, le Maloya, la force d’une nation, a ensoleillé le site du Phare, ici avec le groupe Lindigo. Le grand Kabar maloya a fait soulever le public conquis par les sons des roulèrs, djémbés, kayambs… Une exposition « La Force du Maloya » avec des portraits d’artistes qui chantent le maloya. Une exposition appréciée des élues de la municipalité. Marie de Saint-Denis a participé à la visite guidée « j’ai découvert l’origine des Trois-Frères, j’ai appris l’Histoire d’Edmond Albius, c’était un enrichissement personnel, je sors de cette manifestation le cœur rempli d’émotion car je pensais connaître mon pays mais j’apprends encore et encore ; merci à tous les organisateurs… » numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 7 14100136 KALBANON 40-41_21x29,7 27/10/14 10:33 Page8 NOUT KILTIR Finale du championnat de moringue Ci-dessous, le nom des vainqueurs des finales du championnat : Bas du formulaireMoutoussamy Kenny (Sainte-Suzanne), Testan Ericka (Sainte-Suzanne), Romesco Zoellyne (Sainte-Suzanne), Ivara Alexandre (Port), Corodji Fahadi (Saint-Pierre), Fessard Adeline (Sainte-Suzanne), Copayer Mathieu (Sainte-Suzanne), Saindou Ijack (Saint Pierre), Romesco Landry. À noter que les filles sont de plus en plus présentes et se passionnent durablement dans la pratique du moringue, comme le prouvent les finalistes du « Galo », Rachelle, Claire Orlane et Lia. L’hommage rendu à Sudel Fuma, le 31 août dernier, s’unissait à la finale du championnat de moringue 2014 au Centre Zélindor. La compétition a consacré pas moins de dix combattants, qui se sont distingués dans ce sport mêlant à la fois danse et lutte, gymnastique et musique. u son des percussions, les lutteurs sont entrés dans « Lo Rond Moring Sudel Fuma » en se défiant du regard avant d'entamer leur danse guerrière. Une cinquantaine de compétiteurs était rassemblée pour s'adonner au A moringue. La compétition a rassemblé différentes catégories de combattants, pour des affrontements dans un esprit fair-play en toute convivialité. L’émotion était palpable… Quelques heures auparavant, le maire Maurice Gironcel baptisait ce rond moring Dans le championnat de moringue, les compétiteurs se défient autour de deux rounds de combats d’une durée de 1’30mn, suivi d’1 round de gymnastique d’une durée de 1’30mn. Au terme de l’affrontement, si il y’a égalité en terme de points, les moringueurs se départagent par la musique. Les instruments de musique imposés sont le djembé et le doumdoum. Les juges, répartis aux quatre coins du rond, attribuent des points en fonction des coups portés et des figures de gymnastique, dont voici quelques détails : 8 numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 du nom du grand historien Sudel Fuma. Les moringueurs se sont investis d’un double objectif, remporter le titre tant convoité de champions de moringue de la Réunion et rendre hommage à Sudel Fuma, l’Homme passionné par le moringue et grand défen- seur de la créolité. Pour rappel, le moringue trouve ses origines en Afrique, et a été « importé » à La Réunion par les esclaves. Cette discipline sportive a en tout cas traversé les décennies et est pratiquée par des milliers d'adeptes sur l'île. 1. Avant toute compétition, les combattants démarrent par le « rituel ou la figure Batay Coq », une figure aérienne qui donne le tempo du combat. 2. Coup de pied bas : 1 point 1409XXXX KALBANON 40-41_21x29,7 22/10/14 10:19 Page9 NOUT KILTIR 3. Coup de pied tête : 3 points 4. Coup de pied médian : 2 points une 8e édition qui a rassemblé plus de 100 moringueurs venus de toute l’île au centre Zélindor de la Marine. Challenge Rond la Terre 5. Gymnastique, Roues deux mains ou équilibre sur une main : 1 point 6. Gymnastique, saut de tête : 2 points 7. Gymnastique, salto/fleep : 3 points Le Challenge Rond la Terre, qui s’est tenu en juillet dernier, a tenu toute sa promesse. Organisée par la Ville, en partenariat avec l’OCTL et le Comité Réunionnais de Moringue, la 8e édition a rassemblé près d’une centaine de moringueurs au Centre Zélindor de Moring et de Boxe Française. Une manifestation qui a permis de découvrir la pratique du moringue à travers des « galos » et une compétition par équipe. Des écoles, venues des quatre coins de l’île ont pris d’assaut le rond moring. Des équipes de Saint-Pierre, du Port, de Petite Île, de Saint-Paul, de Saint-André, de Saint Denis, et bien évidemment de Sainte-Suzanne se sont affrontés en toute fraternité. Une huitième édition, qui, avait une couleur particulière, puisqu’elle revêtait les couleurs du Brésil et de la Capoeira, en adéquation avec la coupe du monde de football, qui touchait à sa fin… Des expositions, des ateliers d’initiation/découverte et des ateliers jeux autour de ce thème ont été proposés. Pour clôturer la manifestation, un échange énergique entre des moringueurs et des capoeiristes a été proposé, de même qu’une prestation du groupe musical Zétincel Maloya et des acrobates de New Gravity. Un challenge Rond La Terre artistique et acrobatique qui vous donne, d’ores et déjà, rendez-vous en juillet 2015. 8. Gymnastique, le poirier : 2 points Exposition, ateliers d’initiation, de jeux autour de la Capoeira ont agrémentés ce challenge. Sur cette photo on peut découvrir l’œuvre originale en papier mâché réalisé par les élèves de la CLIS (Classe pour L’Inclusion Scolaire) de l’école de La Marine. Chapeau aux artistes ! numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 9 1409XXXX KALBANON 40-41_21x29,7 22/10/14 10:19 Page10 NOUT KILTIR FESTIVAL DE CONTES CRÉOLES Kriké kraké, kosa la s’passé ? « Mesdames et Messieurs de la Société » (comme le disent les conteurs), la ville de Sainte-Suzanne ek Daniel Honoré la organisé un août dernier, un grand « festival de contes créoles », ça té in l’évènement té gayar, tous les soirs, dan’sak kartié pendant in somèn band’ conteurs la ni rakont z’histoir… néna té fé rir’la bouche, dotr’ té fé monte frisson mais dan’chaq zistoir la vé in moral. Kriké Kraké… À Deux-Rives, Johan Mounien, jeune conteur, a offert une prestation remarquée et remarquable ! ls étaient plus d’une vingtaine de conteurs péi, d’ici et d’ailleurs, à se relayer sur le devant de la scène, durant cette semaine dédiée aux contes. Le conte sous toutes ses formes : humoristique, dramatique, ef frayante, injuste, incroyable, irréaliste… mais à chaque histoire, sa morale. Une morale qui nous interpelle et nous laisse, bien souvent, dans nos propres réflexions. Cet éveil de conscience, qu’il soit individuel ou collectif, on le doit à la persévérance d’un conteur - qui a fait du conte son sacerdoce Daniel Honoré. Un projet soutenu et applaudi par la municipalité qui accorde toute sa place à la tradition orale, pilier de la transmission du patrimoine culturel de La Réunion. À terme, Sainte-Suzanne fera de ces soirées de conte ‘grand racontaz’ un rendez-vous incontournable inscrit dans sa programmation I En maître de cérémonie de ce premier festival de contes créoles, Daniel Honoré, grand défenseur de la langue créole… Notre conteuse la cour, Gaëlle, a su captiver son public avec des histoires romanesques… 10 numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 culturelle. Tous les soirs, un public nombreux, est venu partager, rêver, applaudir les artistes, jusqu'à monter sur scène et devenir le temps d’un instant le héros, la sorcière, le prince charmant, Ti Jean… Un public donc très participatif qui a pris plaisir à endosser le rôle de ces personnages légendaires. Des Zarboutans nout kiltir « Dernièrement nous avons honoré la mémoire d’Edmond Albius au travers de notre manifestation « Fête de la Vanille » car, promouvoir son territoire, c’est valoriser les personnalités, les savoir-faire et les ressources qui composent l’image de Sainte-Suzanne. Cette nouvelle animation de proximité marque notre engagement à développer la culture, sous toutes ses formes. Le conte qui 1409XXXX KALBANON 40-41_21x29,7 22/10/14 10:19 Page11 NOUT KILTIR Andrée Désire, conteuse Dans chaque zistoir que mi raconte, néna une morale qui interpelle le public sur le « oublie pas out racine… oublie pas nout racine », l’élément que mi ve fé ressortir c’est la solidarité, de nos jours lé important que nou tout’ i donn’ à nou la main pour faire que demain soit meilleur. repose avant tout sur l’humain devrait s’inscrire dans le créneau du développement durable. À Saint-Suzanne, nous avons d’illustres conteurs : Roger Valliamee, Daniel Honoré, Claris Siampirave, Johan Mounien, Gaelle, et bien d’autres, des véritables passeurs d’Histoire. La nouvelle génération de conteurs, présents également sur ce festival, nous a fait la promesse d’une belle découverte patrimoniale. Des Zarboutants qui œuvrent pour la défense de la culture créole! La municipalité soutient activement ce projet culturel innovant pour la sauvegarde de la culture et de l’identité créole » relate le maire, Maurice Gironcel. À koz in conte créole ? La Réunion a accueilli son dernier festival de contes il y’a plus d’une décennie. Pour Daniel Honoré, Sainte-Suzanne est la terre de prédilection du conte créole. C’est sur ce territoire que la passion et l’amour du conte lui a été transmis par un certain ‘Rwa Kaf’, de son vrai nom Gérose Barivoiste « Na point de peuple, si na point de fierté et nout fierté nou retire également des personnages légendaires, des mythes, des héros que la construit notre pays. Un peuple y conné pas son zistoir, y peut pas avancer. Le rôle de ce band’ conteur romans est d’enrichir la culture d’un peuple. À Sainte-Suzanne, cette pratique culturelle a été portée par des illustres ambassadeurs, depuis toujours. Lo Rwa Kaf, nou koné a li, pour la plupart comme un fervent défenseur du maloya mais c’était aussi un véritable gardien de la langue créole, au travers des histoires qu’il aimait raconter. Mwin que la assisté, à de nombreuses fois à ces représentations de contes et ben, mi peu assuré que c’était le Monsieur du conte créole et puis son ami Roger VALLIAMEE que l’a également accompagne Lo Rwa, dans les années 1970, pour faire partager ces histoires que lé transmis maintenant, de génération en génération. Ce festi- val de contes est un peu un hommage, à ces grands défenseurs de la langue créole » nous confie Daniel Honoré. Au traver s des st ages de « Rakontèr Zistoir » qu’il a initié avec l’association UDIR (Union pour la Défense de l’Identité Réunionnaise), Daniel Honoré a fait renaître le conte, dans toute sa splendeur. SainteSuzanne possède,aujourd’hui, un vivier de conteurs formés, cette nouvelle génération de conteurs qui mélangent avec brio modernité et authenticité dans leurs zistwars. Francine, Jocya et Bertha « Ce festival à Bagatelle té super, nou lé vraiment ravies car i fé reviv’en nous des émotions quand nout’parents té raconte à nou zistoir lontan ; nou souhaite que y renouvelle car y passe trop vite et nou la trouve ça vraiment enrichissant. Merci tout domoune ke la eu l’idée de mett’ça en place. Bravo à eux ! » numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 11 1409XXXX KALBANON 40-41_21x29,7 22/10/14 10:19 Page12 NOUT KILTIR Selon la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel adoptée par l’Unesco en 2003, le patrimoine culturel immatériel désigne « les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire – ainsi que les instruments, objets, artefacts et espaces culturels qui leur sont associés – que les communautés, les groupes et, le cas échéant, les individus reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel ». En ce sens, le conte est un composant indissociable du patrimoine culturel immatériel de la Réunion. Véhiculé par la mémoire orale, les contes et légendes tirent leurs racines dans le peuplement de la Réunion. En effet, le créole réunionnais résulte du brassage du français, du malgache, de l’indien, du chinois, de l’indo-portugais, du bantou, de l’anglais… langues d’origines de ces ethnies à partir du XVIIe siècle. Nos ancêtres venus des quatre coins du globe, ont donc certainement apporté dans leurs malles et dans leur tête les contes et légendes de leurs pays natals. Pour l’esclave ou l’engagé privé de toute attache culturelle avec leur pays, cette pratique était essentielle. Ils pouvaient, le temps d’une histoire, s’évader de ce quotidien cruel et permettre à leur descendance de garder le lien avec la terre des ancêtres. Jusque dans les années 60, les moments privilégiés de cette tradition orale, s’articulaient dans plusieurs cadres. La famille se réunissait devant le lit de l'aïeule pour écouter presque religieusement les contes de la « gramoun » ou encore, les journaliers agricoles, les ouvriers et les petits planteurs se retrouvaient le soir autour des « rakontèr zistoir ». L'arrivée de la télévision, en 1964, contribuera à transformer le rapport à la tradition orale. Après le mouvement de renouveau de la culture réunionnaise des années 1970, on assiste, aujourd'hui, à un retour en force de l'art de conter. Amélie a assuré l’intermède musical durant cette semaine de contes : « y fé 6 ans que mi chante, participer à ce festival m’a permis de me produire devant un nouveau public, d’ailleurs mi remercie Maman car c’est elle qui écrit toutes mes chansons, ce festival de contes était vraiment agréable, à la vue et à l’écoute, les conteurs lé té entraînant et spontané ; pour une première eh ben lé réussie ! y fo remett’ça car ce festival lé un plus pour la culture réunionnaise ». Léo cache, sous son chapeau, de véritables histoires tragi-comiques mais tellement raffinées et drôles qu’on ne s’en lasse pas. À Village Desprez, le public est venu, nombreux, partager le voyage des conteurs vers leur monde imaginaire… 12 numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 1409XXXX KALBANON 40-41_21x29,7 22/10/14 10:19 Page13 NOUT KILTIR Pour Sully Andoche, « le conte y doit gagn’in place dans l’éducation , « in mangé pour le cœur, in mangé pour l’esprit » comme disait Alain Peters. Lo Rwa kaf c’était mon bon dié conteur, Daniel Honoré lé mon repère… Mi aime le concept que Daniel l’a instauré, ici, sur Sainte-Suzanne, lé vraiment gayard ! » Sully Andoche la fé rir’tout domoun’ à la Marine. Daniel Hoareau, aime quant à lui, improviser, pour lui « mi koné le squelette de mon zistoir mais y faut toujours laisse une place à l’improvisation, mi aime l’échange, cette interactivité avec le public… quelquefois dans le jeu, y déborde un peu, mais lé toujours fait dans le respect de la personne qui se prête au jeu. Le conte néna cette facilité de décompresser une situation tendue, li apaise les conflits ; et puis lé tellement agréable de provoquer des réactions à chaud du public, émotion, amusement, surprise… En tout les cas, à Sainte-Suzanne néna un bon public ! » Merci aux conteurs Eric LAURET, Andrée DESIRE, Gaëlle FAMANDRIA, Claris SIAMPIRAVE, Christophe L AN YAN FOCK, François NARAYANIN, Johan MOUNIEN, Alexandrine DIJOUX, Benjamine CADET, Eric LEBEAU, Beurty DUBARD, Véronique INSA, Anny GRONDIN, Gregory Ilan, Sully ANDOCHE, Daniel HOAREAU, Shanel HUET, Jean Bernard IFANOHIZA, Léa VARON, Sergio GRONDIN, Alexandrine SAVOURY, Stéphane THOMAS Merci aux artistes Les conteurs, lors de la première à la Médiathèque, ont renoué le public avec le conte, tous ont su donner le meilleur sur scène. Marcel REFAMIHA, Patrick CALIMOUTOU, Amélie BURTAIRE, Claris SIAMPIRAVE numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 13 1409XXXX KALBANON 40-41_21x29,7 22/10/14 10:19 Page14 DOSSIER RÉTROSPECTIVE Accueil de Loisisrs Sans Hébergement “ALSH” Du 15 juillet au 1er août 2014, différents Accueils de Loisirs Sans Hébergement – ALSH – ont été mis en place sur le territoire. Des accueils pour le jeune public, 6-12 ans, organisés par la Caisse des Écoles de Sainte-Suzanne via le Contrat Enfance Jeunesse avec la CAF et des accueils pour le très jeune public, 3-5 ans, proposés par le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS). Les animateurs font preuve d’ingéniosité pour captiver l’attention des enfants, un travail rigoureux et apprécié de tous ! endant 15 jours, plus de 650 marmailles ont foulés les portes des écoles primaires et maternelles de la commune. Tous, petits et grands, partageaient le même objectif : profiter pleinement des activités proposées par les animateurs. Les enfants se sont amusés autour des thématiques : développement durable, l’engagement P citoyen et l’identité culturelle. Pour mieux les sensibiliser au thème de l’identité culturelle, des visites pédagogiques ont été proposés. Les enfants ont pu ainsi découvrir le musée Léon DIERX, le Muséum histoire naturelle, l’Artothèque, la Médiathèque Intercommunale Aimé Césaire, le Jardin Botanique des Mascareignes et le Centre Zélindor à La Marine. 14 numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 À cela s’est ajouté d’autres moments de détente, comme la journée à Festibonbon, la journée sur la culture réunionnaise avec les prestations artistiques du groupe Zanaka Maloya et les danseuses tamoules ou encore la journée intercentre au Bocage et les spectacles de clôture. Le fonctionnement de ces AL SH a donc été assuré par du personnel qualifié (B.A.F.D, B.A.F.A, stagiaire B.A.F.A…), comme le prévoit la réglementation en vigueur. Des vacances réussies dans la bonne humeur avec une bonne dose d’humour et de professionnalisme. À renouveler, à l’unanimité ! Retour en images sur quelques temps forts 1409XXXX KALBANON 40-41_21x29,7 22/10/14 10:21 Page15 DOSSIER RÉTROSPECTIVE Centre HEVA “Identité culturelle” Atelier Ti Caz’ Lontan Visite au Phare de Sainte-Suzanne Ambiance Maloya Centre JOSE BARAU “Mélange des cultures artistiques : le Maloya et la danse tamoule. L’art du mieux vivre ensemble” numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 15 1409XXXX KALBANON 40-41_21x29,7 22/10/14 10:22 Page16 DOSSIER RÉTROSPECTIVE Centre LES BAMBOUS “Développement durable” Un Phare réalisé avec du matériel de récupér ation. Bravo les artistes Un Totem coloré. Réalisation d’une maquette représentant la place central e du quartier de Bagatelle. Ambiance assurée avec le limbo ! 16 numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 1409XXXX KALBANON 40-41_21x29,7 22/10/14 10:24 Page17 DOSSIER RÉTROSPECTIVE Centre THERESE DAMOUR “Engagement citoyen” Zumba géante ! Découverte du patrimoine historique. Visite du marché forain. Centre VICTOR HUGO “Des animations conformes aux thématiques développées dans les Temps d’Activités Périscolaire” . Pêche à la ligne pour l’agilité La course goni pour l’endurance. Jeux de la moque pour la précision. ur La danse po e. spac maîtriser l’e numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 17 1409XXXX KALBANON 40-41_21x29,7 22/10/14 10:24 Page18 DOSSIER RÉTROSPECTIVE Fête de la musique Organisée par la Commune de Sainte-Suzanne en partenariat avec l’Office de la Culture et du Temps Libre – OCTL – la musique était en fête le 21 juin dernier. Entre échanges avec les artistes à la Médiathèque Aimée Césaire, projection de film et atelier de réalisation d’un phonographe en papier. L’heure était à la rencontre et le public était au rendez-vous. lèves, amateurs, professionnels se sont succédés sur scène pour le plaisir des mélomanes. Un libre espace d’expression pour musiciens de tout bord agrémenté d’un concert de l’Orchestre Réunionnais d’Harmonie. Le reste de la commune n’a pas été oublié. Avec le plateau É musical organisé par le service animation au Bocage et l’association « Culture mélangé ». Une ambiance de rappeurs locaux avec Sergent, Uniteam, du Maloya aux rythmes malgaches avec Zanaka et ses danseurs. Radia Séga et des artistes mauriciens ont clôturé cette soirée aux multiples 18 numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 couleurs. Car la fête de la musique c’est aussi ce lien tissé avec nos îles voisines. Sainte Suzanne, ville culturelle mais aussi, ter re de métissage. Un second plateau était installé au rond-point de l’école Thérèse Damour à Quartier Français. S’y sont succédés Wako, Baga streets, Équinoxe, Mirage. Lovanahe était aussi de la partie, ainsi que Soleil du Sud et Chut’ Niagara. Une édition millésimée. Un public nombreux qui s’est déhanché au rythme des percussions et des sons électro. Rendez-vous est pris pour l’année prochaine ! 1409XXXX KALBANON 40-41_21x29,7 22/10/14 10:25 Page19 DOSSIER RÉTROSPECTIVE Karaoké La municipalité continue sa politique d’animation de proximité avec la mise en place des soirées karaoké. Initiée en 2012, l’animation nocturne a trouvé sa place dans les quartiers. Vous êtes nombreux à plébisciter le service animation lors de leur passage dans votre secteur. Dernièrement, les habitants des quartiers de Commune Ango, Deux-Rives, Bras Pistolet, Bel Air, Centre-ville et Commune Carron ont donné de la voix. Pour participer au karaoké, rien ne sert de s’égosiller, il faut : une bonne dose de courage, choisir LA bonne chanson, prendre une bonne respiration, gonfler le torse, et se lancer et surtout y prendre du plaisir. Au final, les jurys seront impressionnés de votre prestation ! Une expérience à renouveler pour un grand nombre d’entre vous. “Vous êtes FORMIDABLE, FOR-OR-MI-DA-BLE !” La preuve en photos CENTRE VILLE Moment de détente et de plai sir ! En famille ou entre amis. De la bonne humeur même les délibérations. dans numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 19 1409XXXX KALBANON 40-41_21x29,7 22/10/14 10:27 Page20 DOSSIER RÉTROSPECTIVE DEUX RIVES l. Un Karaoké convivia BRAS PISTOLET BEL AIR par Les récompenses offertes . les élus de la municipalité La finale en novembre pro chain. 20 numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 1409XXXX KALBANON 40-41_21x29,7 22/10/14 10:29 Page21 DOSSIER RÉTROSPECTIVE COMMUNE ANGO Malgré le froid, les habitan ts ont donné de la voix… BAGATELLE chaine ! Rendez-vous à l’année pro Finale du Karaoké 2014 Samedi 29 nov. 2014 à la Salle des fêtes Lo Rwa Kaf numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 21 1409XXXX KALBANON 40-41_21x29,7 22/10/14 10:29 Page22 DOSSIER RÉTROSPECTIVE Fèt dan’kartié Depuis 2012, la municipalité a relancé le concept des « Fèt dan’kartié » sur tout le territoire. Une initiative saluée par tous, résidents ou amis de passage. C’était au tour des quartiers de Deux-Rives, La Marine, Village Desprez et Bagatelle de s’animer avec des ateliers sous le signe de la faune et de la flore locale. Une manière ludique de renouer avec notre patrimoine en allant à la découverte des nos plantes endémiques. Mais aussi en « rodant les goyaviers » ou en s’entraînant à la « chasse tangue ». De nombreux stands gratuits pour petits et grands, dans la bonne humeur et animé par des groupes de quartier tels que le groupe Baga-Street à Bagatelle ou encore Ti Marc à la Marine. De la culture, certes, mais également un volet gastronomie avec les concours plats créoles et gâteau lontan. Retour sur ces Fêtes dans les quartiers de Sainte-Suzanne ! Fèt dan’kartié Bagatelle MICRO-TROTTOIRS M. Le Maire et les élus ont remis des récompenses aux heureux gagnants des concours de cuisine, de plantes. C’est le « cari manioc » de Mme Copayer Berthe et le pâté créole nature de Mme Leriche Christine qui ont ravi tous les suffrages. Pour le bonheur des papilles ! Dans une autre catégorie, Mme Revas Océane a prouvé ses talents d’horticultrice avec sa majestueuse orchidée pour le concours de plantes. Olivier (12 ans), Brice (12 ans) et Mathieu (14 ans) « La fête est chouette. Il y a des activités intéressantes. Lé anform! On a appris à reconnaître les plantes endémiques dont certaines sont en voie de disparition comme le « café marron » et les « fleurs jaunes ». Une belle initiative qui fait vivre notre quartier. » Marie ADELYS « C’est très bien pour les enfants car cela anime le quartier. D’ailleurs mon fils Thomas s’amuse tellement qu’il ne veut plus sortir des jeux gonflables. Ce serait bien de refaire cela plus souvent, si possible à un rythme d’une à deux fois par mois. Les enfants sont vraiment ravis. » Le groupe BagaStreet ont assuré la partie musicale. 22 numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 1409XXXX KALBANON 40-41_21x29,7 22/10/14 10:29 Page23 DOSSIER RÉTROSPECTIVE Fèt dan’Kartié Commune Carron Fèt dan’kartié Village Desprez Achard et brochette de poulet. Carry tangue. Carry poulet. Civet la patte cochon. Gâteau patate, ça lé bon ! numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 23 1409XXXX KALBANON 40-41_21x29,7 22/10/14 10:30 Page24 DOSSIER RÉTROSPECTIVE Fèt dan’Kartié La Marine 24 numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 1409XXXX KALBANON 40-41_21x29,7 22/10/14 10:30 Page25 DOSSIER RÉTROSPECTIVE Fèt dan’Kartié Deux-Rives numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 25 1409XXXX KALBANON 40-41_21x29,7 22/10/14 10:30 Page26 MODE Fashion Week au Phare ! Micheline Lebon, présidente de l’ASMR (Association Sauvegarde de la Mémoire Réunionnaise) a présenté en août dernier sa toute première collection de prêt à porter. Des créations originales, des tenues folkloriques aux influences locales avec une petite touche glamour aux couleurs maritime, floral, maloya etc. Des créations élaborées dans le cadre de l’atelier couture mise en place par l’association. 26 numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 1409XXXX KALBANON 40-41_21x29,7 22/10/14 10:30 Page27 MODE numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 27 1409XXXX KALBANON 40-41_21x29,7 22/10/14 10:30 Page28 JOURNÉE DU PATRIMOINE « Nout’ mode de vie, nout’ zistwar, nout savoir fèr : nout’ Patrimoine » Lors de la 31e édition des Journées du Patrimoine, en septembre dernier, la municipalité de Sainte-Suzanne, en collaboration avec l’Office Communal du Temps Libre et le Comité Citoyen, a mis en place une journée d’animation autour du patrimoine matériel et immatériel des différents quartiers de Sainte-Suzanne au Centre Zélindor de Moringue et de Boxe Française. ette journée était aussi l’aboutissement du projet « Café citoyen intergénérationnel » qui a été réalisé dans tous les quartiers de la commune en partenariat avec le Comité citoyen de Sainte Suzanne par l’intermédiaire des jeunes volontaires civiques. Une journée qui avait pour but de permettre aux plus grands nombres d’avoir accès à la culture et de valoriser le patrimoine local. L’exposition des objets C lontans a fait bonne sensation, les participants ont pu ainsi découvrir ou redécouvrir la richesse de notre patrimoine matériel. Bien évidemment, le patrimoine se dévoile aussi dans la musique alors pour rappeler que le Maloya est inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO depuis 2009, le groupe Destyn et bien d’autres artistes ont clôturé cette journée du Patrimoine au centre Zélindor. 28 numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 1409XXXX KALBANON 40-41_21x29,7 22/10/14 10:30 Page29 5e ÉDITION DU FESTIVAL Kaloobang 2014 Dans le cadre de la 5e édition du Kaloobang Festival, des ateliers et des concerts gratuits en partenariat avec la Cinor étaient organisées au Bocage en ce dimanche 28 septembre. eux de couleurs et de construction, snack, gonflables pour les enfants. La fête a investi le stade. Et sur le plateau, spectacle « Roule Séga » au rythme des percussions, des choristes et des danseuses. Du son bien de chez nous, mais également du séga mauricien avec entre autres Marcelino, Wako et Niz. Il y en avait pour tous les goûts. La chanteuse Nel a clôturé ce festival de sa voix suave et sensuelle. Retour en images sur cette journée où le public et les artistes ont « kaloobangué » à l’unisson. J MICRO-TROTTOIRS Elsa (27 ans) et Marlène (59) « C’est une sortie entre mère et fille. Nous venons de Saint-Benoit, nous avons vu la publicité dans les journaux. C’est une après-midi festive. Il y a de l’ambiance. C’est chouette. Nous sommes des habituées des fêtes de Sainte-Suzanne. L’année dernière, nous étions déjà là. » Alix (44 ans) et Aden (5 ans) Nous, nous venons de Saint-Denis pour voir le festival. C’est super. C’est juste dommage qu’il n’y ait pas plus de groupes et que cela se termine tôt. En tout cas, les genres musicaux sont diversifiés. Cela tombe bien car moi, j’aime tout ! » numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 29 1409XXXX KALBANON 40-41_21x29,7 22/10/14 10:30 Page31 ZARBOUTAN NOUT’KILTIR Extrait du recueil « Mémwar la vie » La petite fille d’Yvrin Payet rêve toujours de Bel Air Jacques Bel Air a conservé ses vestiges historiques qui représentent des lieux de mémoire. Historiquement, Joseph Desbassyns et la Vicomtesse Jurien de la Gravière seront successivement propriétaires du Domaine de Bel Air. Puis en 1923, Yvrin Payet prend succession de cette immense demeure. Une page de cette histoire nous est racontée par une femme très attachée à Sainte-Suzanne, par une militante culturelle et écrivain. Il s’agit de Emmeline Payet, la petite fille d’Yvrin Payet, âgée aujourd’hui de 70 ans. Selon Emmeline, Yvrin Payet a écrit l’épopée de sa vie. « Ruiné par l’esclavage, Yvrin a été ramassé chez les Robert, une famille d’éleveurs de Mare à Vieille Place. Il a fait des études puis tombe amoureux d’Amélia Robert. Les parents de la jeune fille ne veulent pas de ce garçon, trop pauvre. Il va alors à Madagascar sur une barque construite avec un copain, dérive à Tananarive où à l’époque on donnait des concessions. Il cultive la terre, plante des haricots. Il revient ensuite à la Réunion avec ses haricots, ouvre une petite boutiqueà Mare à Vieille Place, Salazie, il gagne de l’argent et s’achète deux autres boutiques. Il participe même à la construction de l’église de Salazie… ». Yvrin Payet aura 10 enfants (8 garçons et 2 filles). « N’oubliez jamais où est sorti votre père », disait-il souvent à ses enfants. « Il achète ensuite plusieurs maisons à Hell-Bourg dont un grand hôtel, fait l’acquisition également de l’usine de la Rivière du Mât puis de Quartier-Français. Il avait une maison à Bis de Pommes où fut construit l’actuel collège. Mon grand-père était un grand travailleur qui a participé au développement de la Réunion. Il n’a rien volé. Il a donc également acheté le Domaine de Bel Air où j’ai passé toute mon enfance ». Son père, Edmond Payet, fait des études de médecine en Métropole, à Montpellier. De passage à Sainte-Suzanne, il observe les bonnes, ces femmes en train de brosser le parquet de la belle demeure du Bel Air avec des brosses de coco. Il n’entend aucun bruit, il devient sourd et est contraint d’arrêter ses études. Il rencontre sa future épouse en Métropole, la jeune Jeanne d’Arc d’Amabrie, celle qui deviendra Mme Payet. Le 3 avril 1935, Emmeline pousse son premier cri. « Mon père voulait que son premier enfant naisse à Sainte-Suzanne, à Bel Air. Maman était enceinte de moi. Mes parents devaient prendre le bateau pour se rendre à la Réunion. En montant sur la passerelle, maman a fait une chute. Elle a donc accouché à Marseille. Puis on m’a mis dans une petite boite en carton puisqu’il n’existait pas de couveuse et direction Jacques Bel Air ». Edmond Payet est nommé Directeur de Bel Air par Yvrin Payet. La famille vit dans une grande maison créole au cœur de la propriété, entretenue par des nénènes. Emmeline grandit à Bel Air, s’intéresse à la vie des journaliers agricoles, ces hommes et ces femmes travaillant avec toute leur force et courage, dans des conditions difficiles. Elle se souvient très bien du déroulement de la journée sur l’exploitation. Et Emmeline de nous raconter cette anecdote, cette scène qui s’est déroulée sous ses yeux et qui l’a profondément marquée: « Un jour j’ai entendu des cris dans un champ sur la propriété de Bel Air. C’était une femme qui accouchait en travaillant. On m’a dit de boucher les yeux pour ne pas assister à la scène. La femme était en train de donner naissance à son enfant, allongée sur un goni en plein champ et on écrasait le cordon ombilical avec un galet. Beaucoup d’enfants sont nés dans ces conditions là. J’entendais le bébé pleurer. C’était dur. Beaucoup d’enfants mourraient de tétanos. De nombreux enfants travaillaient, ramassaient et soulevaient des paquets de paille… ». Les travailleurs étaient payés en nature en fonction du nombre de personnes dans la famille. Ils recevaient du mais, du pétrole, de l’huile, de la morue, du grain. Le riz était un luxe et rare à cause du blocus. À 11 heures, les employés faisaient la pause déjeuner, une petite sieste et retournaient ensuite sur l’exploitation. « Les cases étaient en paille, en terre battue. Il y avait aussi les calbanons. Dans la cour, il y avait une fontaine qui coulait tout le temps, les gens ne payaient pas d’eau. Sur la propriété il existait un grand moulin pour mouliner l e manioc, songe, patate ainsi qu’un abreuvoir en pierre pour les bœufs. Papa tuait le cochon, faisait du boudin, du graton, des saucisses, qu’il distribuait aux travailleurs de Bel Air. Il y avait la misère, mais on mangeait quand même. Le problème qui se posait fréquemment c’était les feux de canne mis volontairement des fois. Des gardes champêtres surveillaient la propriété. Une fois par semaine, ma maman visitait les malades, à Sainte-Suzanne on ne trouvait pas de médecin. Elle faisait des piqures. Mon père qui était tisaneur, soignait les malades avec du z’hebage. Maman faisait aussi le catéchisme. Le linge de la maison, on les distribuait aux enfants du camp ». Ainsi s’organisait le travail et la vie dan’ camp de Bel Air. Les travailleurs n’avaient que le dimanche pour se reposer en famille, se détendre et faire la fête fréquemment. Les deux petites boutiques de Bel Air dont celle de Bouboul étaient très fréquentées. Les travailleurs venaient boire le p’tit coup d’sec, l’arack. Le soir tous se retrouvaient sur la place pour chanter et danser le maloya, pour se dégager de la fatigue et des tracas quotidiens. Emmeline restera jusqu’en 1952 à Bel Air. Elle immigre ensuite en Méropole pour des études universitaires en lettres pour préparer le diplôme d’infirmière en hôpitaux. Elle se marie, met au monde trois enfants. Mais son pays, sa commune, reste sa commune. Divorcée, elle rentre au pays avec ses enfants, exerce la profession de professeur de sciences médicosociales, infirmières psychiatriques et milite activement pour la promotion et la défense de la culture et de l’identité réunionnaise, au service de l’association Vendredi 13, avec le groupe folklorique de la Réunion. Avec son compagnon de vie, Gérald Coupama, elle réussit même l’exploit d’organiser un spectacle exceptionnel dans le cade de la célébration du 150e anniversaire de l’abolition de l’esclavage sur la propriété historique de son enfance à Jacques Bel Air. Poète dans l’âme, elle remporte également plusieurs concours… numéro quarante - quarante et un août septembre 2014 31 1409XXXX KALBANON 40-41_21x29,7 22/10/14 10:32 Page32 INFOS Médiathèque Intercommunale Aimé Césaire (MIAC) 2, rue de la laïcité 97441 Sainte-Suzanne Tél : 0262 72 18 70 E-mail : [email protected] FaceBook: « Médithèque Intercommunale Aimé Césaire » Ouvert du mardi au samedi de 10 H à 18 H sauf le jeudi de 12 H à 18 H Plus d'information au 0262 72 18 70 ou à l'accueil de la médiathèque LA MÉDIATHÈQUE INTERCOMMUNALE AIMÉ CÉSAIRE Ma médiathèque, ma porte d’entrée vers la culture ESPACE ADOS ET ADULTES Situé à l'étage de la médiathèque, l'espace dispose d'un large choix de documentaires, de romans et un fonds spécial Océan Indien. Les adolescents trouveront également leur bonheur avec un coin bandes dessinées et mangas spécialement pensé pour eux. L'espace dispose également d'une salle de travail et d'un accès WiFi totalement gratuit. À DÉCOUVRIR •Le club de lecture et le club de BD et Mangas •Des animations spéciales dans le cadre de la semaine Bleue et la semaine Créole •Atelier culinaire art floral ESPACE JEUNESSE ESPACE MUSIQUE ET CINÉMA L'espace jeunesse est un lieu d'accueil convivial Au cœur de la médiapour toute la famille. thèque, l'espace musique Livres, DVD, CD, sont et cinéma dispose d'une dédiés aux plus jeunes. collection de musiques et C'est également un lieu de films, renouvelée régutrès vivant, rythmé par lièrement, pour le bonheur des animations régulières des petits et des grands. et diversifiées. Pour faciliter la découverte, deux « box de visionnage » À DÉCOUVRIR et trois « bornes d'écoute » sont à votre disposition. •Zistoir marmailles •Club scientifik •Loisirs créatifs •Atelier Bébés lecteurs Bébés artistes ESPACE NUMÉRIQUE Dès l'entrée, 21 postes informatiques sont à votre disposition pour accéder à internet et réaliser tous vos travaux (courrier, rapport, exposé, retouche photo,…). Vous pourrez également numériser et imprimer en couleur vos documents. Enfin, des animateurs sont à votre service et proposent des initiations individuelles et collectives. À DÉCOUVRIR •Les « Ciné nocturne » une fois par mois À DÉCOUVRIR •Les « Ciné Vacances » •Initiation aux bases de l'informatique •Ateliers autour de la photo, la musique et la vidéo AUDITORIUM L'auditorium est une salle dans les murs de la médiathèque. C'est un espace voué aux conférences, aux projections et aux spectacles vivants. Il permet d'accueillir 115 places assises et 2 places dédiées aux personnes à mobilité réduite. Un lieu idéal, tourné vers l'écoute pour les créations en tous genres (théâtre, conte, slam, concert, danse,...) et les master-class.