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Depuis que l‛homme écrit son histoire, il a rêvé d‛accrocher son cœur aux étoiles, au soleil, à la lune. Enfant, je rêvais des heures entières face à l‛unique transistor que possédait la famille. Alors, je planais, je flânais sur des airs d‛un temps aujourd‛hui révolu. Je découvrais Gilbert Bécaud, Henri Salvador, Nino Ferrer, Christophe et tant d‛autres. Leurs visages me restèrent longtemps inconnus mais leurs noms se fixèrent dans ma mémoire. À mon tour je songeais aux étoiles que j‛admirais. Et puis un jour, beaucoup plus loin, j‛ai trouvé sur ma route le Brésil, Rio de Janeiro, sa musique, son peuple, son âme. Ah si j‛avais cru qu‛un jour grâce à une esthétique musicale née peu après moi, grâce à un « Jardin d‛hiver », je rencontrerai celui qui gamin m‛enivrait de bonheur avec sa « Minnie petite souris » !! Ah si j‛avais su que j‛approcherais d‛aussi près ces artistes, Toots, Pierre, Perry, Georges, Leny. Ah si j‛avais pu imaginer que j‛aurais si peu de mal à comprendre leur mystère … ils ont dans le cœur ce que d‛autres n‛ont pas ! Dieu qu‛il en faut de baisers volés, de rêves brisés, de fêlures d‛enfance, d‛adolescent, de besoin d‛amour, pour entrer en scène, pour s‛offrir en partage chaque soir au risque de tout perdre d‛un seul coup. Par magie, les notes qui s‛échappent alors de leur cœur sont soudain autant de « borboletas de papel» (*) qui s‛envolent en dansant, effacer des yeux de leurs adorateurs les perles de cristal qui les rendent si radieux. Et puis, avec leurs mots, ils peignent tout en rose le ciel de leur vie dont ne perceront en grand secret que des supplices infimes. Mais à les regarder, les entendre de près si votre cœur le permet, alors seulement vous reconnaitrez une âme qui saigne ou qui rit et qui n‛attend qu‛à être adorée. Je me souviens à présent d‛un matin ou je découvris par la grâce de Henri et Catherine (**) toute la finesse, la sensibilité, l‛élégance du Maestro Georges Henry qui me ramena d‛un seul trait à l‛époque où Paris était merveilleux mais l‛éducation sévère et rigoureuse. Et puis la guerre dont on se souvenait mais que l‛on redoutait à nouveau. Je lui parlais, l‛eau du ruisseau était claire, le ciel était bleu sur le printemps, l‛été, l‛automne de sa vie. Mais que de matins glacés n‛avait-il connu et qui restaient secrètement abrités derrière les pages de sa mémoire qu‛il effeuillait devant moi. Je me souviens avoir senti s‛arrêter le cœur de Perry Ribeiro dont je venais de découvrir la vie au travers d‛un livre de souvenirs. Sous des airs de crooner crâneur il chante de Miami à Berlin. Avec des accents d‛une infinie tendresse et d‛une fragilité si brutale il me parla de Henri, de la Bossa, de la Urca. Je vis par instant que les tourments cachés du passé furent intenses mais jamais ou si peu ils ne prirent le dessus, comme les vagues d‛un océan que l‛on contiendrait à l‛aide d‛une immense digue. Puis il y eut Lenny Andrade que je découvris sur un air de Jazz à Paris et que beaucoup plus tard je croisai à Rio ; une femme douce, délicate, parfois tragique, qui d‛un coup de baguette magique se transforme sur scène en soleil qui rendrait une couleur d‛or aux visages des amants les plus tristes. Je n‛ai jamais vraiment su d‛Henri si c‛est d‛avoir grandi dans un cocon d‛amour qu‛il tenait ce rire répandu comme un torrent ivre, comme pour éloigner les marauds venu lui dérober son doux secret. Quand un artiste vous enchante…allez comprendre ce qu‛il a dans le coeur! Emmanuel de Ryckel (*) papillons de papier (**) Monsieur et Madame Henri Salvador. (La dernière photo d‛Henri par Bossa-Mag.com le 21 décembre 2008 au Palais des Congrès à Paris) En 1940 Henri Salvador est dans le sud de la France, fuyant comme beaucoup d‛artistes la zone occupée par les allemands afin de pouvoir y poursuivre leur carrière. Sur la promenade des anglais à Nice il rencontre le violoniste et chef d‛orchestre Bernard Hilda (1914-2005) qui se produisait alors dans une boite luxueuse, le « Maxim‛s ». Le musicien ne tarde pas à l‛inviter à rejoindre sa formation dont les spectacles sur la côte connaissaient un vif succès. L‛année suivante, le groupe repartit pour Cannes dans un cabaret de la rue des Serbes, le « Relais ». Un soir, la plus grande vedette de music hall de l‛époque Ray Ventura vint au « Relais » pour y voir le spectacle. A la fin de la représentation le fameux chef d‛orchestre l‛invita à prendre un verre et sans préambule lui proposa de l‛accompagner dans sa prochaine tournée en Amérique du Sud. Le premier pays visité serait le Brésil. Henri a tout juste 24 ans, et le Brésil n‛est alors pour lui qu‛un astre solaire lointain dont il se demandait bien à quoi il pouvait ressembler. Bernard Hilda lui accorda son congé avec son élégance habituelle et la troupe de musiciens chanteurs de Ray Ventura, parmi lesquels on reconnaissait Paul Misraki Coco Aslan, Micheline Day, Hubert Giraud…embarqua pour Rio via Cadix. L‛arrivée dans la baie de Guanabara eut lieu quelques jours à peine avant le passage à l‛année 1942; L‛orchestre de Ray Ventura était en effet l‛attraction du prochain réveillon au Casino de Urca situé au pied du fameux Pain de Sucre. L‛endroit réputé pour son luxe et sa beauté affichait en permanence les plus grandes stars du Music Hall, Bing Crosby, Carmen Miranda, Maurice Chevalier, Mistinguette, Charles Trenet, Tommy Dorsey, Frank Sinatra, Arry Barroso, Dany Kaye...) Le succès du groupe malgré un démarrage mouvementé lui valu de signer pour une vaste tournée qui pendant deux ans les emmena dans toute l‛immensité du Brésil et dans une grande partie de l‛Amérique du Sud. Durant ce périple, Henri emmagasina des souvenirs de paysages et de rencontres extraordinaires ; il y croisa la route de Orson Welles sur le tournage de « Tudo e Verdade », se lia d‛amitié avec le célèbre comédien brésilien Grande Othelo, visita la sublime propriété de Jean Sablon, retrouva son ami de Paris le trompettiste et chef d‛orchestre Georges Henry… Quand le groupe revint à Rio pour une série de galas ils apprirent que les alliés venaient de débarquer en Normandie. Au pays du Corcovado et en grande partie parce qu‛il en parlait couramment la langue, Henri était devenu un chanteur populaire, une vedette. Certes le reconnait-il, pas à la hauteur de Jean Sablon qui était une star de cette époque, mais des agents artistiques et des directeurs de boîtes de nuit à la mode lui proposèrent des contrats intéressants. Henri ne répondit pas de suite à l‛appel de si jolies sirènes car il préféra rester fidèle à ses engagements vis-à-vis de Ray Ventura. Quand celui-ci lui fit par de son intention de dissoudre son orchestre à l‛issue de ses derniers engagements afin d‛aller à Hollywood avec Paul Misraki, Henri donna sa démission. Il resta encore de longs mois au Brésil ; il y fit une tournée qui le conduisit dans les plus grandes villes du pays. A Rio il fut engagé tout seul, grande attraction qu‛il était, au casino Atlantico situé tout à l‛extrémité de la plage de Copacabana à quelques pas des rochers d‛Arpoador et de la plage d‛Ipanema d‛où naquit une douzaine d‛années plus tard la Bossa Nova . En 1945 Henri se décide à quitter le Brésil pour la France où l‛attend une carrière hors du commun. Cette époque aura été fondamentale dans son existence ; il y aura aussi laissé une marque profonde de sa simplicité, de sa joie de vivre et de son talent par les émotions et surtout les rires qu‛il provoqua tout au long de ces années. C‛est ce talent et cette personnalité attachante que résume si bien Georges Henry dans son livre de mémoires « 1 Musico 7 vidas » . Quelques mois plus tard en1946, hasard de l‛Histoire, le président fraichement élu, le général Eurico Gaspar Dutra, décrète la fermeture des casinos devenu soudain le symbole de l‛immoralité publique. Le Music hall brésilien dont toute l‛activité était liée à ces somptueux endroits s‛en trouve soudain ébranlé. Des milliers de petites gens gravitant autour de cette activité se retrouvent du jour au lendemain à la rue; pour les artistes locaux la situation n‛est guère plus enviable. Les vedettes internationales, comme Henri quelques mois plus tôt, s‛en retournèrent elles vers de cieux plus cléments. Em 1940, Henri Salvador está no Sul da França, fugitivo, como muitos artistas, da zona ocupada pelos alemães afim de prosseguir a sua carreira. No Passeio dos Ingleses em Nice encontra o violonista e maestro Bernard Hilda (1914-2005) que se produzia então em uma boate luxuosa, “Le Maxim’ s”. sucesso. No ano seguinte, o grupo partiu para Cannes num cabaret da rue des Serbes, “Le relais”. Uma noite, a maior estrela do Music-Hall da época, Ray Ventura, veio ao cabaré para ver o espetáculo. No fim da representação o famoso maestro convidou-o a tomar um cafezinho e sem preâmbulo propôs-lhe que o acomO músico não demora a convidá-lo a jun- panhe em seu próximo espetáculo na tar-se a sua formação cujos espetáculos América do Sul. O primeiro país visitado na Côte d´Azur conheciam um grande seria o Brasil. Henri tem 24 anos, e o Brasil é então para ele apenas um astro solar remoto do qual sabia bem pouco. A chegada na baía da Guanabara acontece alguns dias antes do reveillon do ano 1942; A orquestra Ray Ventura era a atração do próximo réveillon no Cassino de Urca situado aos pés do famoso Pão de Açúcar. O lugar conhecido por seu luxo e sua beleza, apresentava permanentemente as maiores estrelas do Music-Hall como Bing Crosby, Carmen Miranda, Maurice Chevalier, Mistinguette, Charles Trenet, Tommy Dorsey, Frank Sinatra, Ary Barroso, Danny Kaye… Bernard Hilda atribuiu-lhe a sua licença com a sua elegância habitual e a banda de músicos cantores de Ray Ventura, entre os quais Paul Misraki, Coco Aslan, Micheline Day, Hubert Giraud, embarcou Quando o grupo voltou no Rio de Janeiro para uma série para o Rio de Janeiro via Cádis. de eventos de gala, descobre Jean Sablon, a primeira estrela francesa no Brasil ,com Henri Salvador (Oferecido graciosamente por Philippe Jadin e Charles Langendries) que os aliados acabavam de desembarcar na Normandia. No país do Corcovado e em grande parte porque falava correntemente a língua, Henri tinhase tornado um cantor popular, uma estrela. Certamente reconhece-o - não à altura de Jean Sablon que era uma Star desta época, mas agentes artísticos e diretores de Boates da moda propuseramlhe contratos interessantes. Henri não respondeu imediatamente ao chamado das sereias porque preferiu continuar a ser fiel aos seus compromissos no que dizia respeito a Ray Ventura. Quando este lhe comunicou sua intenção de dissolver a sua orquestra no fim de seus últimos compromisso para ir a Hollywood com Paul Misraki, Henri pediu demissão. Permaneceu ainda longos meses no Brasil; No Rio de Janeiro foi contratado como artista solo e grande atração no Cassino Atlântico situado na extremidade da praia de Copacabana, a alguns passos do Arpoador e da praia de Ipanema onde nasceu a Bossa Nova 13 anos depois. Em 1945 Henri decide deixar o Brasil e partir para a França onde o espera uma carreira fora do comum. Esta época terá sido fundamental na sua existência; também restou uma marca profunda da sua simplicidade, a sua alegria de viver e o seu talento pelas emoções e sobretudo os risos que provocou ao longo de todos seus anos de vida. Il n’existe à notre connaissance aucune trace écrite ni sonore de l’amitié qui lia jadis Grande Othelo, la première star noire du Brésil et Henri Salvador. Grande Othelo naquit dans l’état du Mina Gerais le 18 Octobre 1915. Au début des années 4O il est l’une des attractions du casino de Urca à Rio de Janeiro où se produisaient également les plus grandes vedettes de l’époque tel Maurice Chevalier, Nat King Cole, Frank Sinatra… Perry Ribeiro le premier à avoir gravé sur disque la « Garota d’Ipanema » de Jobim confia à Bossa-Mag lors d’un récent entretien, qu’enfant il fréquentait assidument le casino dont son père, Herivelto Martins était le Directeur Artistique. A cette époque, Grande Othelo se pris d’affection pour le môme qu’il était et l’emmenait tous les soirs derrière le rideau par la porte des artistes afin qu’il puisse observer de près les vedettes. C’est là qu’un jour de décembre 1941 ils firent la connaissance de Henri Salvador qui venait de débarquer avec l’orchestre de Ray Ventura. Grande Othelo dont l’humour faisait déjà merveille sur la scène carioca se lia naturellement d’amitié avec Henri dont les pitreries à répétition faisait s’écrouler de rire les brésiliens qui le découvraient. Henri nous confia un jour alors que nous l’interrogions sur cette amité comment ensemble ils conçurent un sketch irrésistible, lui déguisé en Maurice Chevalier et Grande Othelo en Mistinguette. En 2004 il confia également au journal O estado de S Paulo que G. Othelo fut l’une des 5 personnalités les plus marquantes qu’il rencontra dans sa carrière. En 1942 ils se retrouvèrent tous les deux sur le tournage du film de Orson Welles « Tudo é verdade », film qui hélas ne vit jamais le jour. Henri Salvador repartit en Europe à la fin de la guerre et leurs chemins se séparèrent. A la fin des années 80, Grande Othelo de passage à Paris, s’enquit des coordonnées téléphoniques d’Henri et réussi à le joindre après plus 40 années de distance, renouant ainsi les liens que le temps avait distendu. Grande Othelo mourut en 1993 à l’aéroport Charles de Gaule à Paris, victime d’une crise cardiaque. Não existe ao nosso conhecimento nenhum vestígio escrito ou sonoro da amizade que existiu entre Grande Othelo, a primeira «Estrela » negra do Brasil e Henri Salvador. Grande Othelo nasceu no estado do Mina Gerais em 18 de Outubro de 1915. No início dos anos 4O ele foi uma das atrações do Cassino da Urca no Rio de Janeiro onde produziam-se igualmente os maiores artistas da época, como Maurice Chevalier, Nat King Cole, Frank Sinatra… Pery Ribeiro o primeiro cantor a ter gravado o disco “Garota d' Ipanema” de Jobim confiou recentemente a Bossa-Mag durante uma entrevista, que quando criança freqüentava assiduamente o cassino onde seu pai, Herivelto Martins, era o Diretor Artístico. Nessa época, Grande Othelo, tomado de afeição pelo menino que era, o levava todas as noites atrás da cortina pela porta dos artistas, para que pudesse observar de perto as « estrelas ». Foi lá que um dia de dezembro de 1941, conheceu Henri Salvador que acabava de desembarcar com a orquestra de Ray Ventura. Grande Othelo cujo o humor fazia rir todo mundo na cena carioca tornou-se naturalmente amigo de Henri cujas piadas faziam desabar de rir os brasileiros que o descobriam. Henri confiou-nos um dia, enquanto o interrogávamos sobre esta amizade, que juntos conceberam um sketch irresistível, ele disfarçado de Maurice Chevalier e Grande Othelo de Mistinguette. Em 2004 confiou igualmente ao jornal O estado de São Paulo que G. Othelo foi uma das cinco personalidades mais notáveis que encontrou em sua carreira. . Em 1942 reencontraram-se durante a filmagem de “Tudo é verdade » de Orson Welles , um filme que infelizmente nunca foi lançado. Henri Salvador voltou à Europa no fim da guerra e os seus caminhos separaram-se. No fim dos anos 80, Grande Othelo, de passagem em Paris, procurou as coordenadas telefônicas de Henri e consegui conversar com ele após mais de 40 anos de distância, restabelecendo assim as relações que o tempo havia distendido. Grande Othelo morreu em 1993 no aeroporto Charles de Gaulle em Paris, vítima de uma crise cardíaca. Dans son livre de souvenirs paru au Brésil sous le Titre « Um Músico... Sete Vidas» (Un musicien… 7 vies), Georges Henry ami d’Henri Salvador depuis la fin des années 30 parle abondamment et avec tant d’amour de son vieux copain. Dans une anecdote qu’il situe au Brésil à la fin de la deuxième guerre mondiale il y décrit comment le génie comique de son pote Henri le fit une nouvelle fois s’écrouler de rire et lui porta chance dans la poursuite de sa propre carrière de chef d’Orchestre. Alors que je chantais encore au Copacabana avec mon orchestre, déjà prêts à partir pour Lima via Buenos-Aires, Henri vînt me voir une dernière fois dans ma loge pour me dire au revoir et me souhaiter bonne chance à sa façon. Cette façon, qui était bien à lui, fût d’imaginer ce qu’il disait devoir être ma première présentation à “La Cabaña” de Lima. Il créa sur le champ, en une folle improvisation, l’ambiance générale de la salle peu avant la présentation de mon orchestre et singea les divers personnages de la scène: Tobal rassurait à sa manière le patron de l’établissement qui venait d’engager un orchestre qui n’existait pas quinze jours auparavant; le patron fier mais un peu inquiet essayait d’enthousiasmer les clients à l’avance; le maître d’hôtel renchérissait auprès d’autres clients qui se frottaient les mains tout à la joie d’assister à un spectacle inoubliable. Tout cela devant le rideau et avec les mimiques les plus folles et les grimaces les plus drôles. Moi et mes musiciens, derrière, vivions les affres d’un début plein de terribles incertitudes. Le moment arrivait enfin d’attaquer et l’orchestre dès le premier accord était une terrible et désopilante déception que Salvador exprimait par les mimiques de désespoir du “ché”, par la tête simiesque du patron écumant de rage, par les airs dégoûtés des clients qui s’attendaient à des merveilles après ce qu’on leur avait annoncé et qui n’entendaient que couacs et fausses notes, par moi qui essayait de donner le change au moyen de la plus fausse et joyeuse tranquillité qu’il m’était possible de montrer, après les sourires forcés, mais finalement appris, de mes débuts chez les Lecuona. Tout cela par des grimaces, des onomatopées, des pirouettes tellement incroyables que je suppliais Henri d’arrêter son show car, après en avoir fait pipi dans ma culotte, j’en étais arrivé à étouffer et à me sentir sur le bord de l’évanouissement, et cela, sans exagérer, vraiment, pour de bon. Je dois à Henri de m’avoir porté chance, une fois de plus. Mes débuts à Lima, comme chef d’orchestre, connurent un très grand succès qui nous retint à la “Cabaña” presque un an, pendant lequel je revoyais sans cesse sous les traits alors satisfaits de Léon de Monzarz, le patron, les mimiques simiesques et désespérées que le génie comique de Salvador avait imaginé en cette soirée inoubliable. Car, vous ne me croirez pas, mais ce Léon de Monzarz, curieusement, et par une autre de ces coïncidences, ressemblait étrangement, naturellement, à un singe dont il avait les traits et dont Henri avait su parfaitement imaginer les grimaces. PS: Je viens d’apprendre, ici au Brésil, par une autre (une de plus) de ces coïncidences dont ma vie est pleine, et à ce moment même où je parle de lui, 3 janvier 1997, que Henri vient d’être fait “Commandeur de la Légion d’Honneur”. Un gros baiser à mon copain génial, travailleur acharné. No mundo inteiro Henri Salvador é sem dúvida famoso para algumas canções, apenas entre as quais “Dans mon île”. Mas que conhece o seu génio cómico se não cerca de milhares de expatriados e o seu grande amigo Georges Henry de Amparo - Brasil - que assim descreveu muito bem este aspecto do seu talento no seu livro “1 musico 7 vidas Eu devo duas coisas importantes a Henri Salvador. A primeira foi a orquestração feita para mim de uma música chamada “Boog-it” e com a qual eu fazia um “boom”. Terminando com uma coda ad libitum e um mi bemol agudo. E a segunda foi o show que ele improvisou só para mim e que me deu sorte. Deixem-me contar-lhes. Eu ainda no Copacabana, com minha orquestra já pronta em Buenos Aires para seguir para Lima. Henri veio ver-me uma última vez em meu camarim para dizer-me adeus e me desejar boa sorte à sua maneira. Essa maneira, que era bem dele, foi encenar o que ele imaginou seria a primeira apresentação de minha orquestra na “La Cabanã”. Ele inventou ali mesmo, num louco improviso, a atmosfera geral da sala, pouco antes de minha apresentação e macaqueava os diversos personagens da cena à sua moda. Tobal tranqüilizava o proprietário, orgulhoso, mas inquieto, tentava entusiasmar seus clientes de antemão. Por sua vez o “maître d’hôtel” propagandeava junto a outros clientes, que esfregavam as mãos na alegria antecipada de assistir a um espetáculo inesquecível. Tudo isso à frente da cortina. Eu e meus músicos, atrás, nos bastidores, vivíamos o terror de uma estréia cheia de terríveis incertezas. Chegando o momento de dar inicio ao espetáculo, a orquestra, desde o primeiro acorde era uma terrível e desopilante desilusão, que Salvador representou por mímicas do desespero do “Ché”, pela cara simiesca do proprietário espumando de raiva, pelo ar desgostoso dos clientes – esperando maravilhas em vista do que lhes fora anunciado e só ouvindo uma cacofonia de desafinações – e por uma aparência de falsa e jocosa tranqüilidade que eu tentava demonstrar, a exemplo dos sorrisos forçados, mas finalmente aprendidos dos meus inícios nos Lecuonas. Tudo isso através de caretas, de onomatopéias, de piruetas incríveis. Eu suplicava a Henri para que parasse seu show porque após ter feito pipi nas calças de tanto rir, eu cheguei a sufocar e estive à beira de desmaiar e isso de verdade, sem exagero. Devo a Henri o ter-me dado sorte mais uma vez. Minha estréia como chefe de orquestra em Lima foi um grande êxito que nos manteve na “Cabanã” por quase um ano, durante o qual eu revia sem cessar na fisionomia satisfeita de León de Monzarz, o proprietário, as mímicas simiescas e desesperadas que Salvador tinha imaginado naquela noitada inesquecível de seu gênio cômico. Porque – os leitores não irão acreditar – esse León de Monzarz, curiosamente e por mais uma dessas coincidências, se parecia estranha e naturalmente com um macaco. P.S.: Acabo de ter notícia aqui no Brasil, por outra (mais uma) dessas coincidências das quais minha vida está cheia e justamente neste momento em que falo dele, em 3 de janeiro de 1997: Henri acaba de ser feito “Comendador da Legião de Honra” na França. Um grande abraço a meu camarada genial, trabalhador incansável . Photo Bossa-Mag dans Paris Match du 15 Février 2008 Em 60 anos de carreira, o artista se impôs como um dos nomes mais marcantes da música popular francesa. Sua discografia, que vai desde Maladie d’ amour, de 1947, a Reverence, de 2006, conta com discos cultuados por fãs de diversas gerações. No Brasil, Salvador ficou conhecido como uma das fontes de inspiração da bossa nova. Sua famosa canção, “Dans mon île” (1957), que teria inspirado Tom Jobim na gênese da bossa, foi regravada por Caetano Veloso no disco Outras palavras, de 1981. Nascido em 1937, em Cayenne, Guiana Francesa, Salvador se mudou aos 12 anos para a França. Começou cedo na música, cantando em dupla com seu irmão André em casas de Paris e Biarritz. Durante a Segunda Guerra Mundial, o cantor fugiu da França e fez diversas excursões pela América Latina, cantando com a orquestra de Ray Ventura. Na época, acabou se instalando no Brasil, onde permaneceu por quatro anos. Versátil, Salvador percorreu épocas e estilos diferentes da canção popular, misturando jazz, canção e ritmos latinos. Em 1956, ele também se tornou o primeiro artista a gravar temas de rock’n’roll na França, escritos sob o pseudônimo de Henry Cording, e em parceria com dois artistas importantes: Boris Vian e Michel Legrand. No mesmo ano, gravou um disco no qual tocava guitarra, chamado “Salvador plays the blues”. Foi só a partir da década de 60, no entanto, que sua carreira engrenou de vez, principalmente por causa do sucesso das canções humorísticas que ele começou a cantar em programas de rádio. Datam dessa época hits memoráveis como “Zorro est arrivé”, “Juanita Banana” e “Le travail c’est la santé”. Depois de passar as décadas de 80 e 90 praticamente esquecido, o cantor “ressuscitou” em 2000, com o disco Chambre avec vue. Graças à inteligente colaboração com o produtor Philippe Ulrich e os autores e compositores Benjamin Biolay & Keren Ann, Salvador conseguiu renovar seu público, conquistando também os jovens. Henri en 2005 avec Alain Artaud Directeur de la maison de disques avec laquelle il grava « Chambre avec vue » et « Révérence », et Keren Ann, compositeur de “Jardin d’Hiver”avec Benjamin Biolay. “Chambre avec vue”, com Henri Salvador (Virgin) – Fã de Nat King Cole e admirador do jazz mais chique, Henri Salvador só poderia resultar num intérprete e compositor tão elegante quanto suas influências. Reconhecido no meio musical e cinematográfico – produziu e gravou a trilha sonora de Os aristogatas, de Walt Disney, entre outras –, Salvador também já encantou Caetano Veloso, que dele gravou “Dans mon île”, no álbum “Outras palavras”, de 1981. Neste seu novo disco, o nativo das Ilhas Cayennes apresenta canções de delicadeza e sofisticação como há muito não se ouvia. A voz de Henri Salvador transporta o ouvinte para décadas passadas, nas quais a suavidade musical e o romance faziam parte do cotidiano. “Jardin d’hiver” ou “Un tour de manège”, esta em duo com o gaitista belga Toots Thielemans, são os mais tenros exemplos de que elegância não se conquista. Ela é nata. A l’occasion de la sortie de son album « Ma chère et tendre » en 2005 Henri Salvador accorda une interview au magazine brésilien « Dialogo » Por ocasião do lancamento do seu álbum “« Ma chère et tendre ” Henri Salvador accordo uma entrevista a revista brasileira “Dialogo” Tom Jobim, Grande Otelo e Orson Welles adoravam, Quincy Jones e grandes jazzistas adoram. Ninguém resiste à voz do francês Henri Salvador, que em 2005 volta a (en)cantar no Brasil POR PAULA CHRISPINIANO, DE PARIS Será possível que a bossa nova, ritmo que identifica o Brasil mundo afora, tenha sido inspirada por um francês? Em 1957, num cinema do Rio, o jovem Tom Jobim teve um insight ao ouvir uma canção do filme italiano “Europa de noite”. A voz era de Henri Salvador e a canção, “Dans mon île”. Com 86 anos de idade e 60 de carreira, Henri Salvador, assim como Edith Piaf ou Charles Trenet, está entre as figuras mais populares e importantes da música francesa. Esse filho de um nativo de Guadalupe e de uma índia inca, que adotou Paris como cidade desde os 7 anos de idade, nasceu junto do Brasil, na Guiana Francesa. A elegância e a classe de bon vivant podem ser creditadas a sua criação parisiense. Mas é a saborosa mistura na árvore genealógica que explica aquele suingue e o sorriso delicioso, marca registrada do cantor. Só que talvez exista uma outra explicação para tanta bossa. Em 1941, ele se mudou para o Rio de Janeiro e passou quatro anos cantando nos shows do então glamouroso Cassino da Urca. Fez amigos como Grande Othelo e Orson Welles. Sofreu alguns golpes. Surpreendeu-se com o racismo. “Fiquei um pouco traumatizado, com uma espécie de relação de amor e ódio”, diz ele nesta entrevista exclusiva a Diálogo Médico. Nunca mais voltou. Mas monsieur Salvador virá ao Brasil, em 2005, com a turnê do novo álbum, Ma chère et tendre, e está cheio de energia: “Não fumo, não bebo, não me pico, sou muito bemcomportado”, explica, rindo. De que maneira você foi parar no Brasil? Salvador – Foi em 1941, numa turnê com a orquestra do Ray Ventura durante a Segunda Guerra. Depois dos shows me fizeram uma ótima proposta para ficar no Brasil. Então a orquestra continuou a turnê pela América do Norte e eu fiquei. Foi a partir daí que começou o meu sofrimento. Porque eles me passaram pra trás, no começo meu pagamento tinha uma porção de zeros e aí um dia eu fui chamado no escritório do cassino e eles tinham tirado todos os zeros do contrato (risos). Era no Cassino da Urca? Salvador – No começo era na Urca e depois eu tive de fazer a inauguração do Cassino de Belo Horizonte (hoje Museu de Arte da Pampulha). Eu trabalhei também no Quitandinha, em Petrópolis. Numa mesma noite cantava na Urca e no Quitandinha. E, nesse espetáculo, você cantava em francês? falar português. Aprendi em 15 dias. No começo eu fazia um espetáculo solo e depois um teatro de revista com Grande Otelo. Ele era um homem pequeno, bem pequenininho, com lábios enormes. E era engraçado como ninguém. Nós tínhamos um sketch, ele fazia Mistingueti e eu, Maurice Chevalier, era um sucesso. Eu nunca mais o vi. Há pouco tempo, quando Grande Otelo veio a Paris, eu estava no sul da França e ele conseguiu descobrir meu telefone. Eu disse (em português) “Grrante Otelo, como vai vochê?” Ele ficou super feliz por falar comigo de novo. Pouco tempo depois morreu num avião. Era uma pessoa maravilhosa com um coração enorme. (Grande Otelo faleceu num avião, em 1993, durante uma escala em Paris, depois de ser homenageado num festival de cinema em Nantes; é muito provável que ele tenha ligado para Henri durante essa escala.) Você fez um filme com Orson Welles no Brasil? Salvador – Sim, com a orquestra do Ray Ventura, mas ele gastou tanto dinheiro que nunca conseguiu concluir o filme. Welles era uma figura maravilhosa. Um dia ele veio assistir ao ensaio e interrompeu a orquestra no meio de uma música para dizer ao Ventura: “O quarto trombone está em mi bequadro e não em mi bemol”. Era impressionante, e ainda por cima, gentil e bem-educado. (O filme inacabado deu origem ao documentário É tudo verdade.) Mas mesmo numa cidade tão cheia de vida como o Rio de Janeiro dessa época, você diz que foi infeliz. Salvador – Porque eu vivia sem dinheiro. Eu era um triunfo como artista e vivia duro (risos). Roubava as garrafas de Coca-Cola do cassino e vendia por 40 centavos cada para poder comer. Além disso tinha um policial que fazia chantagem comigo, dizia que eu era estrangeiro e devia lhe dar dinheiro. Eu tinha direito de ficar e trabalhar no Brasil, mas não sabia me defender, era muito tímido. Você guardou muitas lembranças do Brasil? Salvador - Sim, eu adorava o calçadão de Copacabana, preto e branco, na forma das ondas do mar. Eu ia sempre à praia e toda vez encontrava um rapaz negro que nadava superbem. Era um homem bonito, atlético, simpático. Um dia eu e a minha esposa o convidamos para tomar um drinque no Copacabana Palace, mas ele respondeu que não podia. Perguntei por que e ele disse que não tinha direito de entrar no hotel já que era negro. Foi aí que eu fiquei sabendo que existe racismo no Brasil. Fiquei louco de raiva! Salvador – Com Ray Ventura nós cantávamos clássicos da E quando você decidiu ir embora? canção francesa, mas quando eu fiquei no Brasil tinha de Salvador - Deixei o Brasil em 1946, porque o Ray Ventura me enviou a passagem de navio. Foi a partir daí que eu comecei a minha carreira na França. Chegando em Paris, toquei durante um ano na orquestra dele e depois comecei minha carreira solo. E em 1957, mais uma vez o seu destino se cruzou com o do Brasil por meio da bossa nova. Salvador - Sim, por causa do bolero Dans mon île que eu cantei no filme italiano Europa de noite. Quando Tom Jobim viu essa cena, ele teve a idéia de tocar samba de forma mais lenta e daí concebeu a bossa nova. Foi o Sérgio Mendes (músico brasileiro radicado nos EUA) quem me contou essa história, que eu não conhecia. Fico muito feliz porque Tom Jobim é um gênio, é o único que nunca fez uma música ruim. Só criou obras-primas. Não o conheci pessoalmente, mas estou contente porque vou cantar a sua música Wave no disco da cantora Rosa Passos. Dans mon île ganhou uma versão bastante conhecida no Brasil, de Caetano Veloso. Você gosta da versão dele? Salvador - Gosto. Você teve oportunidade de encontrá-lo alguma vez? Salvador - Tive, mas eu achei o Caetano um pouco esnobe. Sei lá, ele não me tratou muito bem. Fui ver um show que ele fez no Rex de Paris. Quando fui cumprimentá-lo, ele estava cercado de mulheres bonitas e foi bem distante. Teve uma outra vez que ele veio a Paris e anunciou, sem me consultar, que eu iria cantar com ele no seu show. Não achei uma atitude muito elegante e não fui. Mas talvez por trás dessa atitude esnobe ele seja uma pessoa mais entusiasta do que eu imaginei. Por outro lado, Jaques Morelembaun, seu arranjador, é maravilhoso. E muito simpático. Você é um grande admirador de Frank Sinatra. Gostaria de fazer um álbum ao lado de um músico brasileiro, como ele fez com Tom Jobim? Salvador – Não sei. Acho que se eu tivesse de fazer um dueto faria com João Gilberto, evidentemente, pois ele tem muito talento. Ou Morelembaun, que está à frente do seu tempo. Eu ouvi umas coisas que ele fez com o Caetano e achei espantoso. Caetano deve bastante a Morelembaun, ele recebeu um Grammy com um disco sensacional que os dois fizeram juntos (Livro). É muito bacana. Aos 83 anos você lançou um disco, Chambre avec vue, que vendeu mais de 2 milhões de cópias. A que você atribui esse sucesso? Salvador – Eu relancei as canções com belas letras e com um toque de jazz e de bossa nova. Foi algo inesperado. Havia o rock, o pop, o tecno e no meio de tudo isso eu apareci com um tipo de música que os jovens adoraram. Os festivais de jazz europeus educaram os ouvidos dos jovens e agora eles sabem o que é um bom acorde, uma bela melodia. Já era tempo disso acontecer porque eu sempre fui crooner e aqui eles nunca tinham me compreendido. Eles ouviam valsa, tango e, de repente, graças a esse disco eles acordaram. Antes desse álbum você ficou muito tempo sem gravar, por quê? Salvador – Fiquei cinco anos sem gravar, tinha feito um disco na Sony que não me agradou. Pediram para eu fazer um álbum de rock e eu disse não. Mas eles me forçaram e no fim o disco saiu e foi um fracasso. Fiquei decepcionado e decidi dar um tempo. Eu digo sempre aos jornalistas que se a gente não estiver todo dia nos jornais morre, mas o artista tem o direito de esperar a melhor ocasião para lançar um disco. No seu mais recente álbum, Ma chère et tendre, tem uma música que é um samba, que se chama Vous. Salvador – Fui eu que a transformei num samba, porque o original não é assim. É uma canção antiga de Guy Béart, na qual fiz um arranjo de samba. Ela era assim (cantando) “tan, tan, tan” e eu canto “tchun, qui ri qui tchun”. A letra adquire uma outra envergadura. Você acabou de estrear a sua nova turnê em Paris. Gosta de fazer shows? Salvador – Adoro. É o melhor momento de um artista, de estar em contato com o público. Um músico brasileiro que toca comigo disse que eu vou enlouquecer com o público no Brasil. Mas ele disse também que as pessoas são pobres e não dá pra cobrar o ingresso muito caro, então pra ganhar dinheiro é preciso fazer shows em grandes teatros. Espero que esses shows façam você esquecer as lembranças ruins que ficaram do país. Salvador – Mas eu adoro os brasileiros. É um povo fabuloso, que tem um coração enorme. O problema é lá em cima... Os poderosos, eles são difíceis de lidar, são praticamente uns gângsters. O Brasil tem músicos extraordinários, é um país onde todo mundo ama música, dá pra imaginar uma coisa dessas? Aqui na França não é assim de jeito nenhum (risos). Eu sou o vento que lança a areia do Saara Sobre os automóveis de Roma Eu sou a sereia que dança A destemida Iara Água e folha da Amazônia Eu sou a sombra da voz da matriarca da Roma Negra Você não me pega Você nem chega a me ver Meu som te cega, careta, quem é você? Que não sentiu o suingue de Henri Salvador Que não seguiu o Olodum balançando o Pelô E que não riu com a risada de Andy Warhol Que não, que não e nem disse que não Eu sou um preto norte-americano forte Com um brinco de ouro na orelha Eu sou a flor da primeira música A mais velha A mais nova espada e seu corte Sou o cheiro dos livros desesperados Sou Gitá Gogóia Seu olho me olha mas não me pode alcançar Não tenho escolha, careta, vou descartar Quem não rezou a novena de Dona Canô Quem não seguiu o mendigo Joãozinho Beija-Flor Quem não amou a elegância sutil de Bobô Quem não é Recôncavo e nem pode ser reconvexo Caetano Veloso não somente interpretou a canção de Henri Salvador “ Dans mon île ”, mas fez também uma homenagem ao seu sentido do suinge numa canção “Reconvexo” que interpreta igualmente a sua irmã, a Star da MPB, Maria Bethania. Caetano Veloso n’a pas seulement repris la chanson d’Henri Salvador « Dans mon île », mais il a également rendu hommage à son sens du Swing dans une chanson « Reconvexo » qu’interprète également sa sœur, la Star de la Musique Populaire Brésilienne, Maria Bethania. VIVA BRASIL à Paris : concert place de la Bastille Le 13 juillet 2005, 80 000 personnes ont vibré au son des musiques brésiliennes sur une place de la Bastille pavoisée aux couleurs de VIVA BRASIL dont l’objectif était la promotion de la diversité des saveurs et des sons brésiliens dans le cadre de l’année du Brésil en France. O cantor e compositor Henri Salvador, padrinho da agenda musical do Ano do Brasil na França em 2005, chega aos 86 anos irônico e irreverente Aos 86 anos de idade, Henri Salvador, o "monumento vivo da canção francesa", conforme definição oficial, é demasiado irrequieto e exigente em matéria de inovação para se conformar com as glórias. Mas, por puro cabotinismo, se diz "um preguiçoso tombado pelo Patrimônio Histórico". Nos dois shows que acaba de realizar no Palais du Congrès em Paris, com lotação completa (4 mil espectadores por noite), demonstrou mais uma vez a inexcedível vitalidade de sua arte de compositor, cantor e humorista. Acompanhado por uma orquestra de 50 músicos, esmerou-se num inédito repertório de melodias em diferentes gêneros, que compôs ultimamente com jovens parceiros, e todas inseridas em seu novo CD, Ma chère et tendre (lançado agora na Europa). Isso, meio à nova safra de piadas e gags. Para o delírio do público que, durante as 2 horas de cada espetáculo, o afogou em aplausos e intermináveis pedidos de "bis". Teve de implorar pitié (piedade!) para não voltar ao palco pela enésima vez. Na estréia, de roupa azul-celeste brilhante, sapatos brancos, chapéu com fita preta na cabeça e uma ginga de samba no corpo, Henri contou de cara a novidade: «Minha gente, fui escolhido para ser o padrinho da agenda musical do «Ano do Brasil» na França, que começa agora. É honra demais, nem acredito, ser padrinho do país que faz a melhor música do mundo!» Ovacionado pela distinção brasileira, ele não pára de acentuar nas interpretações que se seguiram os matizes melódicos da Bossa Nova, incorporados em boa parte de suas criações. E para sublinhar mais ainda o «espírito Brasil» do espetáculo, chamou ao palco sua convidada especial, a brasiliense Rosa Passos. Ela se encontrava na Europa para a lançamento de sua nova gravação de Amorosa, tributo a João Gilberto, da qual Henri participa cantando Que reste-t- il de nos amours e Waves. Depois, no camarim, encalacrado entre beijos, flores e suas ansiedades de perfeccionista, o « Monumento» perguntava se tinha dado recado direito. E brindava o Brasil por haver colocado no Ministério da Cultura «a pessoa certa, Gilberto Gil, um homem do nosso metiê, que sabe do que fala, e não um Ph.D de outras coisas, salvo das artes, como acontece na França». Henri lamentou que sua turnê pelo Brasil tenha sido adiada e, com ele, seu desejo de, ao pisar na terra brasileira, dizer «nomes feios em português, beber cachaça, comer feijoada e jogar no bicho, porque aperfeiçoei com os brasileiros o gosto por uma aposta». Mas seu sonho maior é o de introduzir a nova esposa, a suave Catherine, na cena carioca que o acolheu de 1940 a 1945 e onde seu talento artístico se afirmou. Henri deixou o Brasil em 45 e nunca mais voltou. Não se sente um ingrato por isso: «Jamais esqueci o que o Brasil me ensinou com sua música, humor e arte de viver». Sem nenhuma teia de aranha no cérebro, e mais de três mil canções compostas até hoje, o artista é contagiante na sua graça incontida. «Em 2005, o Ministério da Cultura brasileiro condecorou Henri Salvador com a Ordem do Mérito Cultural por todas contribuições que ele prestou à nossa música. Com presença marcante no Brasil, Henri foi um dos maiores divulgadores da bossa nova. Dividiu bons momentos comigo e outros contemporâneos da minha geração. Sua paixão pelo Brasil era evidente e, para nós, especialmente envolvente. Sua voz elegante e sua forma intimista de cantar vão nos deixar saudades, assim como sua leveza e seu espírito de humor, que davam a Henri uma gargalhada inconfundível. Permaneço com a lembrança dessa sua alegria e seu jeito menino de ser, que fazem de Henri um largo riso que em nós permanecerá.» Gilberto Gil Ministro da Cultura do Brasil 13.02.2008 La petite et la grande Histoire de Henri Salvador de retour à Rio de Janeiro en 2006 Cocktail au Palais des Congrès de Paris La petite histoire de Bossa-Mag avec Henri Salvador et le Brésil remonte à Novembre 2005. Lors d’un cocktail organisé par Virgin pour le lancement du DVD « Bonsoirs amis bonsoirs », Bossa-mag eut pour la première fois la chance de converser avec Henri. En observant de si près les étoiles qui scintillaient dans ses yeux alors que l’on évoquait avec lui le Brésil, sont nés nos rêves les plus fous. Quelques semaines plus tard, entamant nos recherches sur la carrière d’Henri au Brésil dans les années 40, Catherine Salvador nous mit sur la piste de Georges Henry, ami de son époux depuis la fin des années 30 à Paris, et demeuré au Brésil à la fin de la seconde guère mondiale. Visite à Amparo (état de Sao Paulo) En janvier 2006, Bossa-mag rend visite à Georges Henry qui nous raconte la longue histoire de son amitié avec Henri Salvador en parcourant les pages du livre de son histoire « Un musicien 7 vies » ; le tiroir de ses souvenirs fourmille de dizaines d’anecdotes sur leur carrière en Amérique latine et sur leur amitié demeurée indestructible depuis tout ce temps. Jacques Morelenbaum Le 13 février 2006, le journal de Rio « O Globo » révèle que Henri Salvador a choisi l’arrangeur brésilien Jacques Morelenbaum afin de produire son prochain disque ». Dès la révélation de cette information, BossaMag se met en rapport avec Catherine Salvador afin d’inviter Henri à venir graver ses mains sur le trottoir des célébrités à Ipanema, berceau de la Bossa Nova. L’emploi du temps d’Henri à Rio est sévèrement minuté, Catherine ne peux nous promettre que ce sera possible. Par chance, une équipe de TF1 - la plus grande chaîne de télévision commerciale française - sera du voyage à Rio, et est à la recherche de différents thèmes pour son reportage, ce qui facilitera grandement notre projet. Mis en relation avec Monsieur Bruno Philippart, attaché de presse d’Henri, Bossa-mag lui expose son rêve d’emmener Henri à Ipanema afin d’y graver ses mains face au public Carioca, rejoignant ainsi pour la postérité les plus grands noms de la musique contemporain Brésilienne, tels Chico Buarque, Elis Regina, Maria Bethania… et Grande Othelo, l’autre ami brésilien. C’est au cours d’une première discussion que naquit et prit forme l’idée d’organiser les retrouvailles avec Georges Henry face au casino de la Urca qu’ils avaient quitté 60 ans plus tôt. Les semaines qui ont précédé l’arrivée d’Henri à Rio, Bossa-Mag s’affaira donc à organiser les moindres détails des 2 événements avec les protagonistes Brésiliens. V2, Toca do Vincius & Instituto Cravo Albin Rien de tout ceci n’aurait été possible sans l’enthousiasme immense de Carlos Alberto Afonso, la référence culturelle en matière de Bossa nova, créateur de la Toca do Vinicius, r ue Vinicius de Moraes à Ipanema, initiateur du projet de trottoir des célébrités. L’autre personnage essentiel du scénario fut Sans la moindre hésitation Ricardo accepta d’ouvrir les portes de sa fondation afin d’y accueillir les retrouvailles des 2 amis ; Il n’y avait pas de meilleur endroit dans la ville, sa maison s’étalant sur 3 étages, est adossée au Pain de Sucre et a une vue plongeante sur le casino de la Urca d’où commença la carrière de Ray Ventura et de ses Collégiens en 1941. Alain Artaud, responsable de la maison de disque V2, nous accorda instantanément le budget nécessaire au transfert de Georges Henry de Sao Paulo et à son hébergement sur place dans l’attente des retrouvailles avec Henri. A pequena e agrande História de Henri Salvador de volta no Rio de Janeiro de Janeiro em 2006 Cocktail ao Palais des Congrès de Paris A pequena e a grande história de Bossa-Mag com Henri Salvador e o Brasil começou em Novembro de 2005. Durante um cocktail organizado pelo Virgin para o lançamento do DVD “Bonsoirs amis bonsoirs”, Bossa-mag conseguiu conversar com Henri. Observando assim de tão perto as estrelas que cintilavam em seus olhos enquanto evocava com ele o Brasil, foi que nasceram os nossos sonhos mais loucos. Algumas semanas depois, iniciando as nossas investigações sobre a carreira de Henri no Brasil nos anos 40, Catherine Salvador nos colocou na pista de Georges Henry, amigo do seu famoso marido desde o fim dos anos 30 em Paris, e que permanecera no Brasil no fim do segundo guerra mundial. Visita a Amparo (estado da São Paulo) Em Janeiro de 2006, Bossa-mag faz uma visita a Georges Henry que nos conta a longa história de sua amizade com Henri Salvador percorrendo as páginas do livro da sua história “Um músico, sete vidas”. Da gaveta das suas lembranças saltam dezenas de anedotas sobre a sua carreira na América Latina e sobre a sua amizade indestrutível durante todo este tempo. O Instituto Cultural Cravo Albin é uma sociedade civil, sem fins lucrativos, com sede na cidade do Rio de Janeiro, criada em 2001, com a finalidade de promover e incentivar atividades de caráter cultural no campo da pesquisa, em especial, abrigando o Dicionário Cravo Albin da Música Popular Brasileira. Jacques Morelenbaum Dia 13 de Fevereiro de 2006, o jornal carioca “O Globo” revela que Henri Salvador escolheu o arranjador brasileiro Jacques Morelembaum para produzir o seu próximo disco. Admirado por Caetano Veloso, que chegou a citar seu nome em verso de Reconvexo (1989), Henri Salvador (foto) quer se aproximar do universo musical do compositor baiano. O octagenário cantor da Guiana Francesa escolheu o maestro e violoncelista Jacques Morelenbaum para produzir seu próximo disco. O CD - o primeiro de estúdio feito por Henri desde Ma Chère et Tendre, editado em 2003 - deverá ser gravado no Rio, por opção do cantor estrangeiro. A partir da divulgação desta informação, Bossa-Mag entrou em relação com Catherine Salvador a fim de convidar Henri a gravar suas mãos na calçada da fama em Ipanema, berço da Bossa Nova. A agenda de Henri no Rio de Janeiro é rigorosamente seguida, Catherine não pode, portanto, prometer-nos que será possível. Felizmente para nos, uma equipa de TF1, a maior televisão comercial francesa estará da viagem no Rio de Janeiro, e está procurando diferentes temas para a sua reportagem, o que facilitará amplamente a nossa missão. Em contato com o Sr. Bruno Philippart, assessor de imprensa de Henri, Bossamag expõe-lhe o seu sonho de levar Henri a Ipanema a fim de gravar as suas mãos junto ao público carioca, juntando-se assim para a posteridade aos maiores nomes da música contemporânea brasileira, como Chico Buarque, Elis Regina, Maria Bethania… e Grande Othelo, o outro amigo brasileiro. É durante uma primeira conversa que nasceu a idéia de organizar o encontro depois de 45 anos com Georges Henry em frente ao cassino da Urca que haviam deixado 60 anos atrás. Nas semanas que antecederam a chegada de Henri ao Rio de Janeiro, Bossa-Mag organizounos mínimos detalhes dos dois eventos. Nada disso teria sido possível sem o imenso entusiasmo de Carlos Alberto Afonso, a referência cultural em matéria de Bossa Nova, criador do Toca do Vinicius na rua Vinicius de Moraes, em Ipanema, iniciador do projeto de calçada da fama. O outro personagem - chave foi o Sr. Ricardo Cravo Albin, historiador da música brasileira e presidente da fundação Cravo Albin que ele criou a fim de defender o patrimônio musical do seu país. Sem nenhuma hesitação, Ricardo aceitou abrir as portas da sua fundação a fim de acolher o encontro dos dois amigos; Não havia melhor lugar na cidade, a sua casa que estende-se por 3 andares, é apoiado no Pão de Açúcar e tem uma vista impressionante sobre o cassino da Urca onde começou a carreira de Ray Ventura e seus « Collégiens » em 1941. Alain Artaud, Diretor da casa de disco V2, atribuiu-nos com muito prazer o orçamento necessário para a transferência de Georges Henry de São Paulo e seu hotel no Rio. A partir dessas entrevistas, surgiu a idéia de se promover um reencontro entre os dois grandes artistas, com total cobertura da prestigiada emissora de TV francesa TF1, para um futuro documentário a ser exibido não apenas na França, mas em toda a Europa. Desde o ano de 2001, de Ryckel realiza e difunde na Bélgica, na França e no próprio Brasil o magazine “Bossa-Mag”, consagrado à Bossa Nova, ao Choro e ao Samba, participando, desde 2003, das ações sustentadas pela Embaixada do Brasil em Bruxelas com a finalidade de promover a Cultura Brasileira no seio da comunidade belga. Curioso é que tanto nosso querido Georges Henry quanto Henri Salvador e Tito Madi (este, lançado pelo próprio Georges Henry) aniversariam num 18 de julho. Tito Madi, na verdade, nasceu dias antes, tendo sido registrado, também, num 18 de julho. Coincidência! Tanto Henri Salvador quanto Georges Henry receberam presentes referentes à MPB, oferecidos pelo sr. Ricardo Cravo Albim, presidenO encontro (a Tribuna de Amparo 5 de Maio de 2006) te do Instituto que leva seu nome, com «O encontro entre os dois artistas no Insti- quem almoçaram ao lado de outras ilustuto Cultural Cravo Albin foi emotivo por tres personalidades – almoço este todo todos os títulos. A idéia partiu do jornalis- filmado pela TV francesa.» ta belga, sr. Emmanuel de Ryckel, o qual – apenas para que se demonstre seu amor pelo Brasil –, nos últimos oito anos, esteve mais de 25 vezes em nosso país com o fim de aprofundar seu conhecimento do mundo da música no Rio de Janeiro. Recentemente, de Ryckel esteve em Amparo entrevistando Georges Henry, visando a compilar dados para um futuro documentário sobre Henri Salvador e Georges Henry é, sabidamente, o único no Brasil, capaz de fornecer tais subsídios sobre o notável cantor, seu particular amigo. Calçada da Fama(a Tribuna de Amparo 5 de Maio de 2006) «O cantor francês Henri Salvador, 88 anos, e o produtor musical, trompetista e maestro Georges Henry, 86 anos, que reside em Amparo, que não se viam há 45 anos, desde que trabalharam juntos na Orquestra de Ray Ventura, no antigo Cassino da Urca, durante a 2.ª Guerra Mundial, se reencontraram, no último 16 de abril (domingo de Páscoa), a convite da principal televisão francesa (TF1). O reencontro foi na Toca do Vinícius, em Ipanema, na cidade do Rio de Janeiro, onde Salvador foi homenageado, imprimindo suas mãos na Calçada da Fama. Salvador foi a 51ª celebridade a imprimir suas mãos na Calçada da Fama, um misto de loja de música e museu da Bossa Nova de propriedade de Carlos Alberto Afonso. “Estou me sentindo um pouco mais brasileiro”, disse ele, depois de mostrar as mãos sujas de cimento à platéia. Apesar de ter nascido na Guiana, Salvador foi ainda criança para a França e construiu sua carreira em Paris. Os dois Henris são franco-brasileiros. A diferença é que Georges Henry veio para ficar e Salvador volta e meia reaparece. Como agora em que está no Rio para gravar um novo CD. Conhecido mundialmente pelas suas músicas no estilo da bossa nova, só que cantadas em francês, Henri Salvador foi homenageado por Michel Tasky o Sambista Belga e também por Tito Madi, que cantou dois de seus maiores canções: ‘‘Chove lá Fora’’ e ‘‘Balanço Zona Sul’’. Antes deles, Ricardo Vilas & Kay Lyra com ‘‘Syracuse’’e finalmente o acordeonista francês Gigi encantaram a platéia. «Messieurs c’est fantastique ! Elle a une allure un chic fantastique, C’est fameux le charme qu’elle a, Quand le soleil lui sourit, ses eaux brillent d’un éclat. Messieurs C’est fantastique, Pour lui plaire quelle est la meilleure tactique A sa vue tous les cœurs font Tic Tac Toc… » Messieurs ce fut fantastique, Vous aviez une allure, un chic fantastique, Là, tous les deux à nouveau face à face dans la baie de Rio, «Fantastique » comme vous aimiez à le dire, le chanter et le rire chaque soir au public de Urca qui se pressait pour vous entendre dès le réveillon du nouvel an 1942, Fantastique, comme cette amitié que vous aviez logée dans vos cœurs il y a si longtemps à Paris, Fantastique de la retrouver là, toute entière, après tout ce temps qui insensiblement file entre nos vies. Insensiblement vous vous prîtes dans les bras l’un de l’autre, Insensiblement vous vous dîtes des mots tendres, des mots d’hommes que lie un invincible serment de cœur, Insensiblement vous vous rendîtes des gestes forts, vous touchant, vous caressant, comme pour donner chair aux mots qui n’arrivent pas pour dire le bonheur. Insensiblement nous vous entendîmes ironiser avec tendresse sur le temps, celui qui fout le camp et celui qui reste, sur le ciel qui attend, sur tous ces rêves qui restent à accomplir dans une vie depuis qu’on est tout petit. Ah messieurs si vous saviez comme nous avons eu de la chance de voir cette lueur dans vos yeux, cette lumière qui n’était ni celle du bleu de la mer ou du ciel, ni du soleil du crépuscule, ni des cameras qui passaient par là, mais celle de deux cœurs qui se touchèrent, de deux cœurs qui se prêtèrent jadis un serment indicible, Si vous saviez combien j’ai goutté, combien j’ai senti si fort le poids de vos silences semblant défier l’éternité, quand vos mains se sont posées longuement côte à côte sur la roche, encore tiède à cette heure, du Pain de Sucre. Messieurs, s’il vous plait, laissez pour toujours courir l’enfance dans vos regards, gardez sur vous vos sourires qui nous sembleront alors à chaque fois comme autant de nouvelles promesses d’avenir, S’il vous plait, dites nous encore et encore qu’il faut croire au bonheur, qu’il faut croire en nos vieux rêves d’avant ! Emmanuel de Ryckel «Messieurs c’est fantastique Elle a une allure un chic fantastique, C’est fameux le charme qu’elle a, Quand le soleil lui sourit, ses eaux brillent d’un éclat. Messieurs c’est fantastique, Pour lui plaire quelle est la meilleure tactique A sa vue tous les cœurs font Tic Tac Toc… » (Fantastico uma canção de Paul Misraki) Senhores, foi fantástico Vocês tinham um jeito, um charme fantástico Vocês dois, de novo, face a face, na baia do Rio de Janeiro Fantástico como vocês gostavam de dizer, cantar e fazer rir, a cada noite, para o público da Urca que acorria para ouví-los desde o Reveillon de 1942. Fantástico, como essa amizade que vocês hospedaram no coração há tanto tempo em Paris. Fantástico de reencontrá-la lá, inteira, após todo esse tempo que foge imperceptívelmente. Insensivelmente, vocês se abraçaram. Insensivelmente vocês disseram um ao outro palavras carinhosas, palavras de homens ligados por uma invencível jura de coração. Insensivelmente, vocês deram um ao outro gestos fortes, tocando-se, trocando carinhos como que para encarnar as palavras que não saiam, para contar a felicidade que vocês sentiam. Insensivelmente, nós ouvimos vocês ironizando o tempo, aquele que escapa e aquele que não passa, o céu que espera, todos esses sonhos ainda não realizados desde a infância Ah Senhores, se soubessem como tivemos sorte de ver essa luz nos seus olhares, ssa luz que não era a do azul do mar ou do céu, nem do crepúsculo, nem das câmeras que passavam por lá, mas a luz de dois corações que se tocam, de dois corações que um dia juraram uma jura indizível. Se soubessem como degustei, o quanto senti a força do peso de seu silêncio desafiando a eternidade, quando suas mãos se pousaram lado a lado na pedra, ainda quente àquela hora do dia, do Pão de Açúcar. Senhores, por favor, deixem para sempre que a infância corra em seus olhos, guardem seus sorrisos que parecerão para nós, a cada vez, promessas de futuro. Por favor digam-nos e repitam que precisamos acreditar na felicidade, que precisamos acreditar em nossos velhos sonhos de antes. Traduction revue avec bienveilance par Catherine Henry. Henri et “Jojo” à Urca en 2006 (O Globo Antônio Carlos Miguel) "Brésil seria um bom título para esse disco”, comenta o produtor e arranjador Jaques Morelenbaum, num dos intervalos da gravação da orquestra de cordas que dirige, num dos melhores estúdios do Rio. Ao seu lado, o incansável e sempre bem-humorado Henri Salvador, do alto de seus 88 anos, dá uma sonora gargalhada, uma das muitas que soltaria durante a noite. — Esse é um antigo sonho que começa a se realizar, o Brasil está muito ligado à minha vida e tem a melhor música do mundo. Não estou dizendo isso agora para agradar a você, é a mais pura verdade — garante o cantor francês, que está no Rio gravando seu novo disco, ainda sem título, com lançamento previsto para o fim de outubro, pela filial francesa da V2, a nova gravadora de Richard Branson (o fundador da Virgin Records). Discípulo aplicado de Sinatra e Nat King Cole Um exemplo vivo da expressão francesa joie de vivre , ele diz que a música é uma companhia constante e uma das razões para a disposição e o espírito de garoto que mantém. Já a voz, ainda segura, deve-se a muita disciplina e à paixão por dois dos melhores cantores do mundo. — Eu tinha uns 30 anos quando descobri a ioga. Passei a fazer diariamente os exercícios de um livro que veio parar nas minhas mãos, “A arte da respiração”, o que, fisicamente, tem sido uma ótima receita. Mas, além disso, aprendi muito ouvindo os discos de Frank Sinatra e Nat King Cole — conta Salvador, que, preocupado com seu instrumento, ao entrar no estúdio para ser fotografado junto à orquestra de cordas, pede que o ar-condicionado seja diminuído. — Afinal, sou um cantor, tenho que preservar minha voz. Bons discos parecem ter sido os professores desse nativo de Caiena, na Guiana Francesa, que se mudou para Paris com a família aos 7 anos. Cinco anos depois, como ele lembra, um primo ajudou-o a encontrar uma meta na vida. — Ele me apresentou a discos de Duke Ellington e Louis Armstrong, e eu fiquei fascinado por aquela música, o jazz realmente mudou a minha vida. Meu pai sonhava que me tornasse advogado ou médico, mas pedi um violão, e por quase dois anos me dediquei a aprender a tocar. Perto dos 15 anos, o jovem Salvador achou que já sabia o suficiente para pleitear um lugar numa popular orquestra francesa. Fez o teste e passou: — Quando respondi aos músicos que tinha aprendido sozinho no meu quarto, eles não acreditaram — conta ele, que, no início dos anos 40, adicionou outro ingrediente à sua química musical ao desembarcar no Brasil como integrante da orquestra de Ray Ventura. — Fui contratado pelo Cassino da Urca, também cantei no Copacabana Palace. Foram cerca de quatro anos no Rio, numa época maravilhosa. Conheci Dorival Caymmi ainda iniciando a carreira, acompanhei o lançamento de “Aquarela do Brasil”, de Ary Barroso, ouvi muito samba — conta. Numa curiosa tabelinha, depois ele viria a influenciar os jovens bossa-novistas. “Dans mon île”, composição que Salvador lançou em fins dos anos 40, era apontada por Antonio Carlos Jobim como uma das inspirações para a revolução formal da bossa nova. — Ouvir essa história de músicos brasileiros me deu uma grande alegria. Em novembro do ano passado, depois de ser homenageado em Brasília, estive numa feijoada que me foi oferecida por André Midani no Rio, e encontrei cantores, compositores e arranjadores como Marcos Valle, Carlos Lyra, Roberto Menescal, e pude mais uma vez sentir o carinho que o pessoal da bossa nova tem por mim — conta Salvador, que, na semana passada, também teve o prazer de gravar em dueto com Caetano Veloso outro de seus sucessos, “Cherchez la rose”. Disco é quase todo feito de novas composições Essa composição de Salvador e Rouzard, que fora sucesso com Marlene Dietrich, é das poucas regravações do disco, ao lado da versão de George Moustaki para “Eu sei que vou te amar” (Tom e Vinicius). Cantor e compositor que renasceu para o mundo em 2000, graças ao bossa-novista disco “Chambre avec vue” — “Mas na França eu nunca saí de cena”, frisa ele — Salvador continua com a pena afiada, como se confirma no repertório inédito que completará o álbum. — A inspiração nunca me abandonou. Compor é outro exercício diário em minha vida. Na verdade, vou registrando minhas idéias, e na época de entrar no estúdio, recorro às minhas fitas e seleciono as canções que mais se adaptem — conta ele, explicando ainda que muitas vezes escreve a melodia primeiro, mas também pode compor a partir de uma letra entregue por um parceiro. — Muitos de meus parceiros já se foram, como Boris Vian, mas há uma nova geração talentosa, como a jovem Keren-Ann Zeidel, com quem passei a trabalhar no disco “Chambre avec vue”. O disco brasileiro começou a nascer há um ano. Após uma apresentação do trio de Jaques Morelenbaum em Paris. — Terminado o concerto, Henri foi me procurar no camarim e fez o convite. Chegamos à conclusão de que o ideal seria gravar aqui e com músicos brasileiros — conta Morelenbaum, que escalou um time de campeões: Jorge Hélder (contrabaixo), Lula Galvão (violão), Paulo Braga (bateria), Marcelo Costa (percussão) e João Donato (piano). Donato participou de todas as faixas, dando um charme a mais ao disco, tanto que constará nos créditos como convidado especial. — Eu sempre admirei mas nunca trabalhara com Donato, e adorei a experiência. Ele foi fabuloso, seguiu as partituras e também imprimiu o seu toque inconfundível — diz Morelenbaum. Além das gravações — de que acompanha cada passo, como mostrou na semana passada durante as sessões de cordas — Henri Salvador tem tido tempo para voltar a exercer a sua carioquice. No domingo retrasado, imprimiu suas mãos na calçada da fama da Toca de Vinicius, em Ipanema, e no sábado passado até foi barrado num show de Marcos Valle na Bis — a mesa reservada pela produção do autor de “Samba de verão” foi vendida pela pequena casa de shows na Lagoa. Incidente que não tirou o bom humor do cantor francês. Afinal, Henri Salvador também poderia ser chamado de Monsieur Joie de Vivre. A 88 ans, le chanteur français Henri Salvador enregistre son nouveau disque au Brésil, le pays qui l’a accueilli durant les années 40. « Brasil » ferait un excellent titre pour ce disque commente le producteur et arrangeur Jacques Morelenbaum entre deux prises avec son orchestre, l’un des meilleurs des studios de Rio. A ses côtés, Henri Salvador, infatigable et de bonne humeur comme à son habitude du haut de ses 88 ans éclate d’un rire sonore, comme en éclateront tant d’autres durant cet entretien. - « C’est un rêve très ancien qui est en train de se réaliser ; le Brésil est très important dans ma vie, et en plus sa musique est la meilleure du monde. Je ne vous dis pas cela pour vous faire plaisir, c’est la pure vérité » garanti le chanteur français occupé à l’enregistrement de son nouveau disque sous le label V2, filiale française du groupe Virgin créé par Richard Branson. Disciple fidèle de Frank Sinatra et de Nat King Cole Exemple vivant de l’expression française « joie de vivre », il affirme que la musique est une compagne de chaque instant dans son existence, et qu’elle est l’une des raisons essentielles de l’éternel esprit d’enfant qu’il a conservé toutes ces années. Sa voix parfaitement claire doit tout à la discipline et à sa passion pour les 2 plus grands crooners de tous les temps. - « J’avais 30 ans lorsque j’ai découvert le yoga. Depuis ma découverte par hasard d’un livre intitulé « L’art de la respiration » je me suis mis à pratiquer quotidiennement des exercices de respiration. J’ai également appris énormément à l’écoute des disques de Frank Sinatra et de Nat King Cole raconte Henri à son entrée en studio. » Alors qu’il est occupé à se faire photographier en compagnie de l’orchestre il demande que l’on réduise l’intensité de l’air conditionné. - « En fin de compte, je suis chanteur il faut que je préserve ma voix ». Ecouter de bons disques aura finalement représenté le meilleur des professeurs pour ce natif de la Guyane française émigré à Paris dès l’age de 7 ans. Il se rappelle que cinq années plus tard un cousin l’aida à donner un but à sa vie . - « Il me fit écouter des disques de Duke Ellington et de Louis Amstrong. J’ai été instantanément fasciné par cette musique, et c’est à ce moment que le jazz a transformé ma vie. Mon père rêvait de me voir devenir avocat ou médecin, mais j’ai tellement insisté qu’il a fini par m’offrir une guitare sur laquelle je me suis exercé seul pendant presque 2 ans avant de pouvoir réellement en jouer. » A l’approche de ses 15 ans, le jeune Salvador s’estima suffisamment prêt pour pouvoir briguer un emploi de musicien au sein d’un orchestre français populaire. anisée par André Midani, ancien Il passa une première audition qu’il réus- magnat de l’industrie brésilienne du sit d’emblée. disque, où j’ai rencontré des com- « Quand j’ai raconté aux musiciens que positeurs et interprètes de l’époque j’avais appris à jouer de la guitare seul de la Bossa Nova tels Roberto Medans ma chambre, personne ne m’a cru » nescal, Marcos Valle, Carlos Lyra» raconte celui qui, au début des années 40, raconte Henri Salvador qui venait ajouta un nouvel ingrédient à sa formation d’achever l’enregistrement d’un musicale en débarquant au Brésil comme des ses anciens succès « Cherchez membre de l’orchestre de Ray Ventura. la Rose » » avec Caetano Veloso. - « Nous avions un contrat de plusieurs Un disque composé quasi exclusimois au Casino de Urca, quartier de Rio vement de morceaux originaux situé au bas du Pain de Sucre, mais par Cette composition de Salvador et la suite j’ai également chanté au Copaca- René Rouzard, qui connut le sucbana Palace. A l’occasion de ce nouveau cès avec Marlène Dietrich, est l'une voyage à Rio, je viens d’ailleurs de retrou- des seules reprises avec la version ver mon vieux copain « Jojo » (Georges de George Moustaki de “Eu sei que Henry) que je n’avais plus revu depuis 45 vou te amar” (Tom Jobim et Vinians et qui était aussi de l’aventure brési- cius de Morais). Toutes les autres lienne de Ray Ventura. chansons sont inédites. Finalement, j’ai passé 4 années à Rio à une En 2001 le monde redécouvre le époque formidable. J’ai fait la connais- chanteur et compositeur Henri Salsance du compositeur et interprète bahia- vador avec l’album « Chambre nais, Dorival Caymmi alors tout début de avec vue » aux sonorités très Bossa sa carrière. J’ai assisté à la naissance du Nova. succès mondial « Aquarela do Brasil « de - « En France, je n’ai pratiqueAry Barroso et à celle de multiples autres ment jamais quitté le devant de la samba. » scène. L’inspiration ne m’a jamais Par une curieuse coïncidence, bien des abandonnée. Composer est un autre années plus tard il influença les musiciens exercice quotidien de ma vie ; en de la nouvelle vague qui naquit à Rio, la réalité j’enregistre en permanence Bossa Nova. « Dans mon île », compo- de nouvelles mélodies, et à l’heure sition que Salvador enregistra en 1957 d’entrer en studio je ressors mes arriva au Brésil par le biais d’un film ita- enregistrements et sélectionne ceux lien, et fut considéré par Antonio Carlos qui s’adaptent le mieux au projet. Jobim comme l’une des influences majeu- Très souvent les mélodies apparaisres dans la naissance de cette révolution sent en premier ; parfois elles naismusicale. sent sur un texte envoyé par l’un - « Entendre cette histoire de la bouche de mes auteurs. Beaucoup de ces même de musiciens brésiliens m’a pro- auteurs ont hélas déjà disparu, comcuré une joie immense. En novembre der- me Boris Vian, mais heureusement nier, après m’être rendu à Brasilia pour est apparue une nouvelle génération y être décoré par le Président Lula et le très talentueuse avec la jeune Keren Ministre de la Culture Gilberto Gil, j’ai Ann par exemple avec qui j’ai beaupu me rendre compte une nouvelle fois de coup travaillé sur l’album « Chamtoute la tendresse que possédaient à mon bre avec vue » égard les musiciens de la génération de la Le disque brésilien a commencé à Bossa Nova. C’était en repassant par Rio naître il y a un an après une présenoù j’avais été convié à une feijoada org-- tation du trio de Jaques Morelen- baum à Paris. - « Henri Salvador est venu me trouver dans ma loge et m’a demandé de faire les arrangements. Nous sommes tous les deux arrivés à la conclusion que l'idéal serait d'enregistrer au Brésil avec des musiciens brésiliens » explique Morelenbaum qui pour l’occasion a constitué une vraie équipe de champions : Contrebasse - Jorge Helder (Chico Buarque, Maria Bethânia, Caetano Veloso, Marcos Valle …) Guitare - Lula Galvão (Rosa Passos…), Batterie - Paulo Braga (Antonio Carlos Jobim, Milton Nascimento, Elis Regina, Ivan Lins, Lee Ritenour, Joe Henderson,…) Percussions - Marcelo Costa (Marisa Monte, Francis Hime…), Piano - João Donato Donato a participé à tous les morceaux, donnant un tel charme au disque qu’il mérite une mention toute particulière pour sa contribution. - J’ai toujours admiré João poursuit Jacques Morelenbaum, «mais je n’avais jamais eu l’occasion de travailler avec lui. J’ai adoré cette expérience ; il a été fabuleux ! Tout en suivant de près les partitions il est arrivé à imprimer sa touche comme toujours incomparable. » Ce que peu de gens savent sur João Donato, est qu’un jour l’une des ses mélodies les plus connues, «A rã», est parvenue aux oreilles de Jacques Brel aux Marquises qui en a ensuite fait une chanson figurant dans le dernier disque sorti peu avant sa mort. En dehors des séances d’enregistrement en studio, Henri Salvador a encore trouvé le temps de faire vibrer son âme de Carioca. Le Dimanche de Pâques il a été invité à Ipanema afin d’y graver ses mains pour le trottoir des célébrités de la Toca do Vinicius où le public lui rendit un émouvant hommage. Quelques jours après, il fut refoulé à l’entrée de la salle de spectacle qui accueillait un show de Marcos Valle, après que la production eut revendu la place qui lui avait été initialement réservée. Cela aussi c’est Rio de Janeiro, mais cet incident n’altéra en rien la bonne humeur de celui que l’on pourra toujours appeler « Monsieur Joie de Vivre ». Auteur: Antônio Carlos Miguel Traduction :Emmanuel de Ryckel Por que o título do disco é Révérence? Henri Salvador - Porque é uma despedida. Mas do palco, não de discos. Enquanto ainda tiver voz, continuarei a cantar e a fazer discos. É preciso aproveitar, não? Mas vou levar com mais vagar a cena, para, mais tarde, parar. Agora sou um velho (em português). Estou fechando a barraca (em português). Mas o senhor fará alguns shows para o lançamento do disco, Muito poucos. Será a última turnê, já estou muito velho, 89 anos. Mas a voz ainda está muito boa. No Brasil eles querem que eu vá fazer shows. Veremos. Como surgiu a idéia deste disco? Tinha assistido ao show de Caetano Veloso aqui em Paris, e quando escutei Jacques Morelenbaum, me disse: "Esse aí, tenho de fazer algo com ele". Fui vê-lo no New Morning (casa de jazz parisiense) e percebi que ele falava português e inglês. Logo me dei conta de que ele não poderia fazer um disco aqui, pois os franceses só falam uma língua, o francês. Propus fazermos um disco juntos no Brasil e ele ficou muito contente. Ainda mais, tive a chance de contar com os músicos de (Tom) Jobim e pudemos fazer um belo trabalho. E na língua dele. Havia pensado nele, também em (Ryuichi) Sakamoto e num terceiro arranjador. No final, tive ele e, em Paris, Michel Coeuriot, um ótimo arranjador francês, e ficou tudo perfeito. Havia uma orquestra, de 18 ou 19 instrumentistas, e havia inclusive uma flautista francesa, muito simpática. Conheci o baterista de Jobim, muito divertido. São todos muito talentosos no país, sabem voar musicalmente. Fiquei um mês no Brasil, no Copacabana Palace, muito bem (em português). Acho que há uma coesão no disco entre o trabalho de Morelenbaum, no Brasil, de Coeuriot, na França, e de Mino Cinelu, que trabalhou na canção de Ray Charles, em Nova Iorque. Então cantei para lhe dar prazer. "Eu sei que vou te amar" tem duas versões no disco, uma em que o senhor canta sozinho, em francês, e outra em duo com Gilberto Gil, em português. Essa fui eu que escolhi, para prestar uma homenagem a Jobim. Não conhecia essa canção, fui ouvir lá no Brasil, e me disse: "Quero cantar essa". Jacques adorou. E foi o pianista (João Donato) que pediu para tocar comigo. Parece que ele não quer tocar com ninguém, só gostava de Jobim. Outra surpresa foi que Caetano pediu para fazer um duo comigo. E quando já havia terminado de gravar com Caetano, foi Gilberto Gil que disse: "Mas eu também quero". E foi Gil que escolheu "Eu sei que vou te amar". Fiquei um pouco embaraçado, porque já tinha gravado a mesma música na França. Então eles pegaram a minha fita, gravaram com Gil e depois mixaram. Se percebe que há uma montagem, mas não tem importância, ficou um duo. Não gravamos juntos porque ele não estava lá. Como ministro da Cultura ele tem de fazer seus discursos por todo lugar (risos). Mas fiquei orgulhoso, porque foram os dois que pediram para fazer duos comigo no disco. São duas enormes personalidades do Brasil. Como foi o encontro com João Donato? Maravilhoso. Ele pediu a Morelenbaum: "Eu quero Salvador". Ele tocou nas oito canções que gravei no Brasil. Ele tem uma bela sonoridade, é um grande pianista. Eu não o conhecia, é um senhor imenso, tem dedos enormes. Foi muito gentil e rimos bastante juntos. Fizemos uma soirée na casa de Morelenbaum, todos estavam lá. Eu fui recebido como um príncipe lá. Fui a Brasília, porque Gilberto Gil me fez condecorar. Mas é algo formidável, porque os brasileiros não me esqueceram. E, no entanto, tinha partido em 1945. O senhor considera a bossa nova ainda uma música moderna? Certamente. Ela é mesmo de vanguarda. É um ritmo que inspira muito a melodia. Jobim tinha um talento imenso. Era um melodista de alto nível, formidável. Tenho grande admiração por ele. Para mim, a mais bela música do mundo é a brasileira. O que se pede de uma música? Uma melodia com um belo acompanhamento. A bossa nova é isso. Todas as músicas do mundo podem ser feitas em bossa nova. Por que uma canção de Ray Charles? Eu havia visto no cinema o filme sobre Ray Charles. Em Paris, havia feito um duo com ele no prêmio Victoires de la Musique. Ele foi muito gentil e simpático. Eu quis lhe fazer uma homenagem, porque era uma pessoa maravilhosa. Conheci Mino Cinelu aqui, graças a uma amiga minha, a atriz Mylène Demongeot. Ele trabalhou no arranjo em Nova Iorque, me enviou a fita, e fizemos o resto aqui em Paris. O senhor gosta de jazz, música clássica, mas detesta o rock e o rap. Como se deu a escolha das demais can- O jazz é aberto em relação à música clásções? sica porque há a improvisação, pode-se voar. As escolhas foram todas minhas. Eu que A música clássica deve respeitar o que foi compus e eu que escolhi. Compus todas para escrito, não pode se deixar levar. É o único o disco. Fiquei três anos preparando o ma- defeito do clássico. Mas ainda há pessoas terial. E tenho um ótimo letrista. Mas can- adiante de seu tempo. Para mim, a música tei Dans mon île por causa de Morelenbaum, começa com Ravel. Depois, mais a música se foi ele que pediu. Eu não pretendia cantar, complica mais eu gosto. Gosto quando a múmas ele disse: "Aqui é um sucesso". sica arranha. Stravinsky e Prokofiev eu adoro. Hindemith. O que o senhor acha da música francesa de hoje? É difícil de achar (risos). O que me agrada no Brasil é que, quando se entra num táxi, o rádio toca música brasileira. Na França, não se respeita a música francesa. Aqui gostamos de tudo, exceto do essencial. É uma infelicidade. Isso é uma pena. Os brasileiros, ao menos, gostam de sua música. Esse retorno ao Rio apagou definitivamente as más lembranças de sua primeira viagem, nos anos 40? Naquela vez foi horrível. Estava extremamente infeliz. E, ainda mais, estava com uma mulher que me traía. Era o inferno durante o dia e o paraíso à noite, pois havia o público. Um público maravilhoso, muito carinhoso, simpático. Acho que os brasileiros gostam muito da França. O senhor se sente um pouco brasileiro de espírito... Sou um pouco do Brasil, pois nasci na Guiana, é a mesma terra. A mentalidade é também a mesma, é um país do sol, onde há senso de humor e se ri muito. Sou bastante brasileiro de caráter, isso é verdade. E todo mundo sabe que os brasileiros são, por assim dizer, pessoas otimistas e felizes. "La vie c'est la vie, il faut se la vivre, jusqu'à en crever". ("a vida é a vida, é preciso vivê-la, até a morte", versos da canção) Poderia ser o seu lema? Não se pode fazer a ligação direta entre as letras das músicas e eu. Eu recebo as letras e componho a música em cima. Mas creio que como as interpreto com bastante sinceridade, as pessoas fazem essas relações. Mas acho que combina bem, pois para uma pessoa da minha idade é bom que eu diga para os jovens que a vida é a vida, é preciso vivê-la. E essa música combina muito com o todo o disco. «Henri Salvador faleceu hoje de manhã, em Paris. O estado francês lhe rendeu a máxima homenagem, um funeral oficial com a presença do Presidente da Répública, dezenas de personalidades e milhares de pessoas que choraram o grande artista que foi . Acabávamos de celebrar os seus 90 anos! A morte dele, apesar de tudo, nos surpreendeu a todos. A morte ronda e é sorrateira! Henri Salvador foi um dos principais e mais completos artistas da música e do show business francês. Nasceu na Guiana Francesa, onde Lula e Sarkozy se encontravam recentemente. Henri foi muito importante na minha vida. É com ele, num conjunto de jazz, pequeno, mas de grande sucesso, que iniciei minha carreira de músico, em Paris (1938! Eu estava com 19 anos). Ele foi para seu caminho de glórias! Encontramos-nos no Brasil, poucos anos depois, onde eu já me encontrava e ele, chegando, fugido da guerra, com a orquestra de Ray Ventura, trabalhando novamente juntos durante alguns anos. A guerra terminada, eu fiquei no Brasil, que eu adorava, e ele voltou para França. Pouco antes de partir, ele escreveu para a primeira orquestra que eu organizei e dirigi, um arranjo que foi responsável pelo sucesso dos meus primeiros anos como chefe de orquestra. Passaram se muitos anos até que, em 2006, um grande amigo comum, ele também louco pelo Brasil, Emmanuel de Ryckel, nos reuniu outra vez sob a égide da RTV-Francesa TF1. Muito homenageado, o ano passado, no dia dos seus 90 anos, pelo Príncipe de Mônaco, ele me telefonou de lá, para desejar-me feliz aniversário (somos do mesmo dia: 18 de julho) Eu, mais jovem do que ele...! rsrsrs Foi o Emmanuel que, hoje, de Shannon, na Irlanda, a trabalho, me telefonou: “Henri já se foi”. “Sic transit gloria mundi”: Assim passa a glória do mundo.» (13.02.2008) Le 18 Juillet 2007, Henri Salvador fêtait ses 90 ans, Georges Henry né le même jour célébrait quant à lui ses 88 printemps. A l’instigation de Bossa-Mag, Georges et Henri conversèrent quelques minutes l’un depuis Amparo à côté de Sao Paulo, l’autre depuis Monaco à quelques heures de son entrée en scène devant l’élite monégasque. Contacté par le journaliste Sebastien Paour de la radio nationale d’information française France Info, Bossa-Mag lui fit la suggestion de recueillir le témoignage de celui qui le connaissait le mieux au Brésil. C’est ainsi que fut diffusé ce petit message qui aujourd’hui prend une dimension toute spéciale. « Oh mon vieux Henri, je ne sais quoi te dire parce que moi aussi je vais avoir 90 ans dans 2 ans le même jour que toi. Je ressens vraiment beaucoup d’émotion pour te dire combien je t’aime... Alors laisse moi te donner un gros baiser, et puis écoute,… à jamais! Un jour on se retrouvera et si on ne se revoit plus ici sur la terre, on se retrouvera dans le ciel parce que toi surement tu l’auras mérité, et moi plus sur encore que toi. » (Georges Henry-18.07.2007) Em 18 de Julho de 2007, Henri Salvador festejava seus 90 anos, Georges Henry nascido no mesmo dia, celebrava então suas 88 primaveras. Por iniciativa de Bossa-Mag, Georges e Henri conversaram alguns minutos, o primeiro em Amparo (Estado de SP), o outro de Monaco horas antes de entrar em cena pra elite monegasca. Contactado pelo jornalista Sebastien Paour da rádio nacional de informação francesa France Info, Bossa-Mag sugeriu-o que recolhesse o testemunho daquele que melhor o conhecesse no Brasil. E foi assim que foi difundido esse recado que hoje tomou dimensão especias; « Oh o meu velho Henri, não sei que dizer-lhe porque eu também vou ter 90 anos em 2 anos no mesmo dia que você. Sinto realmente muita emoção para te dizer come eu te amo. Então deixa-me te dar um grande beijo, e seguidamente escuta,… « a jamais » ; um dia nos reencontraremos e se não nos vermos aqui na terra, reencontraremos no céu porque certamente o terás merecido, com ainda maior certeza que ti. » (Georges Henry-18.07.2007) Mais qui donc est cette Dame aux cheveux couleurs de neige qu’Henri Salvador embrasse et serre dans ses bras avec tant de tendresse à la sortie de sa loge lors de son tout dernier concert à Paris. Il s’agit de celle que l’on appelait la French Swing Girl dans les années 30, Micheline Day, la chanteuse du fameux orchestre de jazz de Ray Ventura, ancienne partenaire de Django Reinhardt et de Stephane Grapelli. Elle et sa sœur Mireille ont très bien connu Henri à l’époque où celui-ci est arrivé en France en provenance de sa Guyane natale. Micheline se souvient même lui avoir appris à danser les claquettes avec son frère André, elle qui les avaient apprises à Londres du professeur de Fred Astaire Henri et Micheline se sont peu fréquentés ces dernières années, Micheline ne comprenant pas toujours très bien qu’Henri ait si peu de mémoire du passé. Mais Henri était un homme résolument tourné vers l’avenir ce qui donnait parfois faussement l’impression à ses anciens collègues qu’ils ne comptaient plus pour lui. Il suffit de regarder la tendresse du regard d’Henri dans ces quelques clichés pour comprendre combien il était bouleversé de revoir son ancienne partenaire lors d’une soirée si importante pour lui. Mas quem é esta Senhora com cabelos cor de neve que Henri Salvador pega nos seus braços com tanto ternura depois do seu último show em Paris. Trata-se da que chamava-se a « French swing Girl» nos anos 30, Micheline Day, ex cantora da famosa orquestra de jazz « Ray Ventura & ses collégiens », antiga parceira de Django Reinhardt e de Stephane Grapelli. Ela e a sua irmã Mireille conheceram muito bem Henri logo que ele chegou na França proveniente da sua Guiana natal. Micheline recorda-se mesmo ter-lhe ensinado a dançar « claquettes » com o seu irmão André, que ela tinha aprendido em Londres com Fred Astaire. Henri e Micheline se viram pouco nestes últimos anos ; Micheline não entendia bem que Henri tivesse assim tão pouca memória do passado. Mas Henri é um homem resolutamente voltado para o futuro o que dá às vezes a impressão aos seus antigos parceiros que não contam mais para ele. Basta ver o carinho do olhar de Henri nessas poucas fotos para entender o quanto ele estava emocionado de reencontrar sua antiga parceira depois de uma noite tão importante para ele. Le 21 décembre dernier, Bossa-Mag. Com était dans les coulisses du palais des congrès afin de saluer Henri à l’issue de son dernier concert mais surtout pour y accompagner Micheline Day sa compagne de la fin des années 30 dans le groupe de Jazz de Ray Ventura. Micheline et sa sœur Mireille, la grande compositeur et interprète de cette époque, avaient beaucoup fréquentés Henri et son frère André tout juste débarqués de leur Guyane natale. L’une et l’autre avaient eut la chance de pouvoir accompagner à plusieurs reprises le grand Django Reinhardt. Henri et Micheline s’étaient en suite embarqués ensemble pour le Brésil fin 1941 afin d’y entamer une grande tournée en Amérique Latine. C’est ainsi qu’ils furent la grande attraction du casino de Urca à Rio, le soir du réveillon qui conduisait à l’année 1942. Fim 2007 Micheline Day antiga parceira de Django Reinhardt, Stephane Grapelli e Ray Ventura finalmente tinha decidido acompanhar-nos para assistir ao último show de Henri Salvador que ela também acompanhou no Brasil durante os anos 40. Assim fomos com ela no camarim do Palais des Congès, par conversar com seu velho amigo. Antes de poder encontrá-lo tivemos a sorte de encontrar algumas personalidades Francesas entre as quais Alain Decaux da academia Francesa, o cineasta e homem de televisão Pierre Tchernia, o cómico Laurent Gerra, os cantores Bruno Benabar e Michel Jonaz, o compositor de “dans mon île” Maurice Pon, e sobretudo o ícone da canção francesa dos anos 60 Françoise Hardy acompanhada do seu filho Thomas Dutronc. Estes dois últimos encontros tinham uma significado muito específica porque a irmã de Micheline, a cantora Mireille foi a professora de Françoise Hardy antes que a sua carreira realmente começou. Thomas Dutronc, também filho do famoso actor e cantor Jacques Dutronc, com que discutimos abundantemente do seu primeiro álbum foi deleitado de encontrar uma antiga parceira do seu ídolo Django Reinhardt. Micheline Day, Françoise Hardy, Michel Jonaz En avril 2006 Henri effectue son ultime retour à Rio de Janeiro, il y grave ses mains à Ipanema, serre dans ses bras un ami de près de 70 ans, enregistre la majorité des titres d’un nouvel album « Révérence ». Les brésiliens d’il y a 1,2 ou 3 générations l’adorent, voudraient le voir les yeux dans les yeux, rien qu’un soir sous le regard du Corcovado. Les producteurs Brésiliens sont lents, hésitants, cafouillants. Il y a hélas des amours que l’on délaisse !! Restera pour la postérité ce grand soir du 16 avril lorsqu’une foule admirative et amoureuse le pris dans ses bras face à la Toca do Vinicius, rua Vinicius de Moraes à Ipanema. Ce fut hélas la dernière fois… mais la plus belle fois. Em abril de 2006, Henri volta pela última vez no Rio de Janeiro, onde grava as suas mãos em Ipanema, aperta em seus braços um amigo de cerca de 70 anos, grava a maioria dos títulos de um novo álbum “Révérence”. Os brasileiros de há 1,2 ou 3 gerações adoram-no, gostariam de vê-lo de bem perto, só uma noite sob o olhar do Corcovado. Os produtores brasileiros são lentos, hesitam. Infelizmente existem amores que são abandonados! Permanecerá para a posteridade esta grande noite de 16 de Abril quando uma multidão admirativa e apaixonada toma-o nos braços em frente à Toca do Vinicius, na rua Vinicius de Moraes em Ipanema. Foi infelizmente a última vez… mas com certeza a mais bonita. Henri Salvador, O Homem O amor, O sorriso, A flor que inventou a Bossa Nova: Non, nul ne peut réécrire l’histoire ! Une polémique est née au Brésil suite à l’annonce a lenda que incomoda. Há vários dias a imprensa brasileira trata da lenda que circula na França e que pretende que Henri dixit Jobim teria influenciado ou mesmo inventadoa Bossa Nova. Na verdade, esta lenda foi cuidadosamente mantida pelo próprio Henri, durante sua carreira, apoiado por uma imprensa local totalmente analfabeta e ignorante da verdadeira história desta estética musical. A história segundo a qual Jobim ouvindo « Dans mon île » em 1957 num filme italiano projetado no Rio de Janeiro teria decidido mudar o ritmo do Samba a fim de criar um novo tipo de música, ter-lhe -ia sido contada por Sergio Mendes. Não desisto de encontrar um dia S. Mendes a fim de esclarecer esta história. De acordo com o livro de referência sobre a Bossa Nova, « Chega de saudade » do historiador e escritor Ruy Castro, Henri e a sua canção estão no entanto bem presentes na lenda. De repente, é descobrindo - em toda a beleza da sua juventude - Henri Salvador- mais também, Julie London e Barney Kessel acompanhado da seus violões que a jovem geração de músicos brasileiros ter-se-ia decidido popularizar o Violão que torna definitivamente obsoletos os instrumentos a vento tal o acordeão. E se fosse realmente necessário convencer-se do papel primordial de Henri junto aos músicos desta época bastaria falar dele com João Donato, Marcos valle, Carlos Lyra, Pery Ribeiro... Olhem bem então os seus olhos, haverá uma pequena chama que cintila, é a luz de um amor e um respeito imenso por um gigante da música deste século. faite par les agences de presse locales au moment de la disparition d’Henri. Celles –ci au même titre d’ailleurs que les agences de presse de la métropole, analphabètes dans leur connaissance de la vraie histoire de la Bossa Nova, avaient colporté l’information selon laquelle cette nouvelle esthétique musicale née il y a 50 ans aurait été inventée par un français. Non Henri Salvador n’a pas inventé la Bossa Nova; l’amour pour un artiste ne peut pas aveugler l’histoire. Laissons à Tom, Vinicius et João ce qui leur appartient à jamais. A vrai dire cette polémique importe peu, car Henri a fait bien plus que cela, il est entré dans le cœur de plusieurs générations de musiciens de Paname à Rio de Janeiro, de Tokyo à Los Angeles. Fin des années 30 à Paris, il rencontre Django et s’imprègne de son Swing. En 40 il découvre le Brésil qui l’adopte sur le champ. En 50 à Paris c’est le jazz qui l’enflamme à Saint-Germain-des-prés, avec BorisVian, Duke Ellington, Count Basie, Quincy Jones… En 60,70, 80 il amuse la galerie et vole de succès sur succès; il devient la bande sonore des films de Disney. En 2000 le Jazz, le swing, la Bossa Nova se conjuguent pour donner un album détonant, « Chambre avec vue ». La boucle est bouclée, il est heureux, l’amour est dans sa vie, le sourire est sur toutes nos lèvres, la fleur qu’il nous offre à chaque note et chaque rime nous enchante le cœur. O Amor, o Sorriso, a Flor, la marque pure de la Bossa Nova ! Pourquoi voudrait-on qu’il ait inventé la Bossa alors que son influence sur plusieurs générations de musiciens brésiliens fut si grande. Ruy Castro, Historien de la Bossa Nova dans son livre de référence « Chega deSaudade » y décrit le rôle d’Henri (Page 198) La chanson «Dans mon île» est arrivée au Brésil tout comme la sublime valse «Rose» à un moment où au Brésil les musiciens cherchaient désespérément à s’extraire d’un genre musical fait de chansons tristes et dramatiques accompagnées d’instruments désuets tel l’accordéon. Débarquant soudain avec son insolente beauté, ses mélodies douces, les paroles de Maurice Pon («Dans mon île») ou de Bernard Michel (« Rose ») Henri convînt définitivement une génération qui s’apprêtait à enfanter la Bossa Nova qu’ils tenaient bien là les principaux ingrédients du succès. Henri ne fut pas la seule influence qu’ils subirent ; Ruy Castro cite également Julie London accompagnée par Barney Kessel dans «Cry me a river» ou encore Peggy Lee avec «Fever». Quelques 45 ans plus tard avec « Chambre avec vue » Henri revint dans l’Histoire; son album est en effet considéré comme l’un des plus déterminants dans la vie la plus récente de la Bossa Nova. « Ma chère et tendre » et « Révérence » ont perpétués cette place si l’on en croit le témoignage de Carlos Alberto Afonso . « Nous pensons que Henri Salvador est le principal personnage de divulgation de cette esthétique musicale, la Bossa Nova, qui est une manière nouvelle, - nouvelle d’il y a 50 ans naturellement- de jouer le Samba qui était seulement joué de la manière traditionnelle. Henri Salvador est le premier personnage de divulgation de la Bossa Nova en Europe ; vraiment nous aimons Henri Salvador » Carlos Alberto Afonso, Toca do Vinicius, Ipanema-Rio de Janeiro sur France Info le 18 Juillet 2007 Et puis s’il était encore nécessaire de se convaincre de la manière dont Henri est entré dans le cœur des plus grands musiciens Brésiliens de cette époque, il suffit de parler de lui à João Donato, Maros valle, Carlos Lyra, Pery Ribeiro… comme je le fis. Si cette même chance s’offre à vous, regardez bien alors leurs yeux, vous y découvrirez une petite lueur qui scintille puis grandit, c’est la lumière d’un amour et d’un respect immense pour un géant de la musique de ce siècle. « Uma obsessão comum ligava os meninos em 1958 :livrar-se dos acordeões e passar para o violão. O qual , alias, fazia muito sucesso entre as moças. Todos acreditavam que suas chances come elas aumentariam muito, se pudessem fazer no violão tudo aquilo que ouviam em certos discos que rodavam até furar : «dans mon île », com o francês Henri Salvador (que Caetano Veloso, também daquele geração, iria gravar trinta anos depois); a sensual e mormacenta «fever», com Peggy Lee ; e, unimidade das unanimidades, « cry me a river » com Julie London (mas sempre por causa do violão de Barney Kessel) Todas estas eram canções estrangeiras, mas que escolha ? Era que havia de jovem e moderno,e, para eles, ninguém fazia parecido no Brasil. Ates que foram apresentados a João Gilberto com « Chega de Saudade» e, a partir dai, a vida para eles nunca mais foi a mesma. » Ruy Castro »Chega de Saudade »P198 Faz um frio terrível em Paris nesta manhã. O céu está azul, o bairro da Madeleine, a alguns passos do famoso Music Hall “Olympia”, está fechado completamente para uma última homenagem a Henri. Acompanho na igreja, a Senhora Micheline Capuano Blasco ou Micheline Day, seu nome de artista, onde pouco antes de meio-dia o corpo de Henri será entregue nas mãos de Deus como ele o desejou. Entre a multidão de pessoas simples, dos anônimos, algumas estrelas da paisagem Política e Cultural. Na primeira fila, Nicolas Sarkozy presidente da República, sentado ao lado Sua Alteza, o Príncipe Albert II, de Mônaco, grande admirador e amigo do artista. O seu príncipe preferido, como Henri gostava de dizer. Distingue-se o Sr. Alain Decaux da Academia Francesa, os atores Jean-Pierre Marielle, José Garcia, Gérard Darmon, o violonista Ivry Giltis, a cantora Françoise Hardy. Não distante dela, Eddy Mitchell, Philippe Lavil, Line Renaud, Emmanuel Donzella… Passa então Catherine Salvador tão bonita e tão digna em seu longo casaco de arminho cinza, exatamente na frente do caixão branco daquele que ela acompanhou nos últimos anos de sua vida. O órgão entoa algumas notas do “O leão morreu esta noite”, um dos maiores sucessos de Henri. A cerimônia está bonita, mas um pouco triste. Falta-nos sua risada e seu swing apesar da canção “Mademoiselle” extraída do seu álbum mítico “Chambre avec vue” retomada por alguns músicos amigos. Os minutos demoram a passar antes de poder chegar ao coração da igreja onde descansa o corpo de Henri para um último adeus dos anônimos ou amigos. Há alguns passos dele, Catherine, que eu abraço para transmitir-lhe da extremidade do mundo a emoção de seu velho amigo, Georges Henry. A multidão numerosa espera-o na rua; alguns jogadores de bocha com as cores da França retiram seus despojos da igreja. No frontão da Madeleine é fixada uma fotografia de Henri tirada em 2006 perto do Cassino da Urca durante sua última viagem ao Rio de Janeiro. A sua voz suave canta “a abelha e a borboleta” durante o tempo em que seus despojos são conduzidos ao cemitério do Père Lachaise passando em frente da Olympia Bruno Coquatrix. Será enterrado lá ao lado de sua segunda esposa Jacqueline. Há alguns passos dele, descansa Edith Piaf. No domingo à noite, de muito frio, com a cabeça vazia, ando nas ruas de Belleville com Pierre Barouh. Sonho que me vou para o Rio de Janeiro ao som de uma canção de Bossa Nova, que me leva por um momento para perto de Tom, de Sacha, de Henri … Non loin d’elle, Eddy Mitchell, Philipe Lavil, Line Renaud, Emmanuel Donzella… Passe alors Catherine Salvador si belle et si digne dans son long manteau d’hermine grise, juste devant le cercueil blanc de celui qu’elle a accompagné dans les dernières années de sa vie. L’orgue fait entendre quelques notes du «Lion est mort ce soir », l’un des plus grands succès d’Henri. La cérémonie est belle mais un peu triste. Il nous manque son rire et son swing malgré la chanson « Mademoiselle » extraite de son album mythique « Chambre avec vue » reprise par quelques musiciens de ses amis. Les minutes sont longues avant de pouvoir atteindre le cœur de la nef où repose le corps d’Henri pour un dernier salut des anonymes ou amis. A quelques pas de lui, Catherine que j’embrasse en lui transmettant du bout du monde l’émotion de son vieil ami de toujours, Georges Henry. La foule est nombreuse à l’attendre dehors ; quelques joueurs de boules aux couleurs de la France sortent sa dépouille de l’église. Au fronton de La Madeleine est fixée une photo d’Henri prise en 2006 à proximité du casino d’Urca lors de son ultime voyage à Rio de Janeiro. Sa voix douce chante «L’abeille et le papillon» pendant que le cortège le conduit par l’Olympia Bruno Coquatrix, au cimetière du père Lachaise. Il y sera inhumé aux cotés de sa deuxième épouse Jacqueline. A quelques pas de lui repose déjà Edith Piaf. Le Dimanche soir dans le froid, la tête vide, je déambule dans les rues de Belleville avec Pierre Barouh. Je rêve que je m’évade à Rio sur un air de Bossa Nova qui me ferait rejoindre pour un temps Tom, Sacha, Henri et puis les autres… Il fait un froid de canard sur Paris ce matin là. Le ciel est tout bleu, le quartier de la Madeleine, à quelques pas du célèbre music Hall l’ « Olympia », est complètement bouclé pour un dernier hommage à Henri. J’accompagne Madame Micheline Capuano Blasco, alias Micheline Day dans les travées de l’église où peu avant midi le corps d’Henri sera remis dans les mains de Dieu comme il en avait exprimé le vœu. Parmi la foule des gens simples, des anonymes, se dégagent quelques étoiles du paysage Politique et Culturel. Au premier rang, Nicolas Sarkozy président de la République, assis à coté de son altesse le Prince Albert II de Monaco, grand admirateur et ami de l’artiste. Son prince préféré comme Henri aimait à le dire. Emmanuel de Ryckel Et puis on distingue Monsieur Alain Decaux de l’académie française, les comédiens Jean-Pierre Marielle, José Garcia, Gérard Darmon, le violoniste Ivry Giltis, la chanteuse Françoise Hardy. Je tenais à terminer cette édition spéciale commémorative par cette Photo qui a traversé le siècle dernier. Elle a été remise par Henri Salvador à son jeune ami Georges Henry à la fin de la seconde guerre mondiale. Henri rentrait en France pour y poursuivre la formidable carrière qui fut la sienne; Georges restera pour de bon au Brésil afin de poursuivre sa carrière de musicien et de chef d’orchestre, de se lancer avec d’autres pionniers dans la fantastique aventure de la télévision Brésilienne, puis de franchir allègrement le mur des années, de rêves en défis, jusqu’à aujourd’hui dans des projets de développement sociaux et cultures non loin de Sao Paulo. Je connaissais cette photo, Georges Henry me l’avait montrée lors de notre première rencontre à Amparo en Janvier 2006. Georges l’avait depuis 60 ans conservée dans l’album de sa vie, mais surtout il l’avait placée à jamais dans son cœur jusqu’à ce que la mort les sépare. Je dédie cette édition Commémorative de mon BossaMag à Georges Henry et Henri Salvador qui m’ont permis de vivre la plus formidable aventure de mon existence, celle de l’amitié indestructible entre deux êtres humains. I will never forget this ! Emmanuel, Tinha que terminar esta edição especial comemorativa falando desta Fotografia que atravessou o século passado. Foi entregue por Henri Salvador ao seu jovem amigo Georges Henry no fim da segunda guerra mundial. Henri retornava à França para prosseguir sua formidável carreira. Georges permanecerá para sempre no Brasil a fim de prosseguir sua carreira de músico e de maestro, lançar-se com outros pioneiros na fantástica aventura da televisão Brasileira, E cruzar alegremente o umbral dos sonhos em desafios, até hoje desenvolvendo projetos sociais e culturais no interior de São Paulo. Conheci a fotografia, me havia mostrado-a durante nosso primeiro encontro à Amparo em Janeiro de 2006. Georges desde 60 anos conservou-a no álbum de sua vida mas ainda mais pondo-a no coração, até qua a morte os separe. Dedico esta edição Comemorativa do meu Bossa-Mag Mg à Georges Henry e Henri Salvador que permitiu-me viver a mais formidável aventura humana da minha existência, a de uma amizade indestructivle entre dois seres humanos. I will never forget this ! Emmanuel, Shannon, Irlanda, o dia da primavera 2008 Shannon, Irlande, le jour du printemps 2008 Henri Salvador, Georges Henry, Tito Madi 18 avril 2006, Ipanema A Messieurs Bruno Philippart, Alain Artaud, Ricardo Cravo Albin, Carlos Alberto Afonso Bruno Philippart, Henri Salvador, Georges Henry, Copacabana palace - Abril 2006 A Catherine Henry et Lucas pour leur aide précieuse à la traduction de mes textes en brésilien. A Jean-Olivier Obiedzynski, o web master do site Internet www.henrisalvador.com,sem www.henrisalvador.com o qual talvez nunca teria encontrado Henri. Para sempre, Obrigadíssimo!!!. A Jean-Olivier Obiedzynski, le web master du site internet www.henrisalvador.com , sans lequel je n’aurais peutêtre jamais rencontré Henri. (ici entre Henri et Catherine Salvador au Palais des Congrès de Paris en 2005).. Para s e r personagem de um caso de amor como esse - nesses tempos de desinteresse por tudo o que não seja dinheiro - é indispensável ser uma pessoa rara e excepcional, ter, em termos de situação social, uma invejável independência, ser um grande sentimental, dono de uma memória generosa que só quer saber e lembrar o que mexe positivamente com sua emoção. Ele é europeu, belga, trabalha e vive na Bélgica e na França. Espera ter proximamente uma missão profissional na Irlanda. Ele viaja para o Brasil a cada vez que tem 15 dias livres, para amar este país no mínimo duas vezes por ano. O ama tanto que desconhece suas mazelas e se ouviu falar de algo, faz questão de esquecer imediatamente. É uma espécie de cegueira de amor. Tem o enorme talento de reconhecer a qualidade daquilo que tem qualidade e sabe expressar o que sente porque escreve belamente na sua língua, o francês. Claramente, só poderia ser um artista que, apesar de ser um engenheiro super-especializado em logística, é um escritor e jornalista nato. Seu amor pelo Brasil é tanto que da Bélgica ou da França, pelo seu Note Book avançadíssimo desenvolve seu blog cultuando, paralelamente com sua revista impressa, tantas das coisas do Brasil que tocam seu coração, especialmente nossa música popular que é, quase, sua razão de viver. Sua Revista e seu Blog têm o mesmo nome: Bossa-Mag Ele se chama Emmanuel de Ryckel. É meu amigo. Foi ele que organizou meu reencontro com o famoso Henri Salvador, meu velho companheiro de 65 anos de profissão. Ele fez com que a TV francesa viesse o ano passado ao Brasil para cobrir o assunto já que Henri vinha gravar um novo CD com músicos brasileiros. Henri Salvador fez 90 anos no último dia 18 de julho e o Príncipe de Mônaco fez questão de homenageá-lo com grandes festejos no Palácio, em Mônaco. Emmanuel de Ryckel estava lá e levou Henri a telefonar-me, porque no mesmo dia eu fazia 88. Neste momento eu estava almoçando com toda minha família no Bar Clube na esquina da Humberto Beretta com o Jardim Público, em Amparo. Enfim, Emmanuel de Ryckel já ouve a voz da Rádio Cultura de Amparo, pelo meu blog, quando quer, em português, por enquanto. Vou sondar proximamente a diretora Cristina Segatto sobre a possibilidade de dirigirmo-nos ao mundo em francês e em inglês, tal como Emmanuel faz com sua Revista e seu blog que tem muita coisa redigida por ele em português. Amparo e o Brasil devem ser amados e reconhecidos em todas as partes como o Emmanuel e todos nós os amamos. (Georges Henry, Dezembro 2007)