Großes aus kleiner Warte
Transcrição
Großes aus kleiner Warte
20 KU LT U R Luxemburger Wort Donnerstag, den 20. November 2014 Galerie Hervé Lancelin „Luxemburg und der Erste KU LT U R Luxemburger Wort Donnerstag, den 20. November 2014 Von einem anderen Stern Weltkrieg: Literaturgeschichte(n)“ im CNL in Mersch Großes aus kleiner Warte Résolument contemporain Le nouveau lieu d'exposition a des ambitions quasi muséales Spannende Schau beleuch Mando Diao über den neuen Sound und spacige Looks INTERVIEW: MICHAEL JUCHMES Elektronik statt Rock, Extravaganz statt Jeans: Die schwedische Band Mando Diao hat sich verändert – musikalisch und optisch. Davon können sich die Fans aus Luxemburg beim Konzert am 28. November in der Rockhal in Esch/Belval überzeugen. Im Vorfeld stand Bandmitglied Björn Dixgård der Redaktion Rede und Antwort. tet düstere Epoche aus individueller Perspektive VON VESNA ANDONOVIC Kunst und Literatur sind stets Spiegel ihrer Zeit. Mehr noch, sie sind Analyse und Interpretation zugleich, denn statt einfach nur dem Betrachter das Bild (s)einer Realität zurückzuwerfen, ergänzt sie diese, um die persönliche Note der Emotionalität ihres Erschaffers. Nicht nur deshalb werden historische Ereignisse aus der Warte ihrer literarischen Produktion betrachtet fassbar, gar lebendig. So auch der ein Jahrhundert zurückliegende Erste Weltkrieg, der mit dem Rundgang durch fünf Ausstellungsräume im „Centre national de littérature“ vom verstaubten Geschichtskapitel zu einer für Groß und Klein gleichermaßen spannenden Begegnung mit menschlichen Schicksalen mutiert. Le collectionneur Hervé Lancelin veut faire partager sa passion pour l'art. PAR NATHALIE BECKER Au 7, rue Michel Rodange, à quelques encablures de la prestigieuse avenue de la Liberté, une nouvelle galerie d'art vient d'être inaugurée. Fruit de la passion incommensurable pour l'art de Hervé Lancelin, collectionneur et consultant, ce bel espace promet de faire parler de lui dans le Landerneau. Avec ces cimaises impeccables, son atmosphère sereine, la lumière exceptionnelle, la nouvelle galerie a été savamment pensée et peaufinée durant près d'un an. Le résultat est éblouissant. Il faut dire que Hervé Lancelin (né en 1968) qui court les galeries et les foires internationales depuis sa prime jeunesse, est loin d'être un néophyte. Ses ambitions de galeriste ont été mûrement réfléchies et c'est l'excellence qu'il désire offrir au public luxembourgeois et de la Grande région. Public qui a massivement répondu à l'invitation le soir de l'exposition inaugurale. Les mines ébaudies ne mentaient pas et la galerie a séduit plus d'un amateur et professionnel de l'art. Lancelin peut se targuer d'avoir un œil aiguisé. Comme il ne conçoit sa passion pour l'art que sous l'angle de la transmission et du partage, il était évident pour lui d'avoir un lieu ouvert, prompt à l'échange. C'est donc chose faite et cette première exposition est quasi-muséale. Nous découvrons les coups de cœur du galeriste comme par exemple un fascinant intérieur du peintre israélien Ra'anan Levy. Pièce d'appartement dénuée de présence humaine à l’atmosphère énigmatique et mélancolique. La porte branlante, les peintures écaillées nous poussent à une réflexion sur le temps et l'espace. Exceptionnelle est également l'oeuvre de Chiharu Shiota. Née en 1972 à Osaka, au Japon, l'artiste vit et travaille aujourd’hui à Berlin où elle a été l’élève de Marine Abramovic et de Rebecca Horn. Sa création artistique mêle à la fois inspi- rations contemporaines et héritage nippon. Sa «Robe» enfermée dans un système de fils arachnéens parle de notre inconscient, de nos réminiscences, de nos souvenirs des autres et en somme de nos racines et de notre identité. «Les fils sont tissés l'un dans l'autre. Ils s'enchevêtrent. Ils se déchirent. Ils se dénouent. Ils sont comme un miroir des sentiments» aime à dire l'artiste. Ce travail est absolument poétique, émouvant et introspectif. Opéra fantomatique Dans le même espace, nous remarquons la vidéo du binôme franco-allemand Lucie & Simon. L'oeuvre présentée fait partie de la série «Silent world» où nous découvrons, entre autre, la Place de l'Opéra à Paris totalement désertée. L'absence d'effervescence urbaine transforme la célèbre place en paysage fantomatique et presque post-apocalyptique. Comme par magie, la circulation automobile et les passants ont disparu. Ces avenues de grandes métropoles et ces places libérées nous invitent à nous questionner sur notre rapport au monde et à la ville moderne. Jan Fabre: «Cross with snake 2». (PHOTOS: PIERRE MATGÉ) Nous ne pouvons ignorer dans l'accrochage la toile de François Nugues au répertoire organique ni les sculptures de Paco Gomez, de l'imagination duquel est issu «Le peuple Zu», pièces anthropomorphes en bois caparaçonnées de plomb. Le référence aux arts premiers est palpable. Toujours côté sculpture s'imposent à nous l'impressionnante cohorte de silhouettes humaines semblables à des ombres sentinelles de Christian Lapie. Massives, à peine ébarbées du tronc d'arbre qui les emprisonne, les œuvres figées, silencieuses, sont semblables à de placides guetteurs à l'épais épiderme xylique patiné d'huile de lin. Benjamin Renoux quant à lui, fait entrer en symbiose la photographie et la peinture dans sa ténébreuse œuvre intitulée «Mac». Il s'agit en effet d'un print sur toile rehaussé de matière picturale. Le jeu du clairobscur est saisissant et nous assistons à l'épiphanie d'une figure masculine simplement illuminée par l'écran d'un ordinateur. Citons également le crucifix du tonitruant, fantasque et érudit artiste anversois Jan Fabre, fort apprécié du public luxembourgeois. Entièrement recouvert d'élytres de scarabées aux tonalités irisées, matériau fétiche du plasticien, la croix porte en lieu et place du christ supplicié un serpent naturalisé. Nous connaissons l’intérêt de Jan Fabre pour les objets liturgiques et sacrés ainsi que sa fascination pour les vanités qui s'expriment dans cette pièce remarquable. Enfin, précisons que le galeriste, vivant à Luxembourg depuis deux ans, a déjà tâté le terrain et entend ouvrir également sa galerie aux artistes luxembourgeois et même lancer un Prix pour encourager chaque année un jeune artiste européen de moins de 30 ans. Un programme alléchant et prometteur qu'il reste à concrétiser. Galerie Hervé Lancelin, 7, rue Michel Rodange à Luxembourg. Geschlagene zwei Jahre Recherche und Aufarbeitung haben die drei Kuratoren von „Luxemburg und der Erste Weltkrieg: Literaturgeschichte(n)“ in die Schau gesteckt, die heute Abend im Merscher ServaisHaus eröffnet wird. Und was Daniela Lieb, Pierre Marson und Josiane Weber aus dem Dunkel der Schränke und Schubladen der Archive diverser Kulturinstitutionen im In- und Ausland sowie mehrerer Privatsammlungen zutage gebracht haben, ist ein wahrer Schatz. Denn die 250 Dokumente und Exponate bieten auf anschauliche Weise Auskunft über eine dem breiten Publikum gemeinhin wenig bekannte und zuweilen (selbst von der Regierung) stiefmütterlich behandelte Epoche der nationalen Geschichte. Im breiten Panoptikum der Schriftstücke haben ein Theaterstück oder ein Memoirenband dabei ebenso ihren schlüssigen Platz wie der Liebesroman eines deutschen Soldaten, die Schulaufgabe einer 14-jährigen Schülerin oder ein handgeschriebenes Gedicht aus Nik Welters Feder. Denn sie alle tragen 21 Die Festivaltour ist vorbei. Wie haben Ihre Fans auf die Songs des Albums „Ælita“ reagiert? n Ernest Faber blickte 1932 auf die Kriegszeit zurück. dazu bei, dass sich dem Besucher langsam ein ebenso lebendiges wie fein nuanciertes Bild präsentiert, das historische Fakten und Kontexte offenlegt. Wie der Krieg auch im alltäglichen Leben des neutralen Luxemburgs langsam einzog, verdeutlicht diese Schulaufgabe der 14-jährigen Andrée, Tochter von Emile und Aline Mayrisch. Tornado der entfesselten Gewalt Trotz beschränkter visueller Quellen – Fotografieren der deutschen Besatzungstruppen war strengstens verboten – gelingt es den Kuratoren, durch eine abwechslungsreiche Auswahl an Exponaten – Telegramme, Briefe, Uniformen, historische Seifenstücke oder telegrafisches Material – individuelle Gesichter und Schicksale auf eine Geschichtsepoche zu setzen. Interessant ist hier die künstlerisch kongruente Korrespondenz zwischen Literatur und Malerei, die durch das Gemälde von Pierre Blanc „Der Schwarzmarkt“ verdeutlicht wird. Dabei gelingt es dem CNL, trotz seiner räumlich und durch die Präsentation in Vitrinen beschränkten Inszenierungsmöglichkeiten die Thematik auch erstmals atmosphärisch umzusetzen: Mit einer bedrohlichen Gewitterwolkendecke wird der Besucher im Eingangsbe- (FOTOS: CNL) reich sogleich auf die turbulenten Zeiten, durch die der Rundgang ihn führt, eingestimmt. Von der Invasion am 2. August 1914 über die Auswirkungen auf den Alltag, wie Rationierung, Zensur und Widerstand, bis hin zur nachträglichen Geschichtsaufarbeitung und somit ebenfalls -schreibung werden alle bedeutsamen Aspekte eingebracht. Der reich bebilderte Katalog ver- steht sich als wissenschaftlich fundierter Begleitband, der das Thema essayistisch-zugänglich weiter vertieft. So spannend und lebensnah wie hier hat man Geschichte selten erlebt – und bei der Ausstellungsdauer hat man definitiv keine Ausrede, der Schau keinen Besuch abzustatten, am besten mit einer – kostenfreien und flexibel ansetzbaren – Führung in Begleitung einer der Ku- ratoren, die das CNL auf einfache Anfrage hin anbietet. Also: Rühren und freiwillig dorthin marschieren! Noch bis zum 18. September 2015 im „Centre national de littérature“ in Mersch. Geöffnet montags bis freitags von 9 bis 17 Uhr. Geführte Rundgänge auf Anfrage über Tel. 32 69 55 -1. n www.cnl.lu Die Unterschiede zu den vorherigen Songs werden teilweise überbewertet, obwohl sich das Album im Grunde nicht sehr von früherem Material unterscheidet. Wir sehen jetzt anders aus und daher denken viele, dass wir jetzt auch anders sind. Die Reaktionen waren aber grundsätzlich positiv, vor allem im Hinblick auf die Single „Black Saturday“. Warum schaffen es einige Fans nicht, sich an den neuen Sound zu gewöhnen? n Es ist nicht unsere Aufgabe, ihnen zu sagen, dass sie unsere Songs mögen sollen. Die Fans haben ihren eigenen Kopf. Ælita – das ist der Name eines russischen Synthesizers, der Sie in vielerlei Form zum aktuellen Album inspiriert hat. Was wäre gewesen, wenn dieser unentdeckt geblieben wäre? n Der Synthesizer ist nur ein Teil des Produktionsprozesses, er ist auf der Platte nicht dominant. Die Aufnahmen liefen wie üblich ab: Drum, Bass und jede Menge Gitarre, abgemischt nicht nur mit Ælita, sondern auch mit modernen Synthesizern und Software. Ælita brachte uns dazu, anders über Musik zu denken, denn der Synthesizer macht nicht unbedingt das, was man ihm sagt. Er kreiert von sich aus einen außergewöhnlichen Sound, beinahe eine eigenständige Philosophie. Bald geht es wieder auf Tour. Nach so vielen Jahren Bühnenerfahrung: Ist Lampenfieber noch ein Thema? n Die Leadsänger Björn Dixgård (li.) und Gustaf Norén. (FOTO: DIKTATOR AB) Ich habe keine Angst, bin aber immer sehr nervös. Es ist unser Job, auf der Bühne etwas abzuliefern. Man versucht daher, sein Bestes zu geben. Nach dem ersten Song gewöhne ich mich allmählich an die Situation. Ihre Fans mögen nicht nur die Musik, sondern auch die Outfits, die Sie und Gustaf tragen. Es heißt, Sie sind selbst für diese verantwortlich. n Wir arbeiten mit meinem Cousin, einem Stylisten. Im Grunde ist es aber unsere eigene Vision von „Ælita“. Wir wollen aussehen wie von einem anderen Planeten, gleichzeitig fühlen wir uns auch wie NeoHippies. Künstler wie James Brown und Michael Jackson haben ihr Anderssein bewusst gezeigt und sich wie Schauspieler verhalten. Und für mich ist das Auftreten eine Art Schauspiel. Man fühlt sich auch anders, wenn man sich anders kleidet. Bereits früher hatten wir diese Ideen, sind dann aber schlussendlich doch wieder bei Jeans und TShirt gelandet. Die Band Mando Diao gastiert am 28. November in der Rockhal Box. Die Show beginnt um 20.30 Uhr. Tickets: 35 Euro. n www.rockhal.lu LERNFEST 2015 Sonndes, den 31. Mee zu Wëntger Maacht mat, a gitt Aussteller bei der 5. Editioun vum Lernfest Weider Infoen op www.landakademie.lu Landakademie 23, an der Gaass L-9150 Eschdorf Postkarten zeigen die Zerstörungen, die der Krieg in Luxemburg anrichtete, zu Schlachtfeldtourismus im Ausland beliebte Freizeitbeschäftigung. dem war Viele junge Luxemburger engagierten sich in der französischen „Légion étrangère“, wie diese Postkarte aus dem Jahre 1915 beweist. Tel.: 89 95 68-23 Fax: 89 95 68-40 [email protected]