2 Cadeaux! Ehrfurcht
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2 Cadeaux! Ehrfurcht
Église de Liège P R I È R E – G E B E T Cadeaux! Ehrfurcht Seigneur de la crèche, devant toi je m’agenouille Pour t’offrir l’or de mon amour. N’es-tu pas le Seigneur que j’aime? Car ce que tu offres à tes frères de la terre, Tu le donnes aussi à ton Dieu!» Wir schauen auf zu den Großen, zu den Mächtigen und Reichen und zu denen, die etwas geleistet haben. In dieser Nacht lehrst du uns, Gott, den Blick zu senken und ein Kind anzubeten, das in einer Krippe liegt. Hilf uns, dass wir die Augen nicht wieder heben, sondern nach unten gerichtet halten auf die Kleinen, Schwachen und Armen, auf die Ausgestoßenen und Heimatlosen und auf die Kinder. Lehre uns die Ehrfurcht vor ihnen. Und lehre uns, selbst klein zu werden, damit du uns groß machen kannst. Charles SINGER Lothar JANEK Seigneur de la Paix, devant Toi je m’incline Pour déposer l’encens de mon adoration. N’es-tu pas le Seigneur de l’univers? Seigneur de la terre, devant Toi je me tiens Pour présenter le parfum de mon sourire. N’es-tu pas le Seigneur de la joie? Et Tu me dis, Seigneur des vivants: «Tes cadeaux sont beaux et très précieux. Offre-les à tes frères de la terre. Distribue-leur ton sourire. Répands sur eux ton amour. Donne-leur ton respect Et construis avec eux la Paix. L’Avent, temps de la promesse et de l’attente. Noël, temps de la naissance et de la joie. Que le Seigneur bénisse le temps de l’attente et celui de la promesse réalisée. Joyeux Noël! Frohe Weihnachten! Votre évêque 2 Ihr Bischof © Nemo Presse Advent, Zeit der Verheißung und des Erwartens. Weihnachten, Zeit der Ankunft und der Erfüllung. Allen wünsche ich eine gesegnete Zeit des Erwartens und der Freude über die Geburt des Herrn. 12 • 2012 N O T R E É V Ê Q U E N O U S P A R L E La liturgie Die Liturgie im selon le Concile Sinne des Konzils Une nouvelle année liturgique commence. N’est-ce pas l’occasion bienvenue pour nous pencher sur la liturgie selon Vatican II? Depuis toujours, la liturgie a une place centrale dans la vie de l’Église. Tous en conviennent. Il ne me paraît donc pas étonnant que la Constitution sur la liturgie ait été le premier texte voté par les Pères conciliaires. Elle a fait l’objet de débats passionnés. Toutes les réformes avaient un seul et unique objectif: mieux célébrer le mystère pascal. La liturgie chrétienne Dans la liturgie, nous célébrons notre foi chrétienne résumée en quelques mots par l’apôtre Paul: Le Christ est mort pour nos péchés, conformément aux Écritures, et il a été mis au tombeau; il est ressuscité le troisième jour conformément aux Écritures, et il est apparu à Pierre, puis aux Douze (1Co 15, 3-5). La liturgie est la source et le sommet de l’Église et de la vie chrétienne, dit le Concile (cf. Sacrosanctum concilium, 10). Dans la célébration de la foi, nous vivons comme une petite fête de Pâques. Jésus nous entraîne à fêter son passage de la mort à la vie et, en quelque sorte, il nous y associe. Il s’est levé d’entre les morts, le Fils de Dieu, notre frère, Il s’est levé, libre et vainqueur, il a saisi notre destin Au cœur du sien, pour le remplir de sa lumière. (D. Rimaud) Chaque sacrement et surtout l’eucharistie nous fait participer aux fruits de la rédemption. Ainsi, toute notre existence, même lorsque nous avons péché ou que nous Wir stehen vor einem neuen Kirchenjahr oder liturgischen Jahr. Ist dies nicht ein willkommener Anlass, uns mit der Liturgie nach dem Konzil zu beschäftigen? Seit jeher hat die Liturgie einen wesentlichen Platz im Leben der Kirche. Davon sind alle überzeugt. Es ist schon bezeichnend, dass die Konstitution über die Liturgie das erste der von den Konzilsvätern verabschiedeten Dokumente war. Während des Konzils war die Liturgie Gegenstand heftiger Debatten. Alle vom Konzil erarbeiteten Reformen sollten eines erreichen: das Ostergeheimnis besser feiern. Die christliche Liturgie In der Liturgie feiern wir unseren christlichen Glauben, den der Apostel Paulus kurz wie folgt zusammenfasst: Christus ist für unsere Sünden gestorben, gemäß der Schrift, und ist begraben worden. Er ist am dritten Tag auferweckt worden, gemäß der Schrift, und erschien dem Petrus, dann den Zwölf (1Kor 15,3-5). In der Liturgie, insbesondere in der Eucharistie und in den anderen Sakramenten, beschenkt uns Gott mit seiner Liebe, wie sie in Jesu Leben, Sterben und Auferstehen unter uns sichtbar geworden ist. Durch sein Auferstehen, singen wir in einer Osterpräfation, hat er das Leben neu geschaffen. Seitdem ist unser ganzes Leben mit seinen Sonnen- und Schattenseiten ein Unterwegssein zu Gott. In den Sakramenten richtet er uns auf, lässt er uns aufleben. Unsere Beziehung zu Christus wird vertieft und gestärkt. Wir erleben also in jedem Gottesdienst, in jeder Feier eines Sakramentes ein kleines Ostern. Der Herr will 3 Église de Liège U N S E R sommes malades, devient chemin de libération, nous élève ou est élevée vers Dieu. Dans son don total au Père pour nous, Jésus nous révèle sa vraie richesse et sa vraie liberté, son amour qui va jusqu’au bout. Grâce à Jésus, toute notre vie, avec ses joies et ses épreuves, se transforme et prend du sens. Dans l’eucharistie (et dans les autres sacrements), il nous fait participer à sa richesse, à sa liberté, à son amour. Lorsque nous entrons dans son mystère d’amour et que nous nous laissons saisir par lui, nous recevons de lui la joie de vivre et la vraie liberté. La rencontre du Seigneur dans sa Parole et dans les sacrements, nous fait reconnaître que nous sommes appelés à le suivre. L’histoire unique est achevée: premier enfant du Royaume, Christ est vivant auprès de Dieu; Mais son exode humble et caché, Le Fils aîné le recommence pour chaque homme. (D. Rimaud) Je suis toujours touché par l’humanité, la proximité humaine du Seigneur dans les sacrements. Grâce à des signes et des paroles très simples de la vie quotidienne, il se rend présent à nous et nous fait entrer en communion avec lui. Il est là présent dans le sacrifice de la messe, et dans la personne du ministre. Il est là présent dans sa parole, car c’est lui qui parle tandis qu’on lit dans l’Église les Saintes Écritures. Enfin il est là présent lorsque l’Église prie et chante les psaumes, lui qui a promis: «Là où deux ou trois sont rassemblés en mon nom, je suis là, au milieu d’eux» (Mt 18, 20) (SC, 7). La liturgie est un saint mystère, une réalité qui nous dépasse. C’est l’action de Dieu; nous n’avons qu’à l’accueillir dans la joie et l’action de grâce. La liturgie, c’est le Seigneur qui sert l’homme, qui le rencontre personnellement pour fortifier en lui la joie de croire et d’espérer: nous sommes entraînés dans l’amour de Dieu qui veut nous guérir, nous mettre debout comme il l’a fait sur les routes de son pays il y a 2000 ans. Moi, je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance (Jn 10,10). Participation active La participation active du Peuple de Dieu à la liturgie ne consiste-t-elle pas avant tout et surtout à s’ouvrir à cette action de Dieu, par le chant, par des paroles, par des gestes, par l’écoute, par le silence? On a parfois confondu la «participation active» avec le fait de «faire» quelque chose. Alors qu’en réalité, il s’agit d’entrer pleinement dans la célébration, et donc d’entrer dans l’unité du Corps du Christ qui est l’Église. Tous participent à la liturgie, y compris la dame âgée qui ne peut plus chanter ou le jeune enfant dans les bras de sa mère. La participation active des fidèles relève moins du «faire» que de «l’être» et du «vivre». (Fr. P. Prétot, osb) 4 B I S C H O F S P R I C H T Z U U N S seinen Übergang vom Tod zum Leben vergegenwärtigen, gewissermaßen mit uns feiern und uns mit hineinnehmen in sein Sterben und Auferstehen. Die Liturgie ist tatsächlich, wie das Konzil sagt, die Quelle und der Höhepunkt des kirchlichen und des christlichen Lebens (vgl. Sacrosanctum concilium, 10). Die Menschlichkeit, die Nähe Gottes in den Sakramenten berührt mich immer neu. Durch sehr einfache und ansprechende Zeichen und Worte kommt er uns nahe und geht eine Beziehung mit uns ein. Er ist gegenwärtig im Opfer der Messe und in der Person, die den priesterlichen Dienst vollzieht. Er ist dort gegenwärtig in seinem Wort, da er selbst spricht, wenn die heiligen Schriften in der Kirche gelesen werden. Gegenwärtig ist er schließlich, wenn die Kirche betet und singt, er, der versprochen hat: „Wo zwei oder drei versammelt sind in meinem Namen, da bin ich mitten unter ihnen“ (Mt 18,20) (SC 7). Die Liturgie ist ein Geheimnis, ein heiliges Mysterium, eine Wirklichkeit, die uns übersteigt. Sie ist Gottes Werk, das wir nur mit Freude und Dankbarkeit anzunehmen brauchen. In der Liturgie dient der Herr dem Menschen, begegnet ihm persönlich, festigt seine Freude am Glauben und an der Hoffnung. Wir werden in Gottes erlösende, heilende Liebe hineingenommen. Er will uns aufrichten und heilen – wie vor 2000 Jahren auf den Straßen Palästinas. Ich bin gekommen, auf dass die Menschen das Leben haben und es in Fülle haben. (Joh 10,10) Um uns diese Fülle des Lebens zu schenken, hat er uns bis ans Ende geliebt (vgl. Joh 13,1). Aktive Teilnahme Besteht die Teilnahme des Gottesvolkes an der Liturgie nicht vor allem und zunächst im Sich-öffnen für das Wirken Gottes, durch Worte, Gesang, Zeichen, Zuhören und Stille? Man hat die „aktive Teilnahme“, die das Konzil wünscht, manchmal mit „etwas tun“ verwechselt. In Wirklichkeit geht es aber um das volle Eintauchen in die Feier, und somit in die Einheit des Leibes Christi, der Kirche. Alle nehmen an der Liturgie teil, auch die Betagten, die nicht mehr singen können oder das Kleinkind in den Armen seiner Mutter. Die aktive Teilnahme der Gläubigen ist weniger ein „Tun“ als ein „Sein“ und „Leben“. (Patrick Prétot, OSB) Die Konstitution über die Liturgie ist zweifellos das Dokument des II. Vatikanischen Konzils mit den sichtbarsten Auswirkungen, und zwar in der gesamten Weltkirche. Bis heute gibt sie Anlass zu kontroversen Diskussionen; das zeigt, dass sie einen sehr sensiblen Bereich des kirchlichen Lebens und des Lebens jedes Christen berührt. Die Liturgie ist das schlagende Herz der ganzen Kirche (A. Dupleix). Da sie in den großen Dialog zwischen Gott und den Menschen einführt, will sie sich auch im geschwisterlichen Miteinander der Jünger Christi entfalten. 12 • 2012 N O T R E É V Ê Q U E N O U S P A R L E La Constitution sur la liturgie est sans doute le document du Concile Vatican II qui a eu le plus d’effets visibles, et cela dans l’Église universelle. Jusqu’à nos jours, il donne lieu à des controverses; cela confirme qu’il touche un domaine très sensible de la vie de l’Église et de la vie de tout chrétien. La liturgie est le cœur battant de toute l’Église (A. Dupleix). Comme elle est entrée dans le grand dialogue entre Dieu et les hommes, elle se déploiera dans le dialogue fraternel entre les disciples du Christ. Das Weizenkorn muss sterben, sonst bleibt es ja allein; der eine lebt vom andern, für sich kann keiner sein.. So gab der Herr sein Leben, verschenkte sich wie Brot. Wer dieses Brot genommen, verkündet seinen Tod. Wer dies Geheimnis feiert, soll selber sein wie Brot; so lässt er sich verzehren von aller Menschennot. Geheimnis des Glaubens: im Tod ist das Leben. (L. Zenetti, Gotteslob 620) Nouvelle année liturgique Neues Kirchenjahr oder liturgisches Jahr Je souhaite de tout cœur que la nouvelle année liturgique nous permette d’entrer toujours plus profondément dans le mystère du Christ, grâce à des liturgies qui célèbrent les principaux événements de l’histoire du salut. Chaque année est une année du salut. Nous sommes les contemporains de Jésus qui entre dans notre temps et dans notre vie pour nous donner la vraie vie. Une Église qui célèbre ainsi sa foi sera propice au service de la charité et au témoignage de l’Évangile. Bonne année liturgique, et qu’elle soit une bonne année de la foi! Von ganzem Herzen wünsche ich, dass wir im neuen liturgischen Jahr durch die Gottesdienste, die die wichtigen Ereignisse der Heilsgeschichte feiern, immer tiefer in das Geheimnis Christi eingehen. Jedes Jahr ist ein Jahr des Heils. Wir sind Zeitgenossen Jesu; er will in unsere Zeit und in unser Leben eintreten, um uns das wahre Leben zu schenken. Eine Kirche, die so ihren Glauben feiert, wird befähigt zur Nächstenliebe und zum Bezeugen des Evangeliums. Allen ein gesegnetes neues Kirchenjahr, ein bereicherndes Jahr des Glaubens! Votre évêque Ihr Bischof Illustrations: © Marie-Jeanne Hanquet 5 Église de Liège U N S A I N T P O U R L E M O I S Nos petits écoliers sont impatients… Le 6 décembre, s’ils ont été sages, saint Nicolas viendra les récompenser! Chaque année, la même effervescence naît à l’approche de cette date. Mais au-delà de ce personnage tant attendu par les enfants, qui était saint Nicolas? Ô grand saint Nicolas, patron des écoliers… Saint Nicolas est un saint très vénéré chez les orthodoxes: son culte dans l’Église grecque est ancien et il est également le saint patron des Russes. Il fait partie des saints ayant vécu avant le Grand Schisme, en 1054. C’est à ce moment que les Églises d’Occident (aujourd’hui dans l’Église catholique latine) et les Églises d’Orient se sont séparées. L’Église orthodoxe reste fidèle à la théologie des sept conciles du premier millénaire chrétien et au droit canon qui en découle. Mais revenons-en à saint Nicolas Il voit le jour dans la ville de Patare, en Asie Mineure (maintenant la Turquie) entre 250 et 270 après J-C, dans une famille chrétienne longtemps privée d’enfants. Dès sa plus tendre enfance, il montre son amour pour la vertu et son zèle dans l’observance des institutions de l’Église. Pieux et réservé, il étudie les lettres sacrées et, tout jeune encore, est ordonné prêtre par son oncle. Il est assidu au jeûne et à la prière. Son plus grand titre de gloire devant Dieu, l’aumône, se révèle dans toute 6 sa splendeur au décès de ses parents: il distribue alors tous ses biens aux nécessiteux. Il se considérait comme le simple économe des biens qui appartenaient aux pauvres, et mettait un soin tout particulier à garder secrètes ses bonnes actions afin de ne pas être privé des récompenses célestes. C’est ainsi qu’il sauve de l’infamie trois jeunes filles que leur père, acculé par les dettes, voulait livrer à la prostitution, en déposant secrètement, à trois reprises, suffisamment d’or pour les marier. Finalement découvert par leur père, Nicolas fait promettre à celui-ci, sous peine d’éternelle malédiction, de ne révéler à personne son bienfait. Saint Nicolas meurt le 6 décembre, en 345 ou 352 dans la ville portuaire de Myre en Asie Mineure. Il faut pourtant attendre le Xe siècle pour que les légendes traditionnelles le concernant soient recueillies et écrites pour la première fois en Grèce par Métaphrastes. Son culte Ses ossements furent conservés dans une église de Myre jusqu’au XIe siècle. Ils avaient la particularité de suinter une huile sacrée, miracle connu dans toute l’Europe du Moyen Âge. Cette célébrité attira soixante-deux marins venus de Bari, qui «volèrent» et ramenèrent ces reliques en 1087 dans leur ville en Italie, où une église magnifique fut spécialement dédiée au saint. Son culte se développe alors en Occident, connaissant à partir du XIIe siècle un essor important en Italie, dans l’est de la France et en Allemagne rhénane. Dans toute l’Europe, de nombreuses églises et chapelles lui sont dédiées. Un très grand nombre de corporations l’ont pris pour protecteur et patron: les marins, les bouchers, les vitriers, les avocats de Paris, les enseignants et bien sûr… les écoliers! Isabelle CEGIELKA, Responsable du Service pastoral des Migrants Merci au Père Nikolaos Palamianakis pour son aide! 12 • 2012 A U F I L D U T E M P S Le chrétien se trouve dans une situation paradoxale: un œil tourné vers l’arrière (anamnèse), l´autre tourné vers l´avant (parousie) mais avec les deux pieds plantés dans la réalité du temps présent. D´où l´insistance sur la vigilance active en cette période de l´Avent. En avant! Le temps de l´Avent signifie beaucoup plus que la simple reprise d´une nouvelle année liturgique. Bien que la couleur liturgique violette puisse inciter à le penser, il ne s´agit pas d´une sorte de mini-carême réduit à 4 semaines. Si, comme lui, il revêt des appels à la conversion, l´Avent est surtout dominé par la vigilance dans l´espérance et la joie. Cette dernière est tout particulièrement mise en relief lors du troisième dimanche, celui de Gaudete, par la traditionnelle couleur liturgique rose et l´antienne d´ouverture: «Soyez dans la joie du Seigneur, soyez toujours dans la joie, le Seigneur est proche» (Phil 4,4-5). Avent vient du latin adventus qui désigne l´avènement ou la joyeuse entrée du prince dans une ville. Les deux préfaces propres à ce temps en synthétisent parfaitement toute la spiritualité. La première nous rappelle la venue initiale du Christ, à Noël, il y a 2000 ans, mais nous oriente déjà vers son retour quand Il reviendra dans la gloire au terme de l’Histoire. La seconde préface, dite à partir du 17 décembre, rend grâces pour «celui que tous les prophètes avaient chanté, celui que la Vierge attendait avec amour, celui dont Jean-Baptiste a proclamé la venue». Isaïe, Jean-Baptiste et Marie sont les figures-types de l’Avent. Isaïe a annoncé aux exilés la venue du Seigneur qui les fera rentrer dans la Mère-Patrie. Jean-Baptiste est le plus grand des prophètes parce qu’il eut la mission et l’honneur d’annoncer la venue imminente du Messie. Marie a attendu Jésus dans son sein pendant les neuf mois de sa grossesse à Nazareth. L´Avent est un temps liturgique privilégié qui tend à nous faire sortir de l´acédie, cette langueur ou morosité spirituelle qui guette les meilleurs. Saint Paul nous invite à sortir de notre torpeur. C’est comme si nous étions en phase d’engourdissement à l’approche de l’hiver: «C’est le moment favorable, l’heure est venue de vous arracher au sommeil… Revêtons les armes de lumière» (Rm 13,11-12). Notre-Dame de l’Attente, par le vénérable père Jacques Sevin, sj. Avec l’aimable autorisation des Sœurs de la Sainte-Croix, Boran-sur-Oise (France). Si «surveiller» évoque la méfiance et la crainte, «veiller» manifeste la tendresse que nous avons pour les êtres que nous aimons. Celui qui aime veille toujours. Lorsqu’un enfant est malade, les parents veillent et l’entourent de leur affection. Quand on attend l´arrivée de la personne aimée, on veille à ce que la maison soit accueillante. Ce temps d’attente doit être rempli d’activités constructives. Il nous faut veiller activement, bien utiliser le temps qui nous est accordé pour rendre notre monde un peu plus humain, fraternel et juste. Dieu nous invite à la vigilance. Si nous avions à rencontrer soudainement le Seigneur, serions-nous prêts? C’est la question que nous pose l’Avent… non pas pour nous effrayer mais pour nous inviter à veiller et à utiliser le temps donné de façon responsable: «Réveille-toi, toi qui dors, lève-toi d´entre les morts et sur toi luira le Christ» (Eph 5,14). En avant! Hugues d’ANS Vicaire dans l’Unité pastorale St-Lambert au cœur de Liège 7 Église de Liège A U T O U R D E N O Ë L Un enfant nous est né, un Fils nous est donné. Le Verbe s’est fait chair et il a planté sa tente parmi nous. Si, avec les bergers répondant à l’invitation des anges, nous allons à Bethléem pour voir le signe que Dieu nous a donné, ce sera pour être étonnés de la Bonne Nouvelle: il est heureux pour Dieu de devenir un homme. Rendre Noël à Noël. Le Verbe s’est fait chair Ce n’est pas une dégénérescence ou un malheur pour Dieu. Dieu trouve son bonheur en devenant petit d’homme. Dieu se fait humain pour être plus divin: la manière pour Dieu de manifester le plus clairement son être le plus profond et le plus intime, c’est d’entrer en humanité. Il n’y a pas de foi chrétienne à moindres frais que cette annonce révolutionnaire de comprendre Dieu. Le Dieu des chrétiens s’appelle «Dieu de Jésus». Noël est bien autre chose qu’une fête romantique, c’est la fête d’une révélation. Noël nous apprend Dieu, le scandale du Dieu dont la Parole se fait chair. Mystère inépuisable: Dieu se marie avec notre manière d’être homme et c’est le seul moyen qu’il a d’être pleinement ce qu’il est. Mystère de Dieu mais aussi mystère de l’homme. Si Dieu se marie avec ce qui est notre humanité, c’est donc qu’il y a en l’homme, en tout homme quelque chose de divin. Révolution et scandale de Noël: Dieu n’a qu’une vie d’homme 8 pour prendre la parole. Parce qu’il est Parole de Dieu faite chair, un enfant, jumeau de millions d’autres, nous révèle la face secrète de nos vies. La révélation de Noël annonce l’incroyable dignité de nos histoires ordinaires. Le devoir de Noël Noël n’est pas l’anniversaire de la naissance de Jésus. Noël n’est pas l’entretien d’une douce nostalgie et du romantisme de nos enfances. Noël n’est pas la «trêve des confiseurs». Noël est un devoir. Devoir de faire naître l’homme en nous et autour de nous pour que gloire soit rendue à Dieu. Nous n’avons pas à renoncer à être homme pour nous approcher de Dieu. C’est au contraire en vivant pleinement notre devenir humain que nous serons fidèles à la volonté du Père. Ce serait renier Noël que d’opposer Dieu et l’homme, foi et transformation du monde, prière et action, ascèse et épanouissement. Plus nous serons hommes, vraiment hommes, plus proches serons-nous de Dieu. Il nous faut devenir des hommes pour plaire à Dieu. Le «devoir de Noël» nous engage alors à enfanter le monde de Dieu. Puisque notre ordinaire est une si grande chose et le sacrement de l’éternité même de Dieu, nous devons «soigner le quotidien». Puisque nos tentatives pour construire un monde plus humain, dans leur dérision même en face de l’immensité de la tâche, donnent déjà figure au monde désiré par Dieu, nous devons nous joindre à tous les efforts qui rendent la terre habitable et digne de l’homme. C’est Noël parce que nous osons croire à l’homme qui est en nous et en tous ceux que nous recevons comme frères. Et croire en la dignité de notre vie et aux droits de tout homme est, pour nous, chrétiens, qui portons le nom de l’enfant de Bethléem, la seule façon pour nous de croire en Dieu. Michel TEHEUX 12 • 2012 E S W E I H N A C H T E T … Pendant la période de l’avent, dans quelques paroisses des Cantons de l’Est, plusieurs familles ouvrent leur porte à la tombée de la nuit. Chaque soir, les chrétiens et les voisins se réunissent devant une autre maison pour prier et chanter devant une fenêtre illuminée et décorée de motifs évoquant le temps de l’avent. Ainsi, ces villages se transforment en un calendrier vivant sur le chemin de la lumière de Noël. Was wäre der Advent ohne einen Adventskalender? Jeden Morgen ein Türchen öffnen, eine kleine Süßigkeit naschen, daran haben nicht nur Kinder Freude. Doch in der Gemeinde Bütgenbach öffnen sich im Advent nicht nur Papptürchen, sondern gleich ganze Haustüren. Jeden Abend „Lebendiger Adventskalender“ In Ostbelgien öffnen sich echte Haustüren Der Pfarrverband Bütgenbach lädt nämlich seit 1996 zum „Lebendigen Adventskalender“ ein. Familien öffnen ihr Haus – und jeder kann kommen. Im Mittelpunkt stehen das gemeinsame Erleben der Adventszeit und die Förderung des Zusammenhalts in den Ortschaften. Mitte November wurde im Pfarrverband per Pfarrrief dazu aufgerufen, sich an der Aktion aktiv zu beteiligen oder einfach nur zu den Abenden zu erscheinen und ganz zwanglos mitzumachen. Virginie Willems aus Weywertz hatte die Termine koordiniert. Familien, Gruppen und Ortsviertel aus den drei Pfarren konnten sich bei ihr melden, um ein Türchen oder Fenster am gemeinsamen Adventskalender zu öffnen. Fester Bestandteil ist nur das Thema. In diesem Jahr lautet es: „Licht auf unserem Weg“. Die weitere Gestaltung ist jedem selbst überlassen. Wenn die Dämmerung einsetzt, machen sich die Bütgenbacher, Berger, Elsenborner und Weywertzer, Jung und Alt auf den Weg, um zu entdecken, was in dem neuen Adventsfenster zu sehen ist. Denn jedes Fenster ist so verschieden wie die Familien, die es gestaltet haben. So kommen allabendlich bis zum 23. Dezember etwa 30 Leute zusammen, um gemeinsam jeweils eine halbe Stunde lang die Adventszeit besinnlich zu begehen. Mit den leuchtenden Fenstern sieht man die abendlichen Straßen mit ganz neuen Augen. Das letzte Fenster wird in den Kirchen und Kapellen geschmückt – zu den Heiligabend-Gottesdiensten. Alt und Jung treffen sich vor dem Haus der jeweiligen „Adventsfamilie“. Diese hat als Gastgeberin ein Fenster wie ein Adventskalendertürchen geschmückt. Das Programm für die Gäste ist jeweils eine Überraschung. Auf jeden Fall wird gesungen, gebetet und eine Geschichte vorgelesen. Manchmal gibt es auch musikalische Begleitung. Die abendlichen Zusammenkünfte beginnen um 18.15 Uhr, wenn es schon dunkel ist. Darum ist die Taschenlampe ein nützliches Requisit. Auch der Regenschirm kommt zuweilen zum Einsatz. Nach einer halben Stunde ist das Treffen dann mit dem Abschlusslied „Zeige uns den Weg“ vorbei, und viele freuen sich schon auf den nächsten Abend, wenn eine andere Adventsfamilie ihr Türchen öffnet. In der Pfarre Schönberg befinden sich auf dem König-Balduin-Platz 24 Schaukästen, die die Menschen durch die Adventszeit begleiten. Wie im vergangenen Jahr lockt der Kirchplatz in Schönberg Abend für Abend viele Menschen aus den Häusern heraus. Dort versammeln sich die Menschen, um dem Advent eine besinnliche Note zu geben. In der Dunkelheit und Kälte kommt eine besondere Stimmung auf. Etwa 15 Minuten dauert die Besinnung. Vereine, Einzelpersonen, Familien, Schulkindern und Gruppen gestalten den Gebetsmoment und erfüllen in der Adventszeit den Kirchplatz mit Leben. Wurde in der Vergangenheit in Schönberg die Adventszeit in verschiedenen Ortsteilen gefeiert, so konzentriert sich das Geschehen seit 2007 auf das Dorfzentrum. So verwandeln sich unsere Dörfer auf dem Weg zum Licht der Weihnacht in einen großen lebendigen Adventskalender. Lothar KLINGES 9 Église de Liège A U T O U R D E N O Ë L Noël se décline en tradition, en cérémonies religieuses, en «fêtes de fin d’année». Moment d’exception, parenthèse, où le désir d’espérance rompt l’écoulement du quotidien. Fête pour tous lorsque l’enfant devient le symbole universel d’un avenir qu’on désire possible et meilleur. Fête pour les croyants qui se tournent vers le nouveau-né de Bethléem et reconnaissent en lui la promesse que Dieu fait aux hommes. Pour raconter Noël: les Noélies de la Cathédrale, une symphonie d’images Soutenu par notre Évêque et le chapitre de la Cathédrale, un projet d’animation spécifique a vu le jour il y a cinq ans. Ce projet s’est voulu ouvertement pastoral: dans une ville en fête comment «dire Noël»? La Cathédrale, au cœur de Liège, se devait d’être une proposition vivante, par son accueil et par le souci d’annoncer à un public largement diversifié la Bonne Nouvelle de la naissance de Bethléem – alors que l’approche la plus commune de ce qu’on appelle désormais les fêtes de fin d’année déclinent cadeaux, gourmandises, amusement. Le projet s’est donné comme impératif d’être «missionnaire» et d’être offert au tout-venant, de privilégier les nonpratiquants et de s’inscrire de manière professionnelle dans un programme d’animation touristique performant. Ainsi, pour raconter le vieux récit de Noël autrement, furent imaginées les Nocturnales de Noël: dans l’esthétique du nouveau cirque, mélangeant théâtre, danse, installations et performances, elles ont étonné et séduit le public le plus large. Les Nocturnales signées par Luc Petit et Michel Teheux sont devenues une manifestation de «Liège, Cité de Noël». Les 97J>x:H7B;:;B?Þ=; Autrement Les Nocturnales devraient nous revenir en 2013 pour une nouvelle production. En 2011, la cathédrale a accueilli les Noélies: répondant aux mêmes objectifs de raconter Noël, d’annoncer le récit évangélique lui-même en s’adressant au tout venant, ce nouveau concept prenait en compte le nombre important de visiteurs et touristes qui sont des passants dans la Cathédrale. Il voulait créer une animation sans contrainte et d’accès libre. Le concept est repris cette année dans une nouvelle scénographie. En puisant dans l’héritage extraordinaire des figurations que les peintres ont données de l’histoire de Bethléem, les Noélies racontent la merveilleuse nouvelle dans un langage poétique. Plus de cent tableaux de maîtres, projetés sur de grands écrans, composent une symphonie d’images, signée par Michel Teheux. Curieux, passants, touristes ou croyants sont accueillis dans le «cube de Noël» pour se laisser interpeller par un récit d’une vingtaine de minutes directement inspiré des évangiles. Les films projetés s’attachent à percevoir les émotions des acteurs de ces récits en privilégiant des détails des tableaux de maîtres, comme un contrepoint de celles qui peuvent devenir nôtres si nous nous laissons prendre par cette nouvelle narration. L’annonce projetée devient alors partage et communion. Ainsi s’accomplira, une fois de plus, le miracle de la parole. La susciter pour tous les passants de la Cathédrale, tel est le défi de ces Noélies. ?DL?J7J?ED Michel TEHEUX Michel Teheux serait heureux de vous accueillir aux Noélies de la Cathédrale de Liège, une symphonie d’images qu’il a imaginée pour raconter Noël autrement mettant en scène deux cent tableaux de Maîtres. :kiWc[Z_.WkiWc[Z_((ZY[cXh[(&'( :['(}'.^[kh[i$ 7d_cWj_ed[dYedj_dk[j=H7JK?J;$ 10 Renseignements 0 4 9 5 . 6 4 . 4 5 . 51 teheux.michel @ s k y n e t . b e Une production d’Anima’rt, sous le patronage de «Cité, Cultures, Spiritualités», dans le cadre de «Liège, Cité de Noël». Cathédrale de Liège, du 8 au 22 décembre, de 12 à 18h (animation en continu, accès libre et gratuit). 0495/64.45.51 – www.cathedraledeliege.be – [email protected] 12 • 2012 A U T O U R D E N O Ë L «Les parties du corps qui passent pour moins respectables, c’est elles que nous traitons avec plus de respect… Or vous êtes le corps du Christ et, chacun pour votre part, vous êtes les membres de ce corps» (1Co 12,23.27). Les Sentinelles de la Nuit Lorsqu’un membre de notre corps se montre plus fragile, nous en prenons davantage soin. Et c’est bien normal! Ne devrait-il pas en être toujours ainsi face aux membres fragilisés de notre société? Aides officielles: oui, mais… Heureusement, nous pouvons compter sur différentes aides: allocations sociales, mutuelles, CPAS, associations diverses. Mais qu’en est-il pour ceux qui ne peuvent en bénéficier ou qui, malgré ces aides, entrent dans la catégorie des «sans»: sans documents en ordre, sans abri, sans relations sociales? Ces précarisés de la vie, souvent malmenés par les drogues et l’alcool, sont de plus en plus rejetés par chacun de nous comme par les autorités communales de Liège: indifférence, rejets, plaintes, harcèlements policiers, interdiction de distribuer de la soupe place SaintLambert. Ils deviennent vite des «sans intérêt», des «moins respectables». Depuis plus de trois ans, une asbl liégeoise, Les Sentinelles de la Nuit, essaye, bien modestement, d’aller à contre-courant. Toute l’année, 5 à 6 soirées par semaine, à 2 ou à 3, nous parcourons les rues du centre de la ville pour aller à la rencontre des personnes qui vivent dans la rue, souvent marginalisées, déstructurées. En quelque sorte, nous nous invitons chez elles. Aussi, nous leur proposons un signe d’hospitalité: café, soupe, tartine ou croissant. La rencontre commence souvent par un échange de prénoms, par une poignée de mains ou une accolade amicale, par s’asseoir à leur côté; des gestes simples pour exprimer une attention fraternelle, une écoute. L’écoute, essentielle Dans la mesure où celle-ci est souhaitée, elle est pour nous essentielle, même si elle nous demande beaucoup d’efforts. Choisir auxquels nous renvoyons), la solution la plus efficace sera celle trouvée par la personne concernée; et nous avons à la soutenir dans son autonomie. Ainsi, à sa demande, il nous arrive d’accompagner une personne pour une démarche administrative, de la conduire dans un centre de cure, de la visiter régulièrement. Cette fidélité est importante et elle commence dans les petites choses. Elle est indispensable pour renouer une relation humaine jusque-là souvent marquée par des ruptures, des abandons, des violences. Notre démarche est gratuite, c’està-dire inconditionnelle, dans la mesure où nous n’attendons rien en retour, ni démarches administratives ou sanitaires à accomplir, ni bon comportement ou réussite dans une prise en charge. L’échec est déjà si fréquent qu’il ne sert à rien de l’aggraver par un rejet. d’offrir un moment d’écoute n’est pas facile, particulièrement pour quitter notre système de valeurs et essayer de comprendre celui de l’autre qui vit une réalité toute différente. Il ne s’agit donc pas de le juger, de le culpabiliser (car dans sa situation comment aurais-je réagi?), ni de lui donner des solutions que nous estimons bonnes pour lui. Outre que nous n’avons pas de compétences sociales particulières (il existe des associations et des services sociaux Les Sentinelles de la Nuit tentent de retisser un lien social en vivant la métaphore universelle du corps et de ses membres particulièrement fragilisés. Pour les chrétiens, cette parabole signifie la communion avec Jésus Christ qui, à Noël, devient frère de tous les hommes. Abbé Jean-Louis DEFER Pour aider Les Sentinelles de la Nuit: http://sentinelles4708.wordpress.com 11 Église de Liège A U T O U R D E N O Ë L Comment aider nos co-paroissiens à prier? Voilà la question que s’est posée, en 2006, l’équipe-relais de l’Unité pastorale Notre-Dame des Champs à Hannut. Pour l’Avent, la solution a été trouvée: un «calendrier de l’Avent», dont le contenu que l’on savoure n’est pas du chocolat, mais la Parole de Dieu! Une équipe de neuf personnes s’est constituée, hommes et femmes rassemblés, qui se répartissent annuellement la réalisation du contenu de la brochure: pour chaque jour de l’Avent, l’un des membres est chargé de choisir un extrait de l’évangile du jour, et de trouver une méditation et une citation liées à cet évangile. Deux réunions de concertation et de mise au point de ce contenu donnent à tous les rédacteurs l’occasion de commenter le travail réalisé, de le corriger et de l’améliorer. Mise en page, impression, diffusion sont ensuite effectuées par la même équipe… et la brochure est prête, bien dans les temps, pour que la diffusion puisse se faire dans les églises de l’Unité pastorale et au centre paroissial, et pour que des amis à l’étranger en bénéficient aussi. La formule a si bien répondu à l’attente des paroissiens que l’équipe-relais a décidé de la reprendre les années suivantes; 2012 sera donc la septième édition de la brochure de l’Avent. Et… l’équipe s’est déjà remise au travail pour le Carême. La brochure est tellement belle que les éditions Fidélité en assurent désormais la diffusion, non seulement en Belgique, mais dans tous les pays francophones; le tirage est de 4.000 exemplaires environ: une fameuse reconnaissance pour la qualité du travail effectué par une équipe dynamique de notre diocèse! Propos recueillis auprès de Bernadette GOESSENS L’Unité pastorale Saint-François de Wanze accueille le spectacle Au nom de la Mère D’après le roman d’Erri De Luca, dans une mise en scène de Benoît Van Dorslaer, avec Philippe Vauchel, et Pascal Chardome à la guitare. L’histoire intime la plus connue de l’humanité. La Nativité contée par une Marie inouïe de candeur et de force. Ce spectacle est celui de la nativité. Il raconte la vie d’une jeune femme juive, «spitante», amoureuse, charnelle. C’est un pari fou, ce «oui» à ce qui est plus grand que nous… C’est encore l’histoire d’une transgression. Celle de Yosef qui, contre l’évidence de l’adultère, la pression sociale et l’obéissance à la loi hébraïque, défend son épouse avec l’obstination de la grâce. Une parole simple, pure et généreuse. Le jeudi 13 décembre à 20h30, à la salle JP Catoul (Place Faniel – Wanze). Le vendredi 14 décembre à 20h30, à l’église Ste Marie Madeleine – Wanze. Infos: abbé Dino (085 21 11 52) ou Centre culturel de Wanze (085 21 39 02). 12 12 • 2012 S U R L E T E R R A I N Le diocèse de Liège a la volonté de promouvoir le volontariat international chrétien. Pour ce faire, il s’appuie sur l’association liégeoise VIC-APLM et a choisi comme partenaire la Délégation Catholique pour la Coopération (DCC), une ONG catholique de développement fondée en 1967. Elle a permis à plus de 17.000 femmes et hommes de mettre leurs compétences au service de la fraternité. Et si vous partiez comme volontaire? Une expérience unique Chaque année, la DCC accompagne plus de 200 volontaires, qui partent dans 60 pays, auprès de 400 partenaires. Âgés de 21 à 70 ans, de tout profil et toute croyance, les volontaires partent de 3 mois à 30 mois pour une mission professionnelle au service du projet de développement d’un partenaire du Sud. professionnelle, de prendre des responsabilités. Pour d’autres, le volontariat est un moyen d’approfondir la vie de couple. Le départ en famille permet aussi de vivre une expérience interculturelle passionnante avec ses enfants et de leur donner un témoignage fort de solidarité. Enfin, c’est donner du temps aux autres, au service de l’homme, de tous les hommes. À la rencontre des populations locales Les valeurs du volontariat DCC Les volontaires sont invités à partager le quotidien de ceux qui les accueillent, pour découvrir et partager leur culture. Des conditions de vie modestes favorisent l’insertion dans la vie locale et les relations avec la population. Certains vivront seuls, d’autres en colocation et quelques-uns au sein de communautés religieuses. Certaines missions sont dans des zones très isolées, d’autres au cœur de métropoles. Des motivations multiples Le départ est pour certains l’occasion d’enrichir leur expérience Partir comme volontaire avec la DCC, c’est: • Se mettre au service de projets locaux. La DCC met son expertise au service des actions de développement impulsées et menées par ses partenaires du Sud. Elle répond à leur appel et agit avec respect dans le cadre de leurs projets. • Se former à la vie sociale. C’est l’échange vécu là-bas qui viendra nourrir au retour les communautés humaines dont sont issus les volontaires. • Mobiliser des savoir-faire, compétences professionnelles et capacités relationnelles au service de projets de développement. • Vivre dans des conditions simples, favorisant l’insertion dans l’environnement local. • Suivre un chemin spirituel qui s’inscrit dans la vie de chaque candidat au départ. • Être formé avant son départ, suivi sur le terrain et accompagné à son retour. Témoignage d’Alice, volontaire «Je m’appelle Alice, j’ai 27 ans. Il y a 3 ans, je suis rentrée du Cameroun où j’ai passé deux années très riches: riches en rencontres, en découverte de l’autre et de sa culture, et riches bien sûr en intérêt pour les problématiques du développement. On ne revient pas vraiment le même d’une expérience de volontariat: notre regard change sur beaucoup de choses, en particulier sur les inégalités du monde. (…) Je pense qu’en tant qu’ancien volontaire, il est important de témoigner des réalités de «là-bas» mais aussi d’agir ici, pour continuer à travailler à un monde plus solidaire.» François PASQUASY, Président de l’APLM Contact: VIC-APLM rue de Fétinne 98 • 4020 Liège Du lundi au vendredi de 14h à 17h Tél.: 04 222 05 58 [email protected] • www.ladcc.org 13 Église de Liège S U R L E T E R R A I N Échos d’un pèlerinage inoubliable… terre ds sur la ie p s le re Mettre vécu en frè a r u e n ig e où le S du Père s et en fils ainte in a m u h s e d e S rin en Terr – être pèle es du diocèse – rêtr ave c 1 4 p d ea u ! ce, quel ca quelle grâ du Seigneur Oui, la joie rce. est notre fo † Aloys JO U ST E N Dans le désert de Judée 14 Marcher là où est née la Bible, mettre mes pas dans ceux de Jésus et des premiers disciples, respirer les mots de l’Évangile autrement, voir, sentir et fouler cette terre à la fois Sainte et si ordinaire: un rêve et un désir lointains. Quelle joie alors de découvrir la Terre de la Parole, où s’entremêlent tant de voix qui résonnent encore aujourd’hui à nos oreilles: les chants puissants des Arméniens au Saint-Sépulcre, l’appel des Muezzins pour la prière, la ferveur joyeuse au pied du Mur à Jérusalem ou nos propres cantiques. C’est aussi marcher sur une Terre blessée, cela se lit sur les visages: ceux des enfants de Bethléem, ceux des mendiants des rues de Jérusalem ; mais terre qui se fait espérance aussi dans les yeux du curé de Nazareth et sur les visages des témoins rencontrés. Plus encore, des confins du désert au bord du lac de Tibériade jusqu’à la montée vers Jérusalem, c’est vraiment une Présence qui se révèle… José GIERKENS Quinze ans après un premier pèlerinage en Terre Sainte, quel bonheur de revoir cette terre à la fois «ordinaire» (un concentré de notre humanité, avec ses richesses, sa diversité, ses tensions…) et «sainte» parce qu’elle a été le berceau de la grande aventure entre Dieu et les hommes qui se poursuit à travers nous aujourd’hui. Quelle joie de revoir ces paysages inondés de soleil, de marcher en silence dans le désert ou le long du lac de Tibériade ou de se plonger dans le grouillement coloré et parfumé des souks de Jérusalem! Quelle chance d’avoir un guide qui sait faire parler les pierres, les sites et les pièces du musée, nous donnant de goûter davantage encore le monde de la Bible et la Parole de Dieu! Quelle richesse de pouvoir rencontrer des chrétiens engagés: Emile Shoufani, le curé de Nazareth qui nous a partagé sa passion pour le dialogue qui permet de dépasser les peurs… Mgr Mouallem, évêque melkite en retraite, qui nous a interpellés sur l’apport des chrétiens d’Orient à l’Église catholique romaine… ou encore cette religieuse libanaise qui accueille dans un orphelinat à Bethléem des enfants abandonnés parce que nés hors mariage… le Père Gellung, Assomptionniste, qui nous a parlé avec lucidité et sérénité des défis posés à cette nation d’Israël si plurielle comme aussi aux Églises chrétiennes si diversifiées… ou encore ce jeune pèlerin au regard lumineux, arrivé en même temps que nous à Jérusalem, sauf qu’il est parti d’Allemagne 180 jours plus tôt, tout seul, en chaise roulante! Et quel bonheur de vivre tout cela à 15! Marcher ensemble, prier ensemble, célébrer l’eucharistie dans des sites «porteurs» nous a rendus plus fraternels. À l’instar des homélies de notre Évêque, ce pèlerinage nous a aidés à nous enraciner davantage dans le Christ (la Foi), à regarder avec confiance vers l’avenir (l’Espérance), et à vivre plus intensément la fraternité et la solidarité (la Charité). Si l’occasion, un jour se représente, je suis à nouveau Jacques BOEVER partant! 12 • 2012 S U R L E T E R R A I N Personnellement, j’ai beaucoup apprécié l’entraide qu’il y avait entre nous: l’attention de chacun pour que tous suivent, des nombreux moments de dialogue fraternel et de solidarité. Malgré des moments de fatigue et de chaleur accablante, chacun restait un prêtre, un disciple de Jésus Christ et un frère. J’ai particulièrement apprécié certains lieux restés naturels (les déserts, le lac de Galilée, certaines collines et ruines, etc.). Mais ce sont surtout des visages, des personnes, des situations humaines qui restent gravés dans mon cœur: les membres du groupe, y compris le chauffeur, les témoins, les orphelins de Bethléem et le personnel soignant, la prière des juifs devant le mur des lamentations, un enfant mendiant, la traversée paisible d’un juif orthodoxe dans un souk arabe à Jérusalem, la gentillesse des gens dans la rue, la dévotion de certains pèlerins brésiliens ou autres, la ferveur des évangéliques en un lieu aménagé pour les baptêmes au Jourdain et bien d’autres moments «où il faisait Dieu». Patrick BONTE À Jérusalem Notre pèlerinage en Terre Sainte s’est inauguré le 14 octobre par deux interpellations: «Tout dépend de ta volonté et rien ne peut lui résister» (antienne d’ouverture de la messe du 27 e dimanche ordinaire, année B) et «Dieu dit de chaque personne: ‘Tu es mon fils bien aimé… et personne n’est exclu’» (K. Hemmerle). Ces paroles m’ont habité durant ces dix jours de visite en Terre Sainte. Tout ce séjour m’a parlé de Dieu toujours à l’œuvre, il agit sans cesse pour réaliser son plan d’amour sur l’humanité. Que ce soit dans le désert du Néguev ou celui de Judée, en Galilée belle et verdoyante, ou près de la Mer Morte ou à Qumrân, dans tous ces lieux et leur histoire, j’ai Le lac de Galilée vu Dieu à l’œuvre comme un sculpteur. Ne me travaille-t-il pas aussi sans cesse? Aussi ce pèlerinage fait ensemble (14 prêtres et notre Évêque) a été vécu comme un temps fort d’Église. Une attention délicate et affectueuse entre nous nous a permis de vivre avec grande simplicité et vérité les moments de prière, de réconciliation et de célébration eucharistique. Nous avons fait «mémoire», et comment ne pas le faire en tous ces lieux visités. «Mémoire» pour vivre l’aujourd’hui de Dieu, pour rendre tangible cet aujourd’hui, ce travail de Dieu toujours à l’œuvre, travail dont personne n’est «exclu» et où le «plan d’amour de Dieu» s’écrit à chaque instant. Oui, Dieu est à l’œuvre et nul n’est exclu! Merci! Mathias SCHMETZ 15 Église de Liège P E R S P E C T I V E S Le Synode des évêques est un organe qui assiste et éclaire le pape dans son ministère pastoral au service de l’ensemble de l’Église catholique. Cet organe de la primauté pontificale créé à l’époque de Vatican II offre cependant, par sa nature même, un espace de collégialité pour les évêques représentant les épiscopats du monde entier. Le 26 octobre, s’est clôturé le dernier synode qui était consacré à la «nouvelle évangélisation». Témoigner de l’Évangile n’est le privilège de personne Le dernier Synode s’est achevé par un «message final au peuple de Dieu». Celui-ci donnera lieu à un document officiel – une «exhortation apostolique» – que le Pape Benoît XVI entend bien publier au printemps prochain. En attendant, les perspectives majeures du Synode méritent d’être dégagées. du péché dans le sacrement de la Réconciliation surtout, l’expérience d’une communion qui est le reflet du mystère même de la Sainte Trinité, la force de l’Esprit qui suscite la charité envers tous» (n° 3). La rencontre personnelle avec Jésus-Christ en Église Il faut favoriser des communautés accueillantes. D’où l’invitation à multiplier les puits – véritables oasis dans les déserts de la vie – pour offrir des occasions de rencontre avec Jésus par l’écoute de la Parole. Mais cette rencontre n’est possible que si les disciples de Jésus – que nous sommes – se laissent sans cesse évangéliser. Jésus a touché notre cœur: notre vie en a été bouleversée. Cette expérience nous révèle la puissance de l’amour de Dieu malgré et à travers nos faiblesses et notre misère. Elle nous Il revient à tous les baptisés de contribuer au nouvel élan missionnaire. Celui-ci consiste à favoriser la rencontre personnelle avec Jésus-Christ en Église. Celleci est «cet espace offert par le Christ dans l’histoire afin que nous puissions le rencontrer, parce qu’il lui a confié sa Parole, le Baptême qui nous rend fils de Dieu, son Corps et son Sang, la grâce du pardon 16 Se laisser sans cesse évangéliser procure une sérénité confiante pour affronter le quotidien et œuvrer avec nos contemporains pour humaniser le monde. Le message final rappelle que «la proclamation de l’Évangile engage l’Église à être proche des pauvres et à faire sienne leur souffrance à la manière de Jésus» (n° 6). Dans cette perspective, la famille demeure un lieu où peut et doit se développer cette fibre évangélique. Le rôle irremplaçable de la paroisse Dans la foulée des documents préparatoires et en écho aux débats du Synode, la paroisse – quelle que soit sa figure – a fait l’objet d’une mention particulière dans le message final (cf. n° 8). «Son rôle reste irremplaçable» (ib.) écrivent sans ambages les Pères synodaux, soulignant volontiers par ailleurs qu’elle connaît des évolutions 12 • 2012 P E R S P E C T I V E S importantes qui la provoquent à une véritable pastorale d’ensemble et à une effective collaboration des communautés. Elle gagnerait, selon eux, à prendre mieux en compte les différentes formes d’expression de la piété populaire. En son sein, le pasteur et ses collaborateurs (diacres, catéchistes, animateurs, etc.) se dévouent pour donner le goût de la rencontre avec Jésus. Mais, c’est aussi tous les paroissiens, chacun selon ses talents, qui sont invités à faire part de l’annonce de l’amour de Dieu pour leurs contemporains. Comme Jésus au puits de Sychar, l’Église aussi ressent le devoir de s’asseoir aux côtés des hommes et des femmes de notre temps, pour rendre présent le Seigneur dans leur vie, afin qu’ils puissent le rencontrer (…) «Il m’a dit tout ce que j’ai fait», confesse la Samaritaine à ses concitoyens. Cette annonce, à laquelle se joint la question qui ouvre à la foi: «Ne serait-il pas le Messie?», montre comment celui qui a reçu la vie nouvelle dans la rencontre avec Jésus ne peut manquer de devenir à son tour porteur de vérité et d’espérance pour les autres. La pécheresse convertie devient messagère du salut et conduit à Jésus tout son village. De l’accueil du témoignage, les gens passeront à l’expérience personnelle de la rencontre: «Ce n’est plus à cause de ce que tu nous as dit que nous croyons maintenant; nous l’avons entendu par nous-mêmes, et nous savons que c’est vraiment lui le Sauveur du monde». (Message final au Peuple de Dieu, n° 1) Dialogue et partage avec tous, proximité avec les pauvres Une passionnante aventure à poursuivre! Le message final porte une attention particulière aux jeunes et les invite à partager leur expérience de foi (cf. n° 9). Il est aussi très sensible au nécessaire dialogue avec la culture, sans se voiler la face sur «les interrogations douloureuses que pose la présence du mal dans le monde et dans l’histoire» (n° 10). Les médias, le monde du savoir, la réalité économique, le monde de la santé, sans oublier l’art dans ses différentes expressions (ib.) sont autant de domaines dans lesquels les Pères synodaux encouragent le Peuple de Dieu à partager sa joie Le message final se termine par des encouragements particuliers aux Églises locales en fonction de la diversité des régions du monde (cf. n° 13). Je me réjouis de cette touche de «catholicité» qui montre bien qu’il n’y a pas de formules toutes faites d’évangélisation mais qu’il importe de tabler sur le discernement ecclésial dans la diversité des situations où l’Évangile doit être vécu, annoncé et célébré. Pour nous, Européens, je retiens l’exhortation des Pères synodaux: «que les difficultés du présent ne vous abattent pas, chers chrétiens d’Europe: qu’elles soient plutôt perçues comme un défi à dépasser et une occasion pour une annonce plus joyeuse et plus vivante du Christ et de son Évangile de vie» (n° 13). Dans notre diocèse, la nouvelle évangélisation ne serait-elle rien d’autre que la poursuite de cette passionnante aventure qui, chez nous, s’inscrit dans l’héritage de saint Lambert et d’une multitude de croyants? À nous de jouer! Alphonse BORRAS de croire. Celle-ci se nourrit de la contemplation de l’amour de Dieu pour notre humanité et de la proximité des baptisés pour les pauvres (cf. n° 12). Cette proximité avec les blessés de la vie et les laissés-pour-compte de nos sociétés – quelle que soit leur pauvreté matérielle, affective, économique, spirituelle, etc. – est le gage d’une authentique évangélisation. D’où l’invitation à reconnaître leur place privilégiée dans nos communautés: «Leur présence dans nos communautés est mystérieusement puissante: elle change les personnes plus qu’un discours, elle enseigne la fidélité, elle fait comprendre la fragilité de la vie, elle appelle à la prière, et, pour tout dire, conduit au Christ. Le geste de la charité exige d’être accompagné de l’effort pour la justice» (ib.). 17 Église de Liège P E R S P E C T I V E S Après 15 ans de tentatives pour remplacer, partiellement ou totalement, le cours de religion par la philosophie, puis l’éducation citoyenne, enfin le dialogue interconvictionnel, on en est arrivé aujourd’hui à constater que les cours de religion contribuent effectivement, de par leur nature, à l’exercice de ces trois compétences. Voilà qui justifie d’inscrire clairement les cours de religion dans les finalités du projet éducatif de l’école francophone de Belgique. C’est l’objectif poursuivi par la Ministre de l’Enseignement en bon accord avec tous les chefs de culte et qui devrait aboutir à un décret. Les responsables des cultes ont récemment manifesté leur soutien au projet en publiant une lettre ouverte (La Libre, 25-06-12). Voici pour les lecteurs d’Église de Liège l’essentiel de leur réflexion. Quel projet pour le cours de religion? Trois axes communs aux différents cours de religion et de morale non confessionnelle ont été dégagés par les responsables des cultes en vue de ce décret: le questionnement philosophique, le dialogue interconvictionnel, les fondements de l’engagement citoyen. Le questionnement philosophique À l’encontre de ceux qui militaient pour l’introduction d’un cours d’histoire de la philosophie, le projet conçoit la philosophie comme méthode permettant à chacun de penser par et pour lui-même grâce aux autres. Il s’agit de développer l’esprit critique, la capacité argumentative, bref d’exercer des compétences plutôt que de transmettre un savoir culturel. Cette compétence figure déjà dans le programme de 2003 du cours de religion catholique au secondaire. Le dialogue des religions et convictions À ceux qui souhaitaient instaurer un cours d’histoire comparée des 18 religions, le projet propose plutôt de créer les conditions d’un espace de reconnaissance et de dialogue entre les convictions multiples présentes dans les classes. C’est une compétence déjà imposée par le programme du cours de religion catholique. Cette rencontre respectueuse de l’autre se réalisera, dans l’enseignement officiel, par un certain décloisonnement des cours philosophiques. Elle se réalise, dans l’enseignement catholique, au sein même du cours de religion. Comme il est obligatoire pour tous, les classes sont, de ce fait, plurielles et diversifiées. C’est là une chance puisqu’il est ainsi possible d’y pratiquer un véritable écolage de la rencontre interconvictionnelle et du dialogue interreligieux. L’engagement citoyen Aux dispositions du décret Citoyenneté (12-01-2007), le projet apporte une contribution sur le fond. En sus d’une instruction civique qui © 12 • 2012 P E R S P E C T I V E S © Philippe Geron est une des missions générales de l’école, le projet propose que les cours de religion et de morale non confessionnelle s’attachent à éduquer aux fondements éthiques de l’engagement citoyen, c’est-àdire aux valeurs et principes qui le nourrissent et lui donnent sens. Nous sommes ainsi en cohérence avec le projet éducatif de toute école. Une occasion à saisir Il y a aujourd’hui une opportunité politique pour que ces visées, déjà formulées par le programme du cours de religion catholique, soient reconnues et inscrites dans un texte législatif fixant un cadre commun à tous les cours dits philosophiques. Ces cours ne peuvent être des lieux d’endoctrinement, mais au contraire doivent développer des outils critiques permettant de résister à toute approche communautariste. Ils doivent aussi offrir l’occasion de rencontres et de débats entre personnes de convictions différentes, contribuant ainsi à l’élaboration d’un véritable vivre ensemble. Ce n’est pas en ajoutant un cours de religion islamique ou de morale dans nos écoles qu’on gagnera nécessairement en dialogue, car le risque est grand que cela conduise plutôt à un cloisonnement que le projet de la Ministre veut justement réduire. Enfin, les cours de religion sont un des lieux privilégiés qui autorise et accompagne la quête de sens, la recherche d’une réponse aux énigmes cachées de la condition humaine, une des attentes essentielles de tout être humain. L’accord des cultes © Philippe Geron Les chefs de culte ont donné leur accord sur ces perspectives et accepté l’idée que ces trois compétences constituent un référentiel inter- réseaux commun que chaque programme, relevant exclusivement de l’autorité religieuse, comprendrait et s’engagerait à mettre en œuvre au sein du cours lui-même et par le professeur titulaire de ce cours. Il n’y a là aucune difficulté pour le cours de religion catholique au secondaire car il remplit déjà ces conditions; cela nécessitera un aménagement du programme du primaire (1993) qui cependant comporte des ouvertures dans les trois directions précisées. Enfin, les chefs de culte ont accepté qu’une instance extérieure soit chargée désormais d’examiner les programmes et les référentiels ou nomenclatures de compétences qui en découlent afin d’en vérifier la conformité aux grands prescrits qui s’appliquent à l’enseignement, dont le décret Missions. Voilà qui offrirait aux autorités publiques une garantie de transparence et de cohérence des cours de religion avec les exigences d’une société démocratique et plurielle. Marcel VILLERS 19 Église de Liège S U R L E T E R R A I N Les dominicains ont ouvert les portes et leur cœur pour accueillir les jeunes de l’ULg et des Hautes Écoles liégeoises avec tact, tendresse et un talent certains. À découvrir au 42 place Xavier Neujean pour prendre un verre, discuter, prier ou simplement profiter d’une ambiance! Logos, un projet, une ouverture qui parle à tous les étudiants Il est 19h30, le deuxième mercredi de l’année académique. Au 42, simple n° de la place Xavier Neujean, le pub dominicain, de type irlandais au cœur de Liège, accueille les étudiants pour l’Eucharistie suivie d’un repas – pâtes aux fruits de mer – et d’un temps de discussion… qui se prolongera jusqu’aux environs d’une heure du matin. Pour parler de tout et de rien, chacun apportant ce qu’il a sur le cœur et les lèvres, appréciant l’accueil, la présence des Frères. L’office célébré dans des catacombes immaculées à la chaux – une véritable découverte après l’exploration d’un vide ventilé sous la salle à l’étage – est tout en finesse, en tendresse, en douceur. Assis autour d’un autel assez rustre, une dizaine d’étudiants – ils seront trois fois plus en fin de soirée – suivent le discours superbement bien étayé et adapté du frère Philippe Cochinaux. À sa gauche, Didier Croonenberghs, membre du carré d’as d’animation de la pastorale des étudiants à Liège, a le ton mesuré, la guitare qui démange et pousse au chant. «À Liège, dit-il, 20 c’est formidable, même si les gens savent que leur voix n’est pas tout à fait juste, ils chantent!» Une présence tout simplement Voici sept ans déjà, lors d’une journée des laïcs dominicains à la basilique SaintMartin à Liège, Mgr Aloys Jousten avait lancé l’idée d’inviter une communauté dominicaine à s’occuper de la pastorale des étudiants de l’Université et des Hautes Écoles liégeoises. Quelques mois plus tard, il réitéra son appel et fut merveilleusement entendu par les frères qui s’installèrent au cœur de la Cité ardente; une autre possibilité s’offrait au même moment aux dominicains en Brabant wallon: ceuxci quittèrent la Ferme de Froidmont à Rixensart pour fonder un couvent situé à côté de leur pub irlandais, The Blackfriars, à Louvain-la-Neuve. «Même si les frères ne connaissaient pas Liège, cette invitation de Mgr Jousten leur fit énormément plaisir. Ils étaient attendus. Cette pastorale à mettre sur pied – aujourd’hui dans ses murs au n°42 de la place, elle se déroulait avant dans le couvent – constituait une marque évidente de confiance» dit Didier Croonenberghs, le prieur de 34 printemps de la Communauté qui a fleuri à côté de cette merveilleuse église Saint-Jean l’Évangéliste. Ce fut, pour elle, une renaissance qui se lit sur tous les visages au terme d’offices empreints de sensibilité, d’humour, d’homélies touchant droit au cœur. Et, lors de la première célébration, notre Évêque rappela, à travers la parabole des talents, que le frère Raphaël Devillers était resté, seul de l’Ordre au Pays de Liège depuis les années ‘80, comme une semence attendant le retour d’un vent favorable pour la porter vers la bonne terre liégeoise où les dominicains de Huy ou du quai (liégeois) Mativa avaient connu une présence remarquable. Les étudiants viennent chez les dominicains La Pastorale des étudiants se passe au centre-ville, dans les locaux même des dominicains qui tendent la main, ouvrent leurs portes et leur 12 • 2012 S U R L E T E R R A I N «Liège plus typée» cœur dans ce projet baptisé Logos qui rencontre un succès certain depuis sa création en 2010. «Avant tout, dit le frère Didier, il a fallu réaménager ce superbe couvent. Puis, on a ouvert le «42» – comme un club – et le groupe de participants gonfle de plus en plus. En un an, 200 étudiants sont déjà passés par là, avec heureusement, une grande rotation, car on ne pourrait pas tous les accueillir en même temps. Mais ils se sentent bien, en confiance ici. Nous voulons simplement assurer une présence. Pas de prosélytisme chez nous. On a aussi d’excellents contacts avec les Grignoux voisins. Des non-croyants viennent chez nous. En recherche peut-être simplement d’Humanité, de sens de la vie. Nous n’avons pas de cible, pas de bassin d’audience…» Au menu: écoute, convivialité, intériorité et prière pour celles et ceux qui le désirent. Certes, comme l’a souligné un des frères, un jeune peut être content de mettre des mots sur une foi qu’il a en lui, mais l’enjeu est simplement une présence partagée, transversale avec ces quatre frères dominicains qui forment une véritable équipe. «Les étudiants ne viennent pas rencontrer un aumônier catholique, mais des hommes aux styles différents, avec deux juristes, un philosophe, un ingénieur. Cela nous donne de la crédibilité auprès des jeunes et des professeurs même si nous voulons mettre en avant l’intelligence du cœur.» Et ici on passe aussi de soirées à thèmes, plus intellectuelles ou purement folkloriques au nom évocateur: Oufti valet, In vino veritas ou encore plus ciblées: Pré-Carré. Et le frère Didier, qui a déjà réalisé une bénédiction de calottes – toute simple –, se dit que la Pour le frère Didier, Liège est une ville fascinante avec une histoire passionnante, identitaire et accueillante. «On sent le poids du passé, dit-il. Je me sens liégeois d’adoption et accueilli. Liège est un peu un village, un bassin qui possède son centre où les catholiques se connaissent vite. Bruxelles a davantage des pôles, la ville est plus éclatée. La cité ardente est pleine de surprises. Sa culture bien riche m’amuse. Elle est plus contrastée, moins consensuelle, les croyants sont plus croyants, les non-croyants aussi.» présence d’ordres folkloriques offre la garantie d’une certaine structure. Les projets ne manquent pas dans cette Pastorale qui sait fort bien que des idées doivent mourir, être délaissées pour faire place à d’autres plus porteuses. À ce rayon, dans cette Cité ardente où les kots à projets se développent peu à peu à l’image de ce qu’ils sont depuis belle lurette à Louvain-la-Neuve, on trouve aussi des rapprochements avec les jésuites de la rue Saint-Gilles; et l’invitation lancée à 130 professeurs de religion pour le printemps prochain. On tisse aussi, depuis Liège, des liens de plus en marqués avec les dominicains de Flandre dont le plus jeune approche la soixantaine. Thierry DE GYNS Infos: Pastorale Logos • Cloître SaintJean 3 • 4000 Liège • www.projetlogos.be • 04 220 56 90 • contact@projetlogos. Le «42» est ouvert le dimanche après la messe de 18h, le lundi pour des soirées à thèmes, le mercredi à 19h30 pour l’Eucharistie suivie d’un repas et d’un temps de discussion et parfois le vendredi en soirée. 21 Église de Liège C U L T U R E E T F O I Avec Vivre Ensemble faisons de l’Avent un temps d’espérance! «Les projets soutenus par Vivre Ensemble sont un reflet de l’engagement généreux de milliers de personnes, professionnels ou volontaires, auprès d’autres personnes en souffrance. Ils sont des visages très concrets de cette espérance que le temps de l’Avent ranime. Puisse notre solidarité être un signe de notre espérance!» † Aloys Jousten Aujourd’hui, en Belgique (un des pays les plus riches du monde, rappelonsle), un jeune sur cinq vit avec un revenu en dessous du seuil de pauvreté! Et la société donne bien peu de place à de nombreux autres jeunes encore… Alors que les jeunes sont les adultes de demain, qu’ils sont une source d’énergie, de compétence et de créativité pour la société, et qu’ils ont surtout une vie à construire, ils sont parmi les premiers à être frappés de plein fouet par «les crises» dont ils ne sont pas responsables. La situation belge n’est pas une exception. L’Europe entière n’a pas grand-chose à proposer à ses jeunes! En Espagne, en Grèce, au Portugal, en Italie et même dans les pays du Nord qui connaissent moins de difficulté, de plus en plus de jeunes peinent à trouver un emploi, un logement et une stabilité. Bonne nouvelle cependant, la solidarité reste possible et des associations de terrain ne ménagent pas leurs efforts pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion chez les jeunes. Avec ses associations partenaires, VIVRE ENSEMBLE le rappelle: non, la pauvreté n’est pas une fatalité, et non, elle n’a pas à être combattue individuellement! D’une part, le travail d’interpellation politique est nécessaire pour enfin remettre la sécurité sociale et la solidarité au centre des préoccupations gouvernementales. D’autre part, le 22 travail des associations de terrain qui luttent contre la pauvreté et l’exclusion doit être soutenu et renforcé. Soulignons-le encore une fois: notre société est assez riche que pour que chacun puisse vivre dans la dignité et l’épanouissement. Cette année, l’Avent constituera encore une fois, et plus que jamais, l’instant où les chrétiens parleront de solidarité autour d’eux et soutiendront en prière et financièrement de nombreuses associations actives dans notre diocèse. Sur les hauteurs de Liège, l’équipe du Pré des Maclottes accueille, soutient et valorise les compétences de nombreux jeunes du quartier et d’autres qui souffrent de maladie mentale ou de solitude. Pour ces jeunes exclus de la vie en société, grâce à cette association, les rires éclatent dans la cafétéria sociale, les corps se défoulent sur le terrain de sport et la vie reprend le dessus dans le potager collectif organisé en coopérative. À Comblain-au-Pont, La Teignouse rend du pouvoir aux jeunes sur leur vie et valorise leurs ressources en les écoutant, les conseillant et en les mettant en activité. Cette association qui porte le nom d’un phare breton symbolise l’arrivée à bon port des jeunes perdus dans la tempête de la vie. À Hannut, La Particule suit les jeunes en grande détresse sociale et économique pour leur permettre de construire un projet personnel qui puisse favoriser leur insertion sociale et professionnelle dans le monde adulte. Ce travail se concrétise, entre autres, par des séjours collectifs riches en émotions et en rencontres, où les jeunes sont amenés à prendre confiance en eux et à faire confiance aux autres en découvrant un sport, en se rendant utile socialement ou se frottant à la culture et à la multiculturalité. À Verviers, L’Accueil ouvre ses portes aux femmes seules, ou accompagnées de leurs enfants, qui se trouvent en situation de «sans-abri». Cette maison d’accueil est un havre de paix pour les jeunes mères – le temps de reprendre pied et de se construire un meilleur futur. 12 • 2012 C U L T U R E E T F O I Journée de formation pastorale à l’UCL organisée conjointement par les services de formation des diocèses francophones de Belgique et la faculté de théologie de l’UCL pour les acteurs pastoraux, prêtres, diacres et laïcs. Le mardi 22 janvier 2013 de 9h à 16h30 à Louvain-la-Neuve (Auditoire Montesquieu 01) Quelle réponse pastorale donner aux nouvelles quêtes spirituelles? Comme le terrain d’aventures à Hodimont, Racynes à Haccourt, le Service d’Entraide familiale à Huy, La Rawette à Seraing, et comme encore bien d’autres associations partenaires de Vivre Ensemble (www.vivre-ensemble.be), toutes ces initiatives concrètes et locales qui luttent quotidiennement contre la pauvreté et l’exclusion comptent sur votre soutien pour continuer leur travail. Durant l’Avent, dans les paroisses, les gestes de solidarité seront nombreux et iront bien au-delà de la seule collecte et c’est important! Cette année encore, grâce à l’engagement des prêtres, des diacres, des assistantes paroissiales, grâce au travail de dizaines de volontaires et grâce à votre participation, la solidarité prend corps partout dans le diocèse. Les pistes de célébration proposées par Vivre Ensemble, et améliorées par les équipes liturgiques, accompagnent les communautés dans la méditation et la prière. De nombreuses équipes de catéchisme utilisent déjà le conte de Noël et le jeu «Un pas en avant». Un peu partout, des rencontres, des témoignages et des moments de réflexion auront lieu. Ainsi, c’est certain, l’Avent est plus qu’un temps d’attente, c’est un temps d’espérance, c’est un temps d’action! Paul RIXEN et Jean-Yves BURON Panorama des nouvelles croyances Relectures d’expérience – Ressources de notre tradition Critères de discernement pour l’accompagnement pastoral Les demandes de sacrements, les pèlerinages et les grands rassemblements, les rencontres de la vie quotidienne mettent en présence de quêtes spirituelles qu’il n’est pas toujours facile d’appréhender: la «modernité métissée» produit de nouvelles croyances et déplace les repères dans notre société occidentale. L’objectif de cette journée est de proposer des éléments d’analyse de ce nouveau panorama spirituel et des pistes pour une réponse pastorale ajustée. Mgr Denis Lecompte 80 Les spiritualités nouvelles La journée procédera en quatre étapes. Mgr Denis Lecompte, docteur en théologie et philosophie, coordinateur national du Service de l’Épiscopat français «Pastorale, nouvelles croyances et dérives sectaires» commencera par dresser le tableau de ces nouvelles croyances; cet apport sera complété par deux témoins, sœur Marie-Raphaël, osb, hôtelière au Monastère Notre-Dame d’Hurtebise et le Père Alain Arnould op, aumônier du monde des artistes à Bruxelles, qui feront état de la diversité des demandes à laquelle ils sont confrontés et de l’accueil qu’ils y donnent. Dans un troisième temps, l’abbé Benoît Lobet, doyen d’Enghien (diocèse de Tournai), rendra compte, comme théologien et comme pasteur, du potentiel de la tradition pour faire face à cette recherche spirituelle contemporaine. Dans une dernière étape, Denis Lecompte proposera des critères de discernement pour le travail pastoral. Informations: Centre Universitaire de théologie pratique (UCL) Tél.: 010 47 49 26 – [email protected] Inscriptions en ligne: www.uclouvain.be/421616 23 Église de Liège S U R L E T E R R A I N Chers confrères, Une démarche qui a porté ses fruits dans le diocèse de Metz vous est proposée ci-dessous. Je vous encourage à vous y inscrire et à y participer – pour votre progrès personnel et pour un travail plus serein avec les laïcs au service de l’Église du diocèse. Votre évêque, † Aloys Jousten Une démarche pour vivre mon ministère de prêtre plus sereinement et en fraternité dans les changements actuels Démarche pour les prêtres en responsabilité du diocèse de Liège Objectifs – Accompagner le prêtre dans les changements actuels en particulier pour une meilleure complémentarité avec les laïcs. – Aider le prêtre à prendre son progrès personnel en mains afin d’être plus serein dans son ministère. – Permettre au prêtre de vivre une réelle fraternité. Déroulement de la démarche, en deux temps: I. Deux sessions de 2 jours chacune (à 2-3 mois d’intervalle) pour que chaque participant définisse, à partir de là où il en est, des objectifs personnels (hors for interne) d’amélioration de son ministère et de son équilibre de vie. La première session aura lieu les 21 et 22 février 2013. II. Tous les deux mois, une rencontre pour une mise en oeuvre pratique – par des échanges sur des réalités personnelles en petit groupe constitué de trois prêtres, – et par un travail sur un thème commun en grand groupe. Vous êtes prêtre en responsabilité et désirez en savoir plus? Une réunion d’information aura lieu le mardi 15 janvier de 15h30 à 17h30 au CDF. Pour plus d’information, ou si vous avez un empêchement, prenez contact avec un des membres du «groupe porteur»: – Nicole Lechanteur 0485/60.88.63 ou 04/220.53.83, [email protected], coordinatrice – Jean-Marc Ista 04/252.12.81, [email protected], prêtre référent – Jacques Boever 04/233.83.26, [email protected], doyen référent – Jean-Luc Joly, laïc du diocèse de Metz qui accompagnera la démarche, 00 33 3 72 69 51 65. Des feuillets de présentation de cette démarche sont également à votre disposition sur simple demande. 24 12 • 2012 C U L T U R E E T F O I Formation Permanente des agents pastoraux du Diocèse de Liège Session théologique – 31 janvier et 1 er février 2013 à Spa – Nivezé Une session à ne pas manquer! avec Michel Dupuis, philosophe, professeur à l’UCL et à l’ULg et l’abbé Paul Scolas, théologien, professeur aux facultés de théologie de Louvain-La-Neuve et de Lille, prêtre du diocèse de Tournai Questions sur l’homme: perspectives pour aujourd’hui Quand nous parlons de l’homme, de quel homme parlons-nous? Michel Dupuis, philosophe, anthropologue, spécialiste en bioéthique, abordera cette question à partir d’une anthropologie philosophique mise à l’épreuve des relations d’aide et de soin: l’homme est un être confié aux autres. Être humain suffit pour être accueilli comme lieu de dignité. À partir des structures fondamentales de l’existence, Michel Dupuis rencontrera diverses thématiques telles le temps, l’inconscient, la corporéité, la sexualité, la démocratie, … L’homme contemporain est devenu un homo technicus avec sa radicale singularité dans la création mais aussi son inscription dans la nature. Il est toujours donné dans une culture particulière. D’autres cultures qu’occidentale peuvent nous interroger sur la question de la nature et de la nature humaine. L’ouverture et le questionnement de Michel Dupuis appellent à l’interprétation, au risque. Paul Scolas développera une anthropologie théologale en écho à l’anthropologie proposée par Michel Dupuis. Comment la question de Dieu telle qu’elle apparaît en Jésus-Christ ouvre-t-elle une voie pour penser l’homme? L’homme est le lieu de la Bonne Nouvelle; l’homme est la route de l’Église (JeanPaul II). L’Évangile est capable de toucher l’homme simplement parce qu’il est un homme. Il n’y a pas d’autres conditions que d’être humain pour le recevoir. Au cœur de toute expérience humaine demeurent les questions du mal, du péché, du salut, de la mort. Les perspectives abordées par les intervenants rejoignent la réalité ecclésiale. Comment en Église découvrir ou redécouvrir les lieux prioritaires d’enjeux ou de fractures d’humanité? Comment vivre l’expérience pastorale quotidienne comme un lieu intense d’humanité où Dieu se donne? • Inscription: à l’aide du carton joint au numéro de novembre d’Église de Liège. Clôture des inscriptions le 21 janvier 2013. • Renseignements: 04/2205373, [email protected], [email protected] • Prix: avec logement: 85 € – sans logement: 75 € • Payement au compte BE 66 1960 1017 4143 de l’ISCP, rue des Prémontrés 40 à 4000 LIÈGE Mention: «Session Nivezé 2013». 25 Église de Liège C U L T U R E E T F O I Demandes baptismales de Un million d’étoiles à Liège personnes issues de l’Islam Ce samedi 15 décembre, Caritas De temps en temps des personnes de culture islamique se présentent à nous et demandent d’être accompagnées vers le baptême chrétien. Comment les accueillir? Quel cheminement spécifique leur proposer? Voilà les questions que nous aborderons ensemble lors de cette matinée avec l’apport de l’abbé Jean-Pierre Dupont et de Mme Marie Jeanne Guillaume qui nous aideront à débroussailler ces problématiques parfois épineuses. L’équipe catéchuménat du SDCC vous propose cette matinée de partage et réflexion, le samedi 8 décembre 2012, de 9h30 à 12h30, au Centre diocésain de Formation (rue des Prémontrés 40 à 4000 Liège). Renseignements complémentaires au 04/220 53 82; [email protected] et www.sdcc.be. Chaque bougie allumée est une façon de dire: «Je veux contribuer à une Belgique qui prenne en compte les plus faibles et aide les démunis. En Belgique comme dans les pays du Sud». Cette petite flamme, comme un silence que l’on rompt, est un signe à nos décideurs et, au-delà, un appel au refus de l’indifférence. Depuis plus de 60 ans, Caritas International veille et se mobilise pour ranimer la flamme de vie et de dignité que les personnes en difficulté portent en elles. Rendez-vous le 15 décembre de 16h30 à 18h30 à Liège sur la rampe de la Passerelle (côté Grand Poste). Infos: 0474 262 163 – [email protected] – www.caritas-int.be Pèlerinage diocésain des jeunes à Assise Du 8 au 12 avril 2013 Partir sur les pas de saint François et de sainte Claire International invite les Liégeois à venir allumer une bougie sur la rampe de la passerelle et à y tisser un tapis de lumière. Un geste de solidarité avec les plus démunis pour que personne ne reste dans l’ombre. Une expérience à vivre avec d’autres jeunes % 0" * ! # " " -% - # # " " + + .- , " # / -! " " %+ % " ! " " + " " " # # - + "! # $ "0 # " ! , - " " 1 ! # " " $"$ " + +" "" # 1" " " ,,, ! " " $! % ' ( 26 ' .+ % / .+++ ,,-,+/ ' . '&+ ) * Public visé : les jeunes de 13 à 18 ans (répartition en 2 groupes : les 13-15 ans et les 16-18 ans) Départ : le 8 avril 2013 à 6h de Liège Retour : le 12 avril 2013 dans lʼaprès-midi à Liège Prix du séjour : 340€ (voyage en car, logement, nourriture, assurances) Équipe organisatrice : Abbé Baudouin Charpentier : [email protected] - 04/230.31.54 Abbé José Gierkens : [email protected] - 04/264.13.62 Elisa Di Pietro [email protected] - 0477/136.164 12 • 2012 I M P U L S E U N D I N F O R M A T I O N E N Viele hundert Kinder und Jugendliche in Ostbelgien setzen sich einmal im Jahr Kronen auf und ziehen Königsgewänder an. Sie tun es den Heiligen Drei Königen gleich und gehen dem Stern nach, der zur Krippe führt. Sie segnen die Häuser der Menschen und verkünden, dass Jesus geboren ist. 29. Sternsingeraktion in Ostbelgien / Für Gesundheit in Tansania und weltweit Sternsinger bringen den Segen und sind ein Segen Im Januar 2013 werden die Sternsinger(innen) aus 57 Dörfern und Städten zum 29. Mal durch die neun ostbelgischen Pfarrverbände ziehen. Sternsingen ist nicht nur eine Aktion, um Spenden zu sammeln. Es geht auch darum, die Kinder und Jugendlichen mit der Situation von Gleichaltrigen in anderen Ländern vertraut zu machen und aufzuzeigen, was durch ihren Einsatz Segensreiches geschehen kann. „Segen bringen, Segen sein“, so lautet 2013 das Motto – die Sternsinger(innen) bringen den Segen Gottes in die Häuser unserer Pfarrverbände und sind zugleich Segen für die notleidenden Kinder in aller Welt. Für Gesundheit in Tansania und weltweit Tansania, das Beispielland der diesjährigen Sternsingeraktion leidet nicht akut unter Naturkatastrophen. Dennoch stirbt jedes zehnte Kind vor seinem fünften Lebensjahr. Hauptursache für die Säuglingsund Kindersterblichkeit ist die Armut der meisten Menschen in Verbindung mit einem unzureichenden Gesundheitssystem. Es gibt zu wenige Krankenhäuser und Gesundheitsstationen, die Ausstattung mit Medikamenten und medizinischem Gerät ist ungenügend. Außerdem fehlt qualifiziertes medizinisches Personal. Die Aktion 2013 setzt sich für die Umsetzung des Kinderrechts auf Gesundheit ein – in Tansania und weltweit. Voraussetzung dafür ist eine allen zugängliche Gesundheitsversorgung und eine umfassende Aufklärung der Bevölkerung in Fragen der Vorsorge, Hygiene und Vermeidung von Gesundheitsrisiken. Hier setzt die Hilfe der Sternsinger an. Mit der Sternsingeraktion fördern die Kinder und Jugendlichen in Ostbelgien die Ausbildung von Kinderärzten und unterstützen Aufklärungsprogramme. In Krankenhäusern, Gesundheits stationen und ambulanten Diensten helfen die Projektpartner in den Ländern des Südens kranken Kindern, gesund zu werden. Biblischer Leittext Dass Jesus sich der Kranken annimmt und sie heilt, ist in vielen Geschichten bezeugt. Eine dieser Erzählungen ist der biblische Leittext der Sternsingeraktion: Mk 2,1-5.11-12. Vier Männer entschließen sich, ihrem behinderten Freund zu helfen. Sie decken das Dach ab und lassen ihn durch die Decke in das Haus hinab, direkt vor Jesus. Von einem Platz am Rande gerät er in die Mitte. Jesus ist besonders denen nahe, die nicht vom Glück verwöhnt sind. Weil Gott sie liebt, verändert Jesus ihr Leben. Die Sternsinger(innen) sind ein Teil dieser Geschichte, sagt Erzbischof Robert Zollitsch von Freiburg. Ihre Rolle ist die der Helfer, die mit starkem Arm den behinderten Mann zu Jesus bringen. So stellen sich die Jungen und Mädchen in 27 Église de Liège I M P U L S E den Dienst der kranken und behinderten Kinder in Tansania und überall auf der Welt, um ihnen eine Zukunftsperspektive zu eröffnen. Sie sollen an Leib und Seele heil werden und – wie der Mann aus der biblischen Geschichte – auf eigenen Beinen stehen können. So tragen die Sternsinger nicht nur den Segen Gottes zu den Menschen, sondern sind selbst ein Segen für die Welt, wie es im Leitgedanken heißt. Ein eindrucksvoller Film dient als Einstieg in das Vorbereitungstreffen mit den Sternsingern. Im Film wird gezeigt, wie Kinder in Tansania leben und was passiert, wenn sie krank werden. Die Sternsingeraktion erbrachte im Januar 2012 insgesamt 82.049,72 Euro in Ostbelgien. Im Jahr 2011 wurden bei der Aktion 79.741,73 Euro in der DG gesammelt. Damit lag der Betrag 2012 um 2.308 Euro über dem Erlös von Januar 2011. Lothar KLINGES Adventsaktion 2012 – Jugendarmut bei uns Am Dienstag, 4. Dezember 2012, lädt Miteinander Teilen von 9.00 bis 12.30 Uhr ins Büllinger Pfarrheim zur Auftaktveranstaltung der Adventsaktion zum Thema „Ein Jugendlicher von fünf ist von Armut bedroht“ ein. Viele Jugendliche tragen einen virtuellen Rucksack, mit dem sie durchs Leben gehen, in dem sich einerseits Dinge befinden, die ihnen das Leben leichter machen (Trümpfe), meist aber auch Dinge, die ihr Leben beschweren (Steine). Mit diesem Bild lässt sich die Arbeit der sozialen Vereinigungen, die durch die Adventsaktion unterstützt werden, gut veranschaulichen, denn sie sind es, die oft ein beschwerliches Leben leichter machen. Die Vereinigungen werden bei der Vorstellungsrunde ihr Projekt und ihre Arbeit vorstellen. Es wird die Gelegenheit sein für Begegnung, Erfahrungsaustausch und Weiterbildung in Fragen der Armut und Armutsbekämpfung in Ostbelgien. Glaube und Kirche Jeden Sonntag um 8.30 Uhr und 18.30 Uhr auf BRF 2 – UKW 93,2 und 98,4 (Norden) und 104,1 (Eifel) sowie Lüttich Stadtgebiet 91,0 So. 2. Dezember • Adventsmeditation mit Anne-Marie Wintgens • Leo Palm zum ‚Jahr des Glaubens‘ • Beitrag von Marlene Backes So. 9. Dezember • Adventsmeditation mit Anne-Marie Wintgens • Hildegard Schneiders: Ein „marianisches“ Thema • Infos zur Adventsaktion So. 16. Dezember • Adventsmeditation mit Anne-Marie Wintgens 28 • Beitrag von Brigitte Brüll • „Warten kann nur, wer etwas erwartet“ – Beitrag von François Palm So. 23. Dezember • Adventsmeditation mit Anne-Marie Wintgens • „Herbergsuche heute… Wohnraum für alle!“ (P. Vliegen) • Beitrag von Jean Pohlen So. 30. Dezember • Wort des Bischofs zur Jahreswende • „Talente“ – Beitrag von Gisela Cloot • Beitrag von Marlene Backes U N D I N F O R M A T I O N E N Krippe damals – Krippe heute – eine Adventsaktion In der Herberge war kein Platz. Maria und Josef zogen weiter. Sie fanden einen Stall und legten das neugeborene Kind, in Windeln gewickelt, in eine Krippe. So ist es uns überliefert. Gott kommt zu uns herunter in unsere Welt, egal wie sie ist: da ist eine junge ledige Mutter, ein Arbeitsloser, ein Alkoholiker oder ein älterer Mensch, der ein neues Zuhause im Seniorenheim findet. Wir führen in unserem Pfarrverband eine Adventsaktion zum Thema „Krippe“ durch: Was bedeutet Krippe heute für uns? Wäre bei uns Platz für ihn? Um dieser Frage nachzugehen, schicken wir eine Krippe auf den Weg. Dazu liegt in der Kirche eine Liste aus, in der sich für jeden Tag ein „Stallbesitzer“ eintragen kann. Die Krippe beginnt ihren Weg am ersten Adventssonntag und wird am Heiligen Abend wieder ankommen. Der Weg durch den Pfarrverband kann ganz individuell sein. Was und wie intensiv jeweils gestaltet wird, liegt bei den Familien. Es kann auch etwas in die Krippe gelegt werden. Ein Tagebuch begleitet die Krippe, in dem die Erfahrungen und Erlebnisse festgehalten werden, damit auch andere an den Begegnungen teilhaben können. Das Ergebnis wird dann in der Kirche zu sehen sein. In einem weiteren Buch, das mit der Krippe weitergegeben wird, finden sich einige Anstöße, verschiedene Gebete, Lieder und Texte, die helfen können, die Adventszeit ganz bewusst zu gestalten. Wo eine Aktion in dem Umfang wie hier geschildert nicht möglich ist, könnte zu Beginn des Advents in der Kirche eine leere Krippe aufgestellt und dazu ein leeres Buch ausgelegt werden. Die Menschen werden eingeladen, in dieses Buch ihre Anliegen, Hoffnungen und Erwartungen an das Kind in der Krippe einzutragen. Daraus kann dann der eine oder andere Gedanke im Advent aufgegriffen werden. In der Christmette kann das Buch vor der Krippe niedergelegt werden, und alle werden eingeladen, in einer kurzen Stille für die Menschen, die sich darin geäußert haben, zu beten. 12 • 2012 O F F I C I E L Agenda de l’évêque: décembre 2012 1 2 4 5 6 7 8 9 10 11 13 15 16 21 22 23 24 25 Liège, CDF, 9h Liège, Don Bosco, 11h Aachen Brialmont Liège Beaufays, 19h30 Louvain-la-Neuve Banneux, 17h15 Liège, Cathédrale, 20h Val-Dieu, 10h30 Louvain, 18h Bruxelles, 15h30 Malines Liège, CDF, 9h Crombach, 19.15 Uhr Trois-Ponts, 10h30 Liège Waremme, 18h30 Waremme, Tumulus, 17h Grivegnée, Belleflamme, 20h Ougrée, St-Martin, 11h Liège, Cathédrale, 24h Liège, Cathédrale, 10h Cours Mess’Aje Eucharistie: Hospitalité de Lourdes Rencontre des évêques de l’Euregio Conseil presbytéral Conseil épiscopal Eucharistie Souffle de Vie CIL Eucharistie Concert des Médias catholiques Eucharistie Commission épiscopale Église et monde Fondation Deckers Conférence épiscopale Cours Mess’Aje Eucharistie Eucharistie Conseil épiscopal Eucharistie à la Clinique Notre-Dame Eucharistie Veillée de la Paix Eucharistie Messe de Minuit Eucharistie solennelle Collecte prescrite 15-16 décembre: Campagne d’Avent Célébrer Noël, c’est aussi accueillir Jésus qui vient à nous comme un pauvre et dans la personne des pauvres. La campagne de Vivre Ensemble veut inviter à vivre une vraie solidarité avec les pauvres de chez nous. Qui dit solidarité dit don et accueil. Soutenons donc les initiatives qui nous sont recommandées. Action Vivre Ensemble, rue des Bruyères 129 à 4000 Liège – Tél.: 04 229 79 46 – [email protected] – www.entraide.be Vorgeschriebene Kollekte 15. – 16. Dezember: Adventskollekte Weihnachten, Fest der Geburt Jesu. Er kommt zu uns auch in der Gestalt der Armen. Armut trägt viele Namen. Miteinander Teilen lenkt unseren Blick auf Initiativen, die es Mitmenschen ermöglichen, wieder Fuß zu fassen und ihr Leben selbst in die Hand zu nehmen. Die Kollekte unterstützt solche Initiativen. Information: Miteinander Teilen, Neustraße 105, 4700 Eupen – Tel. 087 55 50 32 – E-mail: [email protected] Nominations décembre • Mgr l’Évêque a renouvelé pour une durée de trois ans – du 1er septembre 2012 au 31 août 2015 – les mandats de Sr Florence LASNIER scm, assistante paroissiale, et de Monsieur et Madame Enrico et Isabelle GERVASI, en leur qualité de membres de l’équipe pastorale de l’Unité pastorale de «Alliance Jupille – Grivegnée-Hauteurs». • Mgr l’Évêque a renouvelé pour une durée de trois ans – du 1er septembre 2012 au 31 août 2015 – les mandats de Mesdames Anne-Marie DELVENNE, Gisèle DURAY et Riette STREEL-PIRONNET, ainsi que de Monsieur Jean JÉRUMANIS, diacre, en leur qualité de membres de l’équipe pastorale de l’Unité pastorale de «SaintBenoît aux Portes d’Avroy». ERRATUM L’abbé Aimable Uwimana RUKUNDO est nommé vicaire dans l’Unité pastorale «Jean XXIII Val de Vesdre» du doyenné de Verviers. Avec toutes nos excuses pour cette double erreur. Décès Monsieur l’abbé Louis LAMBRET, né à Seraing en 1921, ordonné à Liège en 1948, est décédé à Montegnée ce 20 octobre 2012. Il a été vicaire à Sclessin, puis à St-Gilles, avant de devenir curé au Fonds des Rues et au Lamay. À sa pension, il est devenu prêtre auxiliaire dans l’Unité pastorale «Montegnée-Grâce». «L’abbé Louis Lambret allait fêter ses 91 ans en décembre. Il avait eu la joie de pouvoir célébrer ses 90 ans entouré de ses paroissiens. Il était connu de tous après avoir été plus de 45 ans prêtre dans le même secteur. Il avait un souci de tous et une affection pour les pauvres. La fidélité est sans doute le mot qui le caractérise le mieux. Fidélité à ses paroissiens, sa famille, ses amis, mais aussi au Seigneur qu’il célébrait quotidiennement, à ses confrères du doyenné avec qui il dînait chaque semaine. Il est décédé à Montegnée, pleinement lucide, prêt à faire le pas ultime vers Celui qu’il avait voulu servir depuis 65 ans. Que Marie, la Vierge des Pauvres qu’il a tant priée pendant sa vie, soit pour lui la porte du ciel!» Fabrice de SAINT MOULIN Monsieur l’abbé Justin MOSSAY, né à Lierneux en 1920, ordonné à Liège en 1945, est décédé à Liège ce 31 octobre 2012. Il a enseigné successivement aux collèges de Seraing et de St-Barthélemy à Liège. Docteur en philosophie et lettres, il a dispensé son enseignement à l’Université Lovanium (Kinshasa) puis à l’UCL. La valeur pédagogique de son enseignement, le haut niveau scientifique de ses publications et de ses interventions au sein de multiples sociétés scientifiques, lui ont valu une reconnaissance unanime au niveau international. Plus discret, mais cependant sensible, fut son dévouement sacerdotal dans les milieux de vie qui furent les siens. Chanoine Georges MEURIS Professeur émérite à l’UCL 29 Église de Liège O F F I C I E L Fabriques d’église «Heureux ceux qui voient de belles choses dans les endroits modestes où d’autres ne voient rien!» Tel était le préambule de l’intervention de Marc Huynen de la Fondation Églises ouvertes lors du colloque organisé par cette fondation le 25 octobre 2012 à la Paix Dieu sur le thème «Comment valoriser son église?». Un colloque positif sur l’avenir des églises en Wallonie On ne peut envisager la restauration d’un lieu de culte sans qu’il y ait un projet concret pour faire vivre le bâtiment, pour faire en sorte qu’il soit facteur de cohésion sociale. Cela suppose la nécessaire ouverture des églises. Toutes les églises (classées ou non) sont reprises dans l’inventaire du patrimoine monumental de la BelgiqueWallonie (IPM) qui reprend plus ou moins 30.000 biens considérés comme d’intérêt patrimonial; cet inventaire sera progressivement remplacé par l’inventaire du patrimoine immobilier culturel (IPIC). La tendance de l’administration de la Division du Patrimoine va vers le maintien d’une protection pour tous les biens repris dans cet inventaire même s’ils ne sont pas classés; ainsi on pourrait envisager de faire bénéficier des subsides de la Maintenance des églises non classées (cf. Maintenance du patrimoine dans ÉdL 05/1998 et 05/2004). Pierre Paquet, inspecteur général de la DG04, tout comme Freddy Joris, administrateur général de l’Institut du Patrimoine wallon (IPW), constatent la difficulté pour les églises de recevoir une affectation autre, qui exclurait le culte. Cela tient autant à leur affectation cultuelle première qu’à leur architecture, constat déjà mis en avant lors du colloque de décembre 2011 consacré à l’avenir des bâtiments 30 du culte classés en Région wallonne (cf. ÉdL 06/2012). Ils insistent sur la nécessité de conserver aux églises leur affectation comme lieu de culte, cela leur garantit une occupation et un entretien réguliers. Cependant des collaborations doivent être établies avec d’autres: associations, Commune, office du Tourisme, Province, IPW, en vue de favoriser l’ouverture à des activités culturelles (convention de cogestion, de mise à disposition, partenariat). Nos églises seraient ainsi réappropriées par la population – quelle que soit sa conviction philosophique. Elles rempliront alors leur mission de facteur de cohésion sociale. Plus d’informations sur ce colloque: www.eglisesouvertes.be/ default.asp?structureID=168 Obligations à charge du propriétaire ou du gestionnaire de l’édifice du culte Le propriétaire d’un bien classé a l’obligation légale de le gérer en bon père de famille, c’est-à-dire de l’entretenir et de le maintenir en bon état. Cette mission incombe aux fabriques d’église en tant qu’établissements publics chargés du temporel du culte. Un entretien régulier permet le plus souvent d’éviter au moins partiellement des travaux de restauration longs et coûteux. L’établissement d’une fiche d’état sanitaire est imposée par le Code wallon de l’Aménagement du Territoire de l’Urbanisme et de l’Énergie (CWATUPE, articles 211 et 212§1) aux propriétaires de bâtiments classés. Cette fiche doit être actualisée tous les 5 ans. L’établissement d’une telle fiche est également fortement recommandé aux propriétaires des édifices du culte non classés: en effet, la fiche d’état sanitaire permet d’avoir une vue d’ensemble sur les travaux à réaliser, d’en établir les priorités, d’anticiper le financement; elle sert de base aux discussions avec les pouvoirs subsidiants. (Aux fabriques soucieuses d’établir cette fiche d’état sanitaire, il est fortement recommandé de s’assurer du concours financier de la commune en cas d’insuffisance de moyens propres.) Isabelle LECLERCQ Conservation préventive des ornements liturgiques À destination des fabriques d’église qui possèdent textiles, ornements liturgiques, bannières (patrimoine particulièrement sensible aux variations climatiques et aux mauvaises manipulations), l’atelier des textiles de l’Institut royal du Patrimoine artistique (IRPA) propose un module gratuit d’information, sous forme d’une journée de 10h à 15h30, à organiser sur le terrain. Programme type: session théorique (10h - 12h); lunch (12h - 13h30) et session pratique dans l’église (13h30 - 15h30). Le nombre de personnes sera limité à 16 avec priorité aux personnes amenées à manipuler régulièrement des ornements liturgiques. Contact IRPA: Madame Fanny Van Cleven: [email protected] N’hésitez pas à contacter votre doyen et/ou d’autres fabriques pour organiser à plusieurs cette formation très intéressante! Informations complémentaires: www.diocesedeliege.be/fabriques. 12 • 2012 D I V E R S Un nouveau cycle de formation à la conduite des funérailles Le Service de Pastorale Liturgique et Sacramentelle (SPLS) a déjà présenté dans une dizaine de doyennés ou Unités pastorales la formation annoncée par le décret épiscopal sur la conduite des funérailles par deux laïcs mandatés. Elle a été généralement bien suivie et il semble qu’elle commence à porter de beaux fruits. Cependant, des Unités pastorales ont été moins concernées ou n’étaient pas en mesure d’assumer l’organisation de cette formation. Il convient en effet qu’il y ait au moins une douzaine de participants, et tous les candidats ne peuvent pas toujours prendre le départ en même temps. De nouvelles demandes nous arrivent donc, qui concernent trois ou quatre personnes. Pour répondre à ce besoin, le SPLS organise un nouveau cycle de formation au Centre diocésain de Formation, rue des Prémontrés 40 (local «espace Prémontrés»). Les cinq séances auront lieu les lundis 21 et 28 janvier, 4, 18 et 25 février 2013 de 20 heures à 22 heures. Rappelons que les candidats doivent obligatoirement être inscrits par le curé de l’Unité pastorale, qui est responsable, avec le doyen, de la désignation et de l’envoi en mission des personnes mandatées. Les inscriptions sont reçues au secrétariat du CDF 04 220 53 73 (fax 223 76 93) ou [email protected], ou au SPLS 04/220 53 88 – [email protected] 1er janvier 2013 Marche pour la paix Liège – 16h00-17h30 Départ: place du Commissaire Maigret (derrière l’Hôtel de Ville). Marche aux flambeaux jusqu’à la place Saint-Paul. En collaboration avec: Union des mosquées de la Province de Liège, Mouvement Ouvrier Chrétien, Entraide et Fraternité et Justice et Paix. Infos: Tél. 04/250.15.57 E-mail: [email protected] Site web: www.santegidio.be À donner Harmonium (à réparer) Philips, type Philicorda à 2 claviers. Renseignements: FE Saint-Martin de Fumal (019 56 61 83) Mention légale Vos communiqués pour lesillustrations documents et vos émanant d’une ASBL Les textes et leurs illustrations doivent rentrer au plus tard le vendredi Tous les documents émanant d’ASBL 25 janvier 2013 pour le numéro de mentionnent: la dénomination mars-avril 2013 au Service de Pressede l’association précédée ou suivie et de Communication du diocèse de Liège ([email protected]). immédiatement des mots «Asso- ciation sans but lucratif» ou du sigle «ASBL» ainsi que le siège de l’association. http://www.diocesedeliege.be Si l’association a fait l’objet d’une ÉGLISE DE 90e année décision de LIÈGE dissolution, les documents mentionnent la dénomination sociale RÉDACTEUR EN CHEF Anne-Élisabeth NÈVE précédée ou suivie immédiatement d’«Association sans but lucratif en COMITÉ DE RÉDACTION Alphonse BORRAS liquidation» ou du sigle et des mots ThierryenDEliquidation». GYNS «ASBL Lothar KLINGES Isabelle LECLERCQ Tous les documents rédigés par Anne-Marie LIMME Laurence PLUMIER aux tiers doivent l’ASBL et transmis Ralph SCHMEDER reprendre ces mentions légales (par Dominique SERVAIS exemple: tous les actes, factures, Michel TEHEUX annonces, publications, courriers, Marcel VILLERS fax, cartes de Lambert WERS visite, e-mail, procès verbaux, contrats, …) COLLABORATEURS Dieudonné COENEGRACHTS Marylène LAFFINEUR-CRÉPIN Gilbert MUYTJENS Sanction du défaut – ADMINISTRATION deRÉDACTION ces mentions Service de Presse et de Communication rue de l’Évêché 10, 4000 Liège Toute personne qui intervient pour Tél. 04 223 15 26 – Fax 04 223 21 18 une ASBL un document, visé Rédaction:dans [email protected] par la loi où l’une de ces mentions Administration: [email protected] neABONNEMENTS figure pas, peut être déclarée personnellement de À partir de 2013, 6 responsable numéros: • ordinaire: 30 € tout ou partie des engagements qui • depris soutien: 50 € sont par l’association. • pour l’étranger: 35 € Par virement sur le compte Il BE33 s’agit1960 d’une 1105faculté 7146 dont le juge (BIC:usage CREGBEBB) du Bureau diocésain. fera en tenant compte des circonstances; ISSN: 0770-6243la sanction n’est donc pas automatique. Le juge aura MISE EN PAGE ET IMPRESSION égard KLIEMOà – cet Hütteeffet 53 – de 4700savoir Eupen si le tiers a été l’identité du Tél. 087 59 trompé 50 00 – sur Fax 087 55 57 81 E-mail: [email protected] 31 12 • 2012 PRIÈRE - GEBET Cadeaux! – Ehrfurcht 2 NOTRE ÉVÊQUE NOUS PARLE – UNSER BISCHOF SPRICHT ZU UNS La liturgie selon le Concile – Die Liturgie im Sinne des Konzils 3 UN SAINT POUR LE MOIS Saint Nicolas 6 AU FIL DU TEMPS En avant! 7 AUTOUR DE NOËL – ES WEIHNACHTET … Rendre Noël à Noël 8 Lebendiger Adventskalender 9 Les Noélies 2012 10 Les Sentinelles de la Nuit 11 Calendrier vivant de l’Avent – Concert des Médias catholiques à la Cathédrale 12 «Autour de la Mère» à Wanze 12 SUR LE TERRAIN Et si vous partiez comme volontaire? 13 Échos d’un pèlerinage inoubliable en Terre Sainte 14 Logos, un projet, une ouverture qui parle à tous les étudiants 20 Progressio: démarche de progrès 24 PERSPECTIVES Témoigner de l’Évangile n’est le privilège de personne Quel projet pour le cours de religion? CULTURE ET FOI Vivre ensemble 16 18 22 Colloque UCL: nouvelles quêtes spirituelles 23 Session de Nivezé 25 SDCC: matinée de formation – Un million d’étoiles 26 Chantal Delsol à la librairie Siloë – Pèlerinage des jeunes à Assise 26 IMPULSE UND INFORMATIONEN 29. Sternsingeraktion in Ostbelgien Krippe damals und heute: eine Aktion im Advent – Adventsaktion „Jugendarmut bei uns“ OFFICIEL Agenda – Collecte – Nominations – Décès Fabriques d’église DIVERS Formation à la conduite des funérailles – Marche pour la Paix – À donner 27 28 29 30 31